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mercredi 27 août 2025

Le Pélérinage à Jérusalem d'après les archéologues (FR). JBCH N° 306

The Archaeology of Jerusalem Pilgrimage




Le pèlerinage au Temple de Jérusalem constituait un aspect central de la religion juive à l’époque du Second Temple, conformément aux prescriptions bibliques d’apparaître devant Dieu trois fois par an (Exode 23:17 ; 34:23–24 ; Deutéronome 16:16). 


Nous avons de nombreuses sources écrites à partir du Ier siècle av. J.-C., telles que Philo d’Alexandrie, Flavius Josèphe et le Nouveau Testament, témoignent d’un pèlerinage largement observé par les Juifs de Judée et de la diaspora, notamment lors des trois fêtes annuelles : Pessa’h, Chavouot et Souccot, moments où d’importants sacrifices et offrandes étaient réalisés au Temple. 


Les preuves archéologiques de Jérusalem sont essentielles pour reconstruire toutes ces pratiques. Or les musulmans qui gardent le Mont du Temple, le WAQF, s'ils interdisent les fouilles, éliminent volontairement toutes traces pouvant attester la présence d'un Temple Juif. Les israéliens examinent avec une grande attention les déchets rejetés par les musulmans, et de temps en temps mettent la main sur des objets inattendus et trè précieux


Par contre tout ce qui n'est pas du ressort du WAQF est fouillé scientifiquement : des tunnels, des canalisations, des bâtiments datant du premier et du second temple sont dégagés, étudiés et rendus à la municipalité qui les met en valeur.





Durant la période du Second Temple tardif (Ier siècle av.–Ier siècle ap. J.-C.), des milliers de pèlerins convergeaient vers Jérusalem pour les fêtes annuelles. Leur parcours les menait souvent à travers l’Ophel, zone cérémonielle et commerciale située au sud du Mont du Temple. Là, ils pouvaient se purifier dans des piscines à degrés, échanger de l’argent, acheter des animaux sacrificiels et rencontrer d’autres pèlerins.


Les fouilles récentes ont permis de mieux comprendre le trajet des pèlerins. Beaucoup entraient par la porte sud-est de la ville, proche de la piscine de Siloé, puis montaient vers le Mont du Temple via une voie pavée le long de la vallée du Tyropoeon. Cette rue de près de 600 mètres, munie de marches mais sans trottoirs, était clairement destinée aux piétons, principalement aux pèlerins




L’Ophel, entre le Mont du Temple et la Cité de David, constituait un lieu clé de passage. Des fouilles pionnières de Benjamin Mazar (1968–1978) ont révélé une grande place, des magasins, une rue majeure et un escalier monumental menant à une entrée du Temple, ainsi que de nombreuses installations liées à l’eau (citernes, bains rituels) et des artefacts (vases de craie, lampes à huile). Ces vestiges permettent d’appréhender l’infrastructure urbaine nécessaire pour accueillir des milliers de pèlerins.



Le projet actuel de l’Université hébraïque, lancé en 2022, poursuit l’étude de l’archéologie du pèlerinage. Il repose sur deux axes principaux : 


Analyse des vestiges inédits de Mazar : traitement systématique de milliers de documents, photographies et plans, étude des structures et artefacts, notamment un ensemble exceptionnel de 2 900 monnaies, permettant de tracer l’intensité et l’ampleur du pèlerinage et de la vie commerciale autour du Temple.


Les fouilles récentes dans l’Ophel oriental ont permis d'explorer des zones peu ou pas fouillées par Mazar sous les niveaux byzantins, afin de révéler des structures et installations du Second Temple, en utilisant des méthodes modernes (tamisage humide, flottaison) permettant de récupérer des matériaux délicats comme ossements, graines, pollens et bulbes, enrichissant la compréhension environnementale, économique et administrative de la ville.


Quatre zones principales sont fouillées : Areas D, D1, E et F. Dans Area D, un grand bassin à degrés et un bâtiment monumental adjacent, datant de la fin du Ier siècle av. J.-C. ou début du Ier siècle ap. J.-C., semblent former un complexe dédié à la purification rituelle des pèlerins. Les escaliers et installations du bâtiment reflètent une architecture publique et cérémonielle, détruite lors du siège romain de 70 ap. J.-C., comme l’indiquent les pièces datant de la quatrième année de la Révolte juive.




Toutes ces découvertes mettent en évidence l’importance de Jérusalem comme centre de pèlerinage à l’époque du Second Temple. L’infrastructure urbaine:  rues, places, escaliers, piscines, tunnels et citernes — ainsi que les objets domestiques et rituels, témoignent d’une organisation sophistiquée pour accueillir un grand nombre de pèlerins et répondre à leurs besoins rituels et commerciaux. 

Ces recherches prouvent la vie intense juive autour du Temple, et contribuent à reconstruire la vie religieuse et sociale , révélant comment l’espace public et sacré était structuré pour le pèlerinage.


En combinant l’analyse des artefacts, l’étude des structures et la topographie de la ville, le projet offre une compréhension détaillée du pèlerinage à Jérusalem, de la circulation des fidèles à leurs pratiques rituelles, et de l’interaction entre l’urbanisme, la religion et le commerce à la veille de la destruction romaine de 70 ap. J.-C.



© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle 



L'affaire du tramway de Jérusalem. (FR, EN, ES). JBCH N° 305

Ce tramway dessine les contours d'une Jérusalem réunifiée. Mais il est le cauchemar d'une population arabe, qui conteste le fait que cette ville soit la capitale indivisible d'Israël, alors depuis son projet, tous les moyens sont bons pour nuire à ce symbole de réunification.

Déjà en 1999, des contestations, des procès, et des manifestations se sont faits sentir ... Aujourd'hui il est une réalité vivante et indispensable à la vie économique de la Capitale.


L’affaire du tramway de Jérusalem 

En mars 2013, la Cour d’appel de Versailles a rendu un arrêt qui a suscité une vive polémique dans le monde juridique : la responsabilité de deux grandes entreprises françaises, Alstom et Véolia, dans la construction du tramway de Jérusalem. 


L’affaire soulève la question cruciale de l’application du droit international humanitaire et des droits de l’homme dans le champ des relations économiques et contractuelles internationales.





Tout commence en 1999, lorsqu’Israël lance un appel d’offres pour la construction et l’exploitation d’un tramway à Jérusalem. Les entreprises françaises Alstom et Véolia s’associent à des sociétés israéliennes pour créer Citypass, détentrice du contrat de concession signé en 2004 pour 30 ans. 


Dès 2007, l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS) et l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) contestent la légalité de ce contrat devant le tribunal de Nanterre, invoquant le droit international humanitaire et les dispositions de la quatrième Convention de Genève, notamment l’interdiction de déporter ou transférer des populations et de détruire des biens culturels dans les territoires occupés.


Le tribunal rejette ces demandes, considérant que les entreprises privées ne sont pas directement soumises au droit international et que la violation alléguée n’est pas prouvée. 





L’AFPS et l’OLP font appel, mais la Cour d’appel de Versailles confirme en grande partie cette lecture restrictive, tout en déclarant l’OLP recevable à agir.


L’arrêt de Versailles illustre la difficulté pour le juge judiciaire français d’appréhender le droit international. La Cour distingue nettement deux mondes : d’un côté, les obligations des États ; de l’autre, le monde contractuel privé, supposé autonome et immunisé des normes internationales. 


Les textes invoqués par l’OLP  : conventions de Genève, conventions de La Haye, Pacte mondial, seraient destinés exclusivement aux États et n’auraient pas d’effet direct sur les entreprises.


Cette lecture conduit à une absence de responsabilité civile pour les sociétés françaises, malgré l’argument selon lequel le tracé du tramway dans la partie est de Jérusalem contribue à la colonisation de territoires arabes occupés. Le juge refuse de se prononcer sur la licéité même de la construction du tramway, se limitant à une analyse de la capacité juridique des entreprises et de l’applicabilité des conventions internationales.





Par ailleurs, la Cour nie tout effet juridique au Pacte mondial ou aux codes éthiques adoptés par les sociétés, affirmant que ces instruments reposent sur la seule volonté des entreprises. Cette approche souligne le fossé entre la soft law et la rigidité de l’interprétation judiciaire française, contrastant avec certaines jurisprudences américaines.

 

L’affaire du tramway de Jérusalem pose un double enjeu : juridique et moral. Juridiquement, elle questionne la place des entreprises privées dans le droit international humanitaire. Moralement, elle interroge sur la responsabilité des acteurs économiques dans des situations de conflit et d’occupation.


La Ville de Jérusalem a été réunifiée, après son occupation par la Jordanie entre 1948 et 1967. En adoptant une lecture strictement étatique du droit international, la Cour d’appel de Versailles a évité d’entrer dans le débat sur la légalité du tracé du tramway et sur l’implication des sociétés françaises dans un contexte de ce que les adversaires appellent occupation militaire.





L’arrêt de Versailles illustre la tension entre droit interne et droit international, entre intérêts économiques et normes humanitaires. Il met en lumière les limites du système judiciaire français pour intégrer pleinement les obligations internationales des entreprises. 


Plus qu’un simple contentieux commercial, l’affaire du tramway de Jérusalem les difficulté à développer  toute activité  économique. Elle rappelle que, dans les tribunaux, la vision que l’on porte sur le droit international peut être aussi décisive que le droit lui-même.


Des centaines d'avocats ont été formés et financés en France et en Europe par le Qatar, leur mission est de démasquer toute faille de notre système judiciaire et d'en faire une publicité au travers des réseaux sociaux et des medias. 







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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

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English


This tramway outlines the contours of a reunified Jerusalem. But it is a nightmare for the Arab population, which disputes the claim that this city is the indivisible capital of Israel. Since its inception, all means have been used to undermine this symbol of reunification. As early as 1999, protests, lawsuits, and demonstrations made their presence felt... Today, it is a living and indispensable reality for the economic life of the capital.

The Jerusalem Tramway Case In March 2013, the Versailles Court of Appeal issued a ruling that sparked heated controversy in the legal world: the liability of two major French companies, Alstom and Veolia, in the construction of the Jerusalem tramway.

The case raises the crucial question of the application of international humanitarian law and human rights in the realm of international economic and contractual relations.

It all began in 1999 when Israel launched a call for tenders for the construction and operation of a tramway in Jerusalem. The French companies Alstom and Veolia partnered with Israeli companies to create Citypass, which was awarded the 30-year concession contract signed in 2004.

As early as 2007, the France-Palestine Solidarity Association (AFPS) and the Palestine Liberation Organization (PLO) challenged the legality of this contract before the Nanterre tribunal, invoking international humanitarian law and the provisions of the Fourth Geneva Convention, particularly the prohibition on deporting or transferring populations and destroying cultural property in occupied territories.

The tribunal rejected these claims, ruling that private companies are not directly subject to international law and that the alleged violation was not proven.

The AFPS and the PLO appealed, but the Versailles Court of Appeal largely upheld this restrictive interpretation while declaring the PLO admissible to act.

The Versailles ruling illustrates the difficulty for French judicial authorities to grapple with international law. The Court sharply distinguishes two worlds: on one hand, the obligations of states; on the other, the private contractual world, presumed autonomous and immune to international norms.

The texts invoked by the PLO—Geneva Conventions, Hague Conventions, Global Compact—are deemed to apply exclusively to states and have no direct effect on companies.

This interpretation leads to an absence of civil liability for the French companies, despite the argument that the tramway’s route in East Jerusalem contributes to the colonization of occupied Arab territories. The judge refused to rule on the legality of the tramway’s construction itself, limiting the analysis to the legal capacity of the companies and the applicability of international conventions.

Furthermore, the Court denied any legal effect to the Global Compact or the ethical codes adopted by the companies, asserting that these instruments rely solely on the companies’ goodwill. This approach highlights the gap between soft law and the rigidity of French judicial interpretation, contrasting with certain American case law.

The Jerusalem tramway case raises a dual issue: legal and moral. Legally, it questions the role of private companies in international humanitarian law. Morally, it raises questions about the responsibility of economic actors in situations of conflict and occupation.

The city of Jerusalem was reunified after its occupation by Jordan between 1948 and 1967. By adopting a strictly state-centric reading of international law, the Versailles Court of Appeal avoided engaging in the debate over the legality of the tramway’s route and the involvement of French companies in what opponents call a military occupation.

The Versailles ruling highlights the tension between domestic law and international law, between economic interests and humanitarian norms. It underscores the limitations of the French judicial system in fully integrating the international obligations of companies.

More than just a commercial dispute, the Jerusalem tramway case illustrates the difficulty of developing any economic activity. It serves as a reminder that, in the courts, the perspective on international law can be as decisive as the law itself.

Hundreds of lawyers have been trained and funded in France and Europe by Qatar, their mission being to expose any flaws in our judicial system and publicize them through social media and the media.


© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction of the text prohibited without authorization.

This article is personal; I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist... It is delicate to bear witness as a layperson, but in this blog, I generally express a passion inspired by current events and my reading of the international press.

The photos and videos are sourced from the web, also for strictly personal use.


Spanish 

Este tranvía dibuja los contornos de una Jerusalén reunificada. Pero es una pesadilla para la población árabe, que cuestiona el hecho de que esta ciudad sea la capital indivisible de Israel. Desde su concepción, todos los medios han sido válidos para socavar este símbolo de reunificación. Ya en 1999, se hicieron sentir protestas, juicios y manifestaciones... Hoy, es una realidad viva e indispensable para la vida económica de la capital.


El caso del tranvía de Jerusalén En marzo de 2013, la Corte de Apelación de Versalles emitió un fallo que generó una fuerte controversia en el mundo jurídico: la responsabilidad de dos grandes empresas francesas, Alstom y Veolia, en la construcción del tranvía de Jerusalén.

El caso plantea la cuestión crucial de la aplicación del derecho internacional humanitario y de los derechos humanos en el ámbito de las relaciones económicas y contractuales internacionales.

Todo comenzó en 1999, cuando Israel lanzó una licitación para la construcción y operación de un tranvía en Jerusalén. Las empresas francesas Alstom y Veolia se asociaron con compañías israelíes para crear Citypass, que obtuvo el contrato de concesión firmado en 2004 por 30 años.

Ya en 2007, la Asociación Francia-Palestina Solidaridad (AFPS) y la Organización para la Liberación de Palestina (OLP) impugnaron la legalidad de este contrato ante el tribunal de Nanterre, invocando el derecho internacional humanitario y las disposiciones de la Cuarta Convención de Ginebra, en particular la prohibición de deportar o transferir poblaciones y destruir bienes culturales en territorios ocupados.

El tribunal rechazó estas demandas, considerando que las empresas privadas no están directamente sujetas al derecho internacional y que la supuesta violación no estaba probada.

La AFPS y la OLP apelaron, pero la Corte de Apelación de Versalles confirmó en gran parte esta interpretación restrictiva, aunque declaró que la OLP era admisible para actuar.

El fallo de Versalles ilustra la dificultad del juez judicial francés para abordar el derecho internacional. La Corte distingue claramente dos mundos: por un lado, las obligaciones de los Estados; por otro, el mundo contractual privado, considerado autónomo e inmune a las normas internacionales.

Los textos invocados por la OLP —Convenciones de Ginebra, Convenciones de La Haya, Pacto Mundial— se consideran aplicables exclusivamente a los Estados y no tienen efecto directo sobre las empresas.

Esta interpretación conduce a una ausencia de responsabilidad civil para las empresas francesas, a pesar del argumento de que el trazado del tranvía en Jerusalén Este contribuye a la colonización de territorios árabes ocupados. El juez se negó a pronunciarse sobre la legalidad de la construcción del tranvía en sí, limitándose a un análisis de la capacidad jurídica de las empresas y la aplicabilidad de las convenciones internacionales.

Además, la Corte negó cualquier efecto jurídico al Pacto Mundial o a los códigos éticos adoptados por las empresas, afirmando que estos instrumentos dependen únicamente de la voluntad de las empresas. Este enfoque destaca la brecha entre el derecho blando y la rigidez de la interpretación judicial francesa, en contraste con ciertas jurisprudencias estadounidenses.

El caso del tranvía de Jerusalén plantea un doble desafío: jurídico y moral. Jurídicamente, cuestiona el papel de las empresas privadas en el derecho internacional humanitario. Moralmente, plantea interrogantes sobre la responsabilidad de los actores económicos en situaciones de conflicto y ocupación.

La ciudad de Jerusalén fue reunificada tras su ocupación por Jordania entre 1948 y 1967. Al adoptar una lectura estrictamente estatal del derecho internacional, la Corte de Apelación de Versalles evitó entrar en el debate sobre la legalidad del trazado del tranvía y la implicación de las empresas francesas en lo que los opositores llaman una ocupación militar.

El fallo de Versalles destaca la tensión entre el derecho interno y el derecho internacional, entre los intereses económicos y las normas humanitarias. Pone de manifiesto las limitaciones del sistema judicial francés para integrar plenamente las obligaciones internacionales de las empresas.

Más que una simple disputa comercial, el caso del tranvía de Jerusalén ilustra la dificultad de desarrollar cualquier actividad económica. Sirve como recordatorio de que, en los tribunales, la perspectiva sobre el derecho internacional puede ser tan decisiva como el derecho en sí.

Cientos de abogados han sido formados y financiados en Francia y Europa por Qatar, con la misión de exponer cualquier falla en nuestro sistema judicial y difundirla a través de las redes sociales y los medios de comunicación.

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Este artículo es personal; no pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional... Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog expreso generalmente una pasión inspirada por la actualidad y mi lectura de la prensa internacional.

Las fotos y videos provienen de la web, también para un uso estrictamente personal.

La Serbie veut rentrer dans l'UE (FR, EN, ES). JBCH N° 304


Ce petit pays, de près de 7 millions d'habitants, placé au centre des Balkans, sans accès à la mer, est trés ancien, il date de 1217. Il a eu du mal à se relever de la chute de la Yougoslavie.

La Serbie sort encore meurtrie de la guerre contre l’OTAN (1999) avec la dictature de Milosevic et de décennies de tensions dans les Balkans. Son système politique reste fragile, marqué par une démocratie vacillante où manifestations, revendications sociales et accusations de corruption témoignent d’un climat politique tendu.

L’accident tragique de la gare de Novi Sad (novembre 2024), ayant causé la mort de 16 personnes, a déclenché une vague de protestations menées par des étudiants, dénonçant la corruption et une gouvernance inefficace.

Poutine veille à ce que ce pays, parce que slave et orthodoxe soit sous sa protection, c'est le plus gros problème que la direction du pays devra affronter en premier.




Le président Aleksandar Vučić, tout en reconnaissant des problèmes systémiques, réaffirme sa volonté de mener des réformes et de renforcer la transparence. Son discours 



illustre un double message : maintien du dialogue démocratique et fermeté face aux manifestations violentes, tout en cherchant à préserver l’image internationale de la Serbie comme pays sûr et attractif pour les investisseurs.


Malgré les tensions internes, Vučić réitère son objectif stratégique : intégrer l’Union européenne. L’adhésion à l’UE représente, pour la Serbie, un gage de stabilité politique, un levier économique et une garantie de sécurité dans une région où les influences de Moscou et de Bruxelles s’affrontent.





Manifestations à Belgrade

la Serbie veut s’affirmer comme partenaire fiable de l’Europe, tout en négociant habilement ses relations avec la Russie, acteur historique et énergétique majeur dans la région.


Dans ce contexte, la signature d’un contrat d’armement de plus d’1,5 milliard d’euros avec Israël marque un tournant stratégique pour Belgrade.




Cet accord permet : de moderniser ses forces armées après les années de sanctions et de sous-investissement, de renforcer sa capacité dissuasive dans une zone géopolitique sensible, et de tisser des liens avec un acteur clé du secteur de défense et de cybersécurité.


Pour Israël, cet accord consolide sa présence en Europe du Sud-Est, tout en renforçant un partenariat sécuritaire susceptible de s’étendre à la technologie, la cybersécurité et la formation militaire.


L’avenir de la Serbie dépendra de sa capacité à conjuguer plusieurs dimensions : Rétablir la confiance intérieure en luttant contre la corruption et en répondant aux attentes sociales. 


Stabiliser le dialogue démocratique pour éviter une dérive autoritaire qui compromettrait son image auprès de l’UE. Négocier son équilibre stratégique entre Bruxelles et Moscou, tout en développant ses alliances, notamment avec Israël, pour renforcer sa défense et son attractivité internationale.


Achat de 12 Rafales à la France


La Serbie est à la croisée des chemins. Son engagement envers l’UE, son ouverture à de nouveaux partenariats militaires et son approche de la crise politique intérieure reflètent une stratégie complexe : stabiliser la démocratie tout en affirmant une souveraineté renforcée


Le contrat avec Israël illustre cette volonté de se doter d’atouts sécuritaires solides, tandis que la perspective européenne reste le moteur central de son avenir géopolitique.





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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

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English Version


Serbia Between Political Instability, European Ambitions, and Strategic Alliance with Israel


1. A Country in Democratic Reconstruction

Serbia is still scarred by the war against NATO (1999) and decades of tension in the Balkans. Its political system remains fragile, marked by a shaky democracy where protests, social demands, and accusations of corruption highlight a climate of political unrest.

The tragic accident at the Novi Sad train station (November 2024), which claimed 16 lives, sparked a wave of student-led protests denouncing corruption and poor governance.


President Aleksandar Vučić, while acknowledging systemic issues, reaffirms his willingness to implement reforms and strengthen transparency. His interview with Euronews sends a double message: commitment to democratic dialogue and firmness against violent demonstrations, while striving to maintain Serbia’s image as a safe and attractive destination for investors.


2. European Objective: Geopolitical Anchoring

Despite internal tensions, Vučić reiterates Serbia’s strategic objective: to join the European Union. EU membership represents, for Serbia, a guarantee of political stability, an economic lever, and a security anchor in a region where the influences of Moscow and Brussels compete.

The article underlines the importance of this positioning: Serbia seeks to establish itself as a reliable European partner while skilfully managing its historical and energy-related ties with Russia.


3. Arms Contract with Israel: A Strategic Shift

Within this context, the signing of a €1.5 billion arms deal with Israel marks a strategic turning point for Belgrade.

This agreement allows Serbia to:

  • modernize its armed forces after years of sanctions and underinvestment,

  • strengthen its deterrent capabilities in a geopolitically sensitive area,

  • build closer ties with a leading player in defense and cybersecurity.


For Israel, the agreement consolidates its presence in Southeastern Europe, while fostering a security partnership that may expand into technology, cybersecurity, and military training.


4. Challenges and Opportunities

Serbia’s future will depend on its ability to:

  • restore internal trust by fighting corruption and responding to social demands,

  • stabilize democratic dialogue to avoid an authoritarian drift that would damage its EU prospects,

  • balance its strategic alignment between Brussels and Moscow, while developing partnerships—particularly with Israel—to reinforce its defense and international standing.


Conclusion


Serbia stands at a crossroads. Its commitment to the EU, openness to new military partnerships, and approach to domestic political crisis reflect a complex strategy: stabilizing democracy while strengthening sovereignty. The deal with Israel illustrates Belgrade’s determination to secure solid defense assets, while European integration remains the central driver of its geopolitical future.


Versión en Español


Serbia entre la Inestabilidad Política, las Ambiciones Europeas y la Alianza Estratégica con Israel


1. Un país en reconstrucción democrática

Serbia sigue marcada por la guerra contra la OTAN (1999) y décadas de tensiones en los Balcanes. Su sistema político sigue siendo frágil, caracterizado por una democracia vacilante donde las protestas, las demandas sociales y las acusaciones de corrupción evidencian un clima de malestar político.

El trágico accidente en la estación de tren de Novi Sad (noviembre de 2024), que dejó 16 muertos, desató una ola de protestas estudiantiles que denunciaban corrupción y mala gestión.


El presidente Aleksandar Vučić, aunque reconoce problemas sistémicos, reafirma su voluntad de aplicar reformas y reforzar la transparencia. Su entrevista con Euronews envía un doble mensaje: compromiso con el diálogo democrático y firmeza frente a las manifestaciones violentas, intentando preservar la imagen de Serbia como un país seguro y atractivo para inversores.


2. Objetivo europeo: Anclaje geopolítico

A pesar de las tensiones internas, Vučić reitera el objetivo estratégico de Serbia: unirse a la Unión Europea. Para Serbia, la adhesión representa una garantía de estabilidad política, una palanca económica y un ancla de seguridad en una región donde las influencias de Moscú y Bruselas compiten.

El artículo subraya la importancia de esta postura: Serbia busca afirmarse como socio fiable de Europa, gestionando hábilmente sus relaciones históricas y energéticas con Rusia.


3. Contrato de armamento con Israel: Un giro estratégico

En este contexto, la firma de un contrato de armamento por 1.500 millones de euros con Israel marca un punto de inflexión estratégico para Belgrado.

Este acuerdo permite a Serbia:

  • modernizar sus fuerzas armadas tras años de sanciones y falta de inversión,

  • reforzar su capacidad disuasoria en una zona geopolítica sensible,

  • estrechar vínculos con un actor clave en defensa y ciberseguridad.


Para Israel, el acuerdo consolida su presencia en el sudeste de Europa, favoreciendo un partenariado en seguridad que podría ampliarse a tecnología, ciberseguridad y formación militar.


4. Retos y Oportunidades

El futuro de Serbia dependerá de su capacidad para:

  • restaurar la confianza interna mediante la lucha contra la corrupción y la respuesta a las demandas sociales,

  • estabilizar el diálogo democrático para evitar una deriva autoritaria que comprometa su imagen ante la UE,

  • equilibrar su alineación estratégica entre Bruselas y Moscú, desarrollando al mismo tiempo alianzas—especialmente con Israel—para reforzar su defensa y prestigio internacional.


Conclusión


Serbia se encuentra en una encrucijada. Su compromiso con la UE, su apertura a nuevos acuerdos militares y su enfoque frente a la crisis política interna reflejan una estrategia compleja: estabilizar la democracia reforzando la soberanía. El acuerdo con Israel ilustra la voluntad de Belgrado de dotarse de sólidos activos defensivos, mientras la integración europea sigue siendo el motor central de su futuro geopolítico.