Rechercher dans ce blog

jeudi 18 septembre 2025

Les Tatars de Pologne. (FR, EN, ES). JBCH N° 405

Je ne connaissais pas leur histoire, néanmoins ils traversent aujourd'hui en Pologne une crise identitaire due à l'arrivée massive de migrants du monde musulman ... 

Pour eux leur islam n'a rien à voir avec leur islamisme.


Les Tatars forment un ensemble de peuples turcophones, principalement musulmans, dont l'histoire est étroitement liée à l'Empire mongol et à la Horde d'Or au XIIIe siècle. Originaires des steppes d'Asie centrale, ils descendent de tribus nomades turco-mongoles qui, sous la direction de Gengis Khan et de ses successeurs, conquirent de vastes territoires en Eurasie.


Le terme "Tatar" (ou "Tartare") était initialement utilisé par les Européens pour désigner les peuples nomades de l'Est, souvent de manière péjorative, évoquant des "barbares" venus de l'enfer. Au fil du temps, il s'est appliqué à divers groupes ethniques, totalisant plus de 5 millions de personnes à la fin du XXe siècle, vivant principalement en Russie centrale (comme les Tatars de la Volga), en Sibérie, en Crimée et dans d'autres régions d'Asie centrale.


Historiquement, les Tatars ont joué un rôle majeur dans la formation de la Horde d'Or, un khanat mongol qui domina la Russie et l'Europe de l'Est du XIIIe au XVe siècle. Après son effondrement, les Tatars se divisèrent en plusieurs sous-groupes : les Tatars de Kazan (Volga), les Tatars de Crimée, les Tatars sibériens, et d'autres.


Ils ont développé une culture riche, influencée par l'islam sunnite adopté au XIVe siècle, avec des traditions nomades, une langue turque et des éléments culinaires, musicaux et artistiques distincts. Aujourd'hui, les Tatars font face à des défis identitaires, particulièrement en Russie, où ils luttent pour préserver leur langue et leur culture face à la russification. Des figures comme le poète tatar Gabdulla Tukay ou des mouvements culturels en Tatarstan illustrent leur résilience.


Il y avait et il y a toujours des Tatars en Crimée, bien que leur situation soit précaire sous l'occupation russe. Les Tatars de Crimée, un groupe autochtone de la péninsule, descendent des nomades turcs et forment une communauté musulmane d'environ 250 000 à 300 000 personnes avant l'annexion de 2014.


Ils ont fondé le Khanat de Crimée au XVe siècle, un État indépendant jusqu'à son annexion par la Russie en 1783. En 1944, sous Staline, l'ensemble de la population tatare de Crimée (environ 200 000 personnes) fut déportée en Asie centrale pour "collaboration" présumée avec les nazis, causant la mort de près de la moitié d'entre eux. Beaucoup revinrent dans les années 1980-1990 après la chute de l'URSS.


Depuis l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014, les Tatars de Crimée subissent une répression systématique : arrestations arbitraires, fermeture d'écoles et de médias en langue tatare, et effacement de leur identité culturelle.


Des organisations comme le Mejlis (assemblée tatare) ont été interdites, qualifiées d'"extrémistes". En 2024-2025, la persécution s'intensifie, avec des cas de disparitions forcées et une russification forcée, y compris la suppression de l'enseignement en tatar et ukrainien. Des groupes de résistance, comme Atesh, opèrent en underground contre l'occupation. Malgré cela, les Tatars de Crimée restent attachés à leur héritage et soutiennent souvent l'Ukraine, voyant la Russie comme une menace existentielle.


Les Tatars de Pologne, connus sous le nom de Lipka Tatars, représentent l'une des plus anciennes communautés musulmanes d'Europe, installés depuis des siècles dans la région de Podlachie, au nord-est du pays. Descendants des guerriers de la Horde d'Or, ils arrivèrent au XIVe siècle à l'invitation du grand-duc Vytautas de Lituanie, qui les recruta comme mercenaires pour défendre les frontières du Grand-Duché de Lituanie contre les chevaliers teutoniques et d'autres menaces.

En échange de leur service militaire, ils reçurent des terres, des privilèges fiscaux et la liberté de pratiquer l'islam. Au fil des siècles, ces Tatars s'intégrèrent profondément à la société polono-lituanienne, adoptant la langue polonaise tout en conservant leur foi musulmane. Ils participèrent à de nombreuses batailles aux côtés des Polonais, comme à Grunwald en 1410 ou lors des guerres contre les Ottomans, démontrant un patriotisme inébranlable envers la République des Deux Nations (Pologne-Lituanie).


Aujourd'hui, cette communauté compte entre 3 000 et 4 000 membres, soit environ 0,01 % de la population polonaise, selon l'Union tatare de la République de Pologne. Concentrés autour de villages comme Kruszyniany et Bohoniki, près de la frontière biélorusse, ils maintiennent des traditions uniques : mosquées en bois du XVIIIe et XIXe siècles, cimetières (mizars) avec des tombes ornées de versets coraniques, et une cuisine fusionnant influences tatares et polonaises, comme les pirojkis ou les plats halal adaptés.


Leur islam est ouvert et tolérant : pas de hijab obligatoire, autorisation modérée du vin dans certains contextes, funérailles mixtes, et lecture du Coran en translittération polonaise. Cette adaptation reflète leur identité hybride : "Nous ne nous sentons pas polonais, nous sommes polonais", comme l'exprime Djamil Gembicki, guide local à Kruszyniany.


Cependant, l'arrivée récente d'immigrants musulmans, principalement du Moyen-Orient et d'Asie centrale, bouleverse cette identité bien ancrée et gêne leur patriotisme polonais. Ces nouveaux arrivants, souvent plus nombreux dans les villes comme Gdansk ou Bialystok, introduisent des pratiques islamiques plus strictes, influencées par des courants salafistes ou wahhabites, qui contrastent avec l'islam européen et libéral des Lipka Tatars.


Par exemple, des étudiants arabes venus enseigner ont imposé des éléments culturels étrangers, comme des interprétations rigoristes du Coran ou des normes vestimentaires, provoquant des tensions. Bronislaw Talkowski, chef de la communauté à Kruszyniany, âgé de 73 ans, proteste vivement : "Des étudiants arabes ont introduit des éléments de leur culture, mais nous ne sommes pas arabes, nous sommes européens !"


Cette intrusion culturelle menace le patriotisme des Tatars polonais, qui se voient comme des citoyens loyaux de la Pologne depuis des siècles. Habitués à la mixité, mariages interconfessionnels, familles où catholiques et musulmans coexistent sans conflit ils craignent que ces influences extérieures ne les marginalisent aux yeux de la société polonaise majoritairement catholique et conservatrice.


Le mufti Tomasz Miskiewicz, un Tatar formé en Arabie saoudite et désigné à vie en 2004, est au cœur des controverses. Accusé de privilégier des imams étrangers, comme à Gdansk où un imam tadjik formé à Istanbul officie, il est perçu comme favorisant une islamisation "arabe" au détriment des traditions locales. À Bialystok, la nouvelle mosquée avec minaret turc est boudée par les fidèles tatars, qui y voient un symbole d'importation culturelle. Des scandales financiers, comme le monopole du mufti sur les certifications halal via la société de sa femme, exacerbent les divisions, menant à une tentative de destitution en 2012.

Tomasz Miskiewicz

En réaction, les Lipka Tatars intensifient leurs efforts pour préserver leur héritage. Halina Szahidewicz, une figure emblématique de 89 ans à Bialystok, a recréé des danses traditionnelles nommées "bunczuk", en s'inspirant de costumes de Crimée, Tchétchénie ou Bachkirie – régions liées à la Horde d'Or. Elle a fait venir un chorégraphe de Crimée pour cela, reliant ainsi leur passé nomade à leur présent polonais.


De même, Artur Konopacki, historien et membre de la Commission mixte du gouvernement sur les minorités, mène des recherches généalogiques, bien que limitées par l'accès aux archives russes et biélorusses, inaccessibles sous le régime de Poutine. Ces quêtes révèlent des histoires familiales riches : arrière-grands-pères artisans, mariages avec des Bosniaques ou des Polonaises, et doubles prénoms pour les enfants, comme Lucja-Sadykan.

La pandémie de Covid-19 et la crise migratoire de 2021 à la frontière biélorusse ont amplifié ces défis. À Bohoniki, Maciej Szczesnowicz, propriétaire d'un restaurant tatar, a aidé à enterrer 11 migrants du Moyen-Orient dans le cimetière local, marquant une solidarité humaine mais aussi une confrontation avec l'afflux de "nouveaux" musulmans.

Le mur frontalier de 5 mètres érigé depuis occulte un horizon autrefois ouvert pour ces descendants nomades. À Kruszyniany, le restaurant Yourta de Dzenneta Bogdanowicz, visité par le prince Charles en 2010, s'est agrandi et devenu un centre culturel, popularisant la cuisine tatare via des concours nationaux.


Malgré ces pressions, les Lipka Tatars restent fiers de leur patriotisme. Ils ont servi dans l'armée polonaise lors des deux guerres mondiales et contribuent aujourd'hui à l'aide humanitaire pour l'Ukraine, en raison de liens historiques avec les Tatars de Crimée.


Leur islam modéré sert de modèle pour une intégration musulmane en Europe, contrastant avec les stéréotypes sur l'immigration récente. Pourtant, la gêne causée par ces immigrants dans leur expression patriotique est palpable : elle force les Tatars polonais à se défendre contre des amalgames, renforçant leur isolement tout en les poussant à revitaliser leurs racines de la Horde d'Or.


Dans un contexte où la Pologne, déjà pays anti-immigration, durcit ses politiques migratoires, cette communauté historique risque de se voir éclipsée, mais son résilience séculaire suggère qu'elle perdurera, fidèle à son double héritage tatar et polonais.


Cette expansion met en lumière non seulement l'histoire glorieuse des Lipka Tatars, mais aussi les tensions contemporaines qui challengent leur identité patriotique, tout en soulignant leur rôle unique comme pont entre l'Orient et l'Occident en Europe.


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.


English


I did not know their history, yet today they are experiencing in Poland an identity crisis due to the massive arrival of migrants from the Muslim world… For them, their Islam has nothing to do with Islamism.

The Tatars are a group of Turkic-speaking peoples, mainly Muslims, whose history is closely tied to the Mongol Empire and the Golden Horde in the 13th century. Originating from the steppes of Central Asia, they descend from Turkic-Mongol nomadic tribes who, under the leadership of Genghis Khan and his successors, conquered vast territories across Eurasia.

The term “Tatar” (or “Tartar”) was initially used by Europeans to designate nomadic peoples of the East, often in a pejorative way, evoking “barbarians” from hell. Over time, it applied to various ethnic groups, totaling more than 5 million people by the late 20th century, living mainly in central Russia (such as the Volga Tatars), Siberia, Crimea, and other parts of Central Asia.

Historically, the Tatars played a major role in the formation of the Golden Horde, a Mongol khanate that dominated Russia and Eastern Europe from the 13th to the 15th century. After its collapse, the Tatars divided into several subgroups: the Kazan (Volga) Tatars, Crimean Tatars, Siberian Tatars, and others.

They developed a rich culture, influenced by Sunni Islam adopted in the 14th century, with nomadic traditions, a Turkic language, and distinct culinary, musical, and artistic elements. Today, the Tatars face identity challenges, particularly in Russia, where they struggle to preserve their language and culture in the face of Russification. Figures like the Tatar poet Gabdulla Tukay or cultural movements in Tatarstan illustrate their resilience.

There were and still are Tatars in Crimea, although their situation is precarious under Russian occupation. The Crimean Tatars, an indigenous group of the peninsula, descend from Turkic nomads and formed a Muslim community of about 250,000–300,000 people before the 2014 annexation.

They founded the Crimean Khanate in the 15th century, an independent state until its annexation by Russia in 1783. In 1944, under Stalin, the entire Crimean Tatar population (about 200,000 people) was deported to Central Asia for alleged “collaboration” with the Nazis, causing the death of nearly half of them. Many returned in the 1980s–1990s after the fall of the USSR.

Since Russia’s illegal annexation of Crimea in 2014, the Crimean Tatars have suffered systematic repression: arbitrary arrests, closure of Tatar-language schools and media, and erasure of their cultural identity. Organizations like the Mejlis (Tatar assembly) have been banned, labeled as “extremist.” In 2024–2025, persecution has intensified, with cases of forced disappearances and imposed Russification, including the suppression of Tatar and Ukrainian education. Resistance groups such as Atesh operate underground against the occupation. Despite this, Crimean Tatars remain attached to their heritage and often support Ukraine, seeing Russia as an existential threat.

The Tatars of Poland, known as Lipka Tatars, represent one of the oldest Muslim communities in Europe, settled for centuries in the Podlachia region of northeastern Poland. Descendants of the Golden Horde warriors, they arrived in the 14th century at the invitation of Grand Duke Vytautas of Lithuania, who recruited them as mercenaries to defend the Grand Duchy of Lithuania against the Teutonic Knights and other threats.

In exchange for their military service, they received land, tax privileges, and the freedom to practice Islam. Over the centuries, these Tatars integrated deeply into Polish-Lithuanian society, adopting the Polish language while maintaining their Muslim faith. They fought in many battles alongside the Poles, such as at Grunwald in 1410 or during wars against the Ottomans, demonstrating unwavering patriotism toward the Polish-Lithuanian Commonwealth.

Today, this community numbers between 3,000 and 4,000 members, about 0.01% of the Polish population, according to the Tatar Union of the Republic of Poland. Concentrated around villages like Kruszyniany and Bohoniki near the Belarusian border, they preserve unique traditions: wooden mosques from the 18th–19th centuries, cemeteries (mizars) with Quranic inscriptions, and a cuisine blending Tatar and Polish influences, such as pirojkis and adapted halal dishes.

Their Islam is open and tolerant: no compulsory hijab, moderate tolerance of wine in some contexts, mixed funerals, and Quran readings in Polish transliteration. This reflects their hybrid identity: “We don’t feel Polish, we are Polish,” as Djamil Gembicki, a local guide in Kruszyniany, puts it.

However, the recent arrival of Muslim immigrants, mainly from the Middle East and Central Asia, disrupts this well-rooted identity and unsettles their Polish patriotism. These newcomers, often more numerous in cities like Gdansk or Bialystok, bring stricter Islamic practices influenced by Salafist or Wahhabi currents, which contrast with the liberal European Islam of the Lipka Tatars

For example, Arab students teaching religion have introduced foreign cultural elements, such as rigid interpretations of the Quran or stricter dress codes, provoking tensions. Bronislaw Talkowski, the 73-year-old leader of the Kruszyniany community, protests: “Arab students have brought elements of their culture, but we are not Arabs, we are Europeans!”

This cultural intrusion threatens the patriotism of Polish Tatars, who see themselves as loyal Polish citizens for centuries. Accustomed to coexistence, interfaith marriages, and mixed families of Catholics and Muslims, they fear that these external influences may marginalize them in predominantly Catholic and conservative Polish society.

Mufti Tomasz Miskiewicz, a Tatar trained in Saudi Arabia and appointed for life in 2004, is at the center of controversies. Accused of favoring foreign imams—like in Gdansk, where a Tajik imam trained in Istanbul officiates—he is perceived as promoting an “Arabized” Islam at the expense of local traditions. In Bialystok, the new mosque with a Turkish minaret is shunned by Tatar worshippers, who see it as a symbol of cultural importation. Financial scandals, such as the mufti’s monopoly on halal certifications through his wife’s company, have deepened divisions, leading to a failed attempt to depose him in 2012.

In response, Lipka Tatars are intensifying their efforts to preserve their heritage. Halina Szahidewicz, an 89-year-old figure in Bialystok, has revived traditional dances called bunczuk, inspired by costumes from Crimea, Chechnya, and Bashkiria—regions linked to the Golden Horde. She even brought in a choreographer from Crimea, connecting their nomadic past to their Polish present.

Similarly, historian Artur Konopacki, member of the Joint Government Commission on Minorities, conducts genealogical research, though limited by restricted access to Russian and Belarusian archives under Putin’s regime. These efforts reveal rich family histories: great-grandfathers as craftsmen, marriages with Bosnians or Polish women, and children with double names, such as Lucja-Sadykan.

The Covid-19 pandemic and the 2021 migration crisis at the Belarusian border amplified these challenges. In Bohoniki, Maciej Szczesnowicz, owner of a Tatar restaurant, helped bury 11 Middle Eastern migrants in the local cemetery, marking both humanitarian solidarity and confrontation with the influx of “new” Muslims.

The 5-meter border wall now hides a once-open horizon for these descendants of nomads. In Kruszyniany, Dzenneta Bogdanowicz’s Yourta restaurant, visited by Prince Charles in 2010, has expanded into a cultural center, popularizing Tatar cuisine through national competitions.

Despite these pressures, the Lipka Tatars remain proud of their patriotism. They served in the Polish army during both World Wars and today contribute to humanitarian aid for Ukraine, due to historic ties with Crimean Tatars.

Their moderate Islam serves as a model for Muslim integration in Europe, contrasting with stereotypes about recent immigration. Yet the discomfort caused by these new immigrants in their patriotic expression is palpable: it forces Polish Tatars to defend themselves against stereotypes, reinforcing their isolation while pushing them to revitalize their Golden Horde roots.


In a context where Poland, already strongly anti-immigration, is tightening its migration policies, this historic community risks being overshadowed. Still, its centuries-old resilience suggests it will endure, faithful to its dual Tatar and Polish heritage.


This article is personal, I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist… It is delicate to testify as a layman, but in this blog I usually express a heartfelt reaction based on current events and my daily international press review.


Photos and videos are taken from the web, also for strictly personal, private use.


Español


No conocía su historia, sin embargo hoy atraviesan en Polonia una crisis de identidad debido a la llegada masiva de migrantes del mundo musulmán… Para ellos, su islam no tiene nada que ver con el islamismo.

Los tártaros forman un conjunto de pueblos túrquicos, principalmente musulmanes, cuya historia está estrechamente vinculada al Imperio mongol y a la Horda de Oro en el siglo XIII. Originarios de las estepas de Asia Central, descienden de tribus nómadas túrquico-mongolas que, bajo la dirección de Gengis Kan y sus sucesores, conquistaron vastos territorios en Eurasia.

El término “tártaro” (o “tártaro”) fue inicialmente utilizado por los europeos para designar a los pueblos nómadas del Este, a menudo de manera peyorativa, evocando “bárbaros” venidos del infierno. Con el tiempo, se aplicó a diversos grupos étnicos, que a finales del siglo XX sumaban más de 5 millones de personas, viviendo principalmente en la Rusia central (como los tártaros del Volga), Siberia, Crimea y otras regiones de Asia Central.

Históricamente, los tártaros desempeñaron un papel clave en la formación de la Horda de Oro, un janato mongol que dominó Rusia y Europa del Este entre los siglos XIII y XV. Tras su caída, los tártaros se dividieron en varios subgrupos: los tártaros de Kazán (Volga), los tártaros de Crimea, los tártaros siberianos y otros.

Desarrollaron una cultura rica, influenciada por el islam suní adoptado en el siglo XIV, con tradiciones nómadas, lengua túrquica y elementos culinarios, musicales y artísticos propios. Hoy los tártaros enfrentan desafíos identitarios, especialmente en Rusia, donde luchan por preservar su lengua y su cultura frente a la rusificación. Figuras como el poeta tártaro Gabdulla Tukay o movimientos culturales en Tartaristán ilustran su resiliencia.

Había y sigue habiendo tártaros en Crimea, aunque su situación es precaria bajo la ocupación rusa. Los tártaros de Crimea, grupo autóctono de la península, descienden de nómadas túrquicos y formaban una comunidad musulmana de unas 250.000–300.000 personas antes de la anexión de 2014.

Fundaron el Janato de Crimea en el siglo XV, un Estado independiente hasta su anexión por Rusia en 1783. En 1944, bajo Stalin, toda la población tártara de Crimea (unas 200.000 personas) fue deportada a Asia Central por presunta “colaboración” con los nazis, lo que causó la muerte de casi la mitad de ellos. Muchos regresaron en las décadas de 1980–1990 tras la caída de la URSS.

Desde la anexión ilegal de Crimea por Rusia en 2014, los tártaros de Crimea sufren una represión sistemática: arrestos arbitrarios, cierre de escuelas y medios en lengua tártara, y borrado de su identidad cultural. Organizaciones como el Medzhlis (asamblea tártara) han sido prohibidas y calificadas de “extremistas”. En 2024–2025, la persecución se intensifica, con desapariciones forzadas y una russificación impuesta, incluyendo la eliminación de la enseñanza en tártaro y ucraniano. Grupos de resistencia como Atesh operan en la clandestinidad contra la ocupación. A pesar de ello, los tártaros de Crimea siguen apegados a su herencia y a menudo apoyan a Ucrania, viendo a Rusia como una amenaza existencial.

Los tártaros de Polonia, conocidos como tártaros Lipka, representan una de las comunidades musulmanas más antiguas de Europa, establecida durante siglos en la región de Podlaquia, en el noreste del país. Descendientes de los guerreros de la Horda de Oro, llegaron en el siglo XIV invitados por el gran duque Vytautas de Lituania, quien los reclutó como mercenarios para defender las fronteras del Gran Ducado de Lituania contra los caballeros teutónicos y otras amenazas.

A cambio de su servicio militar, recibieron tierras, privilegios fiscales y libertad para practicar el islam. Con el paso de los siglos, estos tártaros se integraron profundamente en la sociedad polaco-lituana, adoptando la lengua polaca mientras conservaban su fe musulmana. Participaron en numerosas batallas junto a los polacos, como en Grunwald en 1410 o en las guerras contra los otomanos, demostrando un patriotismo inquebrantable hacia la República de las Dos Naciones (Polonia-Lituania).

Hoy, esta comunidad cuenta con entre 3.000 y 4.000 miembros, alrededor del 0,01% de la población polaca, según la Unión tártara de la República de Polonia. Concentrados en aldeas como Kruszyniany y Bohoniki, cerca de la frontera bielorrusa, mantienen tradiciones únicas: mezquitas de madera de los siglos XVIII y XIX, cementerios (mizars) con tumbas decoradas con versículos coránicos y una gastronomía que fusiona influencias tártaras y polacas, como los pirojkis o platos halal adaptados.

Su islam es abierto y tolerante: no hay obligación de hiyab, tolerancia moderada del vino en ciertos contextos, funerales mixtos y lectura del Corán en transliteración polaca. Esta adaptación refleja su identidad híbrida: “No nos sentimos polacos, somos polacos”, como dice Djamil Gembicki, guía local en Kruszyniany.

Sin embargo, la reciente llegada de inmigrantes musulmanes, principalmente de Oriente Medio y Asia Central, altera esta identidad profundamente arraigada y perturba su patriotismo polaco. Estos recién llegados, más numerosos en ciudades como Gdansk o Bialystok, introducen prácticas islámicas más estrictas, influenciadas por corrientes salafistas o wahabíes, que contrastan con el islam liberal europeo de los tártaros Lipka.

Por ejemplo, estudiantes árabes que enseñaban religión han introducido elementos culturales ajenos, como interpretaciones rígidas del Corán o normas de vestimenta más estrictas, provocando tensiones. Bronislaw Talkowski, líder de la comunidad en Kruszyniany, de 73 años, protesta enérgicamente: “Los estudiantes árabes han traído elementos de su cultura, ¡pero nosotros no somos árabes, somos europeos!”

Esta intrusión cultural amenaza el patriotismo de los tártaros polacos, que se ven a sí mismos como ciudadanos leales de Polonia desde hace siglos. Acostumbrados a la convivencia, matrimonios interconfesionales y familias mixtas de católicos y musulmanes, temen que estas influencias externas los marginalicen ante la sociedad polaca mayoritariamente católica y conservadora.

El muftí Tomasz Miskiewicz, un tártaro formado en Arabia Saudí y designado de por vida en 2004, está en el centro de las controversias. Acusado de favorecer a imanes extranjeros—como en Gdansk, donde oficia un imán tayiko formado en Estambul—es percibido como promotor de una islamización “arabizada” en detrimento de las tradiciones locales. En Bialystok, la nueva mezquita con minarete turco es evitada por los fieles tártaros, que la ven como un símbolo de importación cultural. Escándalos financieros, como el monopolio del muftí sobre las certificaciones halal a través de la empresa de su esposa, han agravado las divisiones, llevando a un intento fallido de destituirlo en 2012.

En respuesta, los tártaros Lipka intensifican sus esfuerzos por preservar su herencia. Halina Szahidewicz, una figura emblemática de 89 años en Bialystok, recreó danzas tradicionales llamadas bunczuk, inspirándose en trajes de Crimea, Chechenia o Baskiria—regiones vinculadas a la Horda de Oro. Incluso trajo a un coreógrafo de Crimea para ello, uniendo así su pasado nómada con su presente polaco.

De igual manera, Artur Konopacki, historiador y miembro de la Comisión Mixta del Gobierno sobre Minorías, lleva a cabo investigaciones genealógicas, aunque limitadas por el acceso restringido a archivos rusos y bielorrusos bajo el régimen de Putin. Estas búsquedas revelan historias familiares ricas: bisabuelos artesanos, matrimonios con bosnios o polacas, y niños con nombres dobles, como Lucja-Sadykan.

La pandemia de Covid-19 y la crisis migratoria de 2021 en la frontera bielorrusa amplificaron estos desafíos. En Bohoniki, Maciej Szczesnowicz, propietario de un restaurante tártaro, ayudó a enterrar a 11 migrantes de Oriente Medio en el cementerio local, lo que marcó tanto una solidaridad humanitaria como una confrontación con la llegada de “nuevos” musulmanes.

El muro fronterizo de 5 metros ahora oculta un horizonte antes abierto para estos descendientes de nómadas. En Kruszyniany, el restaurante Yourta de Dzenneta Bogdanowicz, visitado por el príncipe Carlos en 2010, se ha ampliado y convertido en un centro cultural, popularizando la cocina tártara a través de concursos nacionales.

A pesar de estas presiones, los tártaros Lipka siguen orgullosos de su patriotismo. Sirvieron en el ejército polaco durante ambas guerras mundiales y hoy contribuyen a la ayuda humanitaria a Ucr

ABC suspend un animateur contreversé. (FR, EN, ES). JBCH N° 404



Disney suspend l’émission de Jimmy Kimmel après ses propos sur la mort de Charlie Kirk


En France, on sait qui est qui dans les "medias" télévisuels : France Info, France 24,  tendance ultra gauchiste , BFM, tendance Macron (nouveau propriétaire le libanais Saadé), C-News, droite et extrême droite (Groupe Boolloré proche de la famille Le Pen), LCI, (Groupe Bouygues) pro Macron ...

Aux USA c 'est pareil : Fox TV pro Trump, CNN pro démocrates etc... 

Jimmy Kimmel

Le groupe Disney a annoncé la suspension « indéfinie » de l’émission Jimmy Kimmel Live! sur ABC, après les commentaires douteux et justement controversés de l’animateur au sujet de la fusillade ayant coûté la vie à Charlie Kirk, figure conservatrice américaine. On ne plaisante pas avec la mort d'un homme.


Dans un monologue, Kimmel avait laissé entendre avec malice que certains partisans de Donald Trump tentaient de manipuler l’opinion autour du drame. Ses propos, jugés « offensants » par plusieurs stations affiliées à ABC, ont provoqué un tollé politique.


 

La Federal Communications Commission (FCC), par la voix de son président Brendan Carr, a également dénoncé des « affirmations trompeuses » et averti la chaîne de possibles conséquences réglementaires. Sous cette double pression, Disney a choisi de retirer l’émission de l’antenne, sans fixer de date de retour.

Les réactions sont tranchées. Les milieux conservateurs, proches de Kirk, saluent une « victoire » contre ce qu’ils décrivent comme un biais médiatique de longue date. À l’inverse, des associations de défense de la liberté d’expression dénoncent une « censure politique » et s’inquiètent d’un effet dissuasif pour les humoristes et journalistes critiques. 



Pour Disney et ABC TV, cette décision vise avant tout à protéger sa chaîne et ses contrats de diffusion.




Mais elle soulève une nouvelle fois la question de la frontière entre satire, responsabilité médiatique et pressions politiques dans l’Amérique polarisée de 2025. 

 





Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.



English


Disney suspends Jimmy Kimmel’s show after his remarks on Charlie Kirk’s death


In France, everyone knows the media landscape: France Info, France 24 – ultra-left leaning; BFM – Macron-friendly (now owned by the Lebanese businessman Saadé); C-News – right and far-right (Bolloré Group, close to the Le Pen family); LCI – Bouygues Group, pro-Macron…


In the U.S., it’s the same: Fox News pro-Trump, CNN pro-Democrats, etc.

The Disney Group announced the “indefinite suspension” of Jimmy Kimmel Live! on ABC, following the controversial and questionable comments the host made about the shooting that claimed the life of American conservative figure Charlie Kirk. Death is no laughing matter.

In a monologue, Kimmel slyly suggested that some Donald Trump supporters were trying to manipulate public opinion around the tragedy. His remarks, considered “offensive” by several ABC affiliate stations, sparked a political firestorm.

The Federal Communications Commission (FCC), through its chairman Brendan Carr, also denounced “misleading statements” and warned the network of possible regulatory consequences. Under this dual pressure, Disney decided to pull the show from the air, without setting a return date.

Reactions are sharply divided. Conservative circles close to Kirk hailed a “victory” against what they describe as long-standing media bias. On the other hand, freedom of speech organizations denounce “political censorship” and fear a chilling effect on comedians and critical journalists.

For Disney and ABC TV, the decision primarily aims to protect its channel and broadcasting contracts. But it once again raises the question of the fine line between satire, media responsibility, and political pressure in polarized America in 2025.

This article is personal, I do not claim to be a scientist, a historian, or a professional journalist… It is delicate to testify as a layman, but in this blog I generally express a heartfelt reaction based on the news and the reading of my daily international press review.


Photos and videos are taken from the web, also for strictly personal, private use.


Español


Disney suspende el programa de Jimmy Kimmel tras sus comentarios sobre la muerte de Charlie Kirk

En Francia, se sabe quién es quién en los medios televisivos: France Info, France 24 – de tendencia ultraizquierdista; BFM – cercano a Macron (nuevo propietario, el libanés Saadé); C-News – derecha y extrema derecha (Grupo Bolloré, cercano a la familia Le Pen); LCI – Grupo Bouygues, pro-Macron…

En EE.UU. es igual: Fox News pro Trump, CNN pro demócratas, etc.

El grupo Disney anunció la “suspensión indefinida” del programa Jimmy Kimmel Live! en ABC, tras los polémicos y cuestionados comentarios del presentador sobre el tiroteo que costó la vida a Charlie Kirk, figura conservadora estadounidense. Con la muerte no se bromea.

En un monólogo, Kimmel insinuó con sarcasmo que algunos partidarios de Donald Trump intentaban manipular la opinión pública en torno a la tragedia. Sus palabras, consideradas “ofensivas” por varias filiales de ABC, desataron un escándalo político.

La Comisión Federal de Comunicaciones (FCC), en voz de su presidente Brendan Carr, también denunció “afirmaciones engañosas” y advirtió a la cadena sobre posibles consecuencias regulatorias. Bajo esta doble presión, Disney decidió retirar el programa del aire, sin fijar fecha de regreso.

Las reacciones son tajantes. Los círculos conservadores, cercanos a Kirk, celebran una “victoria” contra lo que describen como un sesgo mediático de larga data. En cambio, asociaciones en defensa de la libertad de expresión denuncian una “censura política” y temen un efecto disuasorio para humoristas y periodistas críticos.

Para Disney y ABC TV, la decisión busca sobre todo proteger su cadena y sus contratos de difusión. Pero vuelve a plantear la cuestión de la frontera entre sátira, responsabilidad mediática y presiones políticas en la América polarizada de 2025.

Este artículo es personal, no pretendo ser ni científico, ni historiador, ni periodista profesional… Es delicado dar testimonio cuando uno es profano, pero en este blog expreso en general un golpe de corazón a partir de la actualidad y de la lectura de mi revista de prensa internacional diaria.


Las fotos y vídeos se toman de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.



Connaissez-vous Bella Restis ? (FR, EN, ES). JBCH N° 403



En 2008, je rencontrai avenue de Suffren dans le 7ème arrondissement, cette dame si attachante, Bella Restis qui était accompagnée de son frère qui vivait au Cap, en Afrique du Sud.


Bella Restis, d'une certaine corpulence, m'avait pris en sympathie et avait commencé à me raconter sa vie ... une véritable saga. Son époux, d'origine Belge avait fait le commerce de bois précieux, de diamants et de minerais au Congo Belge, au Katanga, et à Leopoldville.


Après l'indépendance et le chaos qui suivit, ils s'exilèrent en Grèce car Bella était originaire de l'Ile de Rhode, Son mari acheta de vieux raffut et il commença en tant qu'armateur par les louer por faire du transport tout azimut, un exemple qui me revient en mémoire, les poulets de Loué-Hallal de Brest en Arabie Saoudite, Ils devinrent très vite très riches.


A la mort de son époux, Bella resta aux côté de son fils Victor pour le conseiller, mais garçon instable et gâté, il ne l'écouta pas ou rarement ...


Bella Restis est bien la mère de Victor Restis, le magnat grec de l'armement. Elle est mentionnée comme telle dans plusieurs sources liées aux affaires judiciaires et familiales de la famille Restis, notamment dans le cadre d'un acquittement en 2016 pour des accusations de détournement de fonds et de blanchiment d'argent impliquant la famille et la First Business Bank, dont Victor et ses proches étaient actionnaires majoritaires. Bella Restis a également occupé des postes de direction dans des sociétés liées à l'empire familial, comme ATRION SHIPHOLDING S.A., où elle signait en tant que présidente.

Bella Restis

La famille Restis tire ses racines de la communauté juive séfarade de Rhodes, une île grecque ottomane puis italienne, où les Juifs rhodiens formaient une communauté prospère depuis des siècles, souvent impliquée dans le commerce maritime et les affaires.


Les ancêtres des Restis, comme beaucoup de familles juives de l'île, fuirent les persécutions nazies pendant la Seconde Guerre mondiale : en 1944, les Juifs de Rhodes furent déportés vers Auschwitz, mais une partie de la famille, prévoyante, avait émigré plus tôt vers l'Afrique.


C'est ainsi que les Restis s'établirent au Congo belge (actuelle RDC) dans les années 1930-1940, où ils se lancèrent dans le commerce de diamants, d'ivoire et de bois précieux, profitant de la colonisation belge pour bâtir une fortune initiale. Victor Restis, né en 1945 au Congo, grandit dans cet environnement colonial dynamique mais instable. Sa mère, Bella Restis (née vers 1920, d'origine rhodienne), joua un rôle clé dans la gestion des affaires familiales, incarnant la résilience juive post-Diaspora.


Après l'indépendance du Congo en 1960 et les troubles qui suivirent (crise du Katanga, nationalisations), la famille migra vers l'Europe, s'installant en Grèce et en Suisse. Victor, éduqué en Suisse, hérita de l'esprit entrepreneurial de ses parents et se tourna vers l'armement, un secteur florissant pour les Grecs.

Dans les années 1970, il fonda Enterprises Shipping & Trading S.A. (ES&T), qui devint un géant du tanker et du vrac sec. L'empire s'étendit rapidement : à son apogée dans les années 2000, il comptait plus de 30 navires, une valeur nette estimée à plus de 1 milliard d'euros, et des investissements diversifiés en immobilier, médias (il contrôla brièvement le journal grec Ethnos) et finance. Bella, en tant que matriarche, supervisait les aspects administratifs et philanthropiques, soutenant des causes juives et helléniques.

Victor Restis


Les investissements au Monténégro, un chapitre clé, datent des années 2000 : Victor y vit une opportunité post-yougoslave dans le tourisme et l'immobilier côtier. Via des sociétés comme Restis Montenegro Investments, il acquit des terrains le long de la Riviera monténégrine (Budva, Kotor), développant des complexes hôteliers et marinas pour attirer les yachts de luxe. Ces projets, évalués à des centaines de millions d'euros, visaient à transformer le pays en "Dubrovnik bis". Cependant, ils firent face à des retards dus à la bureaucratie locale et à la crise financière de 2008, qui frappa durement l'armement grec.


La vie de Victor fut marquée par un faste ostentatoire : yachts (comme le célèbre Anne), villas à Athènes et Genève, et une collection d'art. Marié deux fois, il divorça de sa première épouse (mère de ses enfants, dont Katia et Claudia Restis pour épouser en 2010 une jeune femme grecque orthodoxe, Eleni Hatzigiannaki, de 30 ans sa cadette.


Ce remariage, très médiatisé en Grèce, fut perçu comme un geste d'intégration culturelle , Victor, de confession juive laïque, opta pour une union orthodoxe, symbole de son ancrage hellénique malgré ses origines séfarades. Eleni, issue d'une famille crétoise modeste, devint une figure philanthropique à ses côtés, gérant des fondations pour enfants.


Les déboires de Victor culminèrent dans les années 2010, au cœur de la crise grecque. En 2013, il fut arrêté pour détournement de fonds et blanchiment : accusé d'avoir accordé des prêts frauduleux à ses propres sociétés via la First Business Bank (FBBank), dont sa famille était actionnaire majoritaire. La Cour suprême hellénique l'acquitta totalement, jugeant les prêts légitimes et remboursés, et soulignant la solidité de son groupe (valeur nette >620 M€). Ce scandale, amplifié par la dette grecque, ternit l'image de la famille mais ne brisa pas l'empire.


D'autres revers frappèrent : la crise de 2008 força la vente de navires à bas prix ; des litiges fiscaux avec l'IRS américain (pour des trusts offshore) et des enquêtes UE sur l'évasion fiscale plurent.



Au Monténégro, des projets hôteliers furent gelés par des accusations de corruption locale, et Victor dut céder des actifs en 2015 pour renflouer ES&T. Philanthropiquement, la famille brilla : la Restis Family Foundation, pilotée par Bella et Victor, soutint des orphelinats grecs (comme "Smile of the Child"), des aides aux enfants cancéreux (Organization Care), et des projets en Afrique du Sud via le Macias Restis Family Trust , un hommage aux racines congolaises.

Bella, décédée vers 2018 légua un legs de générosité à la communauté juive-orthodoxe de Rhode. pour l'entretien du musée qu'elle avait fondé.


Aujourd'hui, en 2025, l'empire Restis perdure mais allégé. Victor, 80 ans, semi-retraité à Genève, gère ES&T (toujours active avec ~15 navires, focus sur l'énergie verte) via ses enfants.


Eleni, active dans la fondation, assure la continuité. Les investissements monténégrins ont été partiellement vendus (un resort à Budva opère sous un partenaire local), générant des profits modestes.


La fortune familiale, estimée à plus d'un milliard d'€, s'est recentrée sur la philanthropie et l'immobilier durable. Malgré les tempêtes, les Restis incarnent la saga d'une diaspora juive rhodienne : du Congo aux Balkans, un mélange de risque, résilience et héritage maritime grec.


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.




🇬🇧 English


In 2008, on Avenue de Suffren in the 7th arrondissement, I met this endearing lady, Bella Restis, who was accompanied by her brother who lived in Cape Town, South Africa. This woman, of a certain corpulence, took a liking to me and began to tell me about her life… a true saga.

Her husband, of Belgian origin, had traded in precious woods, diamonds, and minerals in the Belgian Congo, in Katanga and Leopoldville.

After independence and the ensuing chaos, they went into exile in Greece since Bella was originally from the Island of Rhodes. Her husband bought old vessels and began, as a shipowner, by leasing them to carry all kinds of cargo. One example that comes to mind: transporting Loué-Halal chickens from Brest to Saudi Arabia. They quickly became very rich.

Upon her husband’s death, Bella stayed by the side of her son Victor to advise him, but being unstable and spoiled, he rarely listened…

Bella Restis is indeed the mother of Victor Restis, the Greek shipping magnate. She is mentioned as such in several sources tied to the judicial and family affairs of the Restis family, notably in connection with a 2016 acquittal on charges of embezzlement and money laundering involving the family and First Business Bank, in which Victor and his relatives were majority shareholders. Bella Restis also held executive positions in companies tied to the family empire, such as ATRION SHIPHOLDING S.A., where she signed as president.

The Restis family traces its roots to the Sephardic Jewish community of Rhodes, a Greek island under Ottoman and later Italian rule, where Rhodian Jews had formed a prosperous community for centuries, often involved in maritime trade and business.

The Restis ancestors, like many Jewish families from the island, fled Nazi persecution during World War II. In 1944, the Jews of Rhodes were deported to Auschwitz, but part of the family, foresighted, had emigrated earlier to Africa.

Thus, the Restis settled in the Belgian Congo (today’s DRC) in the 1930s–1940s, where they launched into the trade of diamonds, ivory, and precious woods, taking advantage of Belgian colonization to build an initial fortune. Victor Restis, born in 1945 in the Congo, grew up in this dynamic yet unstable colonial environment. His mother, Bella Restis (born around 1920, of Rhodian origin), played a key role in managing the family’s affairs, embodying Jewish resilience after the Diaspora.

After Congo’s independence in 1960 and the ensuing turmoil (Katanga crisis, nationalizations), the family migrated to Europe, settling in Greece and Switzerland. Victor, educated in Switzerland, inherited his parents’ entrepreneurial spirit and turned to shipping, a flourishing sector for Greeks.

In the 1970s, he founded Enterprises Shipping & Trading S.A. (ES&T), which became a giant in tankers and bulk carriers. The empire expanded rapidly: at its peak in the 2000s, it had over 30 ships, a net worth estimated at over €1 billion, and diversified investments in real estate, media (he briefly controlled the Greek newspaper Ethnos), and finance. Bella, as matriarch, oversaw administrative and philanthropic aspects, supporting Jewish and Hellenic causes.

Investments in Montenegro, a key chapter, date back to the 2000s: Victor saw post-Yugoslav opportunities in tourism and coastal real estate. Through companies like Restis Montenegro Investments, he acquired land along the Montenegrin Riviera (Budva, Kotor), developing hotel complexes and marinas to attract luxury yachts. These projects, worth hundreds of millions of euros, aimed to transform the country into a “second Dubrovnik.” However, they faced delays due to local bureaucracy and the 2008 financial crisis, which hit Greek shipping hard.

Victor’s life was marked by ostentation: yachts (such as the famous Anne), villas in Athens and Geneva, and an art collection. Married twice, he divorced his first wife (mother of his children, including Katia and Claudia Restis) to marry in 2010 a young Greek Orthodox woman, Eleni Hatzigiannaki, 30 years his junior.

This remarriage, widely publicized in Greece, was perceived as a gesture of cultural integration. Victor, a secular Jew, opted for an Orthodox union, symbolizing his Hellenic anchorage despite his Sephardic origins. Eleni, from a modest Cretan family, became a philanthropic figure at his side, managing children’s foundations.

Victor’s troubles peaked in the 2010s, during the Greek crisis. In 2013, he was arrested for embezzlement and money laundering, accused of granting fraudulent loans to his own companies through First Business Bank (FBBank), in which his family was the majority shareholder. The Greek Supreme Court fully acquitted him, ruling the loans legitimate and repaid, and highlighting the solidity of his group (net worth >€620 million). This scandal, amplified by Greek debt, tarnished the family’s image but did not break the empire.

Other setbacks followed: the 2008 crisis forced the sale of ships at low prices; tax disputes with the U.S. IRS (over offshore trusts); and EU investigations into tax evasion.

In Montenegro, hotel projects were frozen by allegations of local corruption, and Victor had to sell assets in 2015 to refinance ES&T. Philanthropically, the family shone: the Restis Family Foundation, led by Bella and Victor, supported Greek orphanages (Smile of the Child), aid for children with cancer (Organization Care), and projects in South Africa via the Macias Restis Family Trust, a tribute to their Congolese roots.

Bella, who passed away around 2018, left a generous legacy to the Jewish-Orthodox community of Rhodes, for the upkeep of the museum she had founded.

Today, in 2025, the Restis empire endures, though slimmer. Victor, 80, semi-retired in Geneva, manages ES&T (still active with ~15 ships, now focused on green energy) through his children.

Eleni, active in the foundation, ensures continuity. Montenegrin investments were partly sold (a resort in Budva now operates under a local partner), generating modest profits.

The family fortune, estimated at over €1 billion, has refocused on philanthropy and sustainable real estate. Despite storms, the Restis embody the saga of a Rhodian Jewish diaspora: from Congo to the Balkans, a blend of risk, resilience, and Greek maritime heritage.

This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist… It is delicate to testify as a layman, but in this blog I generally express a personal “coup de cœur” inspired by current events and my daily international press review.

Photos and videos are taken from the web, also for strictly personal and private use.


🇪🇸 Español


En 2008, en la avenida de Suffren en el 7º distrito de París, conocí a esta entrañable dama, Bella Restis, que estaba acompañada por su hermano que vivía en Ciudad del Cabo, Sudáfrica. Esta mujer, de cierta corpulencia, me tomó simpatía y empezó a contarme su vida… una verdadera saga.

Su esposo, de origen belga, había comerciado con maderas preciosas, diamantes y minerales en el Congo Belga, en Katanga y Leopoldville.

Tras la independencia y el caos que siguió, se exiliaron en Grecia, ya que Bella era originaria de la isla de Rodas. Su marido compró viejos barcos y empezó, como armador, alquilándolos para transportar de todo. Un ejemplo que me viene a la memoria: los pollos Loué-Halal de Brest hacia Arabia Saudí. Muy pronto se hicieron muy ricos.

A la muerte de su esposo, Bella permaneció al lado de su hijo Víctor para aconsejarlo, pero muchacho inestable y mimado, rara vez la escuchaba…

Bella Restis es efectivamente la madre de Víctor Restis, el magnate griego de la navegación. Está mencionada como tal en varias fuentes relacionadas con los asuntos judiciales y familiares de los Restis, en particular en el marco de una absolución en 2016 por acusaciones de malversación y blanqueo de dinero que involucraban a la familia y al First Business Bank, del que Víctor y sus allegados eran accionistas mayoritarios. Bella Restis también ocupó cargos directivos en empresas ligadas al imperio familiar, como ATRION SHIPHOLDING S.A., donde firmaba como presidenta.

La familia Restis tiene sus raíces en la comunidad judía sefardí de Rodas, isla griega bajo dominio otomano y luego italiano, donde los judíos rodios habían formado una comunidad próspera durante siglos, a menudo vinculada al comercio marítimo y a los negocios.

Los antepasados de los Restis, como muchas familias judías de la isla, huyeron de la persecución nazi durante la Segunda Guerra Mundial. En 1944, los judíos de Rodas fueron deportados a Auschwitz, pero parte de la familia, previsora, había emigrado antes a África.

Así fue como los Restis se establecieron en el Congo Belga (actual RDC) en los años 1930–1940, donde se dedicaron al comercio de diamantes, marfil y maderas preciosas, aprovechando la colonización belga para construir una fortuna inicial. Víctor Restis, nacido en 1945 en el Congo, creció en ese entorno colonial dinámico pero inestable. Su madre, Bella Restis (nacida hacia 1920, de origen rodio), desempeñó un papel clave en la gestión de los negocios familiares, encarnando la resiliencia judía post-Diáspora.


Tras la independencia del Congo en 1960 y los disturbios que siguieron (crisis de Katanga, nacionalizaciones), la familia emigró a Europa, instalándose en Grecia y Suiza. Víctor, educado en Suiza, heredó el espíritu emprendedor de sus padres y se orientó hacia la navegación, un sector floreciente para los griegos.

En los años 1970 fundó Enterprises Shipping & Trading S.A. (ES&T), que se convirtió en un gigante de los petroleros y graneleros. El imperio creció rápidamente: en su apogeo, en los años 2000, contaba con más de 30 barcos, un patrimonio estimado en más de 1.000 millones de euros y con inversiones diversificadas en bienes raíces, medios de comunicación (controló brevemente el diario griego Ethnos) y finanzas. Bella, como matriarca, supervisaba los aspectos administrativos y filantrópicos, apoyando causas judías y helénicas.

Las inversiones en Montenegro, capítulo clave, datan de los años 2000: Víctor vio una oportunidad post-yugoslava en el turismo y el inmobiliario costero. A través de sociedades como Restis Montenegro Investments, adquirió terrenos en la Riviera montenegrina (Budva, Kotor), desarrollando complejos hoteleros y marinas para atraer yates de lujo. Estos proyectos, valorados en cientos de millones de euros, aspiraban a transformar el país en un “segundo Dubrovnik”. Sin embargo, se enfrentaron a retrasos por la burocracia local y la crisis financiera de 2008, que golpeó duramente a la navegación griega.

La vida de Víctor estuvo marcada por el boato ostentoso: yates (como el célebre Anne), villas en Atenas y Ginebra, y una colección de arte. Casado dos veces, se divorció de su primera esposa (madre de sus hijos, entre ellos Katia y Claudia Restis) para casarse en 2010 con una joven griega ortodoxa, Eleni Hatzigiannaki, 30 años menor.

Este segundo matrimonio, muy mediatizado en Grecia, fue percibido como un gesto de integración cultural. Víctor, judío laico, optó por una unión ortodoxa, símbolo de su arraigo helénico a pesar de sus orígenes sefardíes. Eleni, de una familia cretense modesta, se convirtió en figura filantrópica a su lado, gestionando fundaciones para niños.

Los infortunios de Víctor alcanzaron su punto álgido en los años 2010, en el marco de la crisis griega. En 2013 fue arrestado por malversación y blanqueo, acusado de haber otorgado préstamos fraudulentos a sus propias empresas a través del First Business Bank (FBBank), del que su familia era accionista mayoritaria. El Tribunal Supremo helénico lo absolvió totalmente, considerando los préstamos legítimos y reembolsados, y subrayando la solidez de su grupo (patrimonio >620 M€). Este escándalo, amplificado por la deuda griega, empañó la imagen de la familia pero no rompió el imperio.

Otros reveses siguieron: la crisis de 2008 obligó a vender barcos a bajo precio; litigios fiscales con el IRS estadounidense (por trusts offshore); e investigaciones de la UE sobre evasión fiscal.

En Montenegro, proyectos hoteleros quedaron paralizados por acusaciones de corrupción local, y Víctor tuvo que ceder activos en 2015 para refinanciar ES&T. En el plano filantrópico, la familia brilló: la Restis Family Foundation, dirigida por Bella y Víctor, apoyó orfanatos griegos (Smile of the Child), ayudas a niños con cáncer (Organization Care) y proyectos en Sudáfrica a través del Macias Restis Family Trust, un homenaje a sus raíces congoleñas.


Bella, fallecida hacia 2018, dejó un generoso legado a la comunidad judía ortodoxa de Rodas, para el mantenimiento del museo que había fundado.

Hoy, en 2025, el imperio Restis perdura pero reducido. Víctor, de 80 años, semi-retirado en Ginebra, gestiona ES&T (todavía activa con ~15 barcos, ahora centrada en la energía verde) a través de sus hijos.

Eleni, activa en la fundación, asegura la continuidad. Las inversiones montenegrinas fueron en parte vendidas (un resort en Budva funciona ahora bajo un socio local), generando beneficios modestos.

La fortuna familiar, estimada en más de 1.000 millones de euros, se ha recentrado en la filantropía y el inmobiliario sostenible. A pesar de las tormentas, los Restis encarnan la saga de una diáspora judía rodia: del Congo a los Balcanes, una mezcla de riesgo, resiliencia y herencia marítima griega.


Este artículo es personal. No pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional del periodismo… Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog suelo expresar un “coup de cœur” personal inspirado en la actualidad y en mi lectura diaria de la prensa internacional.


Las fotos y los vídeos provienen de la web, igualmente para un uso estrictamente personal y privado.


Paris-New York avec "La Compagnie" (FR, EN, ES) JBCH N° 402



Un jour, un caprice, une envie de voyager en Première ... Pas évident avec les Grandes Compagnies.. aux prix exorbitants ... Mais il y a une solution : 


La Compagnie se distingue comme une petite compagnie française entièrement dédiée à la classe affaires. Ses Airbus A321neo ne proposent que 76 sièges configurés en pods “lie-flat” (couchage complet), offrant un confort optimal pour traverser l’Atlantique. 



Le billet aller-retour entre Newark et l’Europe (Nice, Paris, Milan) peut descendre à 2 500 $, soit une fraction du prix proposé par les grandes compagnies, où les tarifs peuvent doubler. Les passagers bénéficient de deux bagages en soute gratuits, d’un accès prioritaire à la sécurité et de l’accès à un lounge pré-embarquement. Le service inclut également le Wi-Fi gratuit à bord, une offre rare, ainsi qu’un repas raffiné servi en plusieurs étapes, accompagné de Champagne Piper-Heidsieck dès l’embarquement.

 


En contrepartie, La Compagnie offre moins de services que les grands transporteurs. Le service en vol est minimal, avec peu de collations disponibles en libre accès, ce qui contraste avec d’autres classes affaires internationales. Les cabines, en configuration 2-2 sans cloison de confidentialité, sont agréables pour les couples, mais moins adaptées aux voyageurs seuls, obligés de partager leur espace immédiat. 


Les lounges sont partagés et bien en deçà des standards luxueux d’Emirates ou Qatar Airways. Enfin, avec une flotte limitée et des vols peu fréquents, une annulation ou un retard peut poser problème en termes de flexibilité.


La Compagnie s’impose comme une alternative intelligente pour ceux qui recherchent le confort de la classe affaires transatlantique à un prix plus abordable. Moins ostentatoire que les grands noms du secteur, elle propose une expérience “business light” : luxe essentiel, mais sans l’excès. C’est un compromis idéal pour voyageurs pragmatiques, sensibles au rapport qualité-prix, mais moins pour ceux qui recherchent un service sans faille et une flexibilité maximale.





Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.




🇬🇧 English


One day, a whim, a sudden desire to travel in First Class… Not so easy with the big airlines, with their exorbitant prices… But there is a solution:

La Compagnie stands out as a small French airline entirely dedicated to business class. Its Airbus A321neo aircraft offer only 76 lie-flat pod seats, ensuring optimal comfort for crossing the Atlantic.

Round-trip tickets between Newark and Europe (Nice, Paris, Milan) can go as low as $2,500—a fraction of the price charged by major carriers, where fares often double. Passengers enjoy two free checked bags, fast-track security, and pre-boarding lounge access. The service also includes free onboard Wi-Fi, a rare perk, and refined multi-course meals accompanied by Piper-Heidsieck Champagne served right at boarding.

On the downside, La Compagnie provides fewer services than the large carriers. In-flight service is minimal, with limited snacks available compared to other international business-class cabins. The 2-2 seat layout, without privacy doors, works well for couples but is less ideal for solo travelers, who must share their personal space.

The lounges are shared and far from the luxurious standards of Emirates or Qatar Airways. Finally, with a limited fleet and less frequent flights, cancellations or delays can become an issue for flexibility.

"La Compagnie" stands as a smart alternative for those seeking transatlantic business-class comfort at a more affordable price. Less ostentatious than the industry giants, it offers a “business light” experience: essential luxury, without the excess. It’s an ideal compromise for pragmatic travelers focused on value for money, though less so for those seeking flawless service and maximum flexibility.


This article is personal—I don’t claim to be a scientist, a historian, or a professional journalist… It’s always delicate to testify as a layman, but in this blog I usually share a personal “coup de cœur” inspired by current events and my daily international press review.


Photos and videos are taken from the web, strictly for personal and private use.


🇪🇸 Español


Un día, un capricho, unas ganas de viajar en Primera… No es tan fácil con las grandes compañías, cuyos precios son exorbitantes… Pero existe una solución:


La Compagnie se distingue como una pequeña aerolínea francesa dedicada exclusivamente a la clase ejecutiva. Sus Airbus A321neo ofrecen solo 76 asientos tipo pod “lie-flat” (cama completa), garantizando un confort óptimo para cruzar el Atlántico.

El billete de ida y vuelta entre Newark y Europa (Niza, París, Milán) puede costar tan solo 2.500 dólares, una fracción del precio de las grandes compañías, donde las tarifas suelen duplicarse. Los pasajeros disfrutan de dos maletas facturadas gratuitas, acceso prioritario en seguridad y acceso a salas VIP antes del embarque. El servicio incluye además Wi-Fi gratuito a bordo, algo poco habitual, y comidas refinadas servidas en varios tiempos, acompañadas de champán Piper-Heidsieck desde el embarque.

En contrapartida, La Compagnie ofrece menos servicios que las grandes aerolíneas. El servicio a bordo es mínimo, con pocos refrigerios disponibles en autoservicio, lo que contrasta con otras clases ejecutivas internacionales. La configuración de asientos 2-2, sin puertas de privacidad, resulta agradable para parejas, pero menos para los viajeros solos, que deben compartir su espacio inmediato.

Las salas VIP son compartidas y están muy por debajo de los estándares de lujo de Emirates o Qatar Airways. Además, con una flota limitada y vuelos poco frecuentes, una cancelación o retraso puede suponer un problema de flexibilidad.

La Compagnie se impone como una alternativa inteligente para quienes buscan el confort de la clase ejecutiva transatlántica a un precio más accesible. Menos ostentosa que los grandes nombres del sector, ofrece una experiencia “business light”: lujo esencial, pero sin excesos. Es un compromiso ideal para los viajeros pragmáticos, sensibles a la relación calidad-precio, aunque menos indicado para quienes buscan un servicio impecable y la máxima flexibilidad.


Este artículo es personal; no pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional del periodismo… Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog suelo expresar un “coup de cœur” personal, inspirado en la actualidad y en la lectura de mi revista de prensa internacional diaria.


Las fotos y vídeos provienen de la web, igualmente para un uso estrictamente personal y privado.