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jeudi 16 octobre 2025

Generation "Z". JBCH N° 512

Il faut connaître et comprendre : Aujourd’hui chez les jeunes de la génération Z, est une catégorie d'âge de personnes entre 15 et 30 ans et qui se posent des questions importantes. 


Que ce soit au Népal, au Maroc, à Madagascar et en Europe, on va essayer de soulever les raisons profondes de ce mouvement mondial.


Ce mouvement peut se révéler très puissant et pourrait faire basculer notre monde






Les révoltes qui secouent plusieurs continents — du Népal au Maroc, de Madagascar à l’Europe — ne sont pas des événements isolés. Elles traduisent un phénomène nouveau : l’entrée en scène politique de la génération Z, celle des jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010. Cette génération, façonnée par le numérique, la précarité économique et l’urgence climatique, s’exprime désormais dans la rue avec des codes culturels mondialisés, mais des revendications locales.


Le texte montre que les symboles de cette révolte ne viennent plus des partis ou des syndicats, mais de la culture populaire mondiale. Ainsi, des manifestants brandissent le drapeau du héros de manga One Piece, Monkey D. Luffy — un pirate idéaliste qui combat un “gouvernement mondial corrompu et tyrannique”. Ce symbole anime la jeunesse de Katmandou à Casablanca, de Tananarive à Lima, et même en Europe. Cette génération s’identifie à un imaginaire commun de liberté, d’indépendance et de défi à l’autorité.


Au Népal, la jeunesse s’est soulevée contre les coupures d’électricité, la mauvaise gouvernance et la corruption endémique. Le Parlement lui-même a été incendié, image choc d’un ras-le-bol généralisé face à une classe politique jugée impuissante et vieillissante.

Ces manifestations font écho aux mouvements récents au Sri Lanka (2022) ou au Bangladesh (2024), où les jeunes ont renversé ou fragilisé des régimes accusés de népotisme et d’enrichissement personnel.

Ce n’est pas seulement la pauvreté qui pousse ces jeunes à agir, mais le sentiment d’injustice : ils voient une élite accumuler les privilèges tandis que les promesses de modernisation et de justice sociale ne se réalisent jamais.





Au Maroc, la tension grandit depuis que le pays a massivement investi dans les infrastructures du Mondial 2030. Les jeunes reprochent au gouvernement de dépenser des milliards pour des stades et des autoroutes, alors que les prix explosent, le chômage des diplômés s’aggrave, et les services publics — notamment la santé et l’éducation — restent insuffisants.

Cette génération connectée compare sa vie à celle d’autres pays, voit l’écart se creuser, et ne croit plus aux discours officiels. Les réseaux sociaux sont devenus pour elle un instrument de mobilisation et de dérision politique.

Comme ailleurs, les jeunes Marocains adoptent des symboles transnationaux (comme le drapeau de One Piece) pour exprimer leur refus de la corruption, de l’autoritarisme et de la communication mensongère.


À Madagascar, les protestations sont alimentées par des coupures d’eau et d’électricité à répétition, une inflation galopante, et la perception d’un État indifférent aux souffrances du peuple.

Les jeunes Malgaches, souvent diplômés mais sans emploi stable, dénoncent un système politique figé et clientéliste. Leur mobilisation s’inscrit dans une logique de désobéissance pacifique, souvent spontanée et sans leader, mais soutenue par les symboles de la solidarité générationnelle mondiale.

Ces révoltes rappellent que la jeunesse du Sud global ne veut plus seulement “survivre”, mais vivre dignement, dans des sociétés plus justes et plus transparentes. Le Président Malgache s'est enfuit, l'armée tente de prendre le pouvoir.






En Europe, la génération Z ne brûle pas les parlements, mais elle manifeste un retrait politique profond. La confiance envers les institutions s’effondre, les partis traditionnels ne séduisent plus, et beaucoup de jeunes oscillent entre écologie radicale, abstention ou mobilisation numérique.

Les thèmes sont différents — crise du logement, climat, coût de la vie — mais la logique est la même : une désillusion face à la promesse démocratique. La jeunesse européenne voit elle aussi une fracture entre le discours officiel (“croissance verte”, “solidarité européenne”) et une réalité marquée par la précarité et la peur de l’avenir.

La culture numérique (mèmes, séries, mangas, musique coréenne) devient un langage commun de révolte et d’identité, remplaçant les anciens slogans idéologiques.



Ce qui frappe dans ces mobilisations, c’est leur absence de leadership traditionnel. Pas de parti, pas de chef charismatique : la génération Z agit en réseau, dans une horizontalité totale.

On retrouve un phénomène de “contagion symbolique”, semblable à l’“Alliance du thé au lait” (Milk Tea Alliance) née en Asie entre la Thaïlande, Taïwan, Hong Kong et la Birmanie. Chaque pays a sa boisson, sa langue, ses revendications, mais tous partagent le même combat : résister à l’autoritarisme, au mensonge et à la corruption.


Cette mondialisation des luttes s’exprime à travers des emblèmes culturels plutôt que politiques : un drapeau d’anime, un salut de film (Hunger Games), une chanson virale. Ces signes, incompris par les autorités, deviennent des armes d’unité et d’humour face à la peur et à la répression.



Du Népal à l’Europe, la génération Z n’est pas apathique ni obsédée par les écrans, comme on la caricature parfois : elle est lucide, exigeante et interconnectée.


Elle proteste non pas “pour le plaisir”, mais parce qu’elle refuse un monde où la communication officielle contredit la réalité vécue, où les promesses d’égalité et de progrès se heurtent à la corruption, la précarité et l’indifférence écologique.


Cette jeunesse mondiale est en train de réinventer la contestation : sans chefs, sans partis, mais avec une culture partagée, des symboles communs et une rage tranquille.


En somme, c’est une révolution générationnelle de la sincérité, née d’un constat simple : “le monde des adultes ne fonctionne plus comme il le dit”.




Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

                                                          les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée


Berechit, Premier texte , Au Commencement. JBCH N° 511

Berechit, après Simhat Torah, les textes mettent l’accent sur les toutes les dimensions symboliques, religieuses, philosophiques et socio-politiques : 


C'est le Big Bang, la Naissance de l'Univers, celui que Stephen Hawking a démontré de manière scientifique, mais qui est décrit aussi dans la bible plus de 2500 ans avant notre ère, dans ce récit le monde aurait été créé en 7 temps. Il faut relire ce texte avec le commentaire de Rashi.




La paracha de cette semaine, Berechit, Au Commencement, inaugure la lecture annuelle de la Torah après la fête de Simhat Torah. Elle commence par le mot “Berechit”, généralement traduit par “Au commencement”. Les sages ont choisi de ne pas commencer la Torah par la lettre Aleph (א), qui correspond à la guematria 1, pour éviter d’associer directement l’unicité absolue de Dieu à un chiffre, respectant ainsi le caractère sacré et transcendant de l’Un. Au lieu de cela, ils ont opté pour le Beth (ב), valeur numérique 2, symbole de dualité, de relation et de potentiel.






Cette décision n’est pas anodine : elle reflète un principe fondamental de la religion hébraïque : Dieu est unique et transcendant, mais le monde créé est relationnel, pluraliste et dynamique. Le deux introduit la notion de distinction et d’interaction : lumière et ténèbres, ciel et terre, homme et femme. La Torah, dès sa première lettre, nous invite à comprendre que la création n’est pas un acte isolé, mais un processus relationnel et structuré.



Sur le plan philosophique, le choix de commencer par Beth souligne une tension entre l’absolu et le relatif. Dieu est Un, indivisible et au-delà de toute comparaison. L’univers, cependant, est multiple, structuré et sujet aux lois. La lettre Beth annonce l’existence du deuxième terme, de la dualité qui permet la connaissance, l’expérience et la liberté humaine.


Le mot “Berechit” suggère également un commencement qui n’est pas brut ou anarchique, mais ordonné et hiérarchisé, comme un plan cosmique. Chaque élément de la création trouve sa place dans une structure symbolique, où la lumière, la matière et la vie sont imbriquées. Cette vision philosophique se traduit dans la pensée juive par la recherche de l’équilibre entre transcendance et immanence, entre la foi en un Dieu unique et la responsabilité humaine dans le monde.





Dans le cadre religieux, la première lettre Beth reflète l’idée que la Torah elle-même est un guide mystique. Chaque mot, lettre et chiffre recèle des significations cachées. Le choix d’éviter Aleph montre que la révélation divine respecte une dimension sacrée et prudente : l’homme ne doit pas réduire Dieu à un simple concept ou symbole numérique.


Le texte de Berechit pose ainsi les bases de l’éthique, du temps et de la moralité. L’univers est créé avec un ordre moral : lumière et ténèbres, jours et nuits, cycles et répétitions. Le récit de la création devient un miroir pour la vie humaine : l’homme est invité à discerner, choisir et agir dans un cadre à la fois limité et sacré. Cette tension entre liberté et ordre est au cœur de la tradition hébraïque et de ses mystères.





D’un point de vue social et politique, le symbole du Beth et de la dualité peut être interprété comme un appel à la coopération et à la relation. La Torah commence non par un chiffre unique, qui représenterait l’isolement, mais par un chiffre double, suggérant que l’existence humaine est fondamentalement sociale. La vie en société, la justice et l’organisation politique reposent sur des interactions et des compromis, non sur un pouvoir absolu ou solitaire.


Le concept de dualité se retrouve également dans la gouvernance : loi et éthique, autorité et responsabilité, droits et devoirs. La lecture de Berechit enseigne que toute construction sociale ou politique doit respecter un équilibre entre l’autorité (symbolisée par l’Un) et la pluralité des individus et groupes (symbolisée par le Deux).




La Torah regorge de sous-entendus et de mystères, où chaque lettre a un sens. Le Beth initial a été interprété par les maîtres comme un signe que la Torah est à la fois accessible et profonde. Elle peut guider le simple lecteur dans sa vie quotidienne tout en offrant aux sages et aux kabbalistes des niveaux plus subtils de compréhension.



La première lettre et le récit qui suit suggèrent également que la création est un processus en devenir, et que le rôle de l’homme est de participer activement à cette dynamique. Le mystère divin n’est pas un obstacle à la réflexion, mais un moteur de questionnement philosophique, spirituel et politique.


Le début de la Torah avec Berechit et la lettre Beth n’est pas un hasard : il symbolise l’unité de Dieu et la dualité du monde, la transcendance et la responsabilité humaine. 


Cette ouverture a des résonances profondes : Philosophiques : équilibre entre un absolu inaccessible et un monde ordonné.Religieuses : respect du mystère divin et puissance symbolique de la Torah. Sociales et politiques : nécessité de relation, d’équilibre et de coopération dans la vie humaine et la gouvernance.


En somme, dès la première lettre, la Torah enseigne que le monde est à la fois un don divin et une responsabilité humaine, et que la sagesse consiste à naviguer entre mystère et réalité, entre l’Un et le Deux.










Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

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mercredi 15 octobre 2025

Qui était Tocqueville ? JBCH N° 510

Rue de Tocqueville, dans le 17éme arrondissement de paris, je m'y rendais souvent pour aider mon pere à faire le marchéde la  rue Poncelet et pour visiter le docteur Jean Bellaich, cousin et ami de la famille,


Alors j'ai voulu mieux connaitre Tocqueville en dehors de ce que j'avais lu dans le "Lagarde et Michard"




Il est des auteurs dont on croit tout savoir, tant leur nom semble appartenir au patrimoine commun. Tocqueville fait partie de ces figures que l’on cite sans toujours les lire. Son œuvre, De la démocratie en Amérique (1835-1840), reste pourtant l’une des analyses les plus pénétrantes jamais écrites sur le destin politique et moral des sociétés modernes.


 Derrière la statue de l’observateur froid et du libéral lucide, il y a un homme inquiet, aristocrate en exil intérieur, témoin d’un monde en bascule entre l’ancien régime et la démocratie universelle.



Alexis de Tocqueville (1805-1859) n’appartient pas stricto sensu au Siècle des Lumières, mais il en est l’un des enfants les plus lucides. Issu d’une vieille noblesse normande, il naît après la Révolution française et vit dans une France où l’aristocratie, décapitée symboliquement par 1789, cherche encore sa place. 


Tocqueville hérite de la raison des Lumières, mais il la tempère d’un sens profond des limites de l’homme et de la fragilité des institutions.




Là où Voltaire, Rousseau ou Diderot croyaient au progrès linéaire de la raison, Tocqueville pressent le risque du conformisme démocratique. Il voit dans l’égalité non pas une conquête purement rationnelle, mais un mouvement providentiel, irréversible, qui change les rapports sociaux, politiques et moraux. Il écrit :

« L’égalité des conditions est un fait providentiel : il a toutes les caractéristiques d’un fait divin. »

Ainsi, Tocqueville relie la sociologie politique naissante à une forme de théologie historique : le progrès de l’égalité est inévitable, mais il exige une vigilance morale constante


Son chef-d’œuvre, De la démocratie en Amérique, n’est pas un hymne naïf à la liberté, mais une analyse dialectique de la démocratie. En observant l’Amérique des années 1830, il comprend que la démocratie ne signifie pas nécessairement liberté. 



Elle peut glisser vers un « despotisme doux », c’est-à-dire un système où les citoyens, croyant être libres, se soumettent à la tyrannie de l’opinion majoritaire ou de l’État bienveillant.


Tocqueville prophétise ici la société moderne : individualiste, égalitariste, mais souvent indifférente à la liberté intérieure. Il écrit :

« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde. »

 Et il décrit avec une acuité stupéfiante l’État-providence et le conformisme médiatique de notre temps.


Contrairement à ce que l’on croit parfois, Tocqueville n’a pas influencé directement la Constitution américaine, rédigée bien avant son voyage (1787). Mais il en a saisi mieux que quiconque la philosophie implicite : la séparation des pouvoirs, la souveraineté populaire tempérée par le droit, la vitalité des associations libres et la foi religieuse comme rempart moral.


Ses analyses influenceront profondément les penseurs du libéralisme moderne — John Stuart Mill, Raymond Aron, Hannah Arendt — et inspireront plus tard la sociologie politique américaine (Robert Putnam, Seymour Lipset). En un sens, Tocqueville a exporté la démocratie américaine vers l’Europe en la traduisant en concepts philosophiques.


Dans ses Souvenirs, il critique l’antisémitisme latent de la société française du XIXᵉ siècle. Son ami et traducteur Gustave de Beaumont, dans Marie ou l’esclavage aux États-Unis, dénonce d’ailleurs les discriminations raciales et religieuses avec la même passion. Tocqueville voit dans la Révolution française un processus d’émancipation universelle, y compris pour les Juifs. Il défend l’idée que la citoyenneté moderne doit transcender les appartenances ethniques et religieuses. 


Pour lui, la grandeur d’une démocratie se mesure à sa capacité à faire place à tous sans céder à la tyrannie des préjugés.


Chez Tocqueville, la liberté n’est pas une abstraction : c’est une pratique quotidienne qui s’apprend dans la participation citoyenne. Il se rapproche ici de Montesquieu plutôt que de Spinoza, en cherchant l’équilibre des pouvoirs comme garantie de la dignité humaine.


Tocqueville n’appartient pas seulement au XIXᵉ siècle : il parle à notre XXIᵉ siècle saturé d’informations, de populismes et d’individualismes. Il avait prévu la montée d’une opinion publique toute-puissante, façonnée par les médias, et le risque d’un État tentaculaire se présentant comme protecteur.

Il avertissait :

« Il n’y a pas de liberté sans morale, ni de morale sans foi. »

 

Aujourd’hui, à l’heure où les démocraties vacillent entre surveillance numérique et désengagement civique, Tocqueville reste un guide lucide. 


Son œuvre enseigne que la démocratie ne se sauve ni par la technique, ni par les slogans, mais par la vertu des citoyens, leur sens du devoir et leur conscience morale.


Tocqueville n’est pas un homme des Lumières, mais un lumiériste inquiet. Son œuvre prolonge la raison du XVIIIᵉ siècle en y ajoutant l’angoisse du XIXᵉ : celle d’un monde où l’égalité peut dévorer la liberté.





Son actualité tient à cette tension : il nous rappelle que la démocratie n’est pas un état, mais un combat  intérieur et collectif.


Il n’a pas voulu être prophète, mais il l’est devenu : témoin d’un monde où la quête de liberté exige, plus que jamais, de penser contre soi-même.


Soutine le peintre juif "Cri de la Couleur" JBCH N° 509


Chaïm Soutine (1893–1943) est un peintre juif d’origine lituanienne, né à Smilovitchi, un petit shtetl près de Minsk, alors dans l’Empire russe. Issu d’une famille très pauvre et pieuse, il grandit dans un environnement marqué par le judaïsme traditionnel. 


Très jeune, il manifeste un goût pour le dessin, mais cette passion est jugée sacrilège par sa communauté, car peindre des visages est considéré comme une transgression religieuse. Battu pour avoir dessiné un rabbin, il quitte son village à 17 ans pour étudier l’art à Minsk puis à Vilnius, avant d’émigrer à Paris en 1913, où il s’installe à la cité des artistes de la Ruche.



À Paris, il fréquente Modigliani, Utrillo et Kisling, mais reste farouchement solitaire. La Première Guerre mondiale, la pauvreté et l’exil nourrissent en lui une tension intérieure qu’il transpose sur la toile. 



Soutine appartient au mouvement dit de l’École de Paris, mais son style est unique : expressionniste, tourmenté, viscéral. Ses couleurs violentes  rouges sang, bleus acides, ocres brûlés — et ses formes déformées traduisent l’émotion pure. 




Il peint la chair, les paysages et les visages comme s’ils vibraient d’une vie intérieure douloureuse. Ses portraits de valets, de cuisiniers, de jeunes servantes ou ses célèbres bœufs écorchés rappellent les vanités bibliques et le sacrifice, thèmes où transparaît sa sensibilité juive sans symbolisme explicite



Soutine n’a jamais peint de sujets religieux au sens strict, mais son œuvre est traversée d’une spiritualité du corps souffrant, héritée de son judaïsme et de sa vision du monde. Le rouge de la chair, le tremblement des formes, la distorsion des visages expriment la fragilité de la condition humaine — comme une prière peinte, douloureuse et sincère.




Son succès arrive tardivement : dans les années 1920, le collectionneur américain Albert C. Barnes achète une soixantaine de ses toiles, révélant Soutine aux États-Unis. Après sa mort, son influence sur Francis Bacon, de Kooning, Dubuffet ou Pollock sera immense. 




Aujourd’hui, ses œuvres atteignent des sommets sur le marché de l’art : en 2015, Le Bœuf écorché s’est vendu pour plus de 28 millions de dollars, et en 2021, un portrait de garçon a dépassé 30 millions de dollars chez Christie’s.


Mort en 1943 d’un ulcère mal soigné, caché en France occupée parce qu’il était juif, Soutine demeure le peintre du cri intérieur, de la chair et de l’âme. 


Sa peinture ne parle pas de Dieu, mais elle crie l’humanité :  un judaïsme sans mots, transfiguré par la couleur.



Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

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Vers la fin de Wikipedia JBCH N° 508


C est probablement la fin de wikipedia dont les notes sont jugées trop wokistes, jamais honnêtement vérifiées ... et qui ont jusqu'à ce jour tronqué les résultats de ChatGPT et de l'IA ... 


Place aux MAGA  L’encyclopédie participative est patron du réseau social X. Musk n’est pas la sous le feu des critiques de la droite américaines, qui l’accuse d’être biaisée en faveur de la gauche. 


Elon Musk prépare une alternative, seule figure de la droite américaine à avoir pris en grippe l’encyclopédie collaborative. David Sacks, qui conseille Trump sur l’IA et les cryptos, a récemment qualifié Wikipédia de « désespérément biaisé ». 

Le budget 2023-2024 de Wikipédia montre que, Wikipédia a désepérement besoin de lancer des appels a des fonds privés !



Depuis sa création en 2001, Wikipédia s’est imposée comme l’encyclopédie collaborative de référence gratuite sur Internet, incarnant l’idéal d’un web ouvert et accessible à tous. Ce projet a longtemps été salué pour sa gratuité, son approche participative et sa capacité d’autocorrection


Des chercheurs du MIT ou de Stanford ont confirmé pour partie sa pertinence scientifique, soulignant que l’encyclopédie offrait une information souvent sérieuses malgré son mode de contribution amateur. 


Pourtant, l’encyclopédie n’a jamais échappé aux critiques, en particulier sur sa fiabilité. Robert McHenry, ancien rédacteur en chef de l’Encyclopædia Britannica, soulignait dès 2004 que la possibilité pour n’importe qui de modifier les articles posait problème, car la hiérarchie entre spécialistes et amateurs était effacée. À ses débuts, l’usage éducatif de Wikipédia était d’ailleurs fortement déconseillé par de nombreux enseignants.


Wikipédia est aujourd’hui la cible d’attaques  car les réseaux djihadistes y introduisent des informations erronées antisémite, prônant la haine des juifs et anti occidentales, et  la droite américaine, l'accuse de favoriser la gauche et d’avoir des biais wokistes


Elon Musk et ses alliés, comme David Sacks, ont critiqué l’encyclopédie pour ce qu’ils considèrent comme une orientation idéologique marquée, et envisagent de créer une alternative, « Grokipédia », via le chatbot de xAI. 


Ces accusations s’inscrivent dans un contexte plus large de polarisation médiatique aux États-Unis, où des figures de la droite comme Larry Sanger (cofondateur de Wikipédia) ou des sites comme Conservapedia tentent depuis longtemps de proposer des alternatives idéologiques.


Grokipédia et les limites d’une encyclopédie IA :  l
e projet de Musk vise à créer une encyclopédie plus conforme à ses vues politiques via un chatbot IA, capable d’identifier ce qui est vrai ou faux. Néanmoins, plusieurs limites sont anticipées : Le format chatbot pourrait favoriser une consommation passive de l’information, car les utilisateurs pourraient se contenter des réponses générées par l’IA sans consulter les sources originales. L’orientation idéologique de l’outil pourrait le cantonner à une niche politique, reproduisant le biais qu’il cherche à corriger. 


Les concurrents précédents de Wikipédia (Conservapedia, Citizendium) ont montré que l’effet réseau et l’ancienneté restent déterminants dans la diffusion et la crédibilité des contenus.


Ainsi, même si Grokipédia se positionne comme une alternative “objective”, il risque de reproduire certains
défauts structurels des encyclopédies partisanes, comme la restriction du public et la dépendance à une ligne idéologique unique.


On assist là à un tournant critique pour Wikipédia : si elle reste une référence en matière de savoir ouvert, sa neutralité et sa crédibilité sont contestées par certains mouvements conservateurs comme les  MAGA. 


L’initiative Grokipédia illustre le désir de contrôler la diffusion du savoir via l’IA, mais montre également les limites de la substitution d’une encyclopédie humaine par une IA : l’expertise et la diversité des contributeurs restent irremplaçables.


En définitive, Wikipédia conserve son rôle de plateforme majeure du savoir collaboratif, mais le débat sur son biais potentiel et la montée des alternatives idéologiques reflète les tensions entre liberté d’accès à l’information, neutralité et influence politique dans le Web contemporain


Ne jamais croire les informations politiques ou sociales, elle sont souvent biaisées, l'important c'est d'être sur ses gardes, être vigilants.





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Patrick Pilcer Le Lion et la Fourmi JBCH N° 507

19H29 - lundi 13 octobre 2025
 

Le Lion et la Fourmi

 

Un lion marche dans la savane.
Majestueux, sûr de sa force tranquille.
Il parle simple et clair, il n’a pas fait l’ENA, mais quand il rugit,
les collines répondent et les barreaux se brisent.

Le lion et la fourmi

Il a ramené tous les otages, prisonniers chez les barbares.
Sans discours, sans minauderies.
Un geste, un ordre, une certitude.
La puissance, parfois, n’a pas besoin de phrases :
elle a besoin de volonté.

Et puis, trottinant derrière lui,
voici venir la fourmi.
Elle s’agite, dissout, rafistole, batifole, écrit des communiqués,
donne carte blanche à celui qui fait tout ce qu’elle veut,

Réunit des sommets, promet, palabre, se félicite.
Elle s’invite chez les émirs,
et s’incline tant qu’elle finit par disparaître dans le tapis.

« Tu vois, dit-elle au lion,
toute la poussière que nous soulevons ensemble ? »
Le lion la regarde — avec cette pitié lasse
que les forts ont pour ceux qui se croient malins.

Pendant qu’elle parle, notre frère Boualem reste captif,
oublié dans un silence feutré d’ambassades.
Pendant qu’elle s’excuse, le monde s’habitue.
Pendant qu’elle twitte, d’autres décident.

Le lion, lui, n’aime pas la poussière.
Il aime la clarté, les actes, le résultat.
Il ne craint pas d’affronter les chacals,
ni d’appeler le mal par son nom.
Il sait que la paix ne vient jamais de la peur,
mais du courage de la force juste.

Alors la fourmi continue de tourner autour de lui,
persuadée qu’elle trace le chemin,
tandis que le lion, sans la voir,
avance, et fait l’Histoire.

 



Poème rédigé par Patrick Pilcer

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers, auteur de « Ici et maintenant – lecture républicaine de la Torah » (préface du Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, éd. David Reinharc).

Illustration tirée du site https://www.fables-et-fabulistes.fr/