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jeudi 4 septembre 2025

Le couple franco-allemand boîte .. sur le Moyen Orient ! (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 328


Les retrouvailles franco-allemandes prennent une tournure nouvelle avec l’arrivée de Friedrich Merz à la chancellerie. En accueillant son homologue au Fort de Brégançon, Emmanuel Macron a voulu marquer une rupture symbolique avec les relations tendues qu’il entretenait avec Olaf Scholz. L’image est forte : après quinze années de chancellerie, seule Angela Merkel avait eu droit à un tel honneur. 

Le message est clair : Paris veut miser sur Merz pour relancer le moteur franco-allemand. Mais derrière l’apparente entente, de profondes divergences demeurent notamment sur le soutien à Israël





Emmanuel Macron s’efforce de cultiver une stature internationale où les alliances du Golfe jouent un rôle central, notamment par le poids financier et énergétique du Qatar.



Cette proximité n’est pas sans conséquence : elle alimente son hostilité croissante envers la politique israélienne, ce qui crée une distance de fond avec Friedrich Merz





Contrairement à Macron, le chancelier allemand affiche une écoute plus limitée aux narratifs issus du Hamas et de ses soutiens. Berlin, marquée par l’histoire et les mensonges récurrents des organisations terroristes, adopte une posture plus ferme au soutien à Israël. Ce clivage pourrait devenir l’un des points de friction les plus sensibles de leur coopération. Berlin ne semble pas être au diapason avec le Qatar, contrairement à la France.


Face à Moscou, l’image est tout autre. Merz et Macron ont multiplié les rencontres : en Moldavie, à Brégançon puis à Toulon pour le conseil des ministres franco-allemand. Leur objectif commun : consolider un front européen contre Vladimir Poutine. 


Ils s’affichent dans une « coalition des volontaires » avec Londres pour définir les garanties de sécurité de l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. Néanmoins, Berlin se refuse toujours à envisager un déploiement de troupes, au contraire de Paris et Londres. La divergence reste stratégique : la France prône l’engagement, l’Allemagne privilégie l’appui logistique et financier. Aux yeux de Moscou, la montée en puissance de Merz traduit une Allemagne plus dure, accusée par les médias russes de se lancer dans une militarisation forcée pour masquer ses faiblesses économiques.


À Toulon, Paris et Berlin ont réaffirmé leur volonté de renforcer l’Europe de la défense : dissuasion nucléaire, alerte antimissile (projet Odin’s eye et réseau JEWEL), cybersécurité et production industrielle. 


Mais la réalité demeure chaotique : le programme de char commun MGCS accumule les retards, le projet SCAF est paralysé par les désaccords entre Dassault et Airbus, et l’Allemagne a commandé des F-35 américains, court-circuitant le projet européen. Berlin a dores et déjà acheté et payé 4 milliards d'Euros de matériel militaire à Israël. Les annonces franco-allemandes ressemblent davantage à des compromis temporaires qu’à un plan solide.



Sur le plan énergétique, un équilibre a été trouvé entre le nucléaire français et l’hydrogène allemand. Mais sur l’accord UE-Mercosur, Paris et Berlin restent opposés. Macron tente d’imposer des garanties pour protéger les agriculteurs, ce que Merz juge irréaliste. Plus largement, les deux pays s’engagent dans un agenda commun sur le numérique, la compétitivité et les réformes sociales, mais qui ressemble davantage à une liste de vœux qu’à une feuille de route crédible.


La solidité de cette entente dépend aussi des fragilités internes. En France, Macron gouverne sans majorité stable, et la dette publique dépasse les 3 300 milliards d’euros, faisant planer des risques sur l’euro. 


En Allemagne, Merz affronte une récession persistante et une montée du chômage. Certains éditorialistes jugent que le « moteur franco-allemand » n’est plus qu’un mythe, affaibli par des querelles internes et des désaccords structurels. D’autres y voient malgré tout un retour bienvenu au dialogue bilatéral, indispensable pour l’avenir de l’Europe.


Entre proximité affichée et désaccords de fond, le tandem Macron–Merz illustre à la fois le potentiel et les limites du couple franco-allemand. 


S’ils convergent sur la Russie et l’Ukraine, les divergences profondes sur Israël, sur l’énergie ou sur l’armement européen révèlent des fractures profondes. L’influence croissante du Qatar sur le président français Macron accentue encore ces différences, le plaçant sur une ligne diplomatique ambiguë face aux défis sécuritaires du Moyen-Orient. 



L'Allemagne est le deuxième partenaire militaire de Tel-Aviv entre 2019 et 2023 après Washington, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Lors de la guerre de Gaza commencée en 2023 l'industrie militaire allemande continue d'exporter de grandes quantités d'armement vers Israël.

Sur la période 2019–2023, les principaux fournisseurs d’armes à Israël étaient les États-Unis (69 %) puis l’Allemagne (30 %) ; les autres pays, dont la France, représentaient moins de 1 %, la France n'est plus l'ami d'Israël depuis de Gaulle. Israël est aussi le troisième exportateur mondial dans la sécurité et dans le domaine des armes, un véritable concurrent our la France.

La coopération avec Merz pourrait offrir un souffle nouveau à l’Europe, mais seulement si Paris et Berlin parviennent à dépasser leurs contradictions internes, surtout le penchant pro-arabe probablement vénal du Quai d'Orsay, et à transformer leurs annonces en décisions concrètes.

 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.







🇬🇧 English version Macron–Merz: Between Strategic Rapprochement and Fault Lines


French President Emmanuel Macron and German Chancellor Friedrich Merz have recently multiplied meetings – from Moldova to the Fort of Brégançon and Toulon – seeking to relaunch the Franco-German engine. The symbolism was strong: Brégançon had only been offered to Helmut Kohl and Angela Merkel before, signaling Macron’s will to elevate Merz as a privileged partner. Yet beneath the gestures, deep fractures remain.


One of the most sensitive divides concerns the Middle East. Macron’s closeness with Qatar, a key financial and diplomatic partner, fuels his hostility toward Israeli policies. Merz, by contrast, shows less patience with Hamas’s narratives and insists on a firmer stance toward terrorism. This divergence could become a lasting fault line, especially as Germany grapples with its historical responsibility and refuses to be swayed by propaganda.


On Russia, however, Paris and Berlin project unity. Together with London, they present themselves as part of a “coalition of the willing” defining Ukraine’s future security guarantees. France argues for stronger military commitments, while Germany prefers financial and logistical support, still reluctant to deploy troops. Moscow, for its part, denounces a “forced militarization of Germany” and sees Merz as tougher than Olaf Scholz.


Defense cooperation remains the Achilles heel. At Toulon, both sides pledged to strengthen European defense capabilities – nuclear deterrence, anti-missile systems, cyber cooperation. But the record is bleak: the joint tank project (MGCS) is years behind, the Future Combat Air System (SCAF) is paralyzed by industrial rivalries, and Berlin has already bought U.S. F-35s. Announcements often look like stopgap compromises rather than strategic breakthroughs.


On energy and trade, fragile compromises emerged. France defended nuclear energy, Germany pushed for hydrogen. On the EU-Mercosur deal, Macron insists on agricultural safeguards, while Berlin wants rapid ratification. Economically, both promised reforms in digital and industrial competitiveness, but analysts note this is more a “wish list” than a roadmap.


The fragility of both leaders complicates matters: Macron governs without a majority and faces record debt, while Merz must deal with recession and rising unemployment. Some commentators see the Franco-German engine as exhausted; others believe its revival is vital to European autonomy.


Ultimately, Macron and Merz embody both the promise and the fragility of the European project. If they can overcome divergences on Israel, defense and economic policy, the partnership could regain substance. Otherwise, it risks remaining a symbolic façade in a time of geopolitical urgency.


🇪🇸 Versión en español


Macron–Merz: entre el acercamiento estratégico y las líneas de fractura


El presidente francés Emmanuel Macron y el canciller alemán Friedrich Merz se han reunido en varias ocasiones – desde Moldavia hasta el Fuerte de Brégançon y Toulon – con el objetivo de reactivar el motor franco-alemán. El gesto fue fuerte: sólo Helmut Kohl y Angela Merkel habían sido recibidos en Brégançon, lo que muestra la voluntad de Macron de otorgar a Merz un lugar privilegiado. Sin embargo, bajo esta aparente armonía, persisten profundas diferencias.


La más delicada es la que concierne a Oriente Medio. La cercanía de Macron con Qatar, socio clave en lo financiero y diplomático, alimenta su hostilidad hacia la política israelí. Merz, en cambio, muestra menos tolerancia con los discursos del Hamás y mantiene una postura más firme frente al terrorismo. Alemania, marcada por su historia, no se deja arrastrar por narrativas propagandísticas, lo que lo distancia de París.


Frente a Rusia, París y Berlín muestran unidad. Junto con Londres, forman parte de una “coalición de voluntarios” que define las garantías de seguridad para Ucrania. Francia apuesta por compromisos militares más fuertes, mientras Alemania se limita a apoyo financiero y logístico, evitando desplegar tropas. Moscú acusa a Merz de militarizar Alemania y lo ve más duro que Olaf Scholz.


La cooperación en defensa sigue siendo el talón de Aquiles. En Toulon se anunciaron avances en disuasión nuclear, sistemas antimisiles y ciberdefensa, pero los grandes proyectos se tambalean: el tanque MGCS acumula retrasos, el SCAF está paralizado y Berlín ya compró aviones F-35 estadounidenses. Las declaraciones parecen más compromisos temporales que un plan sólido.


En energía y comercio, se lograron compromisos frágiles. Francia defendió su modelo nuclear, Alemania el hidrógeno. En cuanto al acuerdo UE-Mercosur, Macron exige garantías agrícolas, mientras Berlín presiona por la ratificación rápida. A nivel económico, se habla de digitalización y competitividad, aunque los analistas lo consideran una lista de deseos más que una hoja de ruta.


Las fragilidades internas complican el escenario: Macron gobierna sin mayoría y con una deuda récord, Merz enfrenta recesión y desempleo en alza. Para algunos, el motor franco-alemán está agotado; para otros, su revitalización es esencial para la autonomía europea.


En definitiva, el dúo Macron–Merz refleja tanto las promesas como las debilidades de Europa. Sólo si logran superar sus divergencias en Israel, defensa y economía, la relación podrá recuperar fuerza real. De lo contrario, corre el riesgo de quedarse en una fachada simbólica en plena urgencia geopolítica.


🇮🇱 גרסה בעברית


מקרון–מרץ: בין התקרבות אסטרטגית לשסעים עמוקים


נשיא צרפת עמנואל מקרון וקנצלר גרמניה פרידריך מרץ נפגשו לאחרונה מספר פעמים – במולדובה, במצודת ברגנסון ובטולון – במטרה להחיות מחדש את “המנוע הצרפתי–גרמני”. הסמליות ברורה: רק הלמוט קוהל ואנגלה מרקל התקבלו בעבר בברגנסון. מקרון מבקש להעניק למרץ מעמד של שותף מועדף. אולם מאחורי מחוות הידידות מסתתרות מחלוקות יסודיות.


המוקד הרגיש ביותר נוגע למזרח התיכון. קשריו ההדוקים של מקרון עם קטאר – שותפה פיננסית ודיפלומטית מרכזית – מזינים את עוינותו כלפי מדיניות ישראל. מרץ, לעומת זאת, מגלה סבלנות מועטה לנרטיבים של חמאס ודורש קו תקיף יותר נגד טרור. גרמניה, הנושאת את עול ההיסטוריה, נמנעת מלהיגרר אחרי תעמולה, וזה יוצר פער מול פריז.


מול רוסיה, לעומת זאת, פריז וברלין מפגינות אחדות. יחד עם לונדון הן מציגות עצמן כחלק מ”ברית המתנדבים” המעצבת את עתידה הביטחוני של אוקראינה. צרפת דוחפת למחויבות צבאית מוגברת, בעוד גרמניה מסתפקת בסיוע לוגיסטי וכספי ומסרבת לשלוח חיילים. מוסקבה מאשימה את ברלין ב”צבאיות כפויה” ורואה במרץ דמות קשוחה יותר משולץ.


שיתוף הפעולה הביטחוני מדשדש. בטולון הכריזו על חיזוק ההרתעה הגרעינית, מערכות נגד טילים ושיתופי פעולה בסייבר. בפועל, הפרויקטים המרכזיים מקרטעים: טנק MGCS מתעכב, פרויקט המטוס הקרבי העתידי SCAF תקוע, וברלין כבר הזמינה מטוסי F-35 מארה”ב.


באנרגיה ובמסחר, הושגו פשרות שבריריות. פריז מגנה על הכוח הגרעיני, ברלין דוחפת למימן. סביב הסכם האיחוד האירופי–מרקוסור, מקרון דורש הגנות לחקלאים, בעוד מרץ מעוניין ברטיפיקציה מהירה. מבחינה כלכלית מדובר ברשימת כוונות יותר מאשר תכנית פעולה.


הקשיים הפנימיים רק מוסיפים לחץ: מקרון ללא רוב בפרלמנט ועם חוב לאומי עצום, ומרץ מתמודד עם מיתון ואבטלה גואה. יש הרואים במנוע הצרפתי–גרמני מיתוס מתכלה, אחרים טוענים כי חידושו חיוני לעצמאות אירופה.


בסופו של דבר, הצמד מקרון–מרץ מבטא גם את הפוטנציאל וגם את השבריריות של הפרויקט האירופי. אם יצליחו להתגבר על הפערים בנוגע לישראל, ביטחון וכלכלה – השותפות עשויה לקבל תוכן אמיתי. אחרת, היא עלולה להישאר סמל בלבד בעידן של דחיפות גיאופוליטית.


KI Tetse ... cette semaine .... (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 327


Comment comprendre la place de la guerre dans la Torah ? Les récits bibliques évoquent des conflits fratricides (Caïn et Abel, Jacob et Ésaü), des conquêtes (la Terre promise), mais aussi des luttes intérieures (le combat de Jacob avec l’ange).


Faut-il voir dans ces récits une justification d’une “guerre sainte” ? Ou plutôt un appel à repenser la violence à la lumière d’une exigence éthique ? La Torah ne glorifie pas la guerre : elle en reconnaît la nécessité mais en impose des limites, toujours liées à la justice et à la mémoire.


La paracha Ki-Tetsé (Deutéronome 21,10 – 25,19) est l’une des plus riches de la Torah : elle contient pas moins de soixante-quatorze commandements, soit près d’un dixième de la totalité des mitsvot. Ces lois touchent à des domaines très variés : vie familiale, justice, économie, relations sociales, guerre, mémoire. Mais au-delà de leur diversité, elles posent une question centrale : comment l’homme peut-il se tenir face à une Loi qui, parfois, défie sa raison et sa sensibilité ?





Trois cas en particulier frappent par leur dureté apparente.

Le premier est celui de la femme captive, que le soldat hébreu peut épouser après un rituel humiliant pour elle. Comment comprendre un tel texte ? Samuel Sarfati rappelle que la Torah n’encourage pas ici la brutalité guerrière mais tente, dans un monde violent, d’imposer des limites et d’humaniser un acte inévitable. La Loi ne consacre pas un droit, elle impose un frein.

Le second cas est celui du fils rebelle : dénoncé par ses propres parents, il est passible de la peine capitale. Là encore, les Sages du Talmud soulignent que cette loi n’a probablement jamais été appliquée. Elle est moins un code pénal qu’un texte pédagogique : montrer jusqu’où peut mener une dérive morale et avertir des dangers de la rébellion et de l’irrespect.

Enfin, la Torah évoque le lévirat : lorsqu’un homme meurt sans enfant, son frère est invité à épouser la veuve pour perpétuer la descendance. Ici, l’enjeu est la continuité, la survie d’un nom dans l’histoire, mais aussi l’équilibre entre devoir et liberté individuelle.




Ces exemples révèlent une tension permanente entre la norme et la conscience. La Loi oblige à penser, à interpréter, à confronter l’idéal éthique aux réalités humaines.





L’Alliance au cœur de l’épreuve


La haftara associée à la paracha, tirée du prophète Isaïe, apporte un contrepoint. Alain Goldmann y voit une lumière d’espérance : même dans les moments de désolation, l’Alliance éternelle entre Dieu et Israël ne se rompt pas. Isaïe parle au peuple éprouvé pour lui rappeler que, malgré les ruptures et les exils, la fidélité divine transcende le temps.


Ce contraste entre les lois parfois rudes de la paracha et le message consolateur du prophète souligne une dialectique essentielle : la Torah n’est pas univoque, elle confronte l’homme à la rigueur mais aussi à la tendresse, à la justice mais aussi à la miséricorde.


La paracha se conclut par un passage marquant : le rappel du combat contre Amalek, l’ennemi de toujours qui attaqua Israël dans le désert. Francine Kaufmann a souligné la force de la double injonction biblique : « souviens-toi » et « n’oublie pas ». Souvenir et oubli sont ici inséparables : il s’agit de se rappeler le danger de la haine gratuite, de ne jamais banaliser la violence qui vise à détruire l’innocent.

Le combat contre Amalek n’est pas seulement militaire : il est aussi spirituel. Amalek incarne les forces de désespoir, de cynisme et de nihilisme qui sapent la confiance et la foi.


À l’approche des Jours redoutables de Tichri, centrés sur la techouva – le retour, le repentir –, la lecture de cette paracha prend un relief particulier. Benny Lévy, dans son séminaire de 2003 sur la pensée du Retour, rappelait que la techouva n’est pas seulement un acte individuel, mais un mouvement collectif et cosmique : revenir vers Dieu, mais aussi vers l’autre et vers soi-même.


Dans ce sens, Ki-Tetsé trace une voie exigeante : elle montre les dangers de la violence et de l’oubli, mais aussi les ressources de la mémoire, de l’alliance et du repentir. Elle invite chacun à se tenir, avec courage et humilité, devant la Loi et devant l’histoire.


 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


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🇬🇧 Parashat Ki-Tetse: Between Law, Conscience, and Memory


Parashat Ki-Tetse (Deuteronomy 21:10 – 25:19) is one of the richest in the Torah: it contains no fewer than seventy-four commandments, nearly a tenth of all the mitzvot. These laws touch on family life, justice, economy, social relations, war, and memory. Yet beyond their diversity, they raise a central question: how can a human being stand before a Law that sometimes challenges reason and sensitivity?


Three cases stand out for their apparent harshness.

  • The captive woman, whom a Hebrew soldier may marry after a humiliating ritual. This is not an encouragement to brutality but, as Samuel Sarfati explains, a limitation imposed in a violent world.

  • The rebellious son, denounced by his own parents and liable to capital punishment. Rabbinic tradition sees this more as pedagogy than law, a warning of moral drift.

  • The levirate marriage, where a brother marries the widow of his childless brother, illustrates the tension between duty, continuity, and individual freedom.


Each case forces us to confront conscience within the Law.


The haftara from Isaiah, commented on by Alain Goldmann, offers a counterpoint: despite suffering and exile, God’s eternal covenant with Israel remains unbroken. Justice and mercy are held together.


At the end of the parasha, Israel is commanded to remember Amalek. Francine Kaufmann highlights the dual injunction: “Remember” and “Do not forget.” This means not banalizing hatred or nihilism but remaining vigilant against them.


Biblical wars—fraternal conflicts, conquests, inner struggles—pose the question: holy war, just war, or ethical rereading of violence? The Torah sets limits: war is not glorified but restrained by justice and memory.


As Tishri approaches, with its focus on teshuva (return, repentance), Ki-Tetse takes on special meaning. As Benny Lévy noted, teshuva is both personal and collective. This parasha, with its rigor, memory, and call to vigilance, invites us to humility and responsibility before history and the divine.


🇪🇸 Parashá Ki-Tetsé: Entre Ley, Conciencia y Memoria


La parashá Ki-Tetsé (Deuteronomio 21:10 – 25:19) es una de las más ricas de la Torá: contiene setenta y cuatro mandamientos, casi una décima parte del total. Sus leyes abarcan la vida familiar, la justicia, la economía, las relaciones sociales, la guerra y la memoria. Más allá de su diversidad, plantean una pregunta central: ¿cómo situarse ante una Ley que a veces desafía la razón y la sensibilidad?


Tres casos destacan por su dureza aparente:

  • La mujer cautiva, que puede ser tomada como esposa tras un ritual de humillación. Según Samuel Sarfati, no se trata de un derecho, sino de un límite impuesto en un mundo violento.

  • El hijo rebelde, denunciado por sus padres y condenado a la pena capital. Los sabios lo entienden más como advertencia pedagógica que como aplicación legal.

  • El levirato, donde un hermano se casa con la viuda de su hermano fallecido sin hijos, expresa la tensión entre deber, continuidad y libertad personal.


Cada caso obliga a pensar la conciencia frente a la Ley.

La haftará de Isaías, comentada por Alain Goldmann, recuerda que, incluso en la aflicción y el exilio, la alianza eterna entre Dios e Israel permanece. Justicia y misericordia se unen.

La parashá concluye con el mandato de recordar a Amalec. Francine Kaufmann subraya la doble orden: «Acuérdate» y «No olvides». Es un llamado a no banalizar el odio y a mantenerse vigilantes.

Los relatos bíblicos —conflictos fraternales, conquistas, luchas interiores— plantean la cuestión: ¿guerra santa, guerra justa o relectura ética de la violencia? La Torá impone límites: la guerra no se glorifica, sino que se encuadra en la justicia y la memoria.


Hacia los Días Temibles


Con la llegada de Tishrí, centrado en la teshuvá (retorno, arrepentimiento), Ki-Tetsé cobra un sentido especial. Como señalaba Benny Lévy, la teshuvá es personal y colectiva. Esta parashá invita a la humildad, la memoria y la responsabilidad frente a la historia y lo divino.


🇮🇱 

פרשת כי־תצא : בין חוק, מצפון וזיכרון

פרשת כי־תצא (דברים כא, י – כה, יט) היא מן העשירות שבתורה: יש בה שבעים וארבע מצוות – כמעט עשירית מכלל המצוות. היא עוסקת בחיי משפחה, צדק, כלכלה, יחסים חברתיים, מלחמה וזיכרון. מעבר לריבוי הנושאים, עולה בה שאלה מרכזית: כיצד האדם עומד מול חוק שלעתים חורג מן ההיגיון ומן הרגש?


שלושה מקרים בולטים בחומרתם:

  • האישה השבויה, שחייל עברי רשאי לשאת לאישה לאחר טקס משפיל. לדעת שמואל סרפתי, אין זו הכשרה של מעשה, אלא הטלת גבול בעולם אלים.

  • בן סורר ומורה, שמוסרים אותו הוריו לבית דין וניתן לדונו למיתה. חז״ל פירשו שמצווה זו לא התקיימה בפועל, אלא באה כאזהרה חינוכית.

  • ייבום, שבו האח נושא את אשת אחיו שמת בלא בנים, מבטא את המתח שבין חובת ההמשכיות לבין החירות האישית.

בכל המקרים נדרש האדם להפעיל את מצפונו מול החוק.


הברית בלב הניסיון


ההפטרה מישעיהו, כפי שמדגיש אלן גולדמן, מזכירה שהברית הנצחית בין ה׳ לישראל אינה מתבטלת, גם מול חורבן וגלות. החוק והחסד משולבים יחד.


עמלק: זיכרון וזהירות


סיום הפרשה מזכיר את מלחמת עמלק. פרנסין קאופמן מדגישה את הכפילות: ״זכור״ ו*״לא תשכח״*. זו קריאה לא לטשטש את שנאת החינם, אלא להישמר מפניה.


מלחמה בתורה: קריאה אתית


מלחמות המקרא — סכסוכי אחים, כיבושים, מאבקים פנימיים — מעוררות שאלה: מלחמת קודש? מלחמה צודקת? או קריאה אתית לאיפוק ולצדק? התורה מציבה גבולות: אין היא מהללת מלחמה, אלא מגדירה אותה בתוך מסגרת של צדק וזיכרון.


לקראת ימי הדין


עם התקרב תשרי, זמן תשובה, מקבלת פרשת כי־תצא משמעות מיוחדת. כפי שאמר בני לוי, התשובה איננה רק פרטית אלא גם כללית. הפרשה מזמינה לענווה, לזיכרון וללקיחת אחריות מול ההיסטוריה ומול האלוקות.

mercredi 3 septembre 2025

Vers le déclin des Freres Musulmans (FR, EN, ES) JBCH N° 326

Le crépuscule des Frères musulmans



Depuis la chute de Mohamed Morsi en Égypte en 2013, le mouvement des Frères musulmans, fondé en 1928 par Hassan al-Banna, connaît un déclin inexorable. Longtemps considéré comme la matrice de l’islam politique moderne, il portait un projet hybride mêlant réforme religieuse, participation électorale et stratégie sociale de proximité. 


Mais son incapacité à gouverner, sa division interne et la répression brutale menée par le maréchal Sissi ont brisé son élan.


Dans le monde arabe, les Frères ont perdu leurs bastions successifs : en Égypte, ils sont proscrits ; en Jordanie, marginalisés ; en Tunisie, le parti Ennahda a vu son influence s’effondrer ; au Soudan, leur héritage a été balayé par la chute d’Omar el-Béchir. 




Même le Qatar et la Turquie, leurs principaux parrains, privilégient aujourd’hui des alliances plus pragmatiques, tandis que les monarchies du Golfe, menées par l’Arabie saoudite et les Émirats, traquent sans relâche leurs réseaux.


Ce déclin tient à une contradiction fondamentale : les Frères musulmans ont tenté de conjuguer islamisme idéologique et intégration institutionnelle, mais sans jamais trancher entre participation démocratique et agenda théocratique. 


La jeunesse arabe, désabusée par leur double discours et leur immobilisme économique, s’est détournée d’eux.


La renaissance d’un djihadisme débridé


Mais la chute des Frères n’a pas entraîné le reflux de l’islamisme. Au contraire, elle a laissé un vide idéologique et organisationnel, rapidement occupé par des mouvances plus radicales. Là où les Frères proposaient un islam politique “graduel”, d’autres offrent un djihadisme frontal, brutal et transnational.


Le chaos syrien et irakien a d’abord servi de terreau à l’État islamique (Daech), dont l’idéologie continue de nourrir des cellules actives au Sahel, en Afghanistan et en Asie du Sud-Est. 


Au Yémen, les Houthis soutenus par l’Iran mais aussi Al-Qaïda dans la péninsule arabique incarnent une résurgence de la violence armée. À Gaza, la guerre a réactivé un imaginaire djihadiste où le martyre et la vengeance priment sur tout calcul politique.


Ce “djihadisme débridé” ne cherche plus la conquête progressive des institutions, mais la destruction pure et simple de l’ordre existant. Il se nourrit de la marginalisation sociale, des fractures communautaires et du ressentiment contre l’Occident et Israël. 


Contrairement aux Frères, il n’offre pas de projet de société, mais une esthétique de la guerre permanente et de la radicalisation sans horizon.

En Egypte, la confrérie des Frères musulmans est en disgrâce

La communauté internationale se retrouve ainsi face à une double faillite : celle des islamistes réformistes incapables d’incarner une alternative crédible, et celle des États de la région, dont la répression alimente paradoxalement la radicalisation. 


Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord voient donc émerger une nouvelle phase d’islamisme violent, plus fragmenté, plus nihiliste et moins contrôlable que le modèle hiérarchisé des Frères musulmans.




 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

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English 


The Twilight of the Muslim Brotherhood


Since the fall of Mohamed Morsi in Egypt in 2013, the Muslim Brotherhood, founded in 1928 by Hassan al-Banna, has been experiencing an inexorable decline. Long regarded as the matrix of modern political Islam, the movement carried a hybrid project combining religious reform, electoral participation, and grassroots social strategies.


But its inability to govern, its internal divisions, and the brutal repression led by Field Marshal Sisi shattered its momentum.


Across the Arab world, the Brotherhood has lost its successive strongholds: in Egypt, they are banned; in Jordan, marginalized; in Tunisia, the Ennahda party saw its influence collapse; in Sudan, their legacy was swept away by the fall of Omar al-Bashir.


Even Qatar and Turkey, their main patrons, now favor more pragmatic alliances, while the Gulf monarchies, led by Saudi Arabia and the Emirates, relentlessly hunt down their networks.


This decline stems from a fundamental contradiction: the Muslim Brotherhood tried to reconcile ideological Islamism with institutional integration, without ever choosing between democratic participation and a theocratic agenda.


Arab youth, disillusioned by their double discourse and economic stagnation, turned away from them.


The Rebirth of Unrestrained Jihadism


But the fall of the Brotherhood did not lead to the retreat of Islamism. On the contrary, it left an ideological and organizational vacuum, quickly filled by more radical movements. Where the Brotherhood advocated a “gradual” political Islam, others embrace a direct, brutal, transnational jihad.


The chaos in Syria and Iraq first provided fertile ground for the Islamic State (ISIS), whose ideology continues to feed active cells in the Sahel, Afghanistan, and Southeast Asia.


In Yemen, the Iran-backed Houthis, as well as Al-Qaeda in the Arabian Peninsula, embody a resurgence of armed violence. In Gaza, war has reawakened a jihadist imagination where martyrdom and revenge take precedence over political calculation.


This “unrestrained jihadism” no longer seeks the progressive conquest of institutions but the outright destruction of the existing order. It feeds on social marginalization, community fractures, and resentment against the West and Israel.


Unlike the Brotherhood, it offers no social project but an aesthetic of permanent war and endless radicalization.


In Egypt, the Brotherhood is disgraced.


The international community thus finds itself facing a double failure: that of reformist Islamists, unable to embody a credible alternative, and that of regional states, whose repression paradoxically fuels radicalization.


The Middle East and North Africa are therefore entering a new phase of violent Islamism—more fragmented, more nihilistic, and far less controllable than the hierarchical model of the Muslim Brotherhood.


© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction of this text prohibited without authorization.


This article is personal: I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist…

It is delicate to testify as a layperson, but in this blog, I usually share a heartfelt reflection inspired by current events and my daily reading of the international press.


The photos and videos are taken from the web, also for strictly personal and private use.


Versión Española


El crepúsculo de los Hermanos Musulmanes


Desde la caída de Mohamed Morsi en Egipto en 2013, el movimiento de los Hermanos Musulmanes, fundado en 1928 por Hassan al-Banna, atraviesa un declive inexorable. Considerado durante mucho tiempo como la matriz del islam político moderno, el movimiento defendía un proyecto híbrido que combinaba reforma religiosa, participación electoral y estrategias sociales de proximidad.


Pero su incapacidad para gobernar, sus divisiones internas y la brutal represión dirigida por el mariscal Sisi quebraron su impulso.


En el mundo árabe, los Hermanos han perdido sus bastiones sucesivos: en Egipto, están prohibidos; en Jordania, marginados; en Túnez, el partido Ennahda vio desplomarse su influencia; en Sudán, su legado fue barrido por la caída de Omar al-Bashir.


Incluso Catar y Turquía, sus principales patrocinadores, hoy privilegian alianzas más pragmáticas, mientras que las monarquías del Golfo, encabezadas por Arabia Saudita y los Emiratos, persiguen sin tregua sus redes.


Este declive obedece a una contradicción fundamental: los Hermanos intentaron conciliar islamismo ideológico e integración institucional, sin decidir nunca entre la participación democrática y la agenda teocrática.


La juventud árabe, desencantada por su doble discurso y el estancamiento económico, se apartó de ellos.


El renacimiento de un yihadismo desenfrenado


Pero la caída de los Hermanos no significó el retroceso del islamismo. Al contrario, dejó un vacío ideológico y organizativo que fue rápidamente ocupado por corrientes más radicales. Donde los Hermanos proponían un islam político “gradual”, otros abrazan un yihadismo frontal, brutal y transnacional.


El caos sirio e iraquí sirvió primero de terreno fértil al Estado Islámico (Daesh), cuya ideología continúa alimentando células activas en el Sahel, Afganistán y el sudeste asiático.


En Yemen, los hutíes apoyados por Irán, así como Al Qaeda en la Península Arábiga, encarnan una resurgencia de la violencia armada. En Gaza, la guerra reactivó un imaginario yihadista donde el martirio y la venganza pesan más que cualquier cálculo político.


Este “yihadismo desenfrenado” ya no busca la conquista progresiva de las instituciones, sino la destrucción pura y simple del orden existente. Se nutre de la marginación social, de las fracturas comunitarias y del resentimiento contra Occidente e Israel.


A diferencia de los Hermanos, no ofrece un proyecto de sociedad, sino una estética de guerra permanente y de radicalización sin horizonte.


En Egipto, la hermandad está en desgracia.


La comunidad internacional se enfrenta así a un doble fracaso: el de los islamistas reformistas, incapaces de encarnar una alternativa creíble, y el de los Estados de la región, cuya represión alimenta paradójicamente la radicalización.


Oriente Medio y el norte de África entran, por tanto, en una nueva fase de islamismo violento, más fragmentado, más nihilista y mucho menos controlable que el modelo jerárquico de los Hermanos Musulmanes.


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Este artículo es personal: no pretendo ser ni científico, ni historiador, ni periodista profesional…

Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog suelo expresar un “coup de cœur” inspirado en la actualidad y en la lectura diaria de la prensa internacional.


Las fotos y vídeos están tomados de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.


L'avenir de l'Iran passera par Israël (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 325


Une délégation iranienne d’opposition en Israël : un tournant symbolique


Une délégation de haut niveau de l’opposition iranienne, proche du prince héritier en exil Reza Pahlavi, s’est rendue cette semaine en Israël pour explorer les contours d’une coopération dans l’éventualité d’un Iran post-régime islamique. Conduite par l’économiste Saeed Ghasseminejad, conseiller financier et analyste reconnu, la mission de sept membres a rencontré plusieurs responsables israéliens, dont la ministre de la Science et de la Technologie, Gila Gamliel, ainsi que des experts en sécurité et en innovation.




Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de l’Iran Prosperity Project, une initiative globale visant à réfléchir à l’avenir politique, économique et social d’un Iran libéré de la République islamique. Pour les membres de la délégation, Israël représente un modèle potentiel en matière de gestion de crises structurelles : agriculture, eau, cybersécurité et transition énergétique. « Nous voulons comprendre quelles solutions les Israéliens proposent à des problèmes comme la crise de l’eau, la dépendance énergétique et le retard technologique », a confié Ghasseminejad au Jerusalem Post.



La rencontre n’a pas été anodine. Israël et l’Iran, ennemis jurés depuis la révolution islamique de 1979, n’ont plus aucune relation diplomatique. La visite d’opposants iraniens à Tel-Aviv marque donc une rupture symbolique, envoyant un signal fort : un Iran sans mollahs pourrait chercher à renouer avec l’État hébreu sur des bases pragmatiques.


Les enjeux géopolitiques d’un rapprochement inédit


Les discussions ont porté sur plusieurs axes de coopération. En premier lieu, la gestion de l’eau, un sujet crucial pour l’Iran, frappé par une sécheresse chronique et une mauvaise gouvernance des ressources hydriques. Israël, pionnier mondial dans le dessalement, l’irrigation goutte-à-goutte et la réutilisation des eaux usées, représente une source d’expertise inestimable.


En second lieu, la délégation s’est intéressée aux modèles israéliens d’innovation et de résilience économique, perçus comme des leviers potentiels pour reconstruire un pays fragilisé par des décennies de corruption et d’isolement. Enfin, la dimension sécuritaire n’a pas été écartée : la reconstruction d’institutions républicaines et la lutte contre le terrorisme intérieur et régional figurent au cœur des préoccupations des opposants.


Pour Israël, cette visite offre une double opportunité. D’un côté, elle légitime son rôle de puissance régionale incontournable dans la perspective d’un changement de régime en Iran. De l’autre, elle envoie un message diplomatique aux alliés occidentaux : si l’Iran bascule vers une gouvernance démocratique, Israël est prêt à tendre la main.

Un des membres de la délégation, l'artiste Homan Halili, a déclaré: ''Je remercie Israël d'être le seul Etat du Moyen-Orient à se tenir aux côtés des femmes qui se battent pour leur liberté en Iran. Cette délégation perse est composée de Musulmans, d'athées et de Chrétiens qui sont reconnaissants envers Israël pour se tenir à nos côtés, comme nous nous tenons à ses côtés contre notre ennemi commun: la République islamique d'Iran. 


Que nous nous souvenions tous des 3000 années d'amitié et que nous oublions les 44 années de conflit entre nous''.


Ardvan Hatami, un autre artiste, exilé en Allemagne, s'est ému: ''J'ai été très touché par la manière dont nous avons été reçus par les Israéliens. Cette rencontre avec autant de personnes gentilles et accueillantes m'a donné de l'espoir pour notre avenir. Ma visite en Israël est une expérience inoubliable qui m'a rempli d'amour, d'espoir et de compassion. Je n'oublierai jamais le temps que j'ai passé en Israël et les gens que j'y ai rencontrés''.


Mais l’initiative n’est pas sans risques. Le régime de Téhéran dénoncera cette ouverture comme une « trahison » et un outil de propagande sioniste. En interne, l’opposition iranienne prend le pari de s’exposer à ces accusations pour gagner en crédibilité internationale.




En somme, la visite de la délégation iranienne en Israël dépasse le cadre symbolique. Elle esquisse les contours d’un rapprochement stratégique entre deux peuples historiquement liés avant 1979, et qui pourraient redevenir partenaires dans un Moyen-Orient redessiné










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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.


English 


An Iranian opposition delegation in Israel: a symbolic turning point


A high-level Iranian opposition delegation, close to exiled crown prince Reza Pahlavi, visited Israel this week to explore avenues of cooperation in the event of a post-Islamic Republic Iran. Led by economist Saeed Ghasseminejad, a senior financial adviser and analyst, the seven-member mission met with several Israeli officials, including Science and Technology Minister Gila Gamliel, as well as security and innovation experts.


The visit was part of the Iran Prosperity Project, a comprehensive initiative aimed at shaping the political, economic, and social future of a free Iran. For the delegation, Israel represents a potential model in addressing structural crises such as agriculture, water management, cybersecurity, and energy transition. “We want to understand what solutions Israelis have for issues like the water crisis, energy dependence, and technological gaps,” Ghasseminejad told The Jerusalem Post.


This meeting carried major symbolism. Since the 1979 Islamic Revolution, Israel and Iran have been sworn enemies with no diplomatic relations. The visit of Iranian opposition members to Tel Aviv signals a potential rupture: a post-mullah Iran might seek pragmatic ties with the Jewish state.


Geopolitical stakes of an unprecedented rapprochement


Talks focused on several areas of cooperation. First, water management, a vital challenge for Iran, plagued by chronic drought and poor governance of natural resources. Israel, a world leader in desalination, drip irrigation, and wastewater recycling, could provide crucial expertise.


Second, the delegation showed interest in Israel’s innovation and economic resilience models, which could serve as a blueprint for rebuilding a country weakened by decades of corruption and isolation. Security and institutional rebuilding were also central to the discussions, with a focus on countering terrorism and stabilizing the region.


For Israel, the visit presents a dual opportunity. On one hand, it reinforces its role as a key regional player in shaping the future of Iran. On the other, it signals to Western allies that Israel is ready to engage constructively with a democratic Iran.


Still, risks remain. Tehran is likely to denounce the move as “treason” and propaganda. The Iranian opposition, however, seems willing to take that gamble in order to gain international credibility.


In essence, the delegation’s visit transcends symbolism: it sketches the outlines of a possible strategic partnership between two nations historically linked before 1979, now envisioning a renewed future in a reshaped Middle East.


🇪🇸 Versión en Español


 Una delegación opositora iraní en Israel: un giro simbólico


Una delegación de alto nivel de la oposición iraní, cercana al príncipe heredero en el exilio Reza Pahlavi, visitó esta semana Israel para explorar vías de cooperación en un posible Irán post-república islámica. Liderada por el economista Saeed Ghasseminejad, asesor financiero y analista reconocido, la misión de siete miembros se reunió con varios funcionarios israelíes, entre ellos la ministra de Ciencia y Tecnología, Gila Gamliel, además de expertos en seguridad e innovación.


La visita formó parte del Iran Prosperity Project, una iniciativa integral destinada a diseñar el futuro político, económico y social de un Irán libre. Para la delegación, Israel representa un modelo potencial en la gestión de crisis estructurales: agricultura, agua, ciberseguridad y transición energética. “Queremos comprender qué soluciones proponen los israelíes para problemas como la crisis del agua, la dependencia energética y el atraso tecnológico”, declaró Ghasseminejad a The Jerusalem Post.


El encuentro tuvo un gran valor simbólico. Desde la Revolución Islámica de 1979, Israel e Irán han sido enemigos declarados sin relaciones diplomáticas. La visita de opositores iraníes a Tel Aviv marca una ruptura: un Irán post-mulá podría buscar lazos pragmáticos con el Estado judío.


 Los retos geopolíticos de un acercamiento inédito


Las conversaciones se centraron en varios ejes de cooperación. Primero, la gestión del agua, un desafío crucial para Irán, afectado por sequías crónicas y una mala administración de los recursos naturales. Israel, líder mundial en desalación, riego por goteo y reciclaje de aguas residuales, podría aportar conocimientos decisivos.


En segundo lugar, la delegación se interesó en los modelos israelíes de innovación y resiliencia económica, considerados fundamentales para reconstruir un país debilitado por décadas de corrupción y aislamiento. También se abordaron cuestiones de seguridad y reconstrucción institucional, con énfasis en la lucha contra el terrorismo y la estabilización regional.


Para Israel, la visita representa una doble oportunidad. Por un lado, consolida su papel como actor regional clave en la configuración del futuro de Irán. Por otro, envía un mensaje a sus aliados occidentales: Israel está dispuesto a colaborar con un Irán democrático.


Sin embargo, los riesgos son evidentes. Teherán denunciará este gesto como una “traición” y una herramienta de propaganda. La oposición iraní, no obstante, asume este riesgo con la esperanza de ganar legitimidad internacional.


En resumen, la visita de la delegación trasciende lo simbólico: perfila los contornos de una posible alianza estratégica entre dos naciones unidas históricamente antes de 1979, que ahora imaginan un futuro común en un Medio Oriente en transformación.


🇮🇱 גרסה בעברית


עמוד 1 – משלחת אופוזיציה איראנית בישראל: נקודת מפנה סמלית


משלחת בכירה של האופוזיציה האיראנית, המזוהה עם יורש העצר הגולה רזא פהלווי, הגיעה השבוע לישראל במטרה לבחון אפשרויות לשיתוף פעולה במקרה של איראן שלאחר נפילת המשטר האיסלאמי. בראשות הכלכלן סעיד ג’סמינז’אד, יועץ פיננסי בכיר ואנליסט מוערך, נפגשה המשלחת בת שבעה חברים עם גורמים ישראלים, בהם שרת המדע והטכנולוגיה גילה גמליאל, וכן עם מומחי ביטחון וחדשנות.


הביקור נערך במסגרת פרויקט השגשוג של איראן, יוזמה רחבת היקף שמטרתה לעצב את עתידה הפוליטי, הכלכלי והחברתי של איראן חופשית. מבחינת חברי המשלחת, ישראל מהווה מודל אפשרי בהתמודדות עם משברים מבניים כמו חקלאות, מים, סייבר ומעבר אנרגטי. “אנו רוצים להבין אילו פתרונות יש לישראלים לבעיות כמו משבר המים, התלות האנרגטית והפערים הטכנולוגיים”, אמר ג’סמינז’אד ל-Jerusalem Post.


הפגישה נשאה משמעות סמלית עמוקה. מאז המהפכה האיסלאמית ב-1979, ישראל ואיראן הן אויבות מושבעות ללא קשרים דיפלומטיים. ביקורם של אנשי אופוזיציה איראנים בתל אביב עשוי לרמז על אפשרות: איראן שלאחר שלטון המולות עשויה לחפש קשרים פרגמטיים עם מדינת ישראל.


עמוד 2 – ההשלכות הגיאו-פוליטיות של התקרבות חסרת תקדים


הדיונים התמקדו במספר תחומים לשיתוף פעולה. בראש ובראשונה, ניהול משק המים, אתגר קריטי עבור איראן שסובלת מבצורות כרוניות ומניהול כושל של משאביה הטבעיים. ישראל, המובילה העולמית בהתפלה, בהשקיה בטפטוף ובמחזור מים, יכולה להציע ידע חיוני.


בנוסף, הביעה המשלחת עניין במודלים הישראליים של חדשנות וחוסן כלכלי, אשר עשויים לשמש בסיס לשיקום מדינה שנחלשה עקב עשרות שנות שחיתות ובידוד. נושאי הביטחון ובניית מוסדות דמוקרטיים הוזכרו גם הם, עם דגש על מאבק בטרור וייצוב האזור.


מבחינת ישראל, הביקור הוא הזדמנות כפולה: מחד, הוא מחזק את מעמדה ככוח אזורי מרכזי שיכול להשפיע על עתיד איראן. מאידך, הוא שולח מסר לבעלות בריתה במערב – שישראל מוכנה לשיתוף פעולה עם איראן דמוקרטית.


עם זאת, הסיכונים ברורים. המשטר בטהרן צפוי לגנות את המהלך כבגידה ותעמולה ציונית. אך האופוזיציה האיראנית בוחרת לקחת את הסיכון הזה כדי לזכות בלגיטימציה בינלאומית.


בסיכומו של דבר, ביקור המשלחת בא לידי ביטוי לא רק בסמליות אלא גם במעשה: הוא משרטט את קווי המתאר לשותפות אסטרטגית אפשרית בין שני עמים שהיו קשורים זה לזה היסטורית לפני 1979, וכעת מביטים קדימה לעבר עתיד חדש במזרח התיכון המשתנה.