Rechercher dans ce blog

samedi 16 août 2025

Le Grain de sable raconte l'histoire de l'Univers (FR, EN, ES)) JBCH N° 239



 Je dis toujours que je suis né dans le Méditerranée, j'ai vécu toutes mes années de jeunesse au bord de l'eau, à Gammarth, à Rawad, à Palavas les Flots, à Cannes,  mon dos porte encore aujourd'hui les stigmates des coups de soleils, il fallait bronzer, on ne savait pas à l'époque que le soleil était dangereux, insouciance  de la jeunesse !


Pour bronzer, je me prélassais sur le sable brûlant, je ne savais pas, que ce sable que je faisais glisser entre mes doigts pendant des heures, détenait une mémoire, celle de l'humanité ... 







Quand un grain de sable raconte l’univers



On croit connaître le sable : une matière banale, une poussière minérale que l’on retrouve sur toutes les plages du monde, au fond des rivières ou dans le désert. Pourtant, l’article du Wall Street Journal consacré au livre Sand Up Close, signé par le professeur d’ingénierie Oliver Lenzen, nous invite à porter un autre regard sur cette substance trop familière. Loin d’être uniforme, le sable apparaît comme une mosaïque infiniment variée, où chaque grain est unique et raconte une histoire vieille parfois de centaines de millions d’années.


Le premier étonnement tient à l’aspect visuel : Lenzen publie plus de 700 photographies microscopiques de grains de sable, qui ressemblent moins à des poussières ternes qu’à des pierres précieuses, des bonbons ou des formes organiques étranges. Derrière cette esthétique se cache un rappel fondamental : le sable n’est pas une matière figée, mais le produit de cycles géologiques interminables. Roche érodée, coquillage pulvérisé, fragment de corail ou trace fossilisée, chaque grain est la mémoire d’un monde disparu.



Le sable : mémoire des temps et miroir de la vie






Un des chapitres du livre illustre cette idée de manière saisissante : une pierre de deux pouces ramassée sur une plage de la Baltique conserve l’empreinte d’un organisme vermiforme qui vivait dans les sédiments marins il y a 540 millions d’années. Autrement dit, le sable peut servir d’archive de la vie, à la fois modeste et inépuisable. Il porte l’empreinte des océans, des glaciations, des volcans et des transformations lentes qui dépassent l’échelle humaine.


Lenzen élargit même sa réflexion au domaine de la biologie et de la physique quantique. Là encore, le sable devient métaphore : les interactions de ses particules rappellent les dynamiques de la matière à très petite échelle. L’humble grain sous nos pieds rejoint ainsi les spéculations les plus complexes de la science contemporaine.



La banalité du sable, révélatrice de l’extraordinaire




L’une des forces du livre, telle que la rapporte l’article, est de montrer comment une réalité quotidienne peut devenir extraordinaire dès que l’on change d’échelle. Nous balayons le sable de nos chaussures après une promenade sans lui accorder d’importance. Pourtant, comme le rappelle Lenzen, dans le temps de ce simple geste, cinq cents milliards de nouveaux grains apparaissent dans le monde, tous différents. Cette image vertigineuse souligne l’inépuisable créativité de la nature.


Cette vision rejoint une tradition philosophique et poétique ancienne : de Pascal à Borges, de Rûmî aux romantiques allemands, le grain de sable a toujours symbolisé à la fois l’infime et l’infini, la fragilité et la permanence. En le regardant de près, nous contemplons non seulement la matière mais aussi la temporalité, la mémoire de la Terre et le renouvellement incessant du monde.



Une invitation à l’humilité



En définitive, le livre Sand Up Close n’est pas seulement un traité scientifique ou un album d’images : c’est une invitation à l’humilité. Chaque grain nous rappelle que nous sommes les passagers éphémères d’un monde en perpétuelle transformation. La science y rejoint la méditation : observer le sable, c’est relier le présent au passé lointain, mais aussi s’émerveiller de la diversité qui fonde la vie.


Ce passage permet de  donner envie  de regarder le sol avec des yeux neufs. Dans un monde où tout va trop vite, ce type de réflexion sur les cycles longs, sur l’histoire minérale et biologique inscrite dans une poignée de sable, est salutaire.


Car au fond, ce que rappelle Lenzen, c’est qu’il n’existe aucun grain semblable à un autre. 


Le sable, image de l’anonymat, devient alors symbole de singularité. Et cette leçon vaut autant pour la matière que pour les êtres humains.

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel ... 

C'est délicat de témoigner quand on vit à Paris, loin des scènes politiques,

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée



© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation
  

English Translation

This article is personal; I do not claim to be a scientist, a historian, or a professional...
It’s delicate to bear witness when you live in Paris, far from political scenes.

The photos and videos are sourced from the web, also for strictly personal and private use.

I always say that I was born in the Mediterranean. I spent all my youth by the water, in Gammarth, Rawad, Palavas-les-Flots, Cannes. My back still bears the marks of sunburns today. You had to tan back then; we didn’t know at the time that the sun was dangerous—youthful carelessness!

To tan, I would lounge on the scorching sand. I didn’t know that the sand slipping through my fingers for hours held a memory, that of humanity...

When a Grain of Sand Tells the Story of the Universe

We think we know sand: an ordinary material, a mineral dust found on beaches around the world, at the bottom of rivers, or in the desert. Yet, the Wall Street Journal article about the book Sand Up Close, written by engineering professor Oliver Lenzen, invites us to see this overly familiar substance in a new light. Far from being uniform, sand appears as an infinitely varied mosaic, where each grain is unique and tells a story sometimes hundreds of millions of years old.

The first surprise lies in its visual aspect: Lenzen publishes over 700 microscopic photographs of sand grains, which look less like dull dust and more like precious stones, candies, or strange organic forms. Behind this aesthetic lies a fundamental reminder: sand is not a static material but the product of endless geological cycles. Eroded rock, pulverized shells, coral fragments, or fossilized traces—each grain is the memory of a vanished world.

Sand: A Memory of Time and a Mirror of Life

One of the book’s chapters illustrates this idea strikingly: a two-inch stone collected on a Baltic beach preserves the imprint of a worm-like organism that lived in marine sediments 540 million years ago. In other words, sand can serve as an archive of life, both humble and inexhaustible. It bears the imprint of oceans, glaciations, volcanoes, and slow transformations that surpass the human scale.

Lenzen even extends his reflection to the fields of biology and quantum physics. Here, too, sand becomes a metaphor: the interactions of its particles evoke the dynamics of matter at the smallest scale. The humble grain beneath our feet thus connects to the most complex speculations of contemporary science.

The Banality of Sand, Revealer of the Extraordinary

One of the book’s strengths, as reported in the article, is showing how an everyday reality can become extraordinary when viewed from a different scale. We brush sand off our shoes after a walk without giving it a second thought. Yet, as Lenzen reminds us, in the time it takes for that simple gesture, five hundred billion new grains appear in the world, each one different. This dizzying image underscores nature’s inexhaustible creativity.

This perspective aligns with an ancient philosophical and poetic tradition: from Pascal to Borges, from Rumi to the German Romantics, the grain of sand has always symbolized both the infinitesimal and the infinite, fragility and permanence. By looking closely at it, we contemplate not only matter but also temporality, the memory of the Earth, and the incessant renewal of the world.

An Invitation to Humility

Ultimately, Sand Up Close is not just a scientific treatise or a photo album: it is an invitation to humility. Each grain reminds us that we are fleeting passengers in a world in perpetual transformation. Science meets meditation here: observing sand connects the present to the distant past while marveling at the diversity that underpins life.

This passage inspires us to look at the ground with fresh eyes. In a world where everything moves too fast, this kind of reflection on long cycles, on the mineral and biological history inscribed in a handful of sand, is salutary.

For, as Lenzen reminds us, no two grains are alike.

Sand, an image of anonymity, thus becomes a symbol of singularity. And this lesson applies as much to matter as it does to human beings.

© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction prohibited without authorization.


Spanish Translation

Este artículo es personal; no pretendo ser científico, historiador ni profesional...
Es delicado dar testimonio cuando se vive en París, lejos de las escenas políticas.

Las fotos y los videos provienen de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.

Siempre digo que nací en el Mediterráneo. Pasé toda mi juventud junto al agua, en Gammarth, Rawad, Palavas-les-Flots, Cannes. Mi espalda aún lleva las marcas de las quemaduras solares. Había que broncearse en aquella época; no sabíamos entonces que el sol era peligroso, ¡la despreocupación de la juventud!

Para broncearme, me tumbaba en la arena ardiente. No sabía que esa arena que dejaba deslizarse entre mis dedos durante horas guardaba una memoria, la de la humanidad...

Cuando un grano de arena cuenta la historia del universo

Creemos conocer la arena: un material común, un polvo mineral que se encuentra en todas las playas del mundo, en el fondo de los ríos o en el desierto. Sin embargo, el artículo del Wall Street Journal sobre el libro Sand Up Close, escrito por el profesor de ingeniería Oliver Lenzen, nos invita a mirar esta sustancia demasiado familiar con otros ojos. Lejos de ser uniforme, la arena se presenta como un mosaico infinitamente variado, donde cada grano es único y cuenta una historia que a veces tiene cientos de millones de años.

La primera sorpresa radica en su aspecto visual: Lenzen publica más de 700 fotografías microscópicas de granos de arena, que se asemejan menos a polvo opaco y más a piedras preciosas, caramelos o formas orgánicas extrañas. Detrás de esta estética se encuentra un recordatorio fundamental: la arena no es un material estático, sino el producto de ciclos geológicos interminables. Roca erosionada, conchas pulverizadas, fragmentos de coral o huellas fosilizadas: cada grano es la memoria de un mundo desaparecido.

La arena: memoria del tiempo y espejo de la vida

Uno de los capítulos del libro ilustra esta idea de manera impactante: una piedra de dos pulgadas recogida en una playa del Báltico conserva la huella de un organismo vermiforme que vivió en sedimentos marinos hace 540 millones de años. En otras palabras, la arena puede servir como un archivo de la vida, a la vez humilde e inagotable. Lleva la huella de los océanos, las glaciaciones, los volcanes y las transformaciones lentas que superan la escala humana.

Lenzen incluso amplía su reflexión al ámbito de la biología y la física cuántica. Aquí también, la arena se convierte en una metáfora: las interacciones de sus partículas evocan las dinámicas de la materia a escala microscópica. El humilde grano bajo nuestros pies se conecta así con las especulaciones más complejas de la ciencia contemporánea.

La banalidad de la arena, reveladora de lo extraordinario

Una de las fortalezas del libro, según el artículo, es mostrar cómo una realidad cotidiana puede volverse extraordinaria al cambiar de escala. Quitamos la arena de nuestros zapatos después de un paseo sin darle importancia. Sin embargo, como recuerda Lenzen, en el tiempo que toma ese simple gesto, quinientos mil millones de nuevos granos aparecen en el mundo, todos diferentes. Esta imagen vertiginosa subraya la creatividad inagotable de la naturaleza.

Esta visión se alinea con una antigua tradición filosófica y poética: desde Pascal hasta Borges, desde Rumi hasta los románticos alemanes, el grano de arena siempre ha simbolizado lo infinitesimal y lo infinito, la fragilidad y la permanencia. Al observarlo de cerca, contemplamos no solo la materia, sino también la temporalidad, la memoria de la Tierra y la renovación incesante del mundo.

Una invitación a la humildad

En última instancia, Sand Up Close no es solo un tratado científico o un álbum de imágenes: es una invitación a la humildad. Cada grano nos recuerda que somos pasajeros efímeros en un mundo en perpetua transformación. La ciencia se encuentra aquí con la meditación: observar la arena conecta el presente con el pasado lejano, mientras nos maravillamos ante la diversidad que sustenta la vida.

Este pasaje inspira a mirar el suelo con ojos nuevos. En un mundo donde todo va demasiado rápido, este tipo de reflexión sobre los ciclos largos, sobre la historia mineral y biológica inscrita en un puñado de arena, es saludable.

Porque, como recuerda Lenzen, no hay dos granos iguales.

La arena, imagen del anonimato, se convierte así en un símbolo de singularidad. Y esta lección se aplica tanto a la materia como a los seres humanos.

© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida la reproducción sin autorización.

Stérin un homme de l'ombre qui intrigue ! (FR) JBCH N° 238


À l’occasion d’un séminaire sur le Marketing Accès dans l’industrie pharmaceutique je me suis entretenu avec un dirigeant d’une agence de communication qui venait d’être racheté par une filiale du groupe Sterin … 





Il m’a dit quitter la société qu’il avait créée parce que ses convictions éthiques ne correspondaient pas avec celles du nouveau boss Pierre-Edouard Sterin.


J’ai voulu savoir qui était ce nouveau milliardaire qui devient de plus en plus influent en France

Pierre-Édouard Stérin :

Un mécène politique ultraconservateur face aux valeurs républicaines et laïquE. Une influence affirmée sur le RN et la droite conservatrice française


Il ne s’agit plus de simples soupçons : le milliardaire Pierre-Édouard Stérin pilote depuis plusieurs années une stratégie politique massive pour faire triompher les idéologies de droite et d’extrême droite en France, notamment via son projet Périclès, doté de 150 millions d’euros sur dix ans  .


Ce plan inclut une formation de candidats aux élections municipales de 2026, la création de think tanks, d’un institut politique, et la construction d’une “réserve” de technocrates et experts prêt·es à occuper des postes publics en cas de victoire RN ou LR  .



Marine Le Pen et Jordan Bardella seraient déjà sous influence directe de Stérin, via son bras droit François Durvye, qui a co-écrit la plateforme de Bardella et agi comme conseiller économique au RN  .


Un suivi du financement du RN pour les campagnes de 2020–2021 reste en cours, avec Stérin entendu comme « suspect libre » dans une enquête sur d’éventuels prêts illégaux et blanchiment à hauteur de 1,8 M€  .


Cette centration sur le RN (et à terme la droite conservatrice) dépasse la philanthropie : c’est une stratégie de conquête institutionnelle.

Une dimension plus ambiguë : à première vue, Stérin n’est pas connu pour des prises de position antisémites, et il apparaît dans certains milieux comme un allié du lobby pro-israélien. 


Par exemple, il a financé un événement intitulé « Pour la République, la France contre l’islamisme », organisé par le lobby pro-israélien Elnet, auquel ont participé des personnalités comme Manuel Valls ou Bruno Retailleau  .


Cela dit, ce positionnement ne le met pas du côté des valeurs universelles ou libérales. Il s’inscrit dans une vision identitaire et sécuritaire : la lutte contre « l’islamisme » y est instrumentalisée pour légitimer une politique conservatrice. Ce n’est pas une défense noble des juifs ou d’Israël, mais une stratégie politique de positionnement.



Aligner les affaires, les institutions, et finalement la République sur un projet d’État conservateur, identitaire, parfois en doublon des institutions démocratiques, c’est précisément ce que la laïcité et la République refusent. 


Le label culturel, les écoles hors contrat, les médias, les formations politiques… tout est pensé pour hiérarchiser le commun autour de valeurs spécifiques.


L’alliance avec un lobby pro-israélien fait d’abord écho à une lutte anti-islamiste, pas à une véritable solidarité juive, il faut s'en méfier. 


Cela confirme une stratégie identitaire au sens le plus étroit : rejeter ce qui est perçu comme “déconstruction” ou “wokisme”, au profit d’une vision homogène et réactionnaire de l’identité française.


On ne peut pas accorder une confiance pleine et entière à Pierre-Édouard Stérin dans le contexte d’une République laïque. 


Ses actions révèlent une ambition de remodelage culturel, politique, éducatif et médiatique, fondée sur des convictions religieuses et identitaires. S’il y a un choix à faire, la République doit exiger la transparence et la séparation nette entre philanthropie et projet partisan.


Avec cet homme qui reste dans l’ombre, si les attitudes nauséabondes la gauche et le LFI me révulsent,  à l’extrême droite , on utilise la naïveté de la communauté juive qui est guettée par le français moyen, pour prendre d’assaut notre si fragile République de 2025.

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un historien, ni un journaliste d'investigation ... 

C'est délicat de témoigner quand on vit à Paris, loin des scènes politiques,

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation  





Genève : Echec de la règlementation des plastiques (FR, EN, ES) JBCH N° 237

CeGenève, un rendez-vous manqué





Je ne suis pas un fanatique des écologistes pur jus … ceux qui fricotent avec une extrême gauche nauséabonde. 

je pense néanmoins que tout humain a une responsabilité pour protéger la terre et pour se protéger. 

La semaine dernière et pendant plus de dix jours, à Genève les pays producteurs de pétrole se sont farouchement opposés à certaines règles concernant le plastique 


Imaginez une scène de comédie romantique, mais version diplomatie internationale. D’un côté, des pays attachés à leur croissance économique, De l’autre, des nations et des militants qui, las de voir la planète étouffer sous les déchets, rêvent d’une rupture nette, d’un grand ménage de printemps pour les océans et les sols. Et au milieu, un traité qui, comme un mariage mal préparé, se fait attendre…parce qu'ii serait mposé.



Les négociations sur la pollution plastique à Genève se sont donc terminées sans accord, comme un couple qui tourne en rond dans une dispute sans fin : 

Onze jours de discussions, des nuits blanches, des projets de texte rejetés, et finalement, c'est l'impasse, devant l'intransigeance des écologistes dui refusent tout compromis 

Le plastique, Il est partout : dans nos emballages, nos vêtements, nos téléphones, nos rêves de modernité, les écologistes refusant des solutions simples : Et si on recyclait mieux ? Et si on innovait ? 


Les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Koweït sont opposé à tout règlement imposé. Pour eux, limiter la production de plastique, 

Ils misent sur le recyclage, la réutilisation, des solutions qui permettent de garder le confort de la relation sans tout révolutionner. 


De l’autre côté, l’Europe, l’Afrique, les petits États insulaires et une centaine de pays disent :  il faut tourner la page. Cette relation nous tue. »* Ils veulent des limites claires, des engagements forts, une vraie rupture avec la surproduction. 

« On ne peut plus continuer comme ça »*, soupire Madagascar, tandis que la Suède, avec son ton professoral, rappelle que *« la science ne négocie pas »*. La Terre, elle, attend. Patiente. Mais jusqu’à quand ?


Dans toute bonne histoire, il y a un obstacle. Ici, c’est le *consensus*. Pour qu’un traité soit adopté, il faut que tout le monde soit d’accord. 


Tout le monde. Même ceux qui ont peur de perdre leur industrie, leur pouvoir, leur petit confort. Résultat ? On tourne en rond. *« On ne peut pas continuer à faire la même chose en espérant un résultat différent », lancent  les extrémistes de Greenpeace, exaspérés. 

Il y a ces petits gestes, des initiatives locales qui prouvent que le changement est déjà en marche. 

Des villes qui interdisent le plastique à usage unique, des entreprises qui inventent des alternatives, des citoyens qui, chaque jour, choisissent de consommer autrement. 


Les récupérateurs de déchets, privés ou municipaux, les peuples autochtones, les jeunes… ont des solutions, des idées, une énergie que les grandes négociations oublient trop souvent.


Et si on combinait réduction de la production et meilleure gestion des déchets ? Et si on donnait un coup de pouce aux pays qui en ont besoin pour faire leur transition ?


Le plastique, ce n’est pas une fatalité. C’est une époque de notre histoire. Et comme toute époque, elle peut prendre fin. 




Alors oui, Genève, c’est un rendez-vous manqué. Mais ce n’est pas une fin. C’est un nouveau chapitre. Un chapitre où on apprend, où on ajuste, où on se donne une seconde chance, à condition que les extrémistes abandonnent leurs dogmes 


Mais avec l’outrecuidance de fanatiques, d’extrémistes qui veulent en faire une question politique au lieu d’une question d’hygiène de vie et d'éducation, on n’y arrivera  peut-être jamais … 

t article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel ... 

C'est délicat de témoigner quand on vit à Paris, loin des scènes politiques,

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation  



English Translation


This article is personal — I don’t claim to be a scientist, historian, or professional…

It’s tricky to bear witness when you live in Paris, far from the political scenes.


The photos and videos are taken from the web, again for strictly personal and private use.


Geneva, a Missed Opportunity


I’m not a die-hard environmentalist — especially not the kind who mingle with a nauseating far-left.


Still, I believe every human being has a responsibility to protect the Earth and protect themselves.


Last week, for over ten days, in Geneva, oil-producing countries fiercely opposed certain rules on plastics.


Picture a romantic comedy scene, but in the world of international diplomacy. On one side, countries clinging to economic growth. On the other, nations and activists tired of watching the planet suffocate under waste, dreaming of a clean break — a grand spring cleaning for oceans and soils. And in the middle, a treaty that, like a poorly planned wedding, keeps being postponed… because it would be imposed.


The Geneva negotiations on plastic pollution ended without agreement, like a couple endlessly circling in a fight:


Eleven days of discussions, sleepless nights, draft texts rejected — and finally, a deadlock, faced with environmentalists refusing any compromise.


Plastic is everywhere: in our packaging, our clothes, our phones, our dreams of modernity. Yet environmentalists reject simple solutions: What if we recycled better? What if we innovated?


The United States, Saudi Arabia, and Kuwait opposed any imposed regulation. For them, limiting plastic production is unthinkable. They bet on recycling, reusing — solutions that maintain comfort without revolutionizing everything.


On the other side, Europe, Africa, small island states, and about a hundred countries say: “It’s time to turn the page. This relationship is killing us.” Madagascar sighs, while Sweden, in its professorial tone, reminds us: “Science does not negotiate.” The Earth waits. Patiently. But for how long?


In every good story, there is an obstacle. Here, it’s consensus. For a treaty to be adopted, everyone must agree.


Everyone. Even those afraid of losing their industry, power, or comfort. Result? We go in circles. “We can’t keep doing the same thing and expect a different result,” say Greenpeace extremists, exasperated.


There are small gestures — local initiatives proving change is already underway.


Cities banning single-use plastics, companies inventing alternatives, citizens choosing every day to consume differently.


Waste collectors, private or municipal, indigenous peoples, young people… have solutions, ideas, and energy that big negotiations too often overlook.


What if we combined reducing production with better waste management? What if we helped countries that need it to make their transition?


Plastic is not a fatality. It’s an era in our history. And like all eras, it can end.


Yes, Geneva is a missed opportunity. But it’s not the end. It’s a new chapter — a chapter to learn, adjust, and give ourselves a second chance… if extremists abandon their dogmas.


But with the arrogance of fanatics and extremists who turn this into a political issue instead of one of lifestyle and education, we may never get there…


© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction prohibited without permission.


Traducción al español


Este artículo es personal; no pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional…

Es difícil dar testimonio cuando uno vive en París, lejos de las escenas políticas.


Las fotos y videos están sacados de internet, también para un uso estrictamente personal y privado.


Ginebra, una cita perdida


No soy un ecologista puro y duro… y menos de esos que coquetean con una extrema izquierda nauseabunda.


Sin embargo, creo que todo ser humano tiene una responsabilidad: proteger la Tierra y protegerse a sí mismo.


La semana pasada, y durante más de diez días, en Ginebra, los países productores de petróleo se opusieron ferozmente a ciertas normas sobre el plástico.


Imaginen una escena de comedia romántica, pero en versión diplomacia internacional. De un lado, países aferrados a su crecimiento económico. Del otro, naciones y activistas cansados de ver al planeta asfixiarse bajo los desechos, soñando con una ruptura limpia — una gran limpieza de primavera para océanos y suelos. Y en medio, un tratado que, como una boda mal preparada, se hace esperar… porque sería impuesto.


Las negociaciones en Ginebra sobre la contaminación por plásticos terminaron sin acuerdo, como una pareja que da vueltas en una pelea interminable:


Once días de discusiones, noches en vela, borradores de texto rechazados, y finalmente, un callejón sin salida, ante ecologistas que se niegan a cualquier compromiso.


El plástico está en todas partes: en nuestros envases, nuestra ropa, nuestros teléfonos, nuestros sueños de modernidad. Y, sin embargo, los ecologistas rechazan soluciones simples: ¿Y si recicláramos mejor? ¿Y si innováramos?


Estados Unidos, Arabia Saudita y Kuwait se oponen a cualquier reglamento impuesto. Para ellos, limitar la producción de plástico es impensable. Apostan por el reciclaje, la reutilización… soluciones que permiten conservar el confort sin revolucionarlo todo.


Del otro lado, Europa, África, los pequeños Estados insulares y un centenar de países dicen: “Hay que pasar página. Esta relación nos está matando.” Madagascar suspira, mientras Suecia, con su tono de profesora, recuerda: “La ciencia no negocia.” La Tierra espera. Paciente. Pero… ¿hasta cuándo?


En toda buena historia hay un obstáculo. Aquí, es el consenso. Para que un tratado se adopte, todos deben estar de acuerdo.


Todos. Incluso aquellos que temen perder su industria, su poder, su comodidad. ¿Resultado? Damos vueltas en círculo. “No podemos seguir haciendo lo mismo y esperar un resultado diferente”, dicen, exasperados, los extremistas de Greenpeace.


Existen pequeños gestos, iniciativas locales que demuestran que el cambio ya está en marcha.


Ciudades que prohíben el plástico de un solo uso, empresas que inventan alternativas, ciudadanos que cada día deciden consumir de otra manera.


Recolectores de residuos, privados o municipales, pueblos indígenas, jóvenes… tienen soluciones, ideas y energía que las grandes negociaciones olvidan con demasiada frecuencia.


¿Y si combinamos reducción de la producción con una mejor gestión de los residuos? ¿Y si damos un empujón a los países que lo necesitan para hacer su transición?


El plástico no es una fatalidad. Es una época de nuestra historia. Y como toda época, puede llegar a su fin.


Sí, Ginebra es una cita perdida. Pero no es el final. Es un nuevo capítulo — un capítulo en el que aprendemos, ajustamos y nos damos una segunda oportunidad… si los extremistas abandonan sus dogmas.


Pero con la arrogancia de fanáticos y extremistas que quieren convertir esto en una cuestión política en lugar de un tema de estilo de vida y educación, quizás nunca lo logremos…


© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida su reproducción sin autorización.



-

La Bolivie .. en 2025 (FR, EN, ES,) JBCH N° 236


Dès le Lycée Condorcet , j’ai gardé en mémoire le cours de mon professeur d’histoire, géographie Monsieur Vilatte sur les Andes et les Incas , il s’était arrêté sur le lac le plus haut du monde, le lac Titicaca en Bolivie, on était lycéens et à l’écoute du nom un énorme fou-rire avait retenti dans la classe … ce professeur avait la  magie de nous faire vivre les paysages avec sa craie, sur le tableau noir qui était vert ..  on oublie très vite que dans les années 60 il n’y avait pas d’écrans … la puissance de Monsieur Vilatte était de nous faire vivre l’histoire et la géographie en 3D  sur le tableau, il  nous faisant vivre la bataille des thermophiles en dessinant les défilés et les strétégie, un cours digne de l'école militaire.


Pour la Bolivie , il avait décrit un pays dirigés par les Incas avent l'arrivée des Espagnols;  ce pays, peuplé d’indiens aux chapeaux ronds aux lamas qui crachaient aux fêtes indigènes que les missionnaires catholiques n’avaient jamais pu abolir même sous la contrainte ... Un peu comme l’album de Tintin,



Peuple de 14 millions d’habitants, j avais retenu que ce pays avait deux capitales , une administrative : La Paz et l’autre constitutionnelle Sucre


Depuis  vingt ans ce pays a été gouverné par un indigène qui s’était placé sous l’égide du dictateur vénézuélien et bolivariste Chavez, aujourd’hui remplacé par Maduro.  Mauvais choix !! 

drapeau Quechuas


La Bolivie est tombée dans l’abîme de la pauvreté et a besoin de se moderniser et de se démocratiser.


C’est important car le pays est riche de minéraux convoités par tous par les USA, par la Chine, par le Brésil de Lula et par bien d’autres ..  et depuis la guerre contre le Chili , ce pays a perdu sa façade pacifique en 1904, qui était son poumon.


La Bolivie est à un tournant décisif de son histoire politique. Après près de deux décennies de domination par le Movimiento al Socialismo (MAS), le pays pourrait assister à un renversement inédit, symbolisé par la montée de candidats de droite face à l’effondrement de la popularité du parti d’Evo Morales. 


Ce basculement résulte à la fois de la crise économique profonde que traverse le pays et de la perte de confiance des citoyens dans une gauche longtemps perçue comme garante de la justice sociale et de la défense des plus démunis.


L’élément le plus frappant de ce changement est sans doute la déconnexion entre le MAS et la population. 


Le parti, qui avait longtemps bénéficié d’une légitimité historique liée à l’élection du premier président indigène de Bolivie et aux réformes sociales favorables aux classes populaires, se trouve aujourd’hui fragilisé. 


Morales


La décision de la Cour constitutionnelle d’exclure Morales de la course présidentielle a exacerbé cette crise interne, laissant Luis Arce, son successeur, dans une position délicate. 


La désaffection pour le MAS est telle qu’aucun candidat de gauche ne figure parmi les principaux favoris, et Eduardo del Castillo, désigné par Arce, plafonne à moins de 3 % des intentions de vote, insuffisant pour assurer la survie électorale du parti.


Cette situation révèle un désenchantement profond face aux limites du modèle économique défendu par le MAS. 


Le boom du gaz naturel, qui avait permis des années de prospérité sous Morales, a été mal exploité, avec des ressources peu diversifiées et mal investies. 


Lac Titicaca


La gestion économique de la présidence Arce a aggravé la situation, avec une inflation atteignant 24,8 % en 2025 et des pénuries récurrentes de carburant et de devises. 


La population, auparavant fidèle à la gauche, se détourne désormais du MAS, en quête de solutions concrètes face à la crise quotidienne, comme le souligne Pablo Quispe, commerçant d’El Alto : « Tout est plus cher et nous ne nous en sortons plus… la gauche ne fonctionne plus. »


Cette montée de la droite s’incarne dans les figures de Samuel Doria Medina et Jorge “Tuto” Quiroga, candidats expérimentés mais présentés comme des outsiders. 


Leur programme repose sur des mesures de rigueur économique, des coupes dans les dépenses publiques et une ouverture vers les marchés et partenaires internationaux, en particulier les États-Unis. 


La symbolique de la remise à l’heure du fameux horloge de la Plaza Murillo, qui tournait à l’envers sous le MAS pour incarner une identité décoloniale et anti-impérialiste, illustre à elle seule ce désir de retour à une rationalité économique et politique perçue comme nécessaire pour redresser le pays.




Cependant, ce changement de cap politique n’est pas sans risques. Le MAS conserve encore un noyau dur de militants, attachés aux acquis sociaux obtenus ces vingt dernières années et au projet de représentation des peuples indigènes. 


La fracture entre les électeurs urbains, déçus par l’inefficacité économique, et les populations rurales, historiquement proches du MAS, pourrait accentuer les tensions sociales et les contestations post-électorales, notamment si la droite remporte la présidence. 


Morales lui-même reste une figure influente, capable de mobiliser ses partisans pour contester un résultat défavorable, ce qui pourrait compliquer la transition politique.


Enfin, cette évolution reflète un phénomène plus global dans la région : la fatigue des populations vis-à-vis de partis au pouvoir depuis longtemps, l’aspiration à des gouvernements plus pragmatiques et la nécessité d’une gestion économique crédible. 


La Bolivie, célébrant en 2025 le bicentenaire de son indépendance, pourrait symboliser ce passage d’un modèle politique idéologique à une approche centrée sur l’efficacité et la stabilité économique. 


Le prochain président aura donc la lourde tâche de réconcilier les aspirations de la population, d’assurer un redressement économique rapide et de gérer un paysage politique profondément fragmenté.





la Bolivie s’apprête à tourner une page majeure de son histoire politique. Le MAS, autrefois hégémonique, risque de connaître une marginalisation durable, tandis que la droite, portée par Doria Medina ou Quiroga, propose une rupture avec les vingt années précédentes. 


Si ce basculement répond aux attentes de nombreux électeurs déçus par l’économie et la gestion du MAS, il soulève également des questions sur la capacité de la Bolivie à maintenir sa cohésion sociale et à préserver les acquis sociaux, tout en cherchant à relancer un développement économique durable. 


Cette période charnière pourrait marquer le début d’une nouvelle ère politique, moins idéologique et davantage centrée sur la gouvernance pragmatique et la stabilité économique. Je souhaite le meilleur à ce pays. 


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un historien, ni un professionnel ...
 

C'est délicat de témoigner quand on vit à Paris, loin des scènes politiques,

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation  




Anglais

From my time at Lycée Condorcet, I vividly remember the history and geography lessons of my teacher, Mr. Vilatte, about the Andes and the Incas. He paused to talk about the highest lake in the world, Lake Titicaca in Bolivia. We were high school students, and when he mentioned the name, a huge burst of laughter erupted in the classroom. This teacher had a magical way of bringing landscapes to life with his chalk on the blackboard, which was actually green. It’s easy to forget that in the 1960s, there were no screens. Mr. Vilatte’s strength was in making history and geography come alive in 3D on the board. He made us experience the Battle of Thermopylae by drawing the passes and strategies, delivering a lesson worthy of a military academy.

For Bolivia, he described a country ruled by the Incas before the arrival of the Spaniards—a land populated by indigenous people with round hats, spitting llamas, and native festivals that Catholic missionaries could never suppress, even under pressure. It was a bit like a Tintin album.

With a population of 14 million, I remembered that this country has two capitals: an administrative one, La Paz, and a constitutional one, Sucre.

For the past twenty years, Bolivia has been governed by an indigenous leader aligned with the Venezuelan and Bolivarian dictator Chávez, now succeeded by Maduro. A poor choice!

Quechua Flag

Bolivia has fallen into the abyss of poverty and needs to modernize and democratize. This is critical because the country is rich in minerals coveted by the United States, China, Lula’s Brazil, and many others. Since the war against Chile in 1904, Bolivia lost its Pacific coastline, which was its lifeline.

Bolivia is at a decisive turning point in its political history. After nearly two decades of dominance by the Movimiento al Socialismo (MAS), the country could witness an unprecedented shift, symbolized by the rise of right-wing candidates amid the collapse of Evo Morales’ party’s popularity.

This shift stems from both the deep economic crisis the country is experiencing and the loss of public trust in a left-wing movement long seen as a defender of social justice and the underprivileged.

The most striking element of this change is undoubtedly the disconnect between the MAS and the population. The party, which long benefited from the historical legitimacy of electing Bolivia’s first indigenous president and implementing social reforms favoring the working class, is now weakened.

Morales

The Constitutional Court’s decision to bar Morales from running for president has exacerbated this internal crisis, leaving his successor, Luis Arce, in a precarious position. The disaffection with the MAS is so profound that no left-wing candidate is among the leading contenders, and Eduardo del Castillo, Arce’s appointee, is polling at less than 3%, insufficient to ensure the party’s electoral survival.

This situation reveals deep disillusionment with the limits of the economic model championed by the MAS. The natural gas boom, which fueled years of prosperity under Morales, was poorly managed, with undiversified and poorly invested resources.

Lake Titicaca

Arce’s economic management has worsened the situation, with inflation reaching 24.8% in 2025 and recurring shortages of fuel and foreign currency. The population, once loyal to the left, is now turning away from the MAS, seeking concrete solutions to daily struggles, as Pablo Quispe, a merchant from El Alto, puts it: “Everything is more expensive, and we can’t cope anymore… the left isn’t working.”

The rise of the right is embodied in figures like Samuel Doria Medina and Jorge “Tuto” Quiroga, experienced candidates presented as outsiders. Their platform focuses on economic austerity, cuts to public spending, and openness to international markets and partners, particularly the United States.

The symbolic reversal of the famous Plaza Murillo clock, which ran backward under the MAS to represent a decolonial and anti-imperialist identity, encapsulates the desire for a return to economic and political rationality seen as necessary to revive the country.

However, this political shift is not without risks. The MAS still retains a core base of supporters loyal to the social achievements of the past twenty years and the project of indigenous representation. The divide between urban voters, frustrated by economic inefficiency, and rural populations, historically aligned with the MAS, could heighten social tensions and post-election protests, especially if the right wins the presidency.

Morales himself remains an influential figure, capable of mobilizing his supporters to contest an unfavorable outcome, which could complicate the political transition.

This evolution reflects a broader regional trend: public fatigue with long-ruling parties, a desire for more pragmatic governments, and the need for credible economic management. As Bolivia celebrates the bicentennial of its independence in 2025, it could symbolize a shift from an ideological political model to one focused on efficiency and economic stability.

The next president will face the daunting task of reconciling the population’s aspirations, ensuring a rapid economic recovery, and managing a deeply fragmented political landscape.

Bolivia is preparing to turn a major page in its political history. The once-hegemonic MAS risks long-term marginalization, while the right, led by Doria Medina or Quiroga, proposes a break with the past two decades. While this shift meets the expectations of many voters disillusioned by the economy and MAS governance, it also raises questions about Bolivia’s ability to maintain social cohesion and preserve social gains while pursuing sustainable economic development.

This pivotal period could mark the beginning of a new political era, less ideological and more focused on pragmatic governance and economic stability. I wish the best for this country.


Espagnol

Desde el Lycée Condorcet, recuerdo claramente las clases de historia y geografía de mi profesor, el señor Vilatte, sobre los Andes y los Incas. Hizo una pausa para hablar del lago más alto del mundo, el lago Titicaca en Bolivia. Éramos estudiantes de secundaria, y al escuchar el nombre, una enorme carcajada resonó en el aula. Este profesor tenía la magia de hacer que los paisajes cobraran vida con su tiza en el pizarrón negro, que en realidad era verde. Es fácil olvidar que en los años 60 no había pantallas. La fortaleza del señor Vilatte era hacer que la historia y la geografía cobraran vida en 3D en el pizarrón. Nos hacía vivir la batalla de las Termópilas dibujando los desfiladeros y las estrategias, una clase digna de una academia militar.

Sobre Bolivia, describió un país gobernado por los Incas antes de la llegada de los españoles; un país poblado por indígenas con sombreros redondos, llamas que escupían y festividades indígenas que los misioneros católicos nunca pudieron suprimir, incluso bajo presión. Era un poco como un álbum de Tintín.

Con una población de 14 millones de habitantes, recordé que este país tiene dos capitales: una administrativa, La Paz, y otra constitucional, Sucre.

Durante los últimos veinte años, Bolivia ha sido gobernada por un indígena que se alineó con el dictador venezolano y bolivariano Chávez, ahora sucedido por Maduro. ¡Mala elección!

Bandera Quechua

Bolivia ha caído en el abismo de la pobreza y necesita modernizarse y democratizarse. Esto es crucial porque el país es rico en minerales codiciados por Estados Unidos, China, el Brasil de Lula y muchos otros. Desde la guerra contra Chile en 1904, Bolivia perdió su costa del Pacífico, que era su pulmón.

Bolivia está en un punto de inflexión decisivo en su historia política. Tras casi dos décadas de dominio del Movimiento al Socialismo (MAS), el país podría presenciar un cambio sin precedentes, simbolizado por el ascenso de candidatos de derecha ante el colapso de la popularidad del partido de Evo Morales.

Este cambio se debe tanto a la profunda crisis económica que atraviesa el país como a la pérdida de confianza de los ciudadanos en un movimiento de izquierda que durante mucho tiempo fue visto como garante de la justicia social y la defensa de los más desfavorecidos.

El elemento más sorprendente de este cambio es, sin duda, la desconexión entre el MAS y la población. El partido, que durante mucho tiempo gozó de una legitimidad histórica por la elección del primer presidente indígena de Bolivia y por las reformas sociales en favor de las clases populares, ahora está debilitado.

Morales

La decisión del Tribunal Constitucional de excluir a Morales de la carrera presidencial ha exacerbado esta crisis interna, dejando a su sucesor, Luis Arce, en una posición delicada. La desafección hacia el MAS es tan profunda que ningún candidato de izquierda figura entre los principales favoritos, y Eduardo del Castillo, designado por Arce, no supera el 3% de las intenciones de voto, insuficiente para garantizar la supervivencia electoral del partido.

Esta situación revela un profundo desencanto con los límites del modelo económico defendido por el MAS. El auge del gas natural, que permitió años de prosperidad bajo Morales, fue mal gestionado, con recursos poco diversificados y mal invertidos.

Lago Titicaca

La gestión económica de la presidencia de Arce ha empeorado la situación, con una inflación que alcanza el 24,8% en 2025 y escasez recurrente de combustible y divisas. La población, antes fiel a la izquierda, ahora se aleja del MAS, buscando soluciones concretas para las dificultades diarias, como señala Pablo Quispe, comerciante de El Alto: “Todo es más caro y no podemos seguir así… la izquierda ya no funciona”.

El ascenso de la derecha se encarna en figuras como Samuel Doria Medina y Jorge “Tuto” Quiroga, candidatos experimentados pero presentados como outsiders. Su programa se basa en medidas de austeridad económica, recortes en el gasto público y una apertura hacia los mercados y socios internacionales, especialmente Estados Unidos.

El cambio simbólico del famoso reloj de la Plaza Murillo, que giraba al revés bajo el MAS para representar una identidad descolonial y antiimperialista, ilustra por sí solo el deseo de volver a una racionalidad económica y política percibida como necesaria para levantar al país.

Sin embargo, este cambio político no está exento de riesgos. El MAS aún conserva un núcleo duro de militantes, leales a los logros sociales obtenidos en los últimos veinte años y al proyecto de representación de los pueblos indígenas. La brecha entre los votantes urbanos, frustrados por la ineficiencia económica, y las poblaciones rurales, históricamente cercanas al MAS, podría aumentar las tensiones sociales y las protestas postelectorales, especialmente si la derecha gana la presidencia.

El propio Morales sigue siendo una figura influyente, capaz de movilizar a sus seguidores para impugnar un resultado desfavorable, lo que podría complicar la transición política.

Esta evolución refleja una tendencia regional más amplia: el cansancio de las poblaciones con los partidos que han estado en el poder durante mucho tiempo, el deseo de gobiernos más pragmáticos y la necesidad de una gestión económica creíble. Al celebrar en 2025 el bicentenario de su independencia, Bolivia podría simbolizar un cambio de un modelo político ideológico a uno centrado en la eficiencia y la estabilidad económica.

El próximo presidente tendrá la ardua tarea de reconciliar las aspiraciones de la población, garantizar una rápida recuperación económica y gestionar un panorama político profundamente fragmentado.

Bolivia se prepara para dar un giro importante en su historia política. El MAS, antes hegemónico, corre el riesgo de quedar marginado a largo plazo, mientras que la derecha, liderada por Doria Medina o Quiroga, propone una ruptura con las dos décadas anteriores. Si bien este cambio responde a las expectativas de muchos votantes decepcionados por la economía y la gestión del MAS, también plantea preguntas sobre la capacidad de Bolivia para mantener la cohesión social y preservar los logros sociales mientras busca relanzar un desarrollo económico sostenible.

Este período crucial podría marcar el inicio de una nueva era política, menos ideológica y más centrada en la gobernanza pragmática y la estabilidad económica. Le deseo lo mejor a este país.