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jeudi 21 août 2025

La victoire d'Israël contre l'Autisme (FR, EN, ES, HE) JBCH N° 272

Ah L'autisme, c'est le plus grand des défis, et c'est d'Israël que va venir le traitement, l'espérance qui est "Hatikva", l'hymne de ce petit pays l'espérance de vaincre l'autisme est enfin là , les résultats sont probants ... Bravo à ce petit pays 



Israël, l’espoir venu de Jérusalem : 

La méthode Feuerstein qui a changé le regard sur l’autisme



Jérusalem, un matin lumineux. Dans une salle pleine de cubes colorés, de carnets d’exercices et de regards attentifs, un enfant fixe longuement une page blanche. Autour de lui, silence. Puis, soudain, un mot sort de sa bouche. 


Un mot longtemps attendu, presque improbable. Le visage de sa mère s’illumine. Le miracle a eu lieu. Cet enfant autiste, que l’on croyait enfermé à jamais dans le mutisme, vient de trouver une voix. Derrière ce moment fragile et bouleversant, une méthode : Feuerstein, née en Israël dans les années 1970.




Reuven Feuerstein


Quand la différence rime avec exclusion



En France, la réalité est souvent bien plus sombre. Malgré la loi de 2005 sur le handicap, seuls 20 % des enfants autistes sont scolarisés. Les autres restent à l’écart, privés d’école, de clubs de sport, parfois même de simples loisirs. « Il y a 600 000 autistes en France, mais ils restent invisibles », déplore Olivia Cattan, militante et mère d’un petit garçon, Ruben. 


Son témoignage dit tout : combat pour l’intégration scolaire, absence d’auxiliaires de vie, sacrifices personnels. « Comment font les mères seules qui n’ont pas les moyens ? » s’indigne-t-elle.


Le contraste est brutal : d’un côté, des familles françaises épuisées par un système qui exclut ; de l’autre, à Jérusalem, un centre qui ouvre les portes de l’avenir.





Un psychologue israélien qui refusait le mot « impossible »



À l’origine de cette révolution : Reuven Feuerstein, psychologue israélien d’origine roumaine. Lui-même marqué par les drames du XXe siècle et convaincu que l’humain est capable de se reconstruire, il a posé une idée radicale : aucun handicap n’est une condamnation définitive.





Sa conviction ? Le cerveau est malléable, il peut apprendre, se réorganiser, se transformer. Pour cela, il faut une clé : la médiation. Un éducateur, un parent, un thérapeute qui accompagne l’enfant, qui traduit le monde pour lui, qui l’aide à franchir les étapes qu’il ne peut affronter seul. 


« Les enfants différents ont simplement besoin d’un surcroît d’attention et d’investissement personnel », répétait Feuerstein.


Cette idée, audacieuse à l’époque, a donné naissance à une méthode structurée : exercices cognitifs, jeux de logique, travail sur la mémoire, la planification, la concentration. Mais plus encore, un regard nouveau : l’enfant n’est pas défini par son handicap, il est défini par son potentiel.




L'Institut Feueurstein


Israël, laboratoire de l’inclusion


À Jérusalem, le centre Feuerstein emploie près de 160 personnes. Les couloirs y résonnent de langues et d’accents du monde entier : des familles viennent parfois de très loin pour tenter cette chance. Ici, pas de résignation.


Les résultats donnent le vertige : des enfants mutiques devenus professeurs d’université ; des adolescents perdus devenus infirmiers, comptables ou officiers de haut rang dans l’armée. Beaucoup ont fondé une famille, vivent aujourd’hui en autonomie.


Ces réussites ne tiennent pas du miracle mais d’un patient travail éducatif, couplé à une foi indéfectible dans les capacités humaines. Israël, terre d’accueil de survivants, de migrants et de traumatisés de l’histoire, a trouvé dans cette méthode une sorte de miroir : croire que l’on peut renaître, même quand tout semble perdu.


Olivia Cattan raconte, les larmes aux yeux, comment son fils Ruben a fini par parler grâce à cette méthode israélienne. Longtemps, son quotidien n’a été que silence. Chaque matin, elle espérait une phrase, un mot, un signe qui viendrait briser le mur. Ce mot est venu, un jour, à Jérusalem. « C’était comme voir une lumière s’allumer », dit-elle.




Ce récit n’est pas isolé. D’autres parents témoignent de la même surprise, de la même joie : un enfant qui lève enfin les yeux, qui prononce un prénom, qui joue avec un camarade. De petits gestes, mais pour ces familles, de véritables victoires.











Au-delà des succès individuels, la méthode Feuerstein a changé les règles du jeu. Elle a prouvé que l’autisme n’est pas une fatalité. Elle a offert aux éducateurs une boîte à outils, aux parents un espoir, et aux enfants une dignité retrouvée.


Et surtout, elle a délivré un message simple et puissant : personne n’est condamné à l’exclusion. Chaque être humain a droit à une chance, quel que soit son handicap ou son passé.


C’est ce message qui résonne aujourd’hui bien au-delà d’Israël. Des écoles, des associations, des systèmes éducatifs s’inspirent de cette approche. Même en France, où le combat reste difficile, la méthode Feuerstein a ouvert une brèche : montrer qu’un autre avenir est possible.








Il est rare qu’un pays, petit par sa taille mais immense par son inventivité, propose au monde une telle révolution. La méthode Feuerstein n’est pas seulement une technique d’apprentissage : c’est une philosophie de vie. 


Elle a redonné la parole à des enfants, rendu leur dignité à des familles, et rappelé à nos sociétés une vérité oubliée : l’intelligence humaine est éducable, toujours.


À Jérusalem, capitale d'Israël, chaque mot arraché au silence, chaque sourire retrouvé, chaque vie reconstruite est une victoire partagée. 


Et si Israël a donné au monde de nombreuses innovations scientifiques et technologiques, la méthode Feuerstein reste sans doute l’un de ses plus beaux cadeaux : une pédagogie de l’espérance.


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation 


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur d'après l'actualité ,et ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée



L’armée israélienne (Tsahal) a mis en place une unité spécialisée, baptisée Roim Rachok, composée de jeunes adultes autistes dotés d’une exceptionnelle capacité d’observation et d’analyse visuelle. Ces soldats, formés dans un cadre adapté, exploitent leurs talents pour analyser des images satellites, détecter des détails infimes et prévenir des menaces potentielles. Leur intégration a permis d’améliorer la précision du renseignement militaire tout en favorisant l’inclusion sociale. Ce programme illustre comment Israël transforme une différence en atout stratégique, tout en offrant une voie professionnelle valorisante à des profils souvent marginalisés


English 

Thursday, August 21, 2025
Israel’s Victory Against Autism (FR) JBCH No. 272

Autism is the greatest of challenges, and it is from Israel that the treatment will come, the hope embodied in "Hatikva," the anthem of this small nation. The hope of overcoming autism is finally here, and the results are compelling... Bravo to this small country.

Israel, the Hope from Jerusalem: The Feuerstein Method That Changed the Perspective on Autism

Jerusalem, a radiant morning. In a room filled with colorful blocks, exercise books, and attentive gazes, a child stares at a blank page for a long time. Around him, silence. Then, suddenly, a word escapes his lips.

A word long awaited, almost unimaginable. His mother’s face lights up. The miracle has happened. This autistic child, thought to be forever locked in silence, has found a voice. Behind this fragile and moving moment lies a method: Feuerstein, born in Israel in the 1970s.

Reuven Feuerstein: When Difference Leads to Exclusion

In France, the reality is often much bleaker. Despite the 2005 disability law, only 20% of autistic children attend school. The others remain sidelined, excluded from schools, sports clubs, and sometimes even simple leisure activities. “There are 600,000 autistic people in France, but they remain invisible,” laments Olivia Cattan, an activist and mother of a young boy, Ruben.

Her testimony speaks volumes: the struggle for school inclusion, the lack of support staff, and personal sacrifices. “What about single mothers who don’t have the means?” she asks indignantly.

The contrast is stark: on one side, exhausted French families battling a system that excludes; on the other, in Jerusalem, a center that opens the doors to the future.

An Israeli Psychologist Who Refused the Word “Impossible”

At the heart of this revolution is Reuven Feuerstein, an Israeli psychologist of Romanian origin. Marked by the tragedies of the 20th century and convinced that humans can rebuild themselves, he proposed a radical idea: no disability is a definitive sentence.

His belief? The brain is malleable; it can learn, reorganize, and transform. The key is mediation: an educator, parent, or therapist who guides the child, translates the world for them, and helps them overcome obstacles they cannot face alone.

“Children with differences simply need extra attention and personal investment,” Feuerstein often said.

This bold idea gave rise to a structured method: cognitive exercises, logic games, and work on memory, planning, and concentration. But more than that, it introduced a new perspective: a child is not defined by their disability but by their potential.

The Feuerstein Institute: Israel, a Laboratory for Inclusion

In Jerusalem, the Feuerstein Institute employs nearly 160 people. Its corridors echo with languages and accents from around the world: families sometimes travel great distances to seize this opportunity. Here, there is no resignation.

The results are staggering: mute children who became university professors; lost teenagers who became nurses, accountants, or high-ranking military officers. Many have started families and now live independently.

These successes are not miracles but the result of patient educational work coupled with an unwavering belief in human potential. Israel, a land of survivors, migrants, and those scarred by history, has found in this method a kind of mirror: the belief that one can be reborn, even when all seems lost.

Olivia Cattan, with tears in her eyes, recounts how her son Ruben finally spoke thanks to this Israeli method. For a long time, her daily life was filled with silence. Each morning, she hoped for a sentence, a word, a sign to break the wall. That word came one day in Jerusalem. “It was like seeing a light turn on,” she says.

This story is not unique. Other parents share the same surprise, the same joy: a child who finally looks up, says a name, or plays with a friend. Small gestures, but for these families, true victories.

Beyond individual successes, the Feuerstein method has changed the rules of the game. It has proven that autism is not a fate. It has given educators a toolkit, parents hope, and children their dignity restored.

Above all, it has delivered a simple and powerful message: no one is condemned to exclusion. Every human being deserves a chance, regardless of their disability or past.

This message now resonates far beyond Israel. Schools, associations, and educational systems draw inspiration from this approach. Even in France, where the struggle remains challenging, the Feuerstein method has opened a breach: showing that another future is possible.

It is rare for a country, small in size but immense in ingenuity, to offer the world such a revolution. The Feuerstein method is not just a learning technique; it is a philosophy of life.

It has given children a voice, restored dignity to families, and reminded our societies of a forgotten truth: human intelligence is educable, always.

In Jerusalem, Israel’s capital, every word wrested from silence, every smile reclaimed, every life rebuilt is a shared victory.

And if Israel has given the world many scientific and technological innovations, the Feuerstein method remains one of its most beautiful gifts: a pedagogy of hope.

© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction of the text prohibited without authorization.

This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist. It is delicate to bear witness as a layperson, but in this blog, I generally express a passion inspired by current events and my review of the international press.

Photos and videos are sourced from the web, also for personal and strictly private use.


Spanish Translation

Jueves, 21 de agosto de 2025
La victoria de Israel contra el autismo (FR) JBCH No. 272

El autismo es el mayor de los desafíos, y es desde Israel de donde vendrá el tratamiento, la esperanza que es "Hatikva", el himno de este pequeño país. La esperanza de vencer el autismo está finalmente aquí, y los resultados son convincentes... Bravo a este pequeño país.

Israel, la esperanza desde Jerusalén: El método Feuerstein que cambió la perspectiva sobre el autismo

Jerusalén, una mañana radiante. En una sala llena de cubos coloridos, cuadernos de ejercicios y miradas atentas, un niño observa fijamente una página en blanco durante mucho tiempo. Alrededor, silencio. Luego, de repente, una palabra sale de su boca.

Una palabra largamente esperada, casi improbable. El rostro de su madre se ilumina. El milagro ha ocurrido. Este niño autista, que se creía encerrado para siempre en el mutismo, ha encontrado una voz. Detrás de este momento frágil y conmovedor está un método: Feuerstein, nacido en Israel en la década de 1970.

Reuven Feuerstein: Cuando la diferencia lleva a la exclusión

En Francia, la realidad es a menudo mucho más sombría. A pesar de la ley de discapacidad de 2005, solo el 20% de los niños autistas están escolarizados. Los demás quedan al margen, excluidos de las escuelas, los clubes deportivos y, a veces, incluso de actividades de ocio simples. “Hay 600,000 personas autistas en Francia, pero siguen siendo invisibles”, lamenta Olivia Cattan, activista y madre de un pequeño, Rubén.

Su testimonio lo dice todo: la lucha por la inclusión escolar, la falta de auxiliares de vida, los sacrificios personales. “¿Qué hacen las madres solteras que no tienen recursos?” se indigna.

El contraste es brutal: por un lado, familias francesas agotadas por un sistema que excluye; por otro, en Jerusalén, un centro que abre las puertas al futuro.

Un psicólogo israelí que rechazó la palabra “imposible”

En el origen de esta revolución está Reuven Feuerstein, un psicólogo israelí de origen rumano. Marcado por las tragedias del siglo XX y convencido de que el ser humano puede reconstruirse, propuso una idea radical: ningún discapacidad es una condena definitiva.

¿Su convicción? El cerebro es maleable; puede aprender, reorganizarse y transformarse. La clave es la mediación: un educador, un padre o un terapeuta que acompaña al niño, traduce el mundo para él y lo ayuda a superar los obstáculos que no puede enfrentar solo.

“Los niños diferentes simplemente necesitan una atención extra y una inversión personal”, repetía Feuerstein.

Esta idea audaz dio lugar a un método estructurado: ejercicios cognitivos, juegos de lógica, trabajo en la memoria, la planificación y la concentración. Pero más aún, una nueva mirada: el niño no está definido por su discapacidad, sino por su potencial.

El Instituto Feuerstein: Israel, un laboratorio de inclusión

En Jerusalén, el Instituto Feuerstein emplea a casi 160 personas. Sus pasillos resuenan con idiomas y acentos de todo el mundo: las familias a veces viajan desde muy lejos para aprovechar esta oportunidad. Aquí no hay resignación.

Los resultados son vertiginosos: niños mudos que se convirtieron en profesores universitarios; adolescentes perdidos que se convirtieron en enfermeros, contadores o oficiales de alto rango en el ejército. Muchos han formado familias y ahora viven de manera independiente.

Estos éxitos no son milagros, sino el resultado de un trabajo educativo paciente, acompañado de una fe inquebrantable en el potencial humano. Israel, tierra de acogida de sobrevivientes, migrantes y personas marcadas por la historia, ha encontrado en este método una especie de espejo: la creencia de que se puede renacer, incluso cuando todo parece perdido.

Olivia Cattan, con lágrimas en los ojos, cuenta cómo su hijo Rubén finalmente habló gracias a este método israelí. Durante mucho tiempo, su vida diaria estuvo llena de silencio. Cada mañana, esperaba una frase, una palabra, una señal que rompiera el muro. Esa palabra llegó un día en Jerusalén. “Fue como ver una luz encenderse”, dice.

Esta historia no es única. Otros padres comparten la misma sorpresa, la misma alegría: un niño que finalmente levanta la mirada, pronuncia un nombre o juega con un amigo. Pequeños gestos, pero para estas familias, verdaderas victorias.

Más allá de los éxitos individuales, el método Feuerstein ha cambiado las reglas del juego. Ha demostrado que el autismo no es una fatalidad. Ha dado a los educadores una caja de herramientas, a los padres esperanza y a los niños su dignidad recuperada.

Sobre todo, ha entregado un mensaje simple y poderoso: nadie está condenado a la exclusión. Todo ser humano merece una oportunidad, sin importar su discapacidad o su pasado.

Este mensaje resuena ahora mucho más allá de Israel. Escuelas, asociaciones y sistemas educativos se inspiran en este enfoque. Incluso en Francia, donde la lucha sigue siendo difícil, el método Feuerstein ha abierto una brecha: mostrar que otro futuro es posible.

Es raro que un país, pequeño en tamaño pero inmenso en ingenio, ofrezca al mundo una revolución así. El método Feuerstein no es solo una técnica de aprendizaje; es una filosofía de vida.

Ha dado voz a los niños, devuelto la dignidad a las familias y recordado a nuestras sociedades una verdad olvidada: la inteligencia humana es educable, siempre.

En Jerusalén, la capital de Israel, cada palabra arrancada del silencio, cada sonrisa recuperada, cada vida reconstruida es una victoria compartida.

Y si Israel ha dado al mundo muchas innovaciones científicas y tecnológicas, el método Feuerstein sigue siendo uno de sus regalos más hermosos: una pedagogía de la esperanza.

© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida la reproducción del texto sin autorización.

Este artículo es personal. No pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional. Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog, generalmente expreso una pasión inspirada en la actualidad y mi revisión de la prensa internacional.

Las fotos y videos se obtienen de la web, también para uso personal y estrictamente privado.


Hebrew Translation

יום חמישי, 21 באוגוסט 2025
ניצחון ישראל נגד האוטיזם (FR) JBCH מס' 272

האוטיזם הוא האתגר הגדול ביותר, ומארץ ישראל יגיע הטיפול, התקווה שהיא "התקווה", ההמנון של המדינה הקטנה הזו. התקווה לנצח את האוטיזם סוף סוף כאן, והתוצאות משכנעות... כל הכבוד למדינה הקטנה הזו.

ישראל, התקווה מירושלים: שיטת פוירשטיין ששינתה את ההסתכלות על אוטיזם

ירושלים, בוקר זוהר. בחדר מלא בקוביות צבעוניות, מחברות תרגילים ומבטים קשובים, ילד בוהה זמן רב בדף ריק. סביבו, שקט. ואז, פתאום, מילה יוצאת מפיו.

מילה שחיכו לה זמן רב, כמעט בלתי אפשרית. פניה של אמו מאירות. הנס התרחש. הילד האוטיסט, שחשבו שהוא כלוא לנצח בשתיקה, מצא קול. מאחורי הרגע השברירי והמרגש הזה נמצאת שיטה: פוירשטיין, שנולדה בישראל בשנות ה-70.

ראובן פוירשטיין: כאשר שונות מובילה להדרה

בצרפת, המציאות לעיתים קרובות קודרת בהרבה. למרות חוק הנכות משנת 2005, רק 20% מהילדים האוטיסטים לומדים בבית ספר. האחרים נשארים בצד, מודרים מבתי ספר, מועדוני ספורט ולעיתים אפילו מפעילויות פנאי פשוטות. "יש 600,000 אוטיסטים בצרפת, אבל הם נשארים בלתי נראים", מתלוננת אוליביה קטן, פעילה ואם לילד קטן, רובן.

העדות שלה אומרת הכל: המאבק לשילוב בבית הספר, היעדר עוזרי חיים, הקרבות אישיות. "מה עושות אמהות חד-הוריות שאין להן אמצעים?" היא שואלת בזעם.

הניגוד חריף: מצד אחד, משפחות צרפתיות מותשות ממערכת שמדירה; מצד שני, בירושלים, מרכז שפותח את דלתות העתיד.

פסיכולוג ישראלי שסירב למילה "בלתי אפשרי"

במקור המהפכה הזו עומד ראובן פוירשטיין, פסיכולוג ישראלי ממוצא רומני. הושפע מטרגדיות המאה ה-20 ומשוכנע שהאדם מסוגל לשקם את עצמו, הוא הציג רעיון רדיקלי: שום מוגבלות אינה גזר דין סופי.

האמונה שלו? המוח הוא גמיש; הוא יכול ללמוד, להתארגן מחדש ולהשתנות. המפתח הוא תיווך: מחנך, הורה או מטפל שמלווה את הילד, מתרגם עבורו את העולם ועוזר לו להתגבר על מכשולים שהוא לא יכול להתמודד איתם לבד.

"ילדים שונים זקוקים פשוט לתשומת לב נוספת והשקעה אישית", חזר ואמר פוירשטיין.

הרעיון הנועז הזה הוליד שיטה מובנית: תרגילים קוגניטיביים, משחקי לוגיקה, עבודה על זיכרון, תכנון וריכוז. אבל יותר מכך, מבט חדש: הילד אינו מוגדר על ידי המוגבלות שלו, אלא על ידי הפוטנציאל שלו.

מכון פוירשטיין: ישראל, מעבדה לשילוב

בירושלים, מכון פוירשטיין מעסיק כמעט 160 אנשים. המסדרונות שלו מהדהדים בשפות ומבטאים מכל רחבי העולם: משפחות מגיעות לעיתים ממרחקים רבים כדי לנצל הזדמנות זו. כאן אין ויתור.

התוצאות מסחררות: ילדים אילמים שהפכו לפרופסורים באוניברסיטה; בני נוער אבודים שהפכו לאחים, רואי חשבון או קצינים בכירים בצבא. רבים הקימו משפחות וחיים כיום באופן עצמאי.

ההצלחות הללו אינן נס, אלא תוצאה של עבודה חינוכית סבלנית, בשילוב עם אמונה בלתי מעורערת ביכולות האנושיות. ישראל, ארץ שקלטה ניצולים, מהגרים ואנשים פגועים מההיסטוריה, מצאה בשיטה זו מעין מראה: האמונה שניתן להיוולד מחדש, גם כשנראה שהכל אבוד.

אוליביה קטן, בדמעות בעיניים, מספרת כיצד בנה רובן דיבר לבסוף בזכות השיטה הישראלית הזו. במשך זמן רב, חיי היומיום שלה היו מלאים בשתיקה. בכל בוקר היא קיוותה למשפט, למילה, לסימן שישבור את החומה. המילה הזו הגיעה יום אחד בירושלים. "זה היה כמו לראות אור נדלק", היא אומרת.

הסיפור הזה אינו יחיד. הורים אחרים חולקים את אותה הפתעה, אותה שמחה: ילד שסוף סוף מרים את מבטו, מבטא שם או משחק עם חבר. מחוות קטנות, אבל עבור משפחות אלה, ניצחונות אמיתיים.

מעבר להצלחות אישיות, שיטת פוירשטיין שינתה את כללי המשחק. היא הוכיחה שהאוטיזם אינו גורל. היא נתנה למחנכים כלי עבודה, להורים תקווה ולילדים את הכבוד שלהם בחזרה.

מעל הכל, היא העבירה מסר פשוט ועוצמתי: אף אחד אינו נידון להדרה. לכל בן אנוש מגיעה הזדמנות, ללא קשר למוגבלות שלו או לעברו.

המסר הזה מהדהד כעת הרבה מעבר לישראל. בתי ספר, עמותות ומערכות חינוך שואבות השראה מגישה זו. אפילו בצרפת, שבה המאבק עדיין קשה, שיטת פוירשטיין פתחה סדק: הראתה שעתיד אחר אפשרי.

נדיר שמדינה, קטנה בגודלה אך עצומה בתושייה שלה, מציעה לעולם מהפכה כזו. שיטת פוירשטיין אינה רק טכניקת למידה; היא פילוסופיית חיים.

היא נתנה קול לילדים, החזירה כבוד למשפחות והזכירה לחברות שלנו אמת שנשכחה: האינטליגנציה האנושית ניתנת לחינוך, תמיד.

בירושלים, בירת ישראל, כל מילה שנחלצה מהשתיקה, כל חיוך שהוחזר, כל חיים שנבנו מחדש הם ניצחון משותף.

ואם ישראל נתנה לעולם חידושים מדעיים וטכנולוגיים רבים, שיטת פוירשטיין נותרה אחת המתנות היפות ביותר שלה: פדגוגיה של תקווה.

© 2025 JBCH. כל הזכויות שמורות. אסור לשכפל את הטקסט ללא אישור.

מאמר זה הוא אישי. אינני מתיימר להיות מדען, היסטוריון או עיתונאי מקצועי. עדינות נדרשת כשמעידים כחובבנים, אך בבלוג זה אני מבטא בדרך כלל התלהבות בהשראת האקטואליה וסקירת העיתונות הבינלאומית שלי.

תמונות וסרטונים נלקחו מהאינטרנט, גם הם לשימוש אישי ופרטי בלבד.


Douteux essor des nouveaux Barbiers et Boulangers (FR) JBCH N° 271

Tous les jours j'observe dans Boulogne ou dans Paris de nouveaux commerces appelés " Barbers" et des changements de propriétaires de boulangeries , des créations de Shawarmas turcs, ... J'ai trouvé ce phénomème drôle au départ, puis bizarre, et enfin très douteux, alors j'ai enquêté là ou les journalistes ne se risquent pas d'accomplir leur travail ... Pourquoi  industrialiser ces petits commerces? 


Barber shops, boulangeries  et fast food shawarmas: 
Une « barber-économie » éclair ,  la face cachée d’un boom commercial



En cinq ans, les barber shops ont fleuri dans les grandes villes françaises avec la même frénésie que les boutiques de cigarettes électroniques hier. Devantures sombres, fauteuils chromés, rasoirs droits et coupes dégradées à 5 ou 10 € : le modèle « sans rendez-vous », rapide et bon marché, a siphonné une partie de la clientèle masculine des salons traditionnels (20 à 28 € la coupe). Dans un contexte de pouvoir d’achat en berne, il s’est imposé comme la norme.



De Barbès à la Guillotière, de Strasbourg-Saint-Denis à Belsunce, le décor se répète : file d’attente, encaissement en cash, compte Instagram pour attirer les clients.


Le modèle économique du low-cost


Le ressort est simple : baisser le prix moyen, augmenter le volume. Pour tenir cette équation, on réduit les coûts fixes au maximum : locaux exigus, décoration rudimentaire, produits d’entrée de gamme et, souvent, personnel peu ou pas qualifié.







Chaque minute compte : une coupe standardisée (fade, contour, barbe) s’expédie en douze à quinze minutes. Main-d’œuvre : apprentis, auto-entrepreneurs ou extras faiblement déclarés. L’espèce est privilégiée , les TPE tombant souvent « en panne » aux heures de pointe , afin d’éviter frais bancaires et contrôles. Résultat : une guerre des prix qui inquiète la profession, déclenche des grèves et soulève une question persistante : peut-on vraiment équilibrer un budget avec une coupe à 5 € ?


Un risque de dérapage fiscal et social


Des contrôles bien timides ont déjà mis en évidence les dérives classiques : travail dissimulé, sous-déclaration, absence d’assurance professionnelle, produits non conformes, voire identités falsifiées. Sans pour autant stigmatiser, la tendance low-cost crée une prime au « moins-disant », fragilisant les établissements en règle.


Les investissements de départ (10 à 40 k€) proviennent souvent d’épargne familiale, de tontines ou de micro-prêts entre proches, offrant rapidité mais aussi opacité. Dans certains cas, l’encaissement massif d’espèces peut alimenter des pratiques de double caisse ou de blanchiment opportuniste – comme dans les bars, snacks ou épiceries de nuit.



Boulangeries : un autre front du commerce de quartier


Parallèlement, un autre phénomène émerge : la reprise de boulangeries artisanales par de nouveaux entrepreneurs, souvent issus de l’immigration (Maghreb, Turquie, Afrique de l’Ouest). Ces commerces, perçus comme des actifs sûrs, attirent une clientèle captive et garantissent des flux quotidiens.



Les repreneurs injectent leur capital, souvent familial, parfois complété par du microcrédit. Certains conservent le modèle traditionnel ; d’autres basculent vers des versions hybrides : fournil réduit, pains industriels précuits, offre salée-sucrée élargie, horaires étendus.


Surveillance discrète mais accrue


Les services spécialisés, dont TRACFIN, s’intéressent aux flux financiers atypiques : transferts internationaux injustifiés, dépôts fractionnés, incohérences entre chiffre d’affaires déclaré et consommation d’électricité, ou pics de cash inexpliqués.



Important : les enquêtes visent les pratiques suspectes, pas les origines des commerçants. Les cas avérés de financement idéologique restent rares et ciblés. La majorité des entrepreneurs cherchent simplement à réussir dans un marché concurrentiel.

Que faire ?

  • Contrôles intelligents : profilage data (TVA, paiements, énergie).

  • Obligation de TPE au-delà d’un certain seuil.

  • Pack municipal hygiène-sécurité et visites pédagogiques pour les nouveaux commerces.

  • Formations accélérées (CAP, hygiène, comptabilité) en partenariat avec les chambres des métiers.

  • Soutien à la transmission des boulangeries avec aides financières pour maintenir le savoir-faire artisanal.


Un miroir de la France 2025


Ces dynamiques racontent la France d’aujourd’hui : Une immigration débridée, des budgets serrés, une ascension sociale par le commerce des centre-villes en recomposition, une administrations dépassées. 


Elles révèlent aussi notre paradoxe : nous voulons des prix bas, de la qualité et du « fait main ». Or, on ne peut pas exiger les trois sans encadrer la transition. Méfions nous de ces commerces dont le but est probablement de laver l'argent de la drogue et de financer des réseaux douteux voire islamistes.


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation 


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur d'après l'actualité ,et ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée




Vois, ne cède pas aux habitudes ... Paracha Rééh . (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 270

C'est bientôt la rentrée, les fêtes de fin d'année s'approchent, et en cette fin de semaine un peu de spiritualité n'est pas à négliger ... Notre chemin de lecture de la paracha de cette année va bientôt s'achever,  les enfants d'Israël entrent sur la Terre promise, Moïse n'y rentrera pas, et il donne ses dernières recommandations, c 'est un moment pathétique ... Vois , ne cède pas aux habitudes ... 

Il faut se méfier de l'idolâtrerie, ça peut être une divinité ou une cause matérielle, voire une addiction à l'argent, à l'alcool, à la débauche ... et même à une idéologie !





La Paracha Rééh marque donc une transition dans le livre de Devarim. Alors que les sections précédentes retraçaient l’errance dans le désert et ses leçons, cette portion ouvre sur une nouvelle ère : l’installation en Terre d’Israël et la mise en place des lois qui doivent régir la vie nationale et spirituelle. 


Moïse s’adresse à un peuple sur le seuil de son destin, conscient que la pérennité de sa mission dépendra de sa fidélité à l’Alliance.


Dès l’ouverture, le texte présente une alternative radicale :

  « Je place devant vous la bénédiction et la malédiction »

Ce choix, loin d’être manichéen, révèle la complexité de l’existence humaine : la bénédiction peut se perdre par la négligence et la malédiction peut devenir source de retour et de rédemption. 


Rachi, dans son commentaire sur la Paracha Rééh, souligne que le choix entre bénédiction et malédiction est immédiat et concret : « Voyez » – au singulier – indique que chacun doit voir par lui-même et assumer ses actes. Il explique que la bénédiction découle naturellement de l’observance des Mitsvot, tandis que la malédiction résulte de leur transgression. Il insiste sur l’ancrage de ces enseignements dans la réalité de la Terre d’Israël, où l’engagement envers Hachem se manifeste pleinement. 



Rachi met aussi en garde contre les incitateurs à l’idolâtrie, rappelant la responsabilité collective de préserver la sainteté. Enfin, il lie les commandements agricoles et sociaux (Maasser, Chemita, justice sociale) à l’identité du peuple comme « nation sainte ».


Rav Léon Esquenazi dit Manitou y voit un appel profond à la responsabilité collective et individuelle. L’éthique biblique ne se satisfait pas de règles mécaniques ; elle engage l’homme dans une dynamique de discernement constant.


Salomon Steinsaltz, dans son commentaire adopte une approche philosophico-éthique et psychologique : Il voit dans l’ordre de « voir » la bénédiction et la malédiction une invitation à la pleine conscience morale : chaque individu est appelé à réfléchir activement à ses choix. 



Pour lui, le texte souligne la liberté et la responsabilité humaine, car la Torah ne menace pas mais offre une possibilité de transformation par l’observance. Steinsaltz insiste également sur l’unité du service divin, centré sur un lieu choisi, qui structure la vie spirituelle et sociale du peuple. Il relie la sanctification corporelle et sociale (Maasser, Chemita, lois des esclaves) à une éthique de la responsabilité communautaire


Enfin, il rappelle que la Paracha met en lumière la tension constante entre liberté individuelle et fidélité collective à Hachem. La Paracha aborde ensuite la question du culte : éliminer toute trace d’idolâtrie et centraliser le service divin dans le Sanctuaire, « l’endroit que choisira Hachem ». Yeshaya Dalsace y voit un principe de recentrage spirituel : l’homme doit éviter la dispersion des valeurs et reconnaître un centre unique de sens. 


Catherine Chalier, quant à elle, met en garde contre le risque idolâtre moderne : confier sa conscience à des idéologies, autorités ou systèmes économiques revient à se déposséder de sa lumière intérieure.


La suite de la Paracha développe des prescriptions concrètes qui traduisent cette exigence morale : sanctifier le corps par son apparence et son alimentation, respecter le Maasser (dîme) et la Chemita (année sabbatique) – non seulement pour la terre, mais aussi pour l’argent et pour la condition des esclaves. La libération de l’esclave après six ans, ou le percement rituel de son oreille s’il choisit de rester, illustre l’articulation entre justice sociale et liberté personnelle.


Enfin, la Paracha conclut sur les sacrifices des fêtes et le traitement particulier de l’aîné des bêtes sans défaut. Ces rituels ne sont pas des formalités : ils rappellent que la joie, la générosité et le partage – notamment avec les pauvres – sont au cœur du service divin.


Ainsi, Rééh ne se contente pas de poser un cadre légal : elle propose une vision du monde où la bénédiction dépend du choix éthique, où la Terre promise devient la scène d’une vocation spirituelle. Exil, sédentarisation, souveraineté : autant de défis qui exigent de réinventer sans cesse la fidélité à l’Alliance pour que la lumière de la Torah continue d’éclairer l’Histoire.


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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur d'après l'actualité ,et ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


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English:


The new school year is approaching, the end-of-year holidays are near, and at the end of this week, a little spirituality should not be overlooked… Our reading journey of this year’s Parasha is almost complete. The children of Israel enter the Promised Land, Moses will not enter it, and he gives his final recommendations; it is a poignant moment… See, do not succumb to habits…


One must beware of idolatry, which can take the form of a deity, a material cause, or even an addiction to money, alcohol, debauchery… and even to an ideology!


The Parasha Re’eh thus marks a transition in the Book of Devarim. While the previous sections recounted the wanderings in the desert and their lessons, this portion opens a new era: settling in the Land of Israel and establishing the laws that must govern national and spiritual life.


Moses addresses a people on the threshold of their destiny, aware that the perpetuity of his mission will depend on their fidelity to the Covenant.


From the outset, the text presents a radical alternative:

“I place before you the blessing and the curse.”

This choice, far from being simplistic, reveals the complexity of human existence: the blessing can be lost through negligence, and the curse can become a source of return and redemption.


Rashi, in his commentary on Parasha Re’eh, emphasizes that the choice between blessing and curse is immediate and concrete: “See” – in the singular – indicates that each person must see for themselves and take responsibility for their actions. He explains that blessing naturally follows the observance of the mitzvot, while the curse results from their transgression. He insists on anchoring these teachings in the reality of the Land of Israel, where commitment to Hashem is fully expressed.


Rashi also warns against incitement to idolatry, highlighting the collective responsibility to preserve holiness. He connects agricultural and social commandments (Maaser, Shemita, social justice) to the identity of the people as a “holy nation.”


Rav Léon Esquenazi, known as Manitou, sees a deep call to collective and individual responsibility. Biblical ethics are not satisfied with mechanical rules; they engage humans in a continuous dynamic of discernment.


Solomon Steinsaltz, in his commentary, takes a philosophical, ethical, and psychological approach: he sees in the command to “see” the blessing and curse an invitation to moral mindfulness, calling each individual to actively reflect on their choices.


For him, the text emphasizes human freedom and responsibility, as the Torah does not threaten but offers the possibility of transformation through observance. Steinsaltz also stresses the unity of divine service, centered on a chosen place, structuring the spiritual and social life of the people. He links bodily and social sanctification (Maaser, Shemita, laws regarding slaves) to an ethic of communal responsibility.


Finally, he notes that the Parasha highlights the constant tension between individual freedom and collective fidelity to Hashem. The Parasha then addresses worship: eliminating all traces of idolatry and centralizing divine service in the Sanctuary, “the place that Hashem will choose.” Yeshaya Dalsace sees in this a principle of spiritual refocusing: humans must avoid the dispersion of values and recognize a single center of meaning.


Catherine Chalier warns against the modern idolatory risk: entrusting one’s conscience to ideologies, authorities, or economic systems is to dispossess oneself of one’s inner light.


The rest of the Parasha develops concrete prescriptions translating this moral requirement: sanctifying the body through appearance and diet, observing Maaser (tithes) and Shemita (Sabbatical year)—not only for the land but also for money and the condition of slaves. The liberation of the slave after six years, or the ritual piercing of the ear if he chooses to stay, illustrates the link between social justice and personal freedom.


Finally, the Parasha concludes with festival sacrifices and the special treatment of the firstborn of the animals without defect. These rituals are not mere formalities: they remind that joy, generosity, and sharing—especially with the poor—are at the heart of divine service.


Thus, Re’eh does not merely set a legal framework: it proposes a vision of the world where blessing depends on ethical choice, and the Promised Land becomes the stage for a spiritual vocation. Exile, settlement, sovereignty: these challenges require constantly reinventing fidelity to the Covenant so that the light of the Torah continues to illuminate History.


Español:


La nueva vuelta al colegio se acerca, las fiestas de fin de año están cerca, y al final de esta semana no hay que descuidar un poco de espiritualidad… Nuestro recorrido de lectura de la Parashá de este año está casi completo. Los hijos de Israel entran en la Tierra Prometida, Moisés no entrará, y da sus últimas recomendaciones; es un momento conmovedor… Mira, no cedas a las costumbres…


Hay que tener cuidado con la idolatría, que puede ser una deidad, una causa material o incluso una adicción al dinero, al alcohol, a la lujuria… ¡e incluso a una ideología!


La Parashá Re’eh marca así una transición en el libro de Devarim. Mientras que las secciones anteriores narraban los errantes en el desierto y sus lecciones, esta porción abre una nueva era: el asentamiento en la Tierra de Israel y la puesta en práctica de las leyes que deben regir la vida nacional y espiritual.


Moisés se dirige a un pueblo al umbral de su destino, consciente de que la perpetuidad de su misión dependerá de su fidelidad al Pacto.


Desde el principio, el texto presenta una alternativa radical:

“Pongo delante de vosotros la bendición y la maldición.”

Esta elección, lejos de ser simplista, revela la complejidad de la existencia humana: la bendición puede perderse por negligencia, y la maldición puede convertirse en fuente de retorno y redención.


Rashi, en su comentario sobre la Parashá Re’eh, subraya que la elección entre bendición y maldición es inmediata y concreta: “Mira” – en singular – indica que cada persona debe ver por sí misma y asumir sus actos. Explica que la bendición surge naturalmente de la observancia de las mitzvot, mientras que la maldición resulta de su transgresión. Insiste en anclar estas enseñanzas en la realidad de la Tierra de Israel, donde el compromiso con Hashem se manifiesta plenamente.


Rashi también advierte contra los incitadores a la idolatría, resaltando la responsabilidad colectiva de preservar la santidad. Conecta los mandamientos agrícolas y sociales (Maaser, Shemitá, justicia social) con la identidad del pueblo como “nación santa.”


Rav Léon Esquenazi, llamado Manitou, ve un llamado profundo a la responsabilidad colectiva e individual. La ética bíblica no se satisface con reglas mecánicas; compromete al hombre en una dinámica constante de discernimiento.


Salomón Steinsaltz, en su comentario, adopta un enfoque filosófico, ético y psicológico: ve en la orden de “ver” la bendición y la maldición una invitación a la plena conciencia moral, llamando a cada individuo a reflexionar activamente sobre sus elecciones.


Para él, el texto enfatiza la libertad y responsabilidad humana, ya que la Torá no amenaza, sino que ofrece la posibilidad de transformación mediante la observancia. Steinsaltz también destaca la unidad del servicio divino, centrado en un lugar elegido, que estructura la vida espiritual y social del pueblo. Vincula la santificación corporal y social (Maaser, Shemitá, leyes sobre esclavos) con una ética de responsabilidad comunitaria.


Finalmente, señala que la Parashá destaca la tensión constante entre la libertad individual y la fidelidad colectiva a Hashem. Luego aborda el culto: eliminar toda idolatría y centralizar el servicio divino en el Santuario, “el lugar que Hashem elegirá.” Yeshaya Dalsace ve en esto un principio de reorientación espiritual: el hombre debe evitar la dispersión de valores y reconocer un centro único de sentido.


Catherine Chalier advierte sobre el riesgo moderno de idolatría: confiar la conciencia a ideologías, autoridades o sistemas económicos es despojarse de la propia luz interior.


El resto de la Parashá desarrolla prescripciones concretas que reflejan esta exigencia moral: santificar el cuerpo por su apariencia y alimentación, observar el Maaser (diezmo) y la Shemitá (año sabático), no solo para la tierra, sino también para el dinero y la condición de los esclavos. La liberación del esclavo tras seis años, o el perforamiento ritual de su oreja si elige quedarse, ilustra la articulación entre justicia social y libertad personal.


Finalmente, la Parashá concluye con los sacrificios de las fiestas y el trato particular del primogénito de los animales sin defecto. Estos rituales no son meras formalidades: recuerdan que la alegría, la generosidad y el compartir, especialmente con los pobres, están en el corazón del servicio divino.


Así, Re’eh no se limita a establecer un marco legal: propone una visión del mundo donde la bendición depende de la elección ética, y la Tierra Prometida se convierte en el escenario de una vocación espiritual. Exilio, asentamiento, soberanía: estos desafíos requieren reinventar constantemente la fidelidad al Pacto para que la luz de la Torá siga iluminando la Historia.




תחילת שנת הלימודים מתקרבת, החגים לסוף השנה קרבים, ובסוף השבוע הזה לא כדאי לזלזל בקצת רוחניות… מסע הקריאה שלנו בפרשת השבוע כמעט מסתיים. בני ישראל נכנסים לארץ המובטחת, משה לא יכנס אליה, והוא נותן את המלצותיו האחרונות; זהו רגע מרגש… ראה, אל תוותר על ההרגלים… יש להיזהר מעבודת אלילים, שיכולה להיות אלוהות, סיבה חומרית, או אפילו התמכרות לכסף, אלכוהול, תועבה… ואפילו לאזה כמעט זמן החזרה לבית הספר, החגים מתקרבים, ובסוף השבוע הזה קצת רוחניות אינה מיותרת… מסלול הקריאה שלנו בפרשת השנה כמעט מסתיים, בני ישראל נכנסים לארץ המובטחת, משה לא יכנס אליה, והוא נותן את המלצותיו האחרונות – רגע מרגש וטרגי… ראה, אל תיכנע להרגלים…

צריך להיזהר מעבודת אלילים, היא יכולה להיות אלוהות או סיבה חומרית, ואפילו התמכרות לכסף, ליין, לפזרנות… ואפילו לאידיאולוגיה!


פרשת ראה מסמנת אפוא מעבר בספר דברים. בעוד שהחלקים הקודמים תיארו את נדודי המדבר ואת לקחיהם, פרשה זו פותחת עידן חדש: ההתיישבות בארץ ישראל והטמעת החוקים שצריכים להנחות את החיים הלאומיים והרוחניים.


משה פונה לעם על סף גורלו, מודע לכך שהמשכיות משימתו תלויה בנאמנותו לברית.


מההתחלה, הטקסט מציג אלטרנטיבה רדיקלית:


«הנה נתתי לפניכם היום ברכה וקללה».


בחירה זו, שאינה מנותקת מהמציאות, חושפת את מורכבות הקיום האנושי: הברכה עלולה ללכת לאיבוד בגלל הזנחה, והקללה עלולה להפוך למקור חזרה ותיקון.


רש״י בפרשנותו לפרשת ראה מדגיש שהבחירה בין ברכה לקללה היא מיידית ומוחשית: «ראה» – יחיד – מציין שכל אחד חייב לראות בעצמו ולקחת אחריות על מעשיו. הוא מסביר שהברכה נובעת באופן טבעי מקיום המצוות, והקללה נובעת מהפרתן. הוא מדגיש את העיגון של תורת הברית בארץ ישראל, שבה ההתחייבות לה׳ מתממשת במלואה.


רש״י גם מזהיר מפני מסיתים לעבודת אלילים, ומזכיר את האחריות הקולקטיבית לשמור על הקודש. לבסוף, הוא מקשר את המצוות החקלאיות והחברתיות (מעשר, שמיטה, צדק חברתי) לזהות העם כ״עם קדוש״.


הרב ליאון אסכנזי (מןיטו) רואה בכך קריאה עמוקה לאחריות קולקטיבית ואישית. האתיקה המקראית אינה מסתפקת בחוקים מכניים; היא מחייבת את האדם בדינמיקה של שיקול דעת מתמיד.


שלמה שטיינזלץ, בפרשנותו, נוקט בגישה פילוסופית-אתית ופסיכולוגית: הוא רואה בסדר ה״ראה״ את הברכה והקללה הזמנה למודעות מוסרית מלאה – כל אדם נקרא לחשוב באופן פעיל על בחירותיו.


לפי שטיינזלץ, הטקסט מדגיש את חופש האדם ואת אחריותו, שכן התורה אינה מאיימת אלא מציעה אפשרות לשינוי באמצעות קיום המצוות. הוא מדגיש גם את אחדות השירות האלוהי, שמרכזו במקום נבחר, המהווה מסגרת לחיים רוחניים וחברתיים של העם. הוא מקשר את הקדושה הגופנית והחברתית (מעשר, שמיטה, חוקי העבדים) לאתיקה של אחריות קהילתית.


לבסוף, הוא מזכיר שהפרשה מדגישה את המתחים התמידיים בין חירות אישית לנאמנות קולקטיבית לה׳. הפרשה ממשיכה עם סוגיית הפולחן: למגר כל זכר לעבודת אלילים ולרכז את השירות האלוהי במשכן, «המקום אשר יבחר ה׳». ישעיה דלסאס רואה בכך עיקרון של ריכוז רוחני – האדם צריך להימנע מפיזור ערכים ולהכיר במרכז אחד למשמעות.


קתרין שאלייה, מצידה, מזהירה מפני הסיכון המודרני של עבודת אלילים: למסור את ההכרה לאידיאולוגיות, סמכויות או מערכות כלכליות פירושו לאבד את האור הפנימי של האדם.


המשך הפרשה מפתח הוראות קונקרטיות שמבטאות דרישה מוסרית זו: לקדש את הגוף במראהו ובתזונתו, לכבד את המעשר והשמיטה – לא רק עבור האדמה אלא גם עבור הכסף ומעמד העבדים. שחרור העבד לאחר שש שנים, או נקיבת אוזנו אם בחר להישאר, ממחיש את הקשר בין צדק חברתי לחירות אישית.


לבסוף, הפרשה מסתיימת בקרבנות החגים ובטיפול מיוחד בבכור מן הבהמות ללא פגם. טקסים אלו אינם טקסיים בלבד: הם מזכירים ששמחה, נדיבות ונתינה – במיוחד עם העניים – עומדים במרכז השירות האלוהי.


כך, פרשת ראה אינה מספקת רק מסגרת חוקית: היא מציעה חזון עולם שבו הברכה תלויה בבחירה אתית, והארץ המובטחת הופכת לזירה של ייעוד רוחני. גלויות, ישוב, ריבונות – אתגרים שמחייבים לחדש תמיד את הנאמנות לברית, כדי שאור התורה ימשיך להאיר את ההיסטוריה.