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mercredi 20 août 2025

Pour l'oeil peut-être une énorme révolution Scientifique (FR, EN, ES, HE) JBCH N° 265

Toujours émerveillé devant les progrès que font les chercheurs, cet article Presse du célèbre magazine Nature nous indique que des savants ont pu observer qu'un gastéropode marin a pu régénerer un oeil, Bonne piste et bonne pioche, on va chercher comment, pourquoi et si on peut adapter ce processus à l'Homme ... 



L’escargot-pomme et son œil régénéré : une révolution pour la médecine humaine ?




Dans une découverte aussi fascinante qu’inattendue, des chercheurs ont révélé dans une étude publiée le 6 août 2025 dans Nature que l’escargot-pomme (Pomacea canaliculata), un gastéropode aquatique sud-américain, possède une capacité hors du commun : régénérer entièrement son œil en un mois seulement. 


Cette trouvaille, née d’une coïncidence scientifique, pourrait ouvrir des perspectives révolutionnaires pour la médecine régénérative, notamment pour les pathologies oculaires humaines. Mais comment un simple escargot pourrait-il inspirer des avancées médicales majeures ? Plongeons dans cette prouesse biologique.



C’est par un heureux hasard qu’Alejandro Sanchez Alvarado, professeur de biologie moléculaire à l’Institut médical Howard Hughes, et Alice Accorsi, alors doctorante italienne, ont mis en lumière cette aptitude. 


En étudiant cet escargot envahissant, connu pour sa résilience et sa prolifération problématique, ils ont découvert qu’après l’amputation d’un œil, l’animal reconstruit une structure complexe, intégrant pupille, cristallin et rétine, en seulement quatre semaines. 


Ce processus, impliquant l’expression de quelque 9 000 gènes, dont certains réactivés après avoir été « éteints », est un modèle de régénération sophistiqué. « C’est comme si l’escargot appuyait sur un interrupteur génétique pour relancer la construction d’un organe », explique Sanchez Alvarado.



Ce qui rend cette découverte particulièrement excitante, c’est la similarité entre l’œil de l’escargot-pomme et celui de l’humain. Comme chez nous, la lumière traverse une pupille, est focalisée par un cristallin, puis transformée en signaux électriques par la rétine. Cette analogie structurelle fait de l’escargot un modèle de laboratoire prometteur. 


Les chercheurs ont d’ailleurs identifié le rôle clé du gène Pax6, essentiel au développement des yeux chez de nombreuses espèces, y compris l’humain. En manipulant ce gène, ils ont observé que son absence empêchait la formation des yeux, confirmant des mécanismes communs avec notre propre biologie.


Mais quelles implications pour l’homme ? La régénération oculaire chez l’escargot pourrait inspirer des traitements pour des maladies comme la dégénérescence maculaire ou les lésions de la rétine, qui touchent des millions de personnes. 


« Si l’escargot réutilise des programmes génétiques embryonnaires pour régénérer son œil, nous pourrions apprendre à réactiver ces mécanismes chez l’humain », suggère Mathilde Paris, chercheuse à l’ENS Lyon. 



Cependant, des obstacles demeurent : la régénération humaine est bien plus complexe, et les chercheurs, comme Pierre Kerner, appellent à la prudence. L’œil de l’escargot, bien que similaire, pourrait résulter d’une évolution indépendante, impliquant des mécanismes distincts.


Malgré ces incertitudes, l’étude marque une étape décisive. En décryptant comment l’esc-argot orchestre la reconstruction de son œil, les scientifiques espèrent percer les secrets de la régénération tissulaire. 


À terme, ces connaissances pourraient mener à des thérapies innovantes, comme la régénération de tissus oculaires endommagés ou la création de nouvelles approches pour restaurer la vision. 


Pour l’heure, l’escargot-pomme, souvent perçu comme une nuisance écologique, se révèle un allié inattendu de la science, prouvant une fois de plus que les plus grandes avancées naissent parfois des observations les plus humbles.


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation 

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée



English Translation

Always amazed by the progress researchers are making, this press article from the prestigious Nature magazine informs us that scientists have observed a marine gastropod capable of regenerating an eye. A promising lead and a great find—we’ll explore how, why, and whether this process can be adapted to humans...

The Apple Snail and Its Regenerated Eye: A Revolution for Human Medicine?

In a discovery as fascinating as it is unexpected, researchers revealed in a study published on August 6, 2025, in Nature that the apple snail (Pomacea canaliculata), a South American aquatic gastropod, possesses an extraordinary ability: it can fully regenerate its eye in just one month.

This finding, born from a scientific coincidence, could open revolutionary perspectives for regenerative medicine, particularly for human eye disorders. But how could a simple snail inspire major medical advancements? Let’s dive into this biological feat.

It was by fortunate chance that Alejandro Sanchez Alvarado, a professor of molecular biology at the Howard Hughes Medical Institute, and Alice Accorsi, then an Italian doctoral student, uncovered this ability.

While studying this invasive snail, known for its resilience and problematic proliferation, they discovered that after the amputation of an eye, the animal reconstructs a complex structure—integrating pupil, lens, and retina—in just four weeks.

This process, involving the expression of some 9,000 genes, some of which are reactivated after being “switched off,” is a sophisticated model of regeneration. “It’s as if the snail flips a genetic switch to restart the construction of an organ,” explains Sanchez Alvarado.

What makes this discovery particularly exciting is the similarity between the apple snail’s eye and the human eye. Like ours, light passes through a pupil, is focused by a lens, and then transformed into electrical signals by the retina. This structural analogy makes the snail a promising laboratory model.

Researchers have also identified the key role of the Pax6 gene, essential for eye development in many species, including humans. By manipulating this gene, they observed that its absence prevented eye formation, confirming shared mechanisms with our own biology.

But what are the implications for humans? The snail’s eye regeneration could inspire treatments for conditions like macular degeneration or retinal injuries, which affect millions of people.

“If the snail reuses embryonic genetic programs to regenerate its eye, we might learn to reactivate these mechanisms in humans,” suggests Mathilde Paris, a researcher at ENS Lyon.

However, challenges remain: human regeneration is far more complex, and researchers like Pierre Kerner urge caution. The snail’s eye, though similar, may result from independent evolution, involving distinct mechanisms.

Despite these uncertainties, the study marks a decisive step. By deciphering how the snail orchestrates the reconstruction of its eye, scientists hope to unlock the secrets of tissue regeneration.

In the long term, these insights could lead to innovative therapies, such as regenerating damaged eye tissue or developing new approaches to restore vision.

For now, the apple snail, often seen as an ecological nuisance, proves to be an unexpected ally of science, demonstrating once again that the greatest advances sometimes arise from the humblest observations.

© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction prohibited without authorization.

This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist... It’s delicate to comment as a layperson, but in this blog, I generally express a personal enthusiasm.

Photos and videos are sourced from the web, also for strictly personal and private use.


Spanish Translation

Siempre maravillado por los avances que logran los investigadores, este artículo de prensa de la prestigiosa revista Nature nos informa que científicos han observado que un gasterópodo marino pudo regenerar un ojo. Una pista prometedora y un gran hallazgo: vamos a explorar cómo, por qué y si este proceso puede adaptarse al ser humano...

El caracol manzana y su ojo regenerado: ¿una revolución para la medicina humana?

En un descubrimiento tan fascinante como inesperado, investigadores revelaron en un estudio publicado el 6 de agosto de 2025 en Nature que el caracol manzana (Pomacea canaliculata), un gasterópodo acuático sudamericano, posee una capacidad extraordinaria: regenerar completamente su ojo en solo un mes.

Este hallazgo, surgido de una coincidencia científica, podría abrir perspectivas revolucionarias para la medicina regenerativa, especialmente para las patologías oculares humanas. Pero, ¿cómo podría un simple caracol inspirar avances médicos importantes? Sumérjanse en esta hazaña biológica.

Fue por una feliz casualidad que Alejandro Sanchez Alvarado, profesor de biología molecular en el Instituto Médico Howard Hughes, y Alice Accorsi, entonces doctoranda italiana, descubrieron esta habilidad.

Mientras estudiaban este caracol invasor, conocido por su resiliencia y proliferación problemática, descubrieron que tras la amputación de un ojo, el animal reconstruye una estructura compleja —que integra pupila, cristalino y retina— en solo cuatro semanas.

Este proceso, que involucra la expresión de unos 9,000 genes, algunos de los cuales se reactivan tras estar “apagados”, es un modelo sofisticado de regeneración. “Es como si el caracol accionara un interruptor genético para reiniciar la construcción de un órgano”, explica Sanchez Alvarado.

Lo que hace este descubrimiento particularmente emocionante es la similitud entre el ojo del caracol manzana y el del ser humano. Al igual que en nosotros, la luz atraviesa una pupila, es enfocada por un cristalino y luego transformada en señales eléctricas por la retina. Esta analogía estructural convierte al caracol en un modelo de laboratorio prometedor.

Los investigadores también identificaron el papel clave del gen Pax6, esencial para el desarrollo de los ojos en muchas especies, incluido el ser humano. Al manipular este gen, observaron que su ausencia impedía la formación de los ojos, confirmando mecanismos comunes con nuestra propia biología.

Pero, ¿cuáles son las implicaciones para el ser humano? La regeneración ocular del caracol podría inspirar tratamientos para enfermedades como la degeneración macular o las lesiones de la retina, que afectan a millones de personas.

“Si el caracol reutiliza programas genéticos embrionarios para regenerar su ojo, podríamos aprender a reactivar estos mecanismos en humanos”, sugiere Mathilde Paris, investigadora en la ENS de Lyon.

Sin embargo, persisten obstáculos: la regeneración humana es mucho más compleja, y los investigadores, como Pierre Kerner, piden cautela. El ojo del caracol, aunque similar, podría ser el resultado de una evolución independiente, con mecanismos distintos.

A pesar de estas incertidumbres, el estudio marca un paso decisivo. Al descifrar cómo el caracol orquesta la reconstrucción de su ojo, los científicos esperan desentrañar los secretos de la regeneración tisular.

A largo plazo, estos conocimientos podrían conducir a terapias innovadoras, como la regeneración de tejidos oculares dañados o la creación de nuevos enfoques para restaurar la visión.

Por ahora, el caracol manzana, a menudo considerado una molestia ecológica, se revela como un aliado inesperado de la ciencia, demostrando una vez más que los mayores avances a veces surgen de las observaciones más humildes.

© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida la reproducción sin autorización.

Este artículo es personal. No pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional... Es delicado opinar como profano, pero en este blog, generalmente expreso un entusiasmo personal.

Las fotos y videos están tomados de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.


Hebrew Translation

תמיד מתפעל מההתקדמות של החוקרים, מאמר עיתונאי זה מהמגזין היוקרתי Nature מודיע לנו כי מדענים צפו בגסטרופוד ימי שמסוגל לשחזר עין. רמז מבטיח וממצא נהדר – נחקור כיצד, מדוע והאם ניתן להתאים תהליך זה לבני אדם...

חילזון התפוח ועינו המשתקמת: מהפכה לרפואה האנושית?

בגילוי מרתק כבלתי צפוי, חוקרים חשפו במחקר שפורסם ב-6 באוגוסט 2025 בכתב העת Nature כי חילזון התפוח (Pomacea canaliculata), גסטרופוד מימי מדרום אמריקה, מחזיק ביכולת יוצאת דופן: לשחזר את עינו באופן מלא תוך חודש בלבד.

ממצא זה, שנולד ממקריות מדעית, עשוי לפתוח אפשרויות מהפכניות לרפואה משקמת, במיוחד עבור מחלות עיניים אנושיות. אבל כיצד יכול חילזון פשוט לעורר התקדמות רפואית משמעותית? בואו נצלול להישג הביולוגי הזה.

במקרה משמח, אלחנדרו סאנצ'ז אלוורדו, פרופסור לביולוגיה מולקולרית במכון הרפואי הווארד יוז, ואליס אקורסי, אז סטודנטית לדוקטורט מאיטליה, חשפו יכולת זו.

במהלך חקר החילזון הפולשני הזה, הידוע בחוסנו ובהתרבותו הבעייתית, הם גילו כי לאחר כריתת עין, החיה משחזרת מבנה מורכב – הכולל אישון, עדשה ורשתית – תוך ארבעה שבועות בלבד.

תהליך זה, הכולל ביטוי של כ-9,000 גנים, שחלקם מופעלים מחדש לאחר שהיו "כבויים", הוא מודל מתוחכם של שיקום. "זה כאילו החילזון לוחץ על מתג גנטי כדי להפעיל מחדש את בניית האיבר", מסביר סאנצ'ז אלוורדו.

מה שהופך את הגילוי הזה למרגש במיוחד הוא הדמיון בין עין חילזון התפוח לעין האנושית. כמו אצלנו, האור עובר דרך אישון, ממוקד על ידי עדשה, ואז מומר לאותות חשמליים על ידי הרשתית. אנלוגיה מבנית זו הופכת את החילזון למודל מעבדה מבטיח.

החוקרים זיהו גם את התפקיד המרכזי של הגן Pax6, החיוני להתפתחות העיניים במינים רבים, כולל בני אדם. על ידי מניפולציה בגן זה, הם צפו כי היעדרו מונע את היווצרות העיניים, מה שמאשר מנגנונים משותפים עם הביולוגיה שלנו.

אבל מה ההשלכות לבני אדם? שיקום העין של החילזון עשוי לעורר טיפולים למחלות כמו ניוון מקולרי או פגיעות ברשתית, המשפיעות על מיליוני אנשים.

"אם החילזון משתמש מחדש בתוכניות גנטיות עובריות כדי לשחזר את עינו, ייתכן שנוכל ללמוד כיצד להפעיל מחדש מנגנונים אלה בבני אדם", מציעה מתילד פריז, חוקרת ב-ENS ליון.

עם זאת, קיימים מכשולים: שיקום אנושי מורכב הרבה יותר, וחוקרים כמו פייר קרנר קוראים לזהירות. עין החילזון, למרות הדמיון, עשויה להיות תוצאה של אבולוציה עצמאית, הכוללת מנגנונים שונים.

למרות אי-הוודאויות הללו, המחקר מסמן צעד מכריע. על ידי פענוח האופן שבו החילזון מתזמר את שחזור עינו, המדענים מקווים לפצח את סודות השיקום הרקמתי.

בטווח הארוך, תובנות אלה עשויות להוביל לטיפולים חדשניים, כמו שיקום רקמות עיניים פגועות או פיתוח גישות חדשות לשיקום הראייה.

לעת עתה, חילזון התפוח, שלעיתים נתפס כמטרד אקולוגי, מתגלה כבעל ברית בלתי צפוי של המדע, ומוכיח שוב כי ההתקדמות הגדולה ביותר נובעת לעיתים מהתצפיות הצנועות ביותר.

© 2025 JBCH. כל הזכויות שמורות. אין לשכפל ללא אישור.

מאמר זה הוא אישי. אינני מתיימר להיות מדען, היסטוריון או עיתונאי מקצועי... עדין להעיד כחובבן, אך בבלוג זה אני מבטא בדרך כלל התלהבות אישית.

התמונות והסרטונים נלקחו מהרשת, גם הם לשימוש אישי ופרטי בלבד.

Dans les secrets de la RATP ... (FR) JBCH N° 264

La RATP ne remplit pas ses obligations légales, seule la ligne 14 correspond aux injonctions de la Loi de 2015, les handicapés sont interdits de Métro, impensable au XXI ème siècle ! J'ai trouvé quelques activités secrètes et pourtant juteuses dans des dossiers caches par son PDG Castex ... C'est juteux ,

...mais la Transparence n'est pas de mise dans cette régie ...

 Peu de Franciliens en ont conscience, mais derrière les couloirs et tunnels du métro se cache l’un des plus grands réseaux de fibre optique d’Île-de-France. Depuis 1997, la RATP exploite près de 170 000 kilomètres de câbles enfouis le long de ses 2 700 km de voies ferrées. Officiellement, cette infrastructure sert d’abord à la signalisation et aux besoins internes de l’opérateur public. Mais elle est aussi devenue une source de revenus grâce à sa filiale, RATP Connect, qui revend de la capacité à des entreprises et opérateurs télécoms.


Cette activité, évaluée à 21 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, pourrait sembler marginale. Mais elle inquiète désormais la concurrence. Plusieurs acteurs des télécoms dénoncent une situation de monopole, la RATP étant seule à bénéficier de ses tunnels, armoires techniques et fourreaux. Dans un marché où les besoins en connectivité explosent, et où les infrastructures d’Orange sont saturées en Île-de-France, l’accès à ces galeries souterraines apparaît crucial.


Un opérateur alternatif a récemment saisi l’Arcep, le régulateur des télécoms, afin de contraindre la RATP à proposer une véritable offre de gros. Objectif : permettre à d’autres acteurs d’accéder à ce réseau et de casser les prix d’une fibre aujourd’hui jugée trop chère, notamment sur le segment stratégique de la fibre noire, très demandée par les grandes entreprises.



La question n’est pas nouvelle : dès 2021, un sénateur avait déjà alerté sur l’absence d’ouverture de ces infrastructures par la RATP, Aéroports de Paris ou encore les concessionnaires autoroutiers. La loi prévoit pourtant que ces accès puissent être accordés, sauf en cas de risques pour la sécurité ou le fonctionnement du service public.




En toile de fond, c’est un débat classique qui ressurgit : une entreprise publique doit-elle conserver un monopole sur des activités annexes au transport, au risque d’étouffer la concurrence ? Ou doit-elle jouer la carte de l’ouverture, au bénéfice de l’écosystème numérique français ? 


L’Arcep devrait rendre sa décision dans les prochains mois, mais le dossier illustre déjà une réalité : la RATP, au-delà des métros et bus, est devenue un acteur stratégique de l’économie numérique© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation 



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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

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Service National, la convention Israël France (FR) JBCH N° 263

C 'est une discussion de bar avec un ex officier de Tsahal et des journalistes mal intentionnés qui a fait le buzz, en fait, s'il est vrai que Tsahal manque de bras, il les trouvera à l'intérieur d'Israël en premier lieu chez les Haredis, les religieux. Cet homme a dit, à titre privé que la Diaspora pourrait aider Tsahal en envoyant des combattants, mais aucune autorité n'a avalisé ces dires ... et pour cause, il y a entre la France et Israël une convention qui date de 1959, et qui est toujours en cours ...




Depuis le 30 juin 1959, la France et Israël sont liés par une convention bilatérale sur le service militaire des personnes à double nationalité  . Cette convention répond à une problématique simple : éviter que les Franco-Israéliens soient soumis à des obligations militaires dans les deux pays — un cas d’incompatibilité juridique fréquente chez les binationaux.


Le dispositif repose sur un droit d’option. Concrètement, un Franco-Israélien doit accomplir son service militaire dans le pays où il réside de manière permanente à ses 18 ans. Ce choix est formalisé via une déclaration en préfecture, avec un certificat de résidence (Modèle A), puis transmis au centre du service national  .





En pratique, depuis la réforme de 1997, le service militaire français a été remplacé par une journée de Défense et Citoyenneté (JDC) , anciennement JAPD. Les binationaux résidant en France et ayant accompli cette journée sont reconnus en règle vis-à-vis d’Israël, d’après le Ministère français  .


En revanche, la convention prévoit aussi des obligations spécifiques pour certaines situations. Par exemple, si une mobilisation nationale est décrétée en France ou en Israël, l’un ou l’autre État peut réclamer le service des binationaux, quelles que soient leurs obligations précédentes  .


Ces dispositions ont suscité des interrogations, notamment lors de l’affaire Gilad Shalit — Franco-Israélien enlevé en 2006. La question : la France peut-elle protéger un de ses ressortissants alors même qu’il s’acquitte d’obligations dans un État non allié de Paris ? Le débat reste complexe et sans réponse claire à ce jour  .





Sur le plan politique, certains parlementaires ont suggéré une renégociation de cette convention — à l’instar des discussions en cours concernant la convention franco-algérienne — mais sans volonté réelle de réforme  .



Pour les jeunes binationaux, cette convention soulève des questions identitaires douloureuses : faut-il servir dans l’armée d’un État où l’on ne réside pas ? Le choix impose une prise de position implicite, souvent pesante. 


Le cas de Gilad Shalit illustre ce dilemme : un citoyen dont la double nationalité n’épargne pas du drame, mais complexifie le rôle de la puissance tutélaire française.


En mars 2024, le Ministère français des Affaires étrangères a clairement exclu toute enquête à l’encontre de Franco-Israéliens servant dans l’armée israélienne, invoquant le principe de “double loyauté”. 


Tant qu’aucun crime n’est formellement établi, la France ne s’immiscera pas dans leurs obligations militaires  . Cette posture reflète une approche prudente , évitant tout contentieux juridique et méfiée des accusations innombrables de déloyauté.


Des associations malveillantes ont révélé que des Français s’engagent volontairement dans l’armée israélienne, parfois via des camps ou formations organisés en France, sans pour autant disposer ni d’une régularisation claire ni d’une supervision historique  .

 

Ces pratiques suscitent l’indignation de certaines associations de de LFI  qui y voient une dérive morale, voire juridique — mais restent légales.


Malgré ses implications, cette convention reste peu connue du grand public. Elle est appliquée essentiellement dans des cas isolés. Le ministère de la Défense indiquait en 1999 que, malgré sa formalité juridique, la clause de mobilisation n’a “joué que pour un nombre [d’intéressés] difficile à évaluer”  .



La convention de 1959 impose aux Franco-Israéliens le service dans leur pays de résidence à 18 ans et a été adaptée aux réformes françaises post-1997. Elle demeure en vigueur, malgré son application modeste et la complexité des situations modernes.

Le principe de non-ingérence française en cas de service dans l’armée israélienne reflète une neutralité tactique. 


Certains lfistes et autres salafistes veulent poursuivre en justice les français qui combattent les terroristes du Hamas, la Loi ne le leur permet pas.




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🇬🇧 English 


It all started with a barroom conversation with a former IDF officer and some ill-intentioned journalists that went viral. In reality, while it is true that the IDF is short of manpower, it will find it within Israel itself, primarily among the Haredim, the ultra-religious. That man privately mentioned that the Diaspora could help the IDF by sending fighters, but no authority has ever endorsed such remarks—and for good reason: between France and Israel there exists a convention dating back to 1959, which remains in force.


Since June 30, 1959, France and Israel have been bound by a bilateral agreement on military service for dual nationals. This convention addresses a simple issue: avoiding the situation where Franco-Israelis are subject to military obligations in both countries—a frequent legal incompatibility for dual nationals.


The system is based on a right of option. Concretely, a Franco-Israeli must perform military service in the country where he permanently resides at age 18. This choice is formalized through a declaration at the prefecture, with a residence certificate (Model A), then transmitted to the national service center.


In practice, since the 1997 reform, French military service has been replaced by a single Defense and Citizenship Day (JDC), formerly JAPD. Dual nationals residing in France and having completed this day are considered in compliance with Israel, according to the French Ministry.


However, the convention also provides for specific obligations in certain cases. For example, if a national mobilization is declared in France or Israel, either State may call upon dual nationals, regardless of their previous obligations.


These provisions raised questions, particularly during the Gilad Shalit case—this Franco-Israeli soldier kidnapped in 2006. The question arose: Can France protect one of its citizens while he fulfills obligations in a State not allied with Paris? The debate remains complex and unresolved.


Politically, some parliamentarians suggested renegotiating the convention—as is being discussed with the Franco-Algerian agreement—but without any real willingness to reform.


For young dual nationals, this convention raises painful identity questions: Should one serve in the army of a State where one does not reside? The choice implies an implicit stance, often a heavy burden.


Gilad Shalit’s case illustrates this dilemma: a citizen whose dual nationality does not spare him from tragedy, but complicates the role of France as the protecting power.


In March 2024, the French Ministry of Foreign Affairs clearly ruled out any investigation against Franco-Israelis serving in the IDF, invoking the principle of “dual loyalty.”


As long as no crime is formally established, France will not interfere with their military obligations. This position reflects a cautious approach, avoiding legal disputes and wary of endless accusations of disloyalty.


Some malicious associations have revealed that French citizens voluntarily enlist in the IDF, sometimes through camps or training organized in France, without clear regulation or historical supervision.


Such practices provoke outrage from certain LFI associations, which see it as a moral or even legal drift—though still legal.


Despite its implications, this convention remains little known to the public. It is enforced only in isolated cases. In 1999, the Ministry of Defense indicated that, despite its legal formality, the mobilization clause “applied only to a number [of individuals] difficult to evaluate.”


The 1959 convention obliges Franco-Israelis to serve in their country of residence at 18 and has been adapted to French reforms after 1997. It remains in force, despite limited application and modern complexities.


France’s principle of non-interference in cases of service in the IDF reflects tactical neutrality.


Some members of LFI and certain Salafists want to prosecute French citizens who fight Hamas terrorists, but the law does not allow it.


🇪🇸 Español


Todo comenzó con una charla de bar con un exoficial de las FDI y algunos periodistas malintencionados que hicieron el “buzz”. En realidad, si bien es cierto que las FDI carecen de manos, las encontrarán dentro de Israel, en primer lugar entre los jaredíes, los religiosos. Ese hombre mencionó en privado que la Diáspora podría ayudar a las FDI enviando combatientes, pero ninguna autoridad ha avalado tales palabras… y con razón: entre Francia e Israel existe un convenio que data de 1959 y que sigue vigente.


Desde el 30 de junio de 1959, Francia e Israel están vinculados por un convenio bilateral sobre el servicio militar de las personas con doble nacionalidad. Este convenio responde a un problema simple: evitar que los franco-israelíes estén sometidos a obligaciones militares en ambos países, una incompatibilidad jurídica frecuente entre los binacionales.


El dispositivo se basa en un derecho de opción. Concretamente, un franco-israelí debe cumplir el servicio militar en el país en el que reside de manera permanente a los 18 años. Esta elección se formaliza mediante una declaración en la prefectura, con un certificado de residencia (Modelo A), y se transmite luego al centro del servicio nacional.


En la práctica, desde la reforma de 1997, el servicio militar francés fue reemplazado por una Jornada de Defensa y Ciudadanía (JDC), anteriormente JAPD. Los binacionales que residen en Francia y que hayan cumplido con esta jornada son reconocidos en regla ante Israel, según el Ministerio francés.


No obstante, el convenio también prevé obligaciones específicas en algunos casos. Por ejemplo, si se decreta una movilización nacional en Francia o en Israel, cualquiera de los Estados puede reclamar el servicio de los binacionales, independientemente de sus obligaciones anteriores.


Estas disposiciones suscitaron interrogantes, particularmente durante el caso de Gilad Shalit —este franco-israelí secuestrado en 2006. La cuestión: ¿puede Francia proteger a uno de sus ciudadanos cuando cumple obligaciones en un Estado no aliado de París? El debate sigue siendo complejo y sin respuesta clara.


En el plano político, algunos parlamentarios han sugerido renegociar el convenio —al igual que las discusiones en curso sobre el convenio franco-argelino— pero sin voluntad real de reforma.


Para los jóvenes binacionales, este convenio plantea preguntas identitarias dolorosas: ¿debe uno servir en el ejército de un Estado en el que no reside? La elección impone una toma de posición implícita, a menudo pesada.


El caso de Gilad Shalit ilustra este dilema: un ciudadano cuya doble nacionalidad no lo libra de la tragedia, pero complica el papel de Francia como potencia protectora.


En marzo de 2024, el Ministerio francés de Asuntos Exteriores excluyó claramente cualquier investigación contra los franco-israelíes que sirven en las FDI, invocando el principio de “doble lealtad”.


Mientras no se establezca formalmente un crimen, Francia no intervendrá en sus obligaciones militares. Esta postura refleja un enfoque prudente, evitando litigios jurídicos y desconfiando de acusaciones innumerables de deslealtad.


Algunas asociaciones malintencionadas han revelado que franceses se alistan voluntariamente en las FDI, a veces a través de campamentos o formaciones organizados en Francia, sin regulación clara ni supervisión histórica.


Estas prácticas provocan la indignación de ciertas asociaciones de LFI, que las ven como una deriva moral, incluso jurídica —aunque siguen siendo legales.


Pese a sus implicaciones, este convenio sigue siendo poco conocido por el gran público. Se aplica esencialmente en casos aislados. El Ministerio de Defensa señalaba en 1999 que, a pesar de su formalidad jurídica, la cláusula de movilización “sólo ha jugado para un número [de interesados] difícil de evaluar”.


El convenio de 1959 impone a los franco-israelíes el servicio en el país de residencia a los 18 años y fue adaptado a las reformas francesas posteriores a 1997. Sigue vigente, a pesar de su aplicación limitada y de la complejidad de las situaciones modernas.


El principio de no injerencia francesa en caso de servicio en las FDI refleja una neutralidad táctica.


Algunos miembros de LFI y ciertos salafistas quieren enjuiciar a los franceses que combaten a los terroristas de Hamás, pero la ley no lo permite.


🇮🇱 תרגום לעברית


הכול התחיל בשיחת בר עם קצין לשעבר בצה״ל וכמה עיתונאים בעלי כוונות רעות שעשו מזה “באזז”. למעשה, אף אם נכון שצה״ל חסר כוח אדם, הוא ימצא אותו בתוך ישראל עצמה, בראש ובראשונה בקרב החרדים. אותו אדם ציין בפרטיות שהתפוצות יכולות לסייע לצה״ל באמצעות שליחת לוחמים, אך שום סמכות לא אישרה אמירה זו — ובצדק: בין צרפת לישראל קיימת אמנה משנת 1959, שעדיין בתוקף.


מאז 30 ביוני 1959, צרפת וישראל קשורות באמנה בילטרלית בנוגע לשירות הצבאי של בעלי אזרחות כפולה. אמנה זו נועדה לפתור בעיה פשוטה: למנוע מצב שבו צרפתים-ישראלים יהיו כפופים לחובות צבאיות בשתי המדינות — סתירה משפטית נפוצה בקרב בני אזרחות כפולה.


המערכת מבוססת על זכות בחירה. בפועל, צרפתי-ישראלי חייב למלא את שירותו הצבאי במדינה שבה הוא מתגורר בקביעות בגיל 18. בחירה זו מתבצעת באמצעות הצהרה בפרפקטורה, בצירוף תעודת מגורים (מודל A), ולאחר מכן מועברת למרכז השירות הלאומי.


בפועל, מאז רפורמת 1997, השירות הצבאי בצרפת הוחלף ביום אחד של “הגנה ואזרחות” (JDC), לשעבר JAPD. בני אזרחות כפולה המתגוררים בצרפת ומילאו חובה זו נחשבים להסדיר את מעמדם גם מול ישראל, לפי משרד החוץ הצרפתי.


עם זאת, האמנה קובעת גם חובות ייחודיות במצבים מסוימים. למשל, אם תוכרז גיוס כללי בצרפת או בישראל, אחת מהמדינות רשאית לדרוש את שירותם של בני האזרחות הכפולה, בלי קשר להתחייבויות קודמות.


הוראות אלו העלו שאלות, במיוחד בפרשת גלעד שליט — צרפתי-ישראלי שנחטף בשנת 2006. השאלה הייתה: האם צרפת יכולה להגן על אזרח שלה כאשר הוא ממלא חובות במדינה שאינה בעלת ברית של פריז? הדיון נותר מורכב ובלתי פתור.


במישור הפוליטי, מספר פרלמנטרים הציעו לנהל מחדש את האמנה — בדומה לדיונים המתנהלים סביב ההסכם הצרפתי-אלג׳ירי — אך ללא רצון ממשי לרפורמה.


עבור צעירים בני אזרחות כפולה, אמנה זו מעוררת שאלות זהות קשות: האם עליהם לשרת בצבאה של מדינה שבה אינם מתגוררים? הבחירה מטילה עמדה מובלעת, לעיתים מכבידה.


פרשת גלעד שליט ממחישה את הדילמה: אזרח שאזרחות כפולה לא הצילה אותו מהטרגדיה, אלא סיבכה את תפקידה של צרפת כמדינה מגוננת.


במרץ 2024, משרד החוץ הצרפתי הבהיר כי לא תיערך חקירה נגד צרפתים-ישראלים המשרתים בצה״ל, תוך שימוש בעקרון “נאמנות כפולה”.


כל עוד לא הוכח פשע, צרפת לא תתערב בחובותיהם הצבאיות. עמדה זו משקפת גישה זהירה, נמנעת מסכסוכים משפטיים ונזהרת מהאשמות אינסופיות בבגידה.


עמותות עוינות חשפו כי צרפתים מתגייסים לצה״ל מרצון, לעיתים באמצעות מחנות או הכשרות המאורגנים בצרפת, ללא הסדרה ברורה או פיקוח היסטורי.


פעולות אלו מעוררות זעם בקרב עמותות מסוימות של מפלגת LFI, הרואות בכך סטייה מוסרית ואף משפטית — אף על פי שהן חוקיות.


על אף השלכותיה, אמנה זו נותרה כמעט לא מוכרת בציבור הרחב. היא נאכפת בעיקר במקרים מבודדים. משרד הביטחון ציין בשנת 1999 כי, על אף צורתה המשפטית, סעיף הגיוס “הופעל רק במספר מקרים שקשה לאמוד”.


אמנת 1959 מחייבת את הצרפתים-ישראלים לשרת במדינת מגוריהם בגיל 18, והיא הותאמה לרפורמות הצרפתיות שלאחר 1997. היא נותרה בתוקף, אף שיישומה מוגבל ומציאות מודרנית מורכבת.


עקרון אי-ההתערבות של צרפת במקרה של שירות בצה״ל משקף ניטרליות טקטית.


חברי LFI מסוימים וכן סלפים מבקשים להעמיד לדין צרפתים הנלחמים במחבלי חמאס — אך החוק אינו מאפשר זאת.


Au Japon, les robots,, l'IA ... pallient au déficit démographique (FR, EN, ES) JBCH N° 262


J'ai lu avec curiosité l’article publié hier e 19 août 2025 dans Les Échos par Yann Rousseau, intitulé « Au Japon, quand des milliers de robots chats remplacent les serveurs », en effet, il met en lumière une réponse audacieuse du Japon à sa crise démographique : l’adoption massive de robots dans la restauration, illustrée par les BellaBots de Pudu Robotics. 


J'ai été étonné que des robots-chats, déployés par Skylark Holdings, incarnent une stratégie d’automatisation visant à pallier une pénurie criante de main-d’œuvre. Cette avancée positionne-t-elle vraiment le Japon en leader mondial de la robotique de service face à l’Europe ? Une analyse comparative révèle à la fois les forces du modèle japonais et les défis structurels de l’Europe.




Le  défi démographique au Japon

Le Japon fait face à un déclin démographique sans précédent, perdant près d’un million d’habitants par an. Selon l’institut de recherche de la Chuo University, le pays pourrait manquer de 3,9 millions de travailleurs d’ici 2035, dont 1,2 million dans le secteur des services. 


Dans la restauration, les bas salaires et les conditions de travail difficiles découragent les jeunes, tandis que l’immigration, bien que légèrement en hausse, reste limitée par des politiques restrictives. Face à cette réalité, Skylark Holdings, qui gère 2 700 restaurants, a déployé 3 000 BellaBots, des robots-chats conçus par la firme chinoise Pudu Robotics


Ces machines, équipées de capteurs et de caméras, naviguent de manière autonome pour livrer les plats, réduisant de 42 % les distances parcourues par les serveurs humains. À 14 000 euros l’unité, elles offrent une solution économique et efficace, plébiscitée par les clients, notamment les enfants et les touristes, séduits par leur design « kawaii ».





Cette adoption massive reflète l’approche proactive du Japon en matière d’automatisation. Selon Fuji Keizai, le marché des robots de service devrait atteindre 2,33 milliards d’euros d’ici 2030, porté par des applications dans la restauration, le nettoyage et la logistique. Le Japon excelle déjà dans la robotique industrielle, avec des géants comme FANUC ou Yaskawa, mais il se distingue désormais dans les robots de service, où la simplicité et le coût abordable priment. 


L’échec commercial du robot Pepper de SoftBank, conçu avec la technologie française d’Aldebaran, montre toutefois que les entreprises japonaises peinent à rivaliser sur ce segment face à des acteurs chinois comme Pudu Robotics, qui dominent par leur compétitivité tarifaire.




L’Europe à la traîne : un retard structurel


Robot dans un fast food en France

En comparaison, l’Europe accuse un retard notable dans l’adoption des robots de service. Bien que des pays comme l’Allemagne ou la France soient des leaders en robotique industrielle, le secteur des services reste peu automatisé. 


Plusieurs facteurs expliquent cette différence. D’abord, l’Europe ne fait pas face à une crise démographique aussi aiguë que le Japon. Avec une population vieillissante mais un taux de natalité et une immigration plus soutenus, la pression pour automatiser les services est moins immédiate. 


Ensuite, les coûts salariaux en Europe, bien que variables, sont souvent plus élevés, rendant l’investissement dans des robots comme le BellaBot moins attractif face à une main-d’œuvre disponible. De plus, les régulations européennes, notamment sur la protection des données et la sécurité, compliquent le déploiement rapide de technologies importées, comme celles de Pudu Robotics, qui dominent en Asie.


L’Europe souffre également d’une fragmentation du marché. Contrairement au Japon, où des chaînes comme Skylark peuvent standardiser l’utilisation de robots à grande échelle, l’hétérogénéité des normes et des préférences culturelles en Europe freine l’adoption. Par exemple, le design « kawaii » du BellaBot, adapté à la culture japonaise, pourrait ne pas séduire les consommateurs européens, plus sensibles à des esthétiques fonctionnelles ou à des préoccupations éthiques sur l’emploi. 


Enfin, l’innovation européenne en robotique de service, bien que prometteuse (comme le robot Pepper), manque de soutien pour rivaliser avec la production de masse chinoise, qui bénéficie d’économies d’échelle et d’un soutien gouvernemental fort.


Une intégration de l’IA : la prochaine étape japonaise


L’article souligne également l’ambition de Skylark d’intégrer l’intelligence artificielle générative dans ses robots. En test dans certains restaurants de Tokyo, une interface numérique sur les tablettes suggère des plats en quatre langues, anticipant les besoins des clients. 


Cette innovation illustre la capacité du Japon à combiner robotique et IA pour améliorer l’expérience client, tout en collectant des données pour affiner les services. Cette approche pourrait inspirer l’Europe, où l’IA dans les services reste sous-exploitée, souvent limitée par des préoccupations éthiques et réglementaires, comme le RGPD.





Le Japon, un modèle à suivre ?


Le Japon, par nécessité démographique, se positionne comme un laboratoire mondial de la robotique de service. Son adoption rapide de solutions comme le BellaBot contraste avec la prudence européenne, freinée par des contraintes culturelles, économiques et réglementaires. 


Cependant, le Japon dépend fortement de technologies étrangères, notamment chinoises, ce qui nuance son leadership. L’Europe, avec ses atouts en recherche et son marché diversifié, pourrait rattraper son retard en investissant dans des solutions adaptées à ses besoins, mais elle doit surmonter ses barrières internes. 


En attendant, le Japon prouve que les robots, loin de remplacer les humains, peuvent alléger leur charge et transformer les services, offrant une leçon précieuse pour un continent encore hésitant face à cette révolution.


Le Robot effectue donc une fonction en remplacement de l'humain, en fait c'est de l'emploi, et la sécurité Sociale a déjà un plan pour des cotisations allouées à chaque Robot ... 







© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation 

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


English 


I read with curiosity the article published yesterday, August 19, 2025, in Les Échos by Yann Rousseau, entitled “In Japan, When Thousands of Robot Cats Replace Waiters”. Indeed, it highlights Japan’s bold response to its demographic crisis: the massive adoption of robots in the restaurant industry, illustrated by Pudu Robotics’ BellaBots.


I was surprised that cat-like robots, deployed by Skylark Holdings, embody an automation strategy designed to offset a severe labor shortage. Does this advancement truly position Japan as a global leader in service robotics compared to Europe? A comparative analysis reveals both the strengths of the Japanese model and Europe’s structural challenges.


Japan’s Demographic Challenge


Japan is facing an unprecedented demographic decline, losing nearly one million inhabitants per year. According to Chuo University’s research institute, the country could lack 3.9 million workers by 2035, including 1.2 million in the service sector.


In the restaurant industry, low wages and tough working conditions discourage young workers, while immigration—though slightly increasing—remains limited by restrictive policies. Faced with this reality, Skylark Holdings, which manages 2,700 restaurants, has deployed 3,000 BellaBots, cat-shaped robots designed by Chinese firm Pudu Robotics.


Equipped with sensors and cameras, these machines navigate autonomously to deliver dishes, reducing the distance covered by human waiters by 42%. At €14,000 per unit, they offer an efficient and cost-effective solution, popular with customers—especially children and tourists—charmed by their kawaii design.


This massive adoption reflects Japan’s proactive approach to automation. According to Fuji Keizai, the service robot market is expected to reach €2.33 billion by 2030, driven by applications in restaurants, cleaning, and logistics. Japan already excels in industrial robotics with giants such as FANUC and Yaskawa, but now stands out in service robotics, where simplicity and affordability prevail.


However, the commercial failure of SoftBank’s Pepper robot—developed using French company Aldebaran’s technology—shows that Japanese companies still struggle to compete in this segment against Chinese players like Pudu Robotics, which dominate through price competitiveness.


Europe Falling Behind: A Structural Lag


In comparison, Europe lags significantly in adopting service robots. While countries like Germany and France are leaders in industrial robotics, the service sector remains under-automated.


Several factors explain this gap. First, Europe does not face a demographic crisis as severe as Japan’s. With an aging population but slightly higher birth rates and more immigration, the pressure to automate services is less immediate.


Moreover, labor costs in Europe, though variable, are often high enough to make investment in robots like BellaBot less attractive compared to available human labor. Additionally, European regulations—particularly regarding data protection and safety—complicate the rapid deployment of imported technologies, such as those from Pudu Robotics, which dominate in Asia.


Europe also suffers from market fragmentation. Unlike Japan, where chains like Skylark can standardize robot usage on a large scale, Europe’s heterogeneous standards and cultural preferences hinder adoption. For example, BellaBot’s kawaii design, tailored to Japanese culture, may not appeal to European consumers, who often prefer functional aesthetics or harbor ethical concerns about job replacement.


Finally, European innovation in service robotics, while promising (e.g., the Pepper robot), lacks sufficient support to compete with China’s mass production, which benefits from economies of scale and strong government backing.


AI Integration: Japan’s Next Step


The article also highlights Skylark’s ambition to integrate generative artificial intelligence into its robots. In some Tokyo restaurants, a digital interface on tablets suggests dishes in four languages, anticipating customer needs.


This innovation illustrates Japan’s ability to combine robotics and AI to improve customer experience while collecting data to refine services. This approach could inspire Europe, where AI in services remains underused, often constrained by ethical and regulatory concerns such as GDPR.


Japan, a Model to Follow?


Driven by demographic necessity, Japan positions itself as a global laboratory for service robotics. Its rapid adoption of solutions like BellaBot contrasts with Europe’s cautious stance, constrained by cultural, economic, and regulatory barriers.


However, Japan relies heavily on foreign—mainly Chinese—technologies, tempering its leadership status. Europe, with its strong research base and diverse market, could catch up by investing in tailored solutions, but must first overcome internal barriers.


Meanwhile, Japan proves that robots, far from replacing humans, can ease their workload and transform services—offering a valuable lesson for a continent still hesitant about this revolution.


Thus, the Robot performs a function in place of a human; in fact, it represents a job, and Social Security already has a plan for contributions allocated to each Robot…


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This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist… It is delicate to testify as a non-expert, but in this blog I usually express a heartfelt reaction to current events and my international press review.


Photos and films are taken from the web, also for personal and strictly private use.


 Español


Leí con curiosidad el artículo publicado ayer, 19 de agosto de 2025, en Les Échos por Yann Rousseau, titulado «En Japón, cuando miles de robots gatos reemplazan a los camareros». De hecho, resalta la audaz respuesta de Japón a su crisis demográfica: la adopción masiva de robots en la restauración, ilustrada por los BellaBots de Pudu Robotics.


Me sorprendió que robots con forma de gato, desplegados por Skylark Holdings, representen una estrategia de automatización destinada a paliar una grave escasez de mano de obra. ¿Sitúa realmente este avance a Japón como líder mundial en robótica de servicios frente a Europa? Un análisis comparativo revela tanto las fortalezas del modelo japonés como los desafíos estructurales de Europa.


El Desafío Demográfico de Japón


Japón se enfrenta a un declive demográfico sin precedentes, perdiendo casi un millón de habitantes por año. Según el instituto de investigación de la Universidad de Chuo, el país podría carecer de 3,9 millones de trabajadores para 2035, incluidos 1,2 millones en el sector de servicios.


En el sector de la restauración, los bajos salarios y las duras condiciones de trabajo desaniman a los jóvenes, mientras que la inmigración, aunque ligeramente en aumento, sigue siendo limitada por políticas restrictivas. Ante esta realidad, Skylark Holdings, que gestiona 2.700 restaurantes, ha desplegado 3.000 BellaBots, robots con forma de gato diseñados por la empresa china Pudu Robotics.


Equipadas con sensores y cámaras, estas máquinas navegan de manera autónoma para entregar los platos, reduciendo en un 42% las distancias recorridas por los camareros humanos. Con un precio de 14.000 euros la unidad, ofrecen una solución económica y eficaz, muy apreciada por los clientes, especialmente niños y turistas, atraídos por su diseño kawaii.


Esta adopción masiva refleja el enfoque proactivo de Japón hacia la automatización. Según Fuji Keizai, el mercado de robots de servicio alcanzará los 2.330 millones de euros para 2030, impulsado por aplicaciones en restauración, limpieza y logística. Japón ya sobresale en robótica industrial, con gigantes como FANUC y Yaskawa, pero ahora destaca también en robótica de servicios, donde priman la simplicidad y la asequibilidad.


Sin embargo, el fracaso comercial del robot Pepper de SoftBank—desarrollado con tecnología de la empresa francesa Aldebaran—muestra que las empresas japonesas todavía tienen dificultades para competir en este segmento frente a actores chinos como Pudu Robotics, que dominan gracias a su competitividad en precios.


Europa a la Zaga: Un Retraso Estructural


En comparación, Europa presenta un retraso notable en la adopción de robots de servicio. Aunque países como Alemania o Francia son líderes en robótica industrial, el sector de servicios sigue poco automatizado.


Varios factores explican esta diferencia. En primer lugar, Europa no se enfrenta a una crisis demográfica tan aguda como la de Japón. Con una población envejecida pero una tasa de natalidad e inmigración más sostenidas, la presión para automatizar los servicios es menos inmediata.


Además, los costes salariales en Europa, aunque variables, suelen ser lo suficientemente altos como para que la inversión en robots como BellaBot resulte menos atractiva en comparación con la mano de obra disponible. Asimismo, las regulaciones europeas—particularmente en cuanto a protección de datos y seguridad—dificultan el despliegue rápido de tecnologías importadas como las de Pudu Robotics, que dominan en Asia.


Europa también sufre una fragmentación del mercado. A diferencia de Japón, donde cadenas como Skylark pueden estandarizar el uso de robots a gran escala, la heterogeneidad de normas y preferencias culturales en Europa frena la adopción. Por ejemplo, el diseño kawaii del BellaBot, adaptado a la cultura japonesa, podría no atraer a los consumidores europeos, más sensibles a estéticas funcionales o preocupaciones éticas sobre el empleo.


Por último, la innovación europea en robótica de servicios, aunque prometedora (como el robot Pepper), carece de suficiente apoyo para competir con la producción masiva china, que se beneficia de economías de escala y de un sólido respaldo gubernamental.


Integración de IA: El Próximo Paso Japonés


El artículo también destaca la ambición de Skylark de integrar inteligencia artificial generativa en sus robots. En algunos restaurantes de Tokio, una interfaz digital en tabletas sugiere platos en cuatro idiomas, anticipando las necesidades de los clientes.


Esta innovación ilustra la capacidad de Japón para combinar robótica e IA y mejorar la experiencia del cliente, recopilando al mismo tiempo datos para perfeccionar los servicios. Este enfoque podría inspirar a Europa, donde la IA en los servicios sigue poco explotada, a menudo limitada por preocupaciones éticas y regulatorias como el RGPD.


¿Japón, un Modelo a Seguir?


Impulsado por la necesidad demográfica, Japón se posiciona como un laboratorio mundial de robótica de servicios. Su rápida adopción de soluciones como BellaBot contrasta con la prudencia europea, limitada por barreras culturales, económicas y regulatorias.


Sin embargo, Japón depende en gran medida de tecnologías extranjeras, principalmente chinas, lo que matiza su liderazgo. Europa, con sus ventajas en investigación y su mercado diversificado, podría recuperar terreno invirtiendo en soluciones adaptadas, pero antes debe superar sus barreras internas.


Mientras tanto, Japón demuestra que los robots, lejos de reemplazar a los humanos, pueden aliviar su carga y transformar los servicios, ofreciendo una valiosa lección a un continente que aún duda frente a esta revolución.


Así, el Robot realiza una función en lugar del humano; de hecho, representa un empleo, y la Seguridad Social ya tiene un plan para asignar cotizaciones a cada Robot…


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Este artículo es personal. No pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional del periodismo… Es delicado testimoniar como profano, pero en este blog suelo expresar una reacción espontánea basada en la actualidad y mi revisión de la prensa internacional.


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