Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde en 1944, a collaboré avec le régime de Vichy. Il fut nommé en 1940 par le gouvernement de Pétain pour réformer la presse.
Toutefois, en 1942, alors qu’il s’aperçoit que le vent a tourné à Stalingrad il s’éloigne de Vichy.
il fonde Le Monde, en 1944 sur les cendres du journal Le Temps, afin d’essayer d’établir après la guerre un journal de référence indépendant de tout pouvoir politique ou financier.
Ainsi, si l’on peut pointer son passage initial par Vichy, le regard du journal sur les juifs rescapés de la Shoah et du petit état d’Israel reste trouble, surtout après le Shoah.
la présence problématique de Roger Garaudy et de l’abbé Pierre, et leur influence sur la ligne éditoriale ou l’atmosphère idéologique dans laquelle certains médias français (dont Le Monde) ont évolué vis-à-vis d’Israël et des Juifs, notamment dans les années 1980-1990.
🧱 Une critique d’Israël enracinée dans l’histoire idéologique de
Le Monde
De Beuve-Méry à Plenel, via Garaudy et l’abbé Pierre : une continuité idéologique avérée ?
L’accusation d’un antisémitisme larvé ou d’un biais anti-israélien systémique au sein
du journal Le Monde revient régulièrement, non seulement en raison des prises de
position critiques à l’égard d’Israël, mais aussi en lien avec l’environnement
idéologique que ce journal a reflété et parfois relayé, notamment dans les années 1980
2000.
Le journal a adopté depuis les années 1960 une ligne critique envers Israël, parfois
déséquilibrée ou caricaturale.
Cette ligne s’inscrit dans une vision soit disante postcoloniale du monde et non
d’après eux !!! dans un rejet ethnique ou religieux des Juifs.
Certains de ses éditorialistes ont frôlé les codes de l’antisémitisme contemporain
(essentialisation d’Israël, stigmatisation du sionisme).
Mais certains débordements éditoriaux ont nourri l’ambiguïté, par exemple
La republication d’un dessin de Plantu où un soldat israélien piétinait un bébé (1994),
faisant le parallèle avec les nazis w le juif étant devenu le nouveau SS.
La mise en une de photos d’enfants palestiniens blessés sans contexte pendant
l’Intifada (2000–2002), est mise en avant, mais jamais des explosions de bus ou des
bombes ou mitraillages de cafés ou de boites de nuit.
L’accueil parfois complaisant d’auteurs liés à la mouvance antisioniste radicale en
articles ou en tribune sans jamais donner réellement de droit de réponse .
Au centre de ce débat : des figures comme Roger Garaudy ou l’abbé Pierre, dont les
positions ont profondément troublé la communauté juive et certains intellectuels, et
que Le Monde ou ses satellites (Le Monde diplomatique, entre autres) ont, à certains
moments, traités avec une indulgence troublante.
📚 Roger Garaudy, de la philosophie au négationisme “tiers-mondiste”
Ancien philosophe marxiste converti à l’islam dans les années 1980, Roger Garaudy a
incarné une mutation idéologique caractéristique d’une partie de l’intelligentsia
française post-coloniale :
D’abord communiste, il glisse vers une vision anti-occidentale radicale,
Puis développe une rhétorique pro-palestinienne obsessionnelle, souvent teintée de
complotisme antijuif.
En 1995, il publie « Les mythes fondateurs de la politique israélienne », ouvrage
négationniste, dans lequel il met en doute la réalité de la Shoah comme “instrument
politique” du sionisme.
Le livre est condamné pour contestations de crimes contre l’humanité en 1998.
Pourtant, certains médias, intellectuels et personnalités comme l’abbé Pierre refusent
alors de le condamner sans ambiguïté.
Or, Le Monde a couvert cette affaire sans grande vigueur morale, parfois même avec
une forme de neutralité problématique, voire de fascination pour “l’hérétique”.
✝️ L’abbé Pierre et sa “faute de discernement”
L’abbé Pierre, figure morale immense de la France d’après-guerre, a choqué en 1996
en apportant son soutien à Roger Garaudy, qu’il considérait comme un ami.
a refusé de rompre avec Garaudy, le suivant dans la voie du négationniste
Il a même affirmé qu’“il y avait des exagérations dans la mémoire juive”, propos
ambigus et blessants.
On connait aujourd'hui la perversité de cet homme d’église qui a passé sa vie à tromper son entourage et à abuser sexuellement des jeunes filles et des enfants …
Dans ce climat, Le Monde — tout en publiant des réactions indignées — n’a jamais
rompu symboliquement ou moralement avec l’abbé Pierre ou Garaudy, les traitant
comme des figures de débat légitimes, alors même que leurs propos ont nourri en
permanence les réseaux antisémites, islamistes ou antisionistes radicaux.
📰 Une ligne éditoriale qui favorise les narratifs “tiers-mondistes”
La critique d’Israël par Le Monde s’inscrit depuis les années 1970 dans une logiqu
douteuse :
de soutien aux peuples dominés (Palestiniens, pays du Sud Global) et appui aux
mouvements terroristes.
d’identification à des causes anti-impérialistes,
de relativisation du sionisme, perçu comme un nationalisme parmi d’autres.
C’est dans ce contexte que Le Monde et surtout Le Monde diplomatique ont :
Donné tribune à Edward Saïd, Alain Gresh, Ignacio Ramonet,
Minimisé les menaces islamistes, ou présenté le Hamas comme une résistance armée
légitime,
⚖️ Un environnement toxique,
le journal a participé, par ses choix éditoriaux, à un glissement idéologique où Israël
est devenu le “coupable par principe”, où les alliances douteuses (avec Garaudy,
l’abbé Pierre, voire certains islamistes extrémistes comme Tarik Ramadan ou même
modérés) ont sapé la légitimité de la critique en lui donnant des accents obsessionnels,
souvent haineux.
La critique d’Israël y est devenue la norme, le masque moral d’une aversion plus
profonde pour le fait juif national.
La tolérance face aux excès du mouvement d’extrême-gauche LFI est avérée , cela
inclut bien sûr l’anti sionisme et l’antisémitisme, banalisant la haine de l’autre voire la
violence dans un but électoral.
Edwy Plenel continue son acharnement dans un nouveau média en ligne Mediapart
l’appui aux mouvements terroristes Hezbollah, Hamas, Houtis sont tous décrits
comme des mouvements résistants …
Dénoncer ce qu'il appelle le “lobby sioniste et juif » ou la “diplomatie judéo-américaine”, formulations aux accents antisémites évidents.
on se demande à qui ou à quoi !
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