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mercredi 15 octobre 2025

La résilience de l'Economie d'Israël. JBCH N° 506


La stabilité de cette économie exceptionnelle n'a jamais fléchi, malgré les menaces d'une Europe conduite par le maléfique premier ministre espagnol, après deux années de guerre à Gaza.


L’État d’Israël a subi un isolement diplomatique considérable frisant l'antisémitisme, et marqué une vague de boycotts économiques et surtout académiques par des étudiants poussés par des professeurs wokistes et gauchistes, subventionnés par des Frères musulmans,  dans plusieurs pays occidentaux. 


Le cessez-le-feu apparaît donc comme un signal de désescalade, parce qu'ils dépendent tous de la technologie de la start'up nation capable de rassurer les marchés et les investisseurs internationaux.



Les premiers indicateurs financiers confirment cette tendance : la prime d’assurance contre un défaut de paiement de l’État israélien (CDS à cinq ans) est passée de 137 à 68 points. Cette baisse reflète une diminution du risque perçu par les acteurs économiques, donc une amélioration de la confiance. Pour les investisseurs étrangers, cela signifie que placer des capitaux en Israël redevient attractif, tant sur le marché obligataire que sur les titres boursiers.


Les grandes institutions financières, notamment JPMorgan Chase, interprètent cette évolution comme le signe d’une réduction des risques géopolitiques et d’un assainissement budgétaire à venir. Elles anticipent une possible baisse des taux d’intérêt par la Banque d’Israël, ce qui stimulerait la consommation intérieure, l’investissement industriel et la croissance.


En somme, le cessez-le-feu renforce  une image d’Israël  rationnelle et intégrée dans le système économique mondial.





Au-delà du soulagement immédiat, ce cessez-le-feu survient à un moment où l’économie israélienne n’a jamais été aussi forte. Malgré le conflit, les fondamentaux économiques demeurent exceptionnels : un taux de croissance supérieur à la moyenne de l’OCDE, un plein emploi quasi structurel, et une réserve de devises record qui confère à l’État hébreu une grande marge de manœuvre monétaire.


Cette vigueur est désormais reconnue au plus haut niveau académique : l’attribution récente d’un prix Nobel d’économie à un chercheur israélien vient symboliser la maturité intellectuelle et technologique du pays, dont les modèles économiques fondés sur l’innovation, la résilience et la synergie entre recherche et industrie inspirent le monde entier.


L'Indonésie, pays musulman peuplé de 250 millions d'habitants, devrait reconnaître très bientôt Israël afin d'obtenir son vote pour sa candidature à l'OCDE.

Lors de sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU (UNGA), Prabowo Subianto  a surpris certains observateurs musulmans en affirmant que l’Indonésie doit garantir « la sécurité d’Israël » Selon des analyses, la normalisation avec Israël est envisagée comme un avantage potentiel, notamment pour stimuler les échanges économiques, la technologie et l’influence stratégique dans la région Indo-Pacifique. 



A la tribune de l'ONU le président : Chalom Israël !


Ces succès économiques et scientifiques renforcent la crédibilité internationale d’Israël et souligne la pertinence de son modèle : une économie capable de croître en période de crise, de se diversifier malgré l’insécurité, et de continuer à produire des innovations de rupture dans la high-tech, la finance ou l’agriculture intelligente.



L’un des paradoxes du conflit est qu’il a mis en lumière l’efficacité des technologies militaires israéliennes — drones, systèmes de défense antimissile, guerre électronique — tout en suscitant des restrictions commerciales de la part de certains pays européens.




Ainsi, plusieurs contrats majeurs ont été suspendus, comme celui de l’Espagne concernant les lance-roquettes Elbit Systems (près de 700 millions de dollars). Le cessez-le-feu pourrait permettre de réhabiliter ces échanges, d’atténuer les pressions politiques et de conclure de nouveaux contrats estimés à plusieurs milliards de dollars.


En 2024, les exportations d’armes israéliennes ont atteint 14,8 milliards de dollars, un record historique, et les trois géants du secteur — Elbit Systems, Rafael et Israel Aerospace Industries — disposent d’un carnet de commandes cumulé de 20 milliards de dollars. Une stabilisation durable de la région renforcerait encore cette tendance, notamment vers l’Europe, où la guerre en Ukraine stimule la demande en équipements de défense.


Cette continuité aurait un effet multiplicateur : il renforcerait les recettes fiscales, soutiendrait l’emploi industriel qualifié et conforterait la place d’Israël comme acteur central de la sécurité européenne et moyen-orientale.


Sur le plan diplomatique, la paix offre à Israël l’opportunité d’un réalignement stratégique avec ses voisins arabes. Donald Trump, promoteur du plan de paix et des Accords d’Abraham, a déjà réussi à normaliser les relations entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, et le Soudan, pays déstabilisé par une rébellion de milices armées, rebellion qui aurait fait des centaines de milliers de victimes. 




La réalisation d’un accord similaire avec l’Arabie Saoudite suscite un immense espoir économique. Une telle ouverture d'un pays situé à 40 Km d'Eilat, créerait une dynamique régionale sans précédent, facilitant les investissements croisés, les projets d’infrastructure transfrontaliers, et l’accès à de nouveaux marchés dans le Golfe. 


Pour les milieux financiers israéliens, une reconnaissance saoudienne représenterait un bond géopolitique majeur, comparable à l’entrée d’Israël dans l’OCDE en 2010.


La Bourse de Tel-Aviv traduit déjà cet optimisme : l’indice TA-125 a progressé de 81 % depuis octobre 2023, malgré les combats. Les analystes, comme Modi Shafrir de Bank Hapoalim, estiment que la fin effective de la guerre ouvrirait la voie à de nouvelles hausses, soutenues par le retour des investisseurs institutionnels étrangers et des fonds de pension européens.


Le cessez-le-feu à Gaza, s’il se confirme durablement, représente bien plus qu’un simple apaisement militaire : il marque le début d’un cycle économique et diplomatique nouveau pour Israël.


Entre stabilité financière, essor industriel, ouverture régionale et rayonnement intellectuel, l’État hébreu se trouve à un moment charnière où sa puissance économique atteint un sommet historique, confirmée cette année par la reconnaissance internationale d’un prix Nobel d’économie, Joel Mokyr. 


En renouant avec la confiance des investisseurs et en ravivant la coopération régionale, Israël pourrait tirer de cette accalmie une légitimité renforcée et une prospérité durable, à condition que la paix s’enracine dans les faits autant que dans les marchés.




et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

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mardi 14 octobre 2025

SOS !!! L'orthographe est en grand danger ... JBCH N° 505

Ils sont malins ces jeunes, ils ne cessent de trouver des parades car ils  sont en général fâchés avec l’orthographe. 


Cette note se place dans la perspective  d’une civilisation dominée par l’intelligence artificielle et les médias numériques.


La génération numérique inaugure le naufrage de l’orthographe avec les enceintes intelligentes, SIRI, GOOGLE, MICROSOFT et toutes les autres applications ... 


Nous entrons dans une ère nouvelle : celle de l’intelligence artificielle, des écrans omniprésents et de la communication instantanée. Les enfants manipulent des tablettes avant même de savoir écrire, les adolescents s’expriment par smileys et abréviations, et la grammaire devient un vestige d’un autre âge. Le texte d’Élisabeth Pineau, Les parades des jeunes fâchés avec l’orthographe, paru dans Le Monde, dresse un constat saisissant de cette mutation : les jeunes actifs reconnaissent leurs lacunes à l’écrit, les vivent comme un handicap professionnel, mais trouvent désormais dans l’intelligence artificielle une solution de contournement.




Cette défaillance linguistique n’est pas nouvelle, mais elle prend aujourd’hui une ampleur inédite. Arnaud, jeune maître d’hôtel, confie que « la fée de l’orthographe ne s’est jamais penchée sur [son] berceau » ; Maud, doctorante en sociologie, redoute le regard de ses directeurs de thèse sur ses fautes ; Bertrand, commercial dyslexique, se sent « libéré » depuis qu’il utilise ChatGPT pour corriger ses mails. Tous incarnent une génération dont la maîtrise de la langue s’effrite, et qui compense ses failles par la technologie.




Les témoignages réunis montrent une tension constante : d’un côté, la honte de mal écrire — véritable stigmate social dans une culture française où l’orthographe est un marqueur d’intelligence et de respectabilité ; de l’autre, la tentation du contournement par des outils numériques. L’intelligence artificielle, en particulier, devient une béquille intellectuelle. Pour certains, elle représente une libération : elle supprime l’angoisse du regard d’autrui et redonne confiance à ceux qui se sentaient exclus par la norme grammaticale.



Mais cette aide a un coût : elle menace l’autonomie d’expression. Comme le souligne Honoré Bayzelon, fondateur d’OrthographIQ, l’IA « donne l’illusion de compenser les lacunes, mais fragilise complètement la capacité à penser et écrire par soi-même ». Écrire, c’est structurer sa pensée, créer une mémoire du geste et une discipline intérieure. En délégant cette tâche à la machine, l’être humain perd peu à peu la faculté de formuler, de nuancer, de se relire.


Dans le monde du travail, la faute d’orthographe reste un signe rédhibitoire. Une étude citée dans l’article montre qu’un CV contenant des erreurs a deux fois plus de chances d’être rejeté qu’un autre. Pour les recruteurs, la correction linguistique n’est pas une simple compétence technique : elle témoigne de rigueur, de respect et de professionnalisme. Ainsi, même à l’heure de l’IA générative, l’écrit demeure un miroir du sérieux et de la crédibilité d’un candidat.


Les grandes entreprises l’ont bien compris : elles forment leurs salariés, non par amour de la grammaire, mais parce que l’image de l’entreprise est en jeu. Les fautes coûtent cher, en temps, en relectures, en perte de confiance. Pourtant, un paradoxe apparaît : alors que les formations en orthographe explosent, de plus en plus d’écrits professionnels sont « nettoyés » par des logiciels. L’authenticité du style s’efface au profit d’une homogénéité syntaxique dictée par la machine.



Si l’IA corrige les fautes, elle n’enseigne pas la pensée. L’écriture est un apprentissage lent, qui forge la mémoire, la rigueur et la clarté d’esprit. La génération des « textos » et des « prompts » risque d’en perdre le sens profond. Comme le prévoit Bayzelon, la véritable fracture de demain ne sera plus orthographique mais orale : ceux qui auront appris à s’exprimer sans l’appui d’un correcteur, à improviser, à défendre une idée avec leurs mots, se distingueront dans un monde saturé de discours uniformisés par l’IA.


Cette dérive questionne la mission de l’école, qui, selon la formatrice Amandine Sourisse, a « volé du temps d’écriture à la génération d’aujourd’hui ». L’apprentissage du français est devenu utilitaire, au détriment de la lenteur, de la réécriture, du goût du mot juste. Or, apprendre à écrire, c’est aussi apprendre à penser.



La délégation du langage à la machine. L’intelligence artificielle promet la perfection grammaticale, mais elle menace la singularité de la pensée. Dans cette ère où la correction devient automatique, la véritable distinction appartiendra à ceux qui continueront à cultiver la langue, à aimer les nuances et les failles, à manier le mot comme un outil de liberté.


Comme les peintres impressionnistes face à la photographie, les écrivains, enseignants et penseurs d’aujourd’hui devront redonner sens à l’acte d’écrire : non comme un simple moyen de communication, mais comme une forme de résistance à l’automatisation du langage. 


Car derrière chaque faute d’orthographe se cache peut-être une part d’humanité que la machine, elle, ne saura jamais corriger.


On est très loin de ma classe de 9ème dont Madame Mitte, la maîtresse nous obligeait à utiliser la plume Sergent Major, trempée dans l'encrier, pour écrire avec des pleins et des déliés.




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Dov Zerah ATLANTICO : Le Grand Soulagement. JBCH N° 504

LE GRAND SOULAGEMENT
 
Bonjour
Bonne lecture
 
Atlantico : Avec la libération des derniers otages israéliens vivants après deux ans de captivité, peut-on estimer que la journée du 13 octobre marque un tournant durable dans le processus de paix entre Israël et plusieurs de ses voisins ? Est-ce que la situation actuelle procède aussi d'une prise de conscience turque et qatari ? Peut-on aussi affirmer que nous assistons à une relance des Accords d'Abraham ?
 
Dov Zerah : Oui, c’est un vrai tournant. Deux ans après le pogrom du 7 octobre, même si toutes les dépouilles juives ne sont pas encore rentrées, ce 13 octobre marquera l’histoire d’Israël et du Proche-Orient. Avec plus de 2 200 morts, L’État juif termine la guerre la plus longue et la plus couteuse de la dizaine de conflits qu’il a dû affronter. Les Israéliens vont pouvoir commencer à panser leurs plaies, à soigner les traumatisés, à se reconstruire.
 
Avec la coalition de 8 pays arabo-musulmans (Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis (EAU), Indonésie, Jordanie, Qatar, Pakistan et Turquie) qu’il a créée, Donald Trump est en train de modifier le paysage proche oriental. Cela a été possible car les deux parrains « frères musulmans » du Hamas, le Qatar et la Turquie, ont compris que l’organisation terroriste avait perdu la guerre, intériorisé que la continuation des combats n’aurait apporté que destructions et morts… qu’il fallait arrêter et essayer de sauver l’essentiel. Le Hamas, malgré quelques gesticulations sans effet réel a dû accepter le plan en 20 points de Trump. Il convient de noter qu’un article récent dans la presse iranienne n’a pas hésité à reconnaître que l’initiative du 7 octobre a été une erreur eu égard ses résultats.
 
Maintenant, nous allons assister à une relance des Accords d’Abraham, avec en premier lieu l’Indonésie et l’Arabie saoudite à plus ou moins brève échéance. Dans le même temps, l’annonce de la prochaine restitution des restes de l’espion israélien Élie Cohen préfigure un début de normalisation des relations entre la Syrie et l’État hébreu.
 
Mais des obstacles demeurent ou se profilent à l’horizon. Hier, nonobstant la joie de la libération des otages vivants, la non restitution de 24 dépouilles a constitué la 1ère violation de l’accord. Le retard est-il dû aux difficultés de leur localisation ou à la volonté du Hamas de ne pas prendre le risque que les autopsies ne permettent de découvrir les maltraitances subies par les otages… ?
Le désarmement du Hamas, la gouvernance de Gaza et la réforme de l’Autorité palestinienne (fin des subventions aux familles des terroristes, modification des livres scolaires et élections…) constituent les prochains obstacles.
Mais, ils peuvent encore ralentir le mouvement, comme ce fût le cas avec le pogrom du 7 octobre. Néanmoins, ils ne pourront pas l’arrêter car le monde arabo-musulman, las du refus palestinien, a pris acte de l’échec de la pieuvre iranienne avec ses proxis, et souhaite tourner la page.
 
Atlantico : Dans quelle mesure le sommet de Charm-el-Sheikh, sous l'initiative égyptienne, contribue-t-il à construire une diplomatie de confiance entre les parties en conflit ?
 
DZ : Coprésidé par les présidents américains et égyptien, ce sommet de Charm-El-Sheikh avait pour objectif de valoriser le rôle de l’Égypte revenue au centre du jeu.
Elle a permis au président Al Sissi de saluer et faire saluer le rôle de Donald Trump ; le président américain a instrumentalisé la rencontre pour faire le show.
Enfin, l’objectif affiché de la rencontre, la signature entre les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie d’un document de garanties américaines affirmait le rôle fondamental de ces trois pays arabo-musulmans dans le respect par le Hamas du plan de Donald Trump. Mais, n’oublions pas que la présidence du « board for peace » assurée par Donald Trump et la présence de 300 soldats américains constituent les vrais gages de la réussite du plan de Trump.
 
Mais ce sommet n’a et n’aura aucun effet positif dans le processus de rapprochement dès lors qu’Israël n’était pas présent. Comment peut-on envisager faire la paix au Proche-Orient sans Israël ? L’événement aurait eu une toute autre ampleur si Benjamin Netanyahou avait été présent. Mais, sa participation aurait été un désaveu de la Cour pénale internationale (CPI) et de la propagande de nombreux pays depuis 2 ans ; comment s’asseoir à la même table que Benjamin Netanyahou et continuer à parler de génocide ou de crimes de guerre ? Certains pays ont refusé sa présence alors que leur influence est négligeable sur les réalités locales. Seule la présence de Donald Trump a empêché que le sommet ne se transforme en forum onusien de critiques anti-israéliennes.
 
Seul événement de ce sommet, le tacle d’Emmanuel Macron par Donald Trump. L’Américain a sciemment humilié le français qui, nonobstant son soutien au plan de Trump, ne cesse de semer la confusion en articulant son propre plan et en organisant réunion sur réunion… Au lieu de continuer sa croisade contre Israël, Emmanuel Macron aurait dû faciliter l’invitation de Benjamin Netanyahou à c e sommet !
 
Atlantico : L’implication d’acteurs régionaux et internationaux (États arabes, États-Unis, Europe…) dans les négociations offre-t-elle des garanties suffisantes pour la mise en œuvre concrète d’un cessez-le-feu durable et de l’aide humanitaire à Gaza ?
 
DZ : C’est une condition nécessaire mais non suffisante à la réussite du plan Trump. Mais, un premier test sera fait avec la composition de la force militaire d’interposition. Israël semble avoir un droit de véto dans la participation d’un État et il est plus que vraisemblable que Jérusalem refusera Ankara.
 
Atlantico : Quelles mesures pourraient être prises pour que les progrès actuels (libérations d’otages, entrée d’aide humanitaire, première phase du plan de paix) ne restent pas ponctuels mais s’inscrivent dans une trajectoire irréversible de désescalade ?
 
DZ : Il faut aller très vite dans la démilitarisation de la bande de Gaza. Le ramassage des armes de tous les mouvements terroristes et la destruction des tunnels sont indispensables pour sécuriser durablement le territoire. Plus elle tarde, plus elle permettra à certains groupes de prospérer.
Il faut rapidement éviter la « chaosition » de la bande et les règlements de comptes comme celui survenu dernièrement entre le Hamas et un clan familial.
 
Atlantico : L’Égypte, à travers son rôle de médiateur et ses initiatives diplomatiques, peut-elle devenir un relais crédible pour une reconstruction post-conflit à Gaza, qui allie aide immédiate et vision de long terme ?
 
DZ : Oui, et cela constitue une grande avancée pour « le jour d’après » à Gaza.
Rappelons-nous qu’après la guerre d’indépendance de 1948-49, l’Égypte avait annexé la bande de Gaza. Alors que la résolution n° 181 des Nations Unies avait prévu la création d’un État palestinien, les Égyptiens ne l’ont pas traduite dans les faits durant les 18 ans d’occupation.
L’Égypte ne peut pas se désintéresser de Gaza.
La sécurisation du Sinaï passe par le contrôle sécuritaire de Gaza.
Durant les deux dernières années, elle a tout fait pour empêcher les Gazaouis de pénétrer dans le Sinaï de peur d’accueillir des terroristes qui déstabiliseraient un peu plus la péninsule. Ce n’était nullement un comportement humain, mais c’était compréhensible.
Aujourd’hui, l’Égypte doit s’impliquer pour éviter que Gaza ne devienne une zone de chaos aux prises avec des bandes rivales.
 
 
Dov ZERAH
DHAREZ

Un peintre à redécouvrir : Claude Monet. JBCH N° ... 503

Claude Monet : Le peintre de la lumière infinie

 

Né à Paris en 1840, Claude Monet demeure la figure la plus emblématique de l’Impressionnisme — ce mouvement né de sa toile Impression, soleil levant (1872), qui donna son nom à toute une révolution picturale. 


Sa vie, jalonnée d’audaces, de doutes et de recherches incessantes, se confond avec l’histoire d’un regard : celui d’un homme obsédé par la lumière, par sa vibration et ses métamorphoses. 





L’exposition « Monet, Seduced by La Serenissima » au Brooklyn Museum célèbre cette quête infinie à travers un épisode particulier : son séjour à Venise, en 1908, qui marqua un tournant tardif dans sa carrière.

 





Une vie vouée à peindre l’insaisissable

 

Fils d’un épicier du Havre, Monet s’initie très tôt au dessin avant de rencontrer Eugène Boudin, qui lui apprend à peindre en plein air. Ce conseil simple — sortir de l’atelier pour peindre la nature telle qu’elle change à chaque instant — devient le socle de son œuvre. Tout au long de sa vie, de La Gare Saint-Lazare aux Meules, de La Cathédrale de Rouen aux Nymphéas de Giverny, Monet cherche à traduire non pas l’objet, mais l’atmosphère qui l’enveloppe.

 



Cette quête du fugitif l’amène à peindre les reflets, les brumes, les vibrations de l’air — tout ce qui échappe au contour. Sa touche rapide, ses décompositions de la couleur, son refus du dessin académique bouleversent la peinture du XIXe siècle. Pour lui, la réalité n’existe qu’à travers la lumière : « Je veux peindre ce que je vois, et non ce que je sais ».



 

Venise, la révélation tardive d’un maître



 

C’est presque par hasard, à 68 ans, que Monet découvre Venise, invité avec son épouse Alice Hoschedé par Mary Hunter, mécène anglaise, au Palazzo Barbaro. Beaucoup d’artistes avant lui — Whistler, Sargent, Manet — s’étaient déjà laissés séduire par la cité flottante. Mais Monet, longtemps réticent, finit par succomber à la magie de ses reflets et à la transparence de ses brumes automnales.



 

Pendant deux mois, il peint sans relâche — trente-sept toiles en tout — qu’il retravaillera plus tard dans son atelier de Giverny. Ces œuvres, d’une densité rare, traduisent la rencontre entre la rigueur architecturale de Venise et la fluidité de l’eau. Le Palazzo Dario, Le Palais ducal, La Salute, Le Palais Contarini : autant de variations où la lumière devient la véritable protagoniste.

 

Monet, habitué aux étendues mouvantes des Nymphéas, découvre ici un autre type d’ordre visuel. Les façades des palais vénitiens structurent ses compositions en zones rectangulaires où se confrontent plans verticaux et horizontaux, reflets et transparences. Les couleurs — roses, mauves, verts d’eau, bleus profonds — vibrent comme une musique. La ville n’est plus représentée : elle se dissout dans un jeu d’abstractions lumineuses.




 

Le style du dernier Monet : entre structure et mirage

 

Le séjour vénitien révèle un Monet au sommet de sa maturité. Sa touche, plus dense, explore les contrastes de matière : l’épaisseur du mur face à la fluidité de l’eau. Le pinceau semble danser sur la toile, oscillant entre rigueur géométrique et sensualité pure. Dans certaines vues, comme Le Palais des Doges vu de San Giorgio Maggiore, les formes s’effacent presque entièrement, préfigurant la peinture abstraite du XXe siècle.




 

Le critique américain Karen Wilkin, dans sa présentation de l’exposition, souligne cette tension entre géométrie et sensualité : chaque façade devient un champ chromatique où s’opposent températures, rythmes et vibrations. Monet ne décrit plus Venise : il la ressent, il la traduit en lumière. Ce n’est plus la ville que nous voyons, mais l’espace entre la ville et le peintre — cet « air visible » qu’il disait vouloir peindre.


 

Une œuvre universelle et intemporelle

 

Monet s’éteint en 1926 à Giverny, laissant derrière lui un héritage colossal : plus de deux mille toiles, dont certaines figurent parmi les plus célèbres au monde. Les Nymphéas, exposés à l’Orangerie à Paris, sont souvent considérés comme son testament pictural — un espace méditatif où le temps s’abolit, où la nature devient pure lumière.



 

Son influence dépasse l’Impressionnisme. Les expressionnistes abstraits américains, comme Rothko ou Pollock, verront en lui un précurseur. Les minimalistes admireront sa capacité à dissoudre la forme. Et le grand public, depuis un siècle, continue de se laisser émouvoir par la simplicité de son regard.

 

Conclusion : la lumière pour seule vérité

 

L’exposition du Brooklyn Museum, qui réunit dix-neuf des toiles vénitiennes de Monet, rappelle combien son art fut une exploration spirituelle autant que visuelle. Ce vieil homme presque aveugle, luttant contre la cataracte, voyait encore plus profondément que les autres : il percevait la lumière comme une matière vivante.

 

Monet fut un peintre de la patience et de la persévérance. Son pinceau traduisait les secondes qui passent, l’eau qui tremble, la lumière qui s’éteint. Et c’est peut-être là, dans cette humilité face à la nature, que réside sa popularité universelle : il n’a peint ni rois ni dieux, mais l’instant — cet instant que chacun reconnaît, et qui ne revient jamais.

 

« Ce que je fais, ce n’est pas de la peinture. C’est une recherche. » – Claude Monet




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