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dimanche 21 septembre 2025

La Meute , LFI Extrême gauche antisioniste et antisémite. (FR, EN, ES). JBCH N° 423

Ecoeurant, ignobe menteur, tout est bon pour arriver au pouvoir, Mélanchon n'hésite pas à pactiser avec le diable et probablement avec l'aide du Qatar et de Poutine ..


Le livre La Meute plonge dans les coulisses de La France Insoumise (LFI), décrivant un mouvement où l’obsession décoloniale a fini par marginaliser la question juive et par transformer Israël en repoussoir absolu.




Les auteurs montrent que l’antisionisme virulent, souvent indissociable d’un antisémitisme latent, est devenu un marqueur identitaire de la mouvance. Des figures comme Rima Hassan (désormais élue européenne) multiplient les discours enflammés sur la libération de la Palestine, au point d’alimenter des fractures internes à la gauche . À ses côtés, des activistes tels que Taha Bouhafs et Youcef Brakni orchestrent des campagnes visant à disqualifier quiconque ne reprend pas les slogans « décoloniaux », accusant Ruffin, Corbière et d’autres de « racisme » ou de « trahison » .


La défense de la Palestine devient le filtre exclusif à travers lequel la gauche radicale redéfinit sa lutte. Dans ce récit, les Juifs apparaissent souvent du côté de l’oppresseur – assimilés aux « Blancs », donc aux dominants . La vision universaliste de l’antiracisme est remplacée par une grille binaire : opprimés contre oppresseurs, où Israël et, par ricochet, les Juifs de France, se retrouvent systématiquement dans le camp honni.



La fracture devient béante après le massacre du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas. Alors que l’horreur des tueries suscite une onde de choc mondiale, des cadres LFI réagissent avec cynisme, voire légèreté. Ersilia Soudais, députée insoumise, rit publiquement en expliquant que l’attaque avait perturbé l’organisation d’un ciné-débat sur Gaza .




Dans le même temps, des responsables insoumis évitent soigneusement de qualifier le Hamas de groupe terroriste, préférant insister sur « les crimes israéliens ». Le livre relève le manque flagrant d’empathie vis-à-vis des victimes juives, y compris pour des collaborateurs internes : Muriel Rozenfeld, attachée de presse historique du mouvement et juive, vit un isolement complet. Traumatisée par les attaques et le sort de ses filles vivant en Israël, elle se met en arrêt maladie – mais au sein de LFI, « tout le monde fait comme si elle n’existait pas » .


Cette froideur révèle une dérive idéologique : dans la vision décoloniale triomphante, les Juifs ne sont pas perçus comme des victimes potentielles mais comme des « Blancs », c’est-à-dire des oppresseurs. Reconnaître leur souffrance contredirait la grille militante qui alimente LFI.



Un sondage Ipsos cité dans l’ouvrage montre la gravité du problème : 20 % des sympathisants LFI estiment souhaitable le départ des Juifs de France, contre 12 % dans la population générale . Ce chiffre, glaçant, traduit une porosité inquiétante entre antisionisme militant et rejet des Juifs dans leur ensemble.

Le livre souligne le paradoxe : longtemps, les Juifs votaient massivement à gauche, se retrouvant dans ses idéaux universalistes . Mais l’importation du conflit israélo-palestinien et l’emprise du discours « décolonial » ont inversé la dynamique. Désormais, nombre de Juifs français ressentent une mise à l’écart, une absence de solidarité face à l’antisémitisme, qui contraste avec la vigueur de la défense des autres minorités .


Des personnalités comme Clémentine Autain dénoncent cette absence d’empathie : « Je n’en peux plus de cette absence d’empathie pour les Juifs » . Mais leurs voix restent minoritaires. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, vit toute critique comme une blessure intime et se radicalise encore davantage, obsédé par l’idée d’être diabolisé par le CRIF et les organisations juives .


Ainsi, La Meute dévoile une dérive inquiétante : un parti qui se voulait porteur d’égalité et d’émancipation devient une machine à diviser, à exclure, et parfois à légitimer la haine. Le traitement d’Israël, des Juifs et de leurs soutiens sert de révélateur : derrière les grands mots de justice et de lutte contre le racisme, c’est une logique de bouc émissaire qui s’impose.


Le titre du livre prend alors tout son sens : une meute idéologique s’est formée, où l’hostilité à Israël ( qui doit pour eux remplacer l'ex Afrique du Sud) est devenue ciment identitaire, et où les Juifs, hier alliés naturels de la gauche sont désormais perçus comme suspects, voire indésirables.



English 


Disgusting, ignoble liar, willing to do anything to gain power, Mélenchon does not hesitate to make pacts with the devil, probably with the help of Qatar and Putin…

The book La Meute delves into the inner workings of La France Insoumise (LFI), portraying a movement where the decolonial obsession has ended up marginalizing the Jewish question and turning Israel into an absolute taboo.

The authors show that virulent anti-Zionism, often inseparable from latent anti-Semitism, has become an identity marker of the movement. Figures like Rima Hassan (now a European MP) multiply fiery speeches on the liberation of Palestine, to the point of fueling internal fractures within the left. Alongside her, activists such as Taha Bouhafs and Youcef Brakni orchestrate campaigns aimed at disqualifying anyone who does not echo the “decolonial” slogans, accusing Ruffin, Corbière, and others of “racism” or “betrayal.”

The defense of Palestine becomes the exclusive lens through which the radical left redefines its struggle. In this narrative, Jews often appear on the side of the oppressor—assimilated to “Whites,” and therefore to the dominant. The universalist vision of anti-racism is replaced by a binary framework: oppressed versus oppressors, in which Israel and, by extension, French Jews, are systematically placed in the despised camp.

The divide became glaring after the October 7, 2023 massacre perpetrated by Hamas. While the horror of the killings sent shockwaves worldwide, LFI officials reacted with cynicism, even lightness. Ersilia Soudais, an Insoumise MP, publicly laughed, explaining that the attack had disrupted the organization of a film debate on Gaza.

At the same time, LFI leaders carefully avoid labeling Hamas as a terrorist group, preferring to emphasize “Israeli crimes.” The book highlights the glaring lack of empathy toward Jewish victims, including internal collaborators: Muriel Rozenfeld, the movement’s long-time press officer and a Jew, experiences complete isolation. Traumatized by the attacks and the fate of her daughters living in Israel, she goes on sick leave—but within LFI, “everyone acts as if she does not exist.”

This coldness reveals an ideological drift: in the triumphant decolonial worldview, Jews are not seen as potential victims but as “Whites,” i.e., oppressors. Recognizing their suffering would contradict the activist framework that fuels LFI.

An Ipsos survey cited in the book shows the severity of the problem: 20% of LFI supporters consider it desirable for Jews to leave France, compared with 12% of the general population. This chilling figure reflects a worrying overlap between militant anti-Zionism and rejection of Jews in general.

The book emphasizes the paradox: for a long time, Jews voted massively for the left, identifying with its universalist ideals. But the importation of the Israeli-Palestinian conflict and the grip of “decolonial” discourse have reversed the dynamic. Nowadays, many French Jews feel marginalized, with a lack of solidarity in the face of anti-Semitism, contrasting with the strong defense of other minorities.

Figures such as Clémentine Autain denounce this absence of empathy: “I can no longer bear this lack of empathy for Jews.” But their voices remain in the minority. Jean-Luc Mélenchon, for his part, perceives any criticism as a personal attack and radicalizes further, obsessed with the idea of being demonized by the CRIF and Jewish organizations.

Thus, La Meute reveals a troubling drift: a party that once aimed to champion equality and emancipation becomes a machine for division, exclusion, and sometimes legitimizing hatred. The treatment of Israel, Jews, and their supporters serves as a revealing lens: behind the lofty words of justice and anti-racism lies a scapegoating logic.

The book’s title takes on its full meaning: an ideological pack has formed, where hostility toward Israel (which for them must replace apartheid South Africa) has become an identity cement, and where Jews, once natural allies of the left, are now perceived as suspect or even undesirable.


Spanish 


Repugnante, vil mentiroso, dispuesto a todo para llegar al poder, Mélenchon no duda en pactar con el diablo, probablemente con la ayuda de Qatar y Putin…

El libro La Meute se adentra en los entresijos de La France Insoumise (LFI), describiendo un movimiento donde la obsesión decolonial ha terminado por marginar la cuestión judía y convertir a Israel en un absoluto tabú.

Los autores muestran que el anti-sionismo virulento, a menudo inseparable de un antisemitismo latente, se ha convertido en un marcador identitario del movimiento. Figuras como Rima Hassan (ahora eurodiputada) multiplican discursos encendidos sobre la liberación de Palestina, hasta el punto de alimentar fracturas internas en la izquierda. A su lado, activistas como Taha Bouhafs y Youcef Brakni orquestan campañas destinadas a desacreditar a quienes no repiten los lemas “decoloniales”, acusando a Ruffin, Corbière y otros de “racismo” o “traición”.

La defensa de Palestina se convierte en el filtro exclusivo a través del cual la izquierda radical redefine su lucha. En esta narrativa, los judíos aparecen a menudo del lado del opresor—asimilados a los “blancos”, y por tanto a los dominantes. La visión universalista del antirracismo se reemplaza por un esquema binario: oprimidos contra opresores, donde Israel y, por extensión, los judíos de Francia, se encuentran sistemáticamente en el bando odiado.


La fractura se hizo evidente tras la masacre del 7 de octubre de 2023 perpetrada por Hamas. Mientras que el horror de las matanzas generó una onda de choque mundial, los cuadros de LFI reaccionaron con cinismo, incluso con ligereza. Ersilia Soudais, diputada insumisa, se rió públicamente explicando que el ataque había perturbado la organización de un cine-debate sobre Gaza.

Al mismo tiempo, responsables insumisos evitan cuidadosamente calificar a Hamas como grupo terrorista, prefiriendo insistir en los “crímenes israelíes”. El libro subraya la flagrante falta de empatía hacia las víctimas judías, incluyendo colaboradoras internas: Muriel Rozenfeld, histórica responsable de prensa del movimiento y judía, vive un aislamiento total. Traumatizada por los ataques y el destino de sus hijas que viven en Israel, se pone de baja médica, pero dentro de LFI “todos actúan como si no existiera”.

Esta frialdad revela una deriva ideológica: en la visión decolonial triunfante, los judíos no son percibidos como víctimas potenciales sino como “blancos”, es decir, opresores. Reconocer su sufrimiento contradeciría el marco militante que alimenta a LFI.

Una encuesta de Ipsos citada en el libro muestra la gravedad del problema: el 20 % de los simpatizantes de LFI considera deseable la salida de los judíos de Francia, frente al 12 % de la población general. Esta cifra escalofriante refleja una preocupante porosidad entre el anti-sionismo militante y el rechazo general a los judíos.

El libro subraya la paradoja: durante mucho tiempo, los judíos votaban masivamente a la izquierda, identificándose con sus ideales universalistas. Pero la importación del conflicto israelo-palestino y el dominio del discurso “decolonial” han invertido la dinámica. Hoy en día, muchos judíos franceses sienten marginación, ausencia de solidaridad ante el antisemitismo, en contraste con la vigorosa defensa de otras minorías.

Personalidades como Clémentine Autain denuncian esta falta de empatía: “Ya no soporto esta falta de empatía hacia los judíos.” Pero sus voces siguen siendo minoritarias. Jean-Luc Mélenchon, por su parte, percibe toda crítica como un ataque personal y se radicaliza aún más, obsesionado con la idea de ser demonizado por el CRIF y las organizaciones judías.

Así, La Meute revela una preocupante deriva: un partido que aspiraba a promover la igualdad y la emancipación se convierte en una máquina de división, exclusión y, a veces, legitimación del odio. El tratamiento de Israel, los judíos y sus apoyos sirve como revelador: detrás de las grandes palabras de justicia y lucha contra el racismo, se impone una lógica de chivo expiatorio.

El título del libro cobra entonces todo su sentido: se ha formado una manada ideológica, donde la hostilidad hacia Israel (que para ellos debe reemplazar a la Sudáfrica del apartheid) se ha convertido en un cemento identitario, y donde los judíos, antes aliados naturales de la izquierda, ahora son percibidos como sospechosos o incluso indeseables.


Nabucco Verdi et le 7 Octobre (FR, EN, ES, HE) JBCH N° 422


Le Chœur des Hébreux de Verdi et l’épreuve du 7 octobre 2023, j'y fais un rapprochement, car pour les Nations, les Hébreux ou les juifs doivent rester à la marge de la civilisation : des esclaves, on leur refuse le droit d'avoir une terre, d'avoir un chez-soi ... ils doivent rester les juifs errants.  


Ce chant est mon credo, et je puise toujours mon énergie en l'écoutant, ce Chœur représente l'Espérance, et Verdi l'a si bien décrit ... en musique 



En 1842, Giuseppe Verdi, jeune compositeur italien encore marqué par des épreuves personnelles, triomphe avec son opéra Nabucco. L’histoire s’inspire de l’épisode biblique de la déportation des Juifs à Babylone. Au cœur de l’œuvre se trouve le fameux « Chœur des Hébreux » (Va, pensiero, sull’ali dorate), devenu l’une des pages les plus célèbres de toute l’histoire de l’opéra.



Dans ce chœur, les esclaves hébreux expriment leur nostalgie de Sion, leur douleur d’être déracinés et leur désir ardent de liberté. Verdi y fait entendre une plainte collective, portée par une mélodie simple et poignante, qui évoque à la fois la dignité et l’espérance.


Très vite, le public italien s’approprie ce chant comme un hymne patriotique, un cri de liberté face à la domination autrichienne. Le « Chœur des Hébreux » devient donc à la fois un chant juif, italien et universel : la musique de Verdi transcende son contexte pour incarner l’aspiration de tous les peuples à la liberté et à la dignité.




À l’écoute de Verdi, le parallèle s’impose : comme les Hébreux de l’opéra, le peuple juif se retrouve confronté à la perte, à la douleur de voir ses familles brisées, ses communautés meurtries, ses otages arrachés à la vie quotidienne. 

Près de deux siècles après la création de Nabucco, ce chœur trouve une résonance tragique avec l’actualité. Le 7 octobre 2023, Israël subit un massacre d’une violence inouïe : des terroristes sanguinaires du Hamas franchissent la frontière, assassinent des civils par centaines, enlèvent des bébés, des enfants, des femmes, des vieillards. égorgements, viols, buchers improvisés, des éventrements, des viols par centaine ... Cet acte de barbarie, le plus grand massacre antisémite depuis la Shoah, plonge le pays dans la stupeur et le deuil.

Le « Chœur des Hébreux » n’est pas seulement un écho biblique : il devient le miroir de l’Israël actuel, qui pleure ses morts tout en s’accrochant à son identité et à sa mémoire.


L’une des grandes forces de la musique de Verdi réside dans son caractère collectif. Ce ne sont pas des solistes, mais un chœur qui s’élève. Ce choix est essentiel : il ne s’agit pas d’une souffrance individuelle, mais d’un cri partagé par tout un peuple.



Après le 7 octobre, c’est aussi cette dimension collective qui s’exprime en Israël. La société, profondément divisée sur le plan politique avant l’attaque, a trouvé une forme d’unité dans la douleur. La solidarité entre familles des kidnappés, des familles  endeuillées, soldats mobilisés, volontaires et la diaspora juive témoigne d’une conscience commune. Comme dans le chœur de Verdi, la voix qui s’élève est celle d’un peuple entier, frappé mais solidaire.



Verdi n’a pas seulement écrit une page musicale ; il a donné au monde un chant de mémoire et de résistance. C’est pourquoi le « Chœur des Hébreux » est repris dans des cérémonies commémoratives, des concerts de solidarité, des contextes politiques et mémoriels variés.



Aujourd’hui, dans le contexte israélien, ce chœur prend une signification nouvelle. Il rappelle que, même dans l’exil, même après la destruction et la souffrance, un peuple peut garder vivant son attachement à sa terre et à sa liberté. Il devient ainsi une métaphore artistique de la résilience d’Israël face à la barbarie du terrorisme.





Ce qui frappe, c’est l’universalité durable du message de Verdi. En 1842, il parlait aux Italiens asservis. Aujourd’hui, il parle aux Israéliens endeuillés et menacés.  La musique transcende le temps et l’espace, rappelant que la dignité humaine et l’aspiration à la liberté ne peuvent être étouffées.


Le 7 octobre 2023 restera une date tragique dans l’histoire d’Israël et du peuple juif. Mais dans cette tragédie, résonne encore le chant de Verdi : une plainte pour les morts, un plaidoyer pour les victimes civiles des enlèvements mais aussi une affirmation de vie et d’espérance. 


Comme les Hébreux de Nabucco, Israël d’aujourd’hui pleure ses souffrances, mais ne renonce pas à son droit de vivre libre sur sa terre.



Le « Chœur des Hébreux » de Verdi n’est pas seulement un chef-d’œuvre musical : c’est une œuvre prophétique qui continue de parler à notre époque. Après le 7 octobre 2023, il symbolise la douleur, la mémoire et la résistance d’Israël. 


En rappelant l’exil et la nostalgie de Sion, Verdi donne au peuple juif et au monde entier un langage universel pour dire l’indicible : la souffrance des victimes, mais aussi la certitude que, même après la tragédie, un peuple peut rester debout et fidèle à sa liberté.





Sharon Azrieli Perez : la voix qui révèle la part juive de Verdi


À travers son parcours unique, la soprano Sharon Azrieli Perez illustre la manière dont l'héritage juif peut dialoguer avec l'art universel. Fille de l'homme d'affaires et philanthrope David Azrieli, rescapé de la Shoah, elle a grandi entre Montréal et New York, oscillant entre les exigences de sa famille et son désir de chanter.

Très tôt, elle découvre que la musique de Giuseppe Verdi résonne avec les motifs du chant juif traditionnel. 

Dans son travail de recherche, elle remarque que certaines mélodies de Verdi reprennent des modes utilisés dans la prière hébraïque. Pour elle, interpréter Verdi devient une façon de rendre audible cette proximité culturelle et spirituelle.


Sa carrière s'est construite sur une double fidélité: celle de l'opéra, avec des rôles prestigieux dans le répertoire classique, et celle du chant liturgique, en tant que cantatrice de synagogue. Elle a ainsi pu chanter tant sur les grandes scènes internationales qu'au sein de communautés juives, pour lesquelles sa voix prend une résonance intime et spirituelle.


Ce double engagement n'a pas été simple. Ses parents, qui craignaient les difficultés d'une carrière artistique, voulaient l'orienter vers d'autres études. Mais Sharon Azrieli a persisté, alliant formation académique, études de musique et expériences scéniques variées, jusqu'à intégrer la Juilliard School et chanter avec de grands ensembles comme l'Opéra de Montréal ou le Canadian Opera Company.


Ce parcours témoigne d'une vision plus large : l'art, et en particulier le chant, devient un lieu où le patrimoine juif se réinvente et dialogue avec l'universel. Sharon Azrieli affirme que chanter en synagogue comme sur scène relève d'une même mission : transmettre une émotion immédiate, éveiller la conscience et créer du lien.


Son travail rappelle que la voix n'est pas qu'un instrument esthétique: elle peut être un pont entre la mémoire juive et la culture mondiale. De la liturgie au lyrisme, son chant révèle une fidélité à l'esprit de vie que porte la tradition juive 



C
et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé



🇬🇧 English Translation


The Chorus of the Hebrew Slaves by Verdi and the Ordeal of October 7, 2023

I draw a parallel here, because for the Nations, the Hebrews—or the Jews—must remain on the margins of civilization: slaves, denied the right to have a land, a home … they are condemned to remain wandering Jews.

This chorus is my credo, and I always draw strength from listening to it. It represents Hope, and Verdi described it so powerfully—in music.


In 1842, Giuseppe Verdi, a young Italian composer still scarred by personal tragedies, triumphed with his opera Nabucco. The story draws on the biblical episode of the Jews’ deportation to Babylon. At the heart of the work lies the famous “Chorus of the Hebrew Slaves” (Va, pensiero, sull’ali dorate), which became one of the most celebrated pages in all opera history.

In this chorus, the Hebrew slaves express their longing for Zion, their pain of exile, and their burning desire for freedom. Verdi gives voice to a collective lament, carried by a simple yet poignant melody, evoking both dignity and hope.

Very quickly, the Italian public embraced this chorus as a patriotic hymn, a cry of freedom against Austrian domination. The “Chorus of the Hebrews” thus became at once Jewish, Italian, and universal: Verdi’s music transcended its context to embody the aspiration of all peoples for freedom and dignity.

Nearly two centuries later, this chorus resonates tragically with current events. On October 7, 2023, Israel endured an unprecedented massacre: Hamas terrorists crossed the border, murdering civilians by the hundreds, kidnapping babies, children, women, and the elderly. Beheadings, rapes, makeshift pyres, mutilations … This act of barbarism, the worst antisemitic massacre since the Shoah, plunged the nation into shock and mourning.

Listening to Verdi, the parallel is striking: like the Hebrews in the opera, the Jewish people find themselves facing loss, the pain of shattered families, broken communities, and hostages torn from daily life.

The “Chorus of the Hebrews” is not merely a biblical echo—it becomes the mirror of Israel today, mourning its dead while clinging to its identity and memory.

One of Verdi’s greatest strengths lies in the collective nature of his music. It is not a soloist, but a choir that rises. This choice is essential: it is not an individual pain, but the cry of an entire people.

After October 7, the same collective dimension emerged in Israel. A society deeply divided politically before the attack found unity in grief. Solidarity among families of hostages, bereaved families, mobilized soldiers, volunteers, and the Jewish diaspora revealed a shared consciousness. Like in Verdi’s chorus, the voice that rises is that of a whole people—struck, but united.

Verdi did not just write music; he gave the world a song of memory and resistance. That is why the “Chorus of the Hebrews” is performed at commemorations, solidarity concerts, and in political or memorial contexts.

Today, in the Israeli context, this chorus takes on a new meaning. It reminds us that even in exile, even after destruction and suffering, a people can keep alive its attachment to its land and freedom. It becomes an artistic metaphor of Israel’s resilience against the barbarity of terrorism.

What is striking is the enduring universality of Verdi’s message. In 1842, he spoke to oppressed Italians. Today, he speaks to grieving and threatened Israelis. Music transcends time and space, reminding us that human dignity and the aspiration for freedom can never be silenced.

October 7, 2023 will remain a tragic date in the history of Israel and the Jewish people. Yet within this tragedy still resounds Verdi’s chorus: a lament for the dead, a plea for civilian victims of kidnappings, and also an affirmation of life and hope.


Like the Hebrews of Nabucco, Israel today mourns its suffering, but does not renounce its right to live free in its land.

The “Chorus of the Hebrews” by Verdi is not only a musical masterpiece: it is a prophetic work that continues to speak to our time. After October 7, 2023, it symbolizes Israel’s pain, memory, and resistance.

By evoking exile and the longing for Zion, Verdi gave the Jewish people—and the world—a universal language to express the inexpressible: the suffering of victims, and also the certainty that even after tragedy, a people can remain standing and faithful to its freedom.


Sharon Azrieli Perez: The Voice Revealing the Jewish Side of Verdi

Through her unique journey, soprano Sharon Azrieli Perez illustrates how Jewish heritage can engage with universal art. Daughter of businessman and philanthropist David Azrieli, a Holocaust survivor, she grew up between Montreal and New York, balancing family expectations with her desire to sing.

Early on, she discovered that Giuseppe Verdi’s music resonated with motifs of Jewish liturgical chant. In her research, she noticed that some of Verdi’s melodies echo modes used in Hebrew prayer. For her, interpreting Verdi means making this cultural and spiritual closeness audible.

Her career was built on a double loyalty: to opera, with prestigious roles in the classical repertoire, and to liturgical singing, as a synagogue cantor. She has sung both on major international stages and in Jewish communities, where her voice carries an intimate spiritual resonance.

This double commitment was not easy. Her parents, wary of the hardships of an artistic career, encouraged her toward other studies. But Sharon Azrieli persisted, combining academic training, music studies, and varied stage experiences, eventually joining Juilliard and performing with major ensembles like the Montreal Opera and the Canadian Opera Company.

Her journey reflects a broader vision: that art, especially singing, is a space where Jewish heritage reinvents itself and dialogues with the universal. Sharon Azrieli affirms that singing in a synagogue or on stage fulfills the same mission: to transmit immediate emotion, awaken consciousness, and create connection.

Her work reminds us that the voice is not merely an aesthetic instrument—it can be a bridge between Jewish memory and world culture. From liturgy to lyricism, her singing embodies a fidelity to the spirit of life carried by the Jewish tradition.



🇪🇸 Español


El Coro de los Hebreos de Verdi y la prueba del 7 de octubre de 2023


Hago aquí una comparación, porque para las Naciones, los Hebreos o los judíos deben permanecer en los márgenes de la civilización: como esclavos, se les niega el derecho a tener una tierra, a tener un hogar… deben seguir siendo los judíos errantes.


Este canto es mi credo, y siempre encuentro energía al escucharlo. Este Coro representa la Esperanza, y Verdi lo describió tan bien… en música.


En 1842, Giuseppe Verdi, joven compositor italiano aún marcado por pruebas personales, triunfó con su ópera Nabucco. La historia se inspira en el episodio bíblico de la deportación de los judíos a Babilonia. En el corazón de la obra se encuentra el famoso “Coro de los Hebreos” (Va, pensiero, sull’ali dorate), que se convirtió en una de las páginas más célebres de toda la historia de la ópera.

En este coro, los esclavos hebreos expresan su nostalgia de Sion, su dolor por estar desarraigados y su ardiente deseo de libertad. Verdi hizo de ello una lamentación colectiva, llevada por una melodía sencilla y conmovedora, que evoca tanto la dignidad como la esperanza.

Muy pronto, el público italiano se apropió de este canto como himno patriótico, un grito de libertad frente a la dominación austriaca. El “Coro de los Hebreos” se convirtió así al mismo tiempo en un canto judío, italiano y universal: la música de Verdi trasciende su contexto para encarnar la aspiración de todos los pueblos a la libertad y a la dignidad.

Casi dos siglos después de la creación de Nabucco, este coro encuentra una resonancia trágica en la actualidad. El 7 de octubre de 2023, Israel sufrió una masacre de violencia indescriptible: terroristas de Hamas cruzaron la frontera, asesinaron a cientos de civiles, secuestraron a bebés, niños, mujeres y ancianos. Decapitaciones, violaciones, hogueras improvisadas, atrocidades masivas… Este acto de barbarie, la mayor masacre antisemita desde la Shoá, sumió al país en la consternación y el luto.

Al escuchar a Verdi, el paralelismo se impone: como los hebreos de la ópera, el pueblo judío se enfrenta a la pérdida, al dolor de ver a sus familias destrozadas, a sus comunidades heridas, a sus rehenes arrancados de la vida cotidiana.

El “Coro de los Hebreos” no es solamente un eco bíblico: se convierte en el espejo del Israel actual, que llora a sus muertos al mismo tiempo que se aferra a su identidad y a su memoria.

Una de las grandes fuerzas de la música de Verdi reside en su carácter colectivo. No son solistas, sino un coro el que se eleva. Esta elección es esencial: no se trata de un sufrimiento individual, sino de un grito compartido por todo un pueblo.

Después del 7 de octubre, esta dimensión colectiva también se expresó en Israel. La sociedad, profundamente dividida políticamente antes del ataque, encontró una forma de unidad en el dolor. La solidaridad entre familias de secuestrados, familias en duelo, soldados movilizados, voluntarios y la diáspora judía da testimonio de una conciencia común. Como en el coro de Verdi, la voz que se eleva es la de un pueblo entero, golpeado pero solidario.

Verdi no escribió solo una página musical; dio al mundo un canto de memoria y resistencia. Por eso el “Coro de los Hebreos” se retoma en ceremonias conmemorativas, conciertos de solidaridad y diversos contextos políticos y de memoria.

Hoy, en el contexto israelí, este coro cobra un nuevo significado. Recuerda que, incluso en el exilio, incluso después de la destrucción y del sufrimiento, un pueblo puede mantener vivo su apego a su tierra y a su libertad. Se convierte así en una metáfora artística de la resiliencia de Israel frente a la barbarie del terrorismo.

Lo que más impresiona es la universalidad duradera del mensaje de Verdi. En 1842, hablaba a los italianos oprimidos. Hoy, habla a los israelíes en duelo y amenazados. La música trasciende el tiempo y el espacio, recordando que la dignidad humana y la aspiración a la libertad no pueden ser sofocadas.

El 7 de octubre de 2023 quedará como una fecha trágica en la historia de Israel y del pueblo judío. Pero en esta tragedia todavía resuena el canto de Verdi: una lamentación por los muertos, una súplica por las víctimas civiles de los secuestros, pero también una afirmación de vida y esperanza.

Como los hebreos de Nabucco, el Israel de hoy llora sus sufrimientos, pero no renuncia a su derecho de vivir libre en su tierra.

El “Coro de los Hebreos” de Verdi no es solo una obra maestra musical: es una obra profética que sigue hablando a nuestro tiempo. Después del 7 de octubre de 2023, simboliza el dolor, la memoria y la resistencia de Israel.

Al recordar el exilio y la nostalgia de Sion, Verdi da al pueblo judío—y al mundo entero—un lenguaje universal para expresar lo inexpresable: el sufrimiento de las víctimas, pero también la certeza de que, incluso después de la tragedia, un pueblo puede permanecer en pie y fiel a su libertad.

Sharon Azrieli Perez: la voz que revela la parte judía de Verdi

A través de su recorrido único, la soprano Sharon Azrieli Perez ilustra cómo la herencia judía puede dialogar con el arte universal. Hija del empresario y filántropo David Azrieli, sobreviviente de la Shoá, creció entre Montreal y Nueva York, oscilando entre las exigencias de su familia y su deseo de cantar.

Desde muy temprano, descubrió que la música de Giuseppe Verdi resonaba con los motivos del canto judío tradicional.

En su trabajo de investigación, notó que algunas melodías de Verdi retomaban modos utilizados en la oración hebrea. Para ella, interpretar a Verdi se convirtió en una forma de hacer audible esta cercanía cultural y espiritual.

Su carrera se construyó sobre una doble fidelidad: la de la ópera, con papeles prestigiosos en el repertorio clásico, y la del canto litúrgico, como cantante de sinagoga. Así pudo cantar tanto en grandes escenarios internacionales como dentro de comunidades judías, para las cuales su voz adquiere una resonancia íntima y espiritual.

Este doble compromiso no fue sencillo. Sus padres, que temían las dificultades de una carrera artística, querían orientarla hacia otros estudios. Pero Sharon Azrieli persistió, combinando formación académica, estudios musicales y variadas experiencias escénicas, hasta ingresar en la Juilliard School y cantar con grandes compañías como la Ópera de Montreal o la Canadian Opera Company.

Este recorrido da testimonio de una visión más amplia: el arte, y en particular el canto, se convierte en un lugar donde el patrimonio judío se reinventa y dialoga con lo universal. Sharon Azrieli afirma que cantar en la sinagoga o en el escenario forma parte de la misma misión: transmitir una emoción inmediata, despertar la conciencia y crear vínculos.

Su trabajo recuerda que la voz no es solo un instrumento estético: puede ser un puente entre la memoria judía y la cultura mundial. De la liturgia al lirismo, su canto revela una fidelidad al espíritu de vida que porta la tradición judía.

**Este artículo es personal. No pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional del periodismo…
Es delicado testimoniar cuando uno es profano, pero en este blog expreso en general una emoción,
inspirada en la actualidad y en la lectura de mi prensa internacional cotidiana.

Las fotos y películas están tomadas de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.**



🇮🇱 תרגום לעברית


מקהלת העבריים של ורדי והמבחן של 7 באוקטובר 2023


אני עושה כאן השוואה, משום שבעיני האומות, העבריים או היהודים צריכים להישאר בשולי הציוויליזציה: כעבדים, שוללים מהם את הזכות לאדמה, לבית משלהם… הם צריכים להישאר “יהודים נודדים”.


שיר זה הוא האמונה שלי, ותמיד אני שואב ממנו אנרגיה כאשר אני מקשיב לו. מקהלה זו מייצגת את התקווה, וורדי ביטא זאת בצורה כל כך מושלמת… במוזיקה.

בשנת 1842, ג’וזפה ורדי, מלחין איטלקי צעיר שעדיין היה מצולק על ידי מבחנים אישיים, זכה בהצלחה גדולה עם האופרה שלו נבוקו. הסיפור מתבסס על סיפור מקראי – גלות היהודים לבבל. במרכז היצירה עומדת “מקהלת העבריים” המפורסמת (Va, pensiero, sull’ali dorate), שהפכה לאחת הקטעים הידועים ביותר בכל תולדות האופרה.


במקהלה זו מבטאים העבדים העבריים את הגעגועים לציון, את כאבם על עקירתם ואת תשוקתם העזה לחירות. ורדי יצר קינה קולקטיבית, עם מנגינה פשוטה ומרגשת, המעבירה גם כבוד וגם תקווה.

במהרה, הקהל האיטלקי אימץ שיר זה כהמנון פטריוטי, קריאה לחירות מול שלטון אוסטריה. כך הפכה “מקהלת העבריים” להיות בו זמנית שיר יהודי, איטלקי ואוניברסלי: המוזיקה של ורדי חוצה הקשרים היסטוריים ומבטאת את שאיפתם של כל העמים לחירות ולכבוד.

כמעט מאתיים שנה לאחר יצירת נבוקו, מקהלה זו מקבלת הדהוד טראגי במציאות העכשווית. ב־7 באוקטובר 2023, ישראל חוותה טבח באכזריות בלתי נתפסת: מחבלי חמאס פרצו את הגבול, רצחו מאות אזרחים, חטפו תינוקות, ילדים, נשים וזקנים. עריפות ראשים, אונס, שריפות מאולתרות, זוועות בקנה מידה עצום… מעשה ברברי זה – הטבח האנטישמי הגדול ביותר מאז השואה – הטיל את המדינה להלם ולאבל.

בהאזנה לורדי, ההקבלה מתבקשת: כמו העבריים באופרה, העם היהודי מתמודד עם האובדן, עם כאב ההתפרקות של משפחותיו, עם קהילות פצועות ועם בני ערובה שנעקרו מחיי היומיום.

“מקהלת העבריים” איננה רק הד לכתבי הקודש: היא הופכת למראה של ישראל בת זמננו, המתאבלת על מתיה אך גם מחזיקה בזהותה ובזיכרונה

אחת מנקודות הכוח הגדולות ביצירתו של ורדי היא האופי הקולקטיבי שלה. לא מדובר בסולנים, אלא במקהלה שעולה. בחירה זו מהותית: אין זה סבל אישי, אלא זעקה משותפת של עם שלם.

לאחר 7 באוקטובר, גם בישראל התבטאה ממד זה. החברה, שהייתה חצויה פוליטית באופן עמוק לפני המתקפה, מצאה צורה של אחדות בתוך הכאב. הסולידריות בין משפחות החטופים, המשפחות האבלות, החיילים שגויסו, המתנדבים והתפוצות היהודיות – כולם מעידים על תודעה משותפת. כמו במקהלת ורדי, הקול שעולה הוא קולו של עם שלם, מוכה אך מלוכד.

ורדי לא כתב רק דף מוזיקלי; הוא העניק לעולם שיר של זיכרון ושל התנגדות. זו הסיבה ש”מקהלת העבריים” מושמעת בטקסי זיכרון, בקונצרטי סולידריות ובהקשרים פוליטיים וזיכרוניים מגוונים.

היום, בהקשר הישראלי, מקהלה זו מקבלת משמעות חדשה. היא מזכירה שגם בגלות, גם אחרי חורבן וסבל, עם יכול לשמור חי את קשרו לארצו ולחירותו. היא הופכת למטפורה אמנותית של חוסנה של ישראל מול ברבריות הטרור.

המדהים ביותר הוא האוניברסליות המתמשכת של המסר של ורדי. בשנת 1842 הוא דיבר לאיטלקים משועבדים. היום הוא מדבר לישראלים באבל ומאוימים. המוזיקה חוצה זמן ומקום, ומזכירה כי כבוד האדם ושאיפתו לחירות לא ניתנים לדיכוי.

ה־7 באוקטובר 2023 יישאר כתאריך טראגי בהיסטוריה של ישראל והעם היהודי. אך בתוך הטרגדיה, עדיין מהדהד שירו של ורדי: קינה על המתים, תחינה עבור הקורבנות האזרחיים של החטיפות, אך גם הכרזה על חיים ועל תקווה.

כמו העבריים בנבוקו, גם ישראל של היום מתאבלת על ייסוריה – אך איננה מוותרת על זכותה לחיות חופשית על אדמתה.

“מקהלת העבריים” של ורדי איננה רק יצירת מופת מוזיקלית: היא יצירה נבואית שממשיכה לדבר אל תקופתנו. לאחר ה־7 באוקטובר 2023, היא מסמלת את הכאב, הזיכרון וההתנגדות של ישראל.

בהיזכר בגלות ובגעגועים לציון, ורדי נותן לעם היהודי – ולעולם כולו – שפה אוניברסלית לבטא את הבלתי ניתן לביטוי: סבל הקורבנות, אך גם הוודאות שגם אחרי טרגדיה, עם יכול להישאר עומד ונאמן לחירותו.

שרון עזריאלי פרז: הקול שמגלה את החלק היהודי של ורדי

באמצעות מסלול ייחודי, הסופרן שרון עזריאלי פרז ממחישה כיצד המורשת היהודית יכולה לדו-שיח עם האמנות האוניברסלית. בתו של איש העסקים והפילנתרופ דוד עזריאלי, ניצול השואה, גדלה בין מונטריאול לניו יורק, בין דרישות משפחתה לבין רצונה לשיר.

מגיל צעיר גילתה כי המוזיקה של ג’וזפה ורדי מהדהדת עם המוטיבים של השירה היהודית המסורתית.

במחקריה, הבחינה כי לחנים מסוימים של ורדי משתמשים במודוסים מהתפילה העברית. עבורה, פרשנות ורדי הפכה לאמצעי להפוך לקרוב ומוחשי את הקשר התרבותי והרוחני הזה.

קריירתה נבנתה על נאמנות כפולה: זו של האופרה, עם תפקידים חשובים ברפרטואר הקלאסי, וזו של השירה הליטורגית, כחזנית בבית כנסת. כך יכלה לשיר גם על במות בינלאומיות גדולות וגם בתוך קהילות יהודיות, עבורן קולה מקבל תהודה אינטימית ורוחנית.

מחויבות כפולה זו לא הייתה פשוטה. הוריה, שחששו מקשיי הקריירה האמנותית, רצו להכווין אותה ללימודים אחרים. אך שרון עזריאלי התעקשה, שילבה הכשרה אקדמית, לימודי מוזיקה וניסיון בימתי מגוון, עד שהתקבלה לבית הספר ג’וליארד ושרה עם בתי אופרה גדולים כמו האופרה של מונטריאול או חברת האופרה הקנדית.

מסלול זה מעיד על חזון רחב יותר: האמנות, ובמיוחד השירה, הופכות למקום שבו המורשת היהודית מתחדשת ומשוחחת עם האוניברסלי. שרון עזריאלי טוענת כי השירה בבית הכנסת ועל הבמה נובעת מאותה שליחות: להעביר רגש מיידי, לעורר מודעות וליצור קשר.

עבודתה מזכירה שהקול איננו רק כלי אסתטי: הוא יכול להיות גשר בין הזיכרון היהודי לתרבות העולמית. מן התפילה ועד הליריות, שירתה חושפת נאמנות לרוח החיים שנושאת המסורת היהודית.


**מאמר זה אישי. אינני מתיימר להיות מדען, היסטוריון או עיתונאי מקצועי…

קשה לשאת עדות כאשר אדם הוא חילוני, אך בבלוג זה אני מבטא בדרך כלל רגש,

בהשראת האקטואליה וקריאת עיתונותי הבינלאומית היומית.


התמונות והסרטונים נלקחו מהרשת, וגם הם לשימוש אישי ופרטי בלבד.**

samedi 20 septembre 2025

Nitsavim, la dernière paracha (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 421


Alors que des religions préconisent de mourir en Chaïds, en martys, la religion hébraïque nous demande de choisir la Vie, C est la dernière apparition de Moïse avant sa mort dans un lieu qu'il a voulu secret afin qu'aucune adoration ne vienne entacher l'image d'un Dieu unique, ce que ne respectent pas certains courants du judaïsme, et le catholicisme, c'est une sorte de paganise que Moïse voulait éviter,  


La Paracha Nitsavim, qui clôt le cycle annuel de lecture de la Torah, nous présente un appel solennel : « Tu choisiras la vie ». 



Ce commandement ne se réduit pas à une injonction morale abstraite ; il constitue un appel existentiel et spirituel au cœur même de la condition humaine. Mais peut-on réellement « choisir » la vie ? Et qu’entend la Torah par « vie » ?


Choisir la vie,  dépasse le simple instinct de survie ou le désir de prospérité matérielle. La Torah évoque une vie pleine de sens, orientée vers la relation à Dieu, à l’autre et à soi-même. 


C’est une vie où la conscience de l’éthique et de la responsabilité personnelle guide chaque décision. Choisir la vie, c’est s’aligner sur un chemin où la liberté humaine n’est pas illimitée mais encadrée par la sagesse divine et la mémoire des générations.


La Torah nous rappelle également que l’univers tout entier est appelé à témoigner de nos choix. Ce témoignage cosmique souligne que nos actions individuelles ont une portée universelle : elles participent à l’harmonie du monde et à la continuité du projet divin. 


L’homme n’est pas un acteur isolé ; il est inscrit dans un tissu relationnel, social et cosmique où chaque choix a un écho.


Enfin, ce passage nous invite à une réflexion philosophique sur le temps et la responsabilité. Comme Nitsavim conclut l’année, il nous interpelle à considérer notre vie dans sa globalité, à mesurer nos actes et à affirmer la valeur de nos décisions. 



Choisir la vie devient alors un acte de courage, de lucidité et de fidélité à soi-même et à l’ordre du monde.


En ce sens, la Paracha Nitsavim est un appel universel : elle nous enseigne que la vraie vie n’est pas seulement respirer ou exister, mais se tenir debout, conscient et actif, face à la liberté et aux défis que chaque jour nous offre.





Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé



English


While some religions advocate dying as jihadis or martyrs, the Hebrew religion asks us to choose Life. This is the last appearance of Moses before his death, in a place he wanted secret so that no form of worship could tarnish the image of a single God—a principle not always respected by some currents of Judaism or by Catholicism, which sometimes verge on a form of paganism that Moses sought to avoid.

Parashat Nitsavim, which closes the annual Torah reading cycle, presents us with a solemn call: “You shall choose life.”

This commandment is not merely an abstract moral injunction; it is an existential and spiritual call at the heart of the human condition. But can one truly “choose” life? And what does the Torah mean by “life”?

hoosing life goes beyond mere survival instinct or the desire for material prosperity. The Torah envisions a life full of meaning, oriented toward the relationship with God, with others, and with oneself.

It is a life in which awareness of ethics and personal responsibility guides every decision. Choosing life is aligning oneself on a path where human freedom is not unlimited but framed by divine wisdom and the memory of generations.

The Torah also reminds us that the entire universe is called to witness our choices. This cosmic testimony underscores that our individual actions have universal significance: they participate in the harmony of the world and the continuity of the divine plan.

Man is not an isolated actor; he is embedded in a relational, social, and cosmic fabric where every choice has an echo.

Finally, this passage invites philosophical reflection on time and responsibility. As Nitsavim concludes the year, it calls us to consider our lives in their entirety, to weigh our actions, and to affirm the value of our decisions.


Choosing life then becomes an act of courage, lucidity, and fidelity to oneself and to the order of the world.


In this sense, Parashat Nitsavim is a universal call: it teaches us that true life is not merely breathing or existing, but standing upright, conscious, and active in the face of freedom and the challenges each day offers.


Español


Mientras que algunas religiones abogan por morir como yihadistas o mártires, la religión hebrea nos pide elegir la Vida. Esta es la última aparición de Moisés antes de su muerte, en un lugar que quiso mantener secreto para que ninguna adoración pudiera empañar la imagen de un Dios único, un principio que no siempre respetan algunas corrientes del judaísmo ni el catolicismo, que a veces rozan una forma de paganismo que Moisés buscaba evitar.

La Parashá Nitsavim, que cierra el ciclo anual de lectura de la Torá, nos presenta un llamado solemne: “Escoge la vida.”

Este mandamiento no es simplemente una instrucción moral abstracta; es un llamado existencial y espiritual en el corazón de la condición humana. Pero, ¿puede uno realmente “elegir” la vida? ¿Y qué entiende la Torá por “vida”?

Elegir la vida va más allá del mero instinto de supervivencia o del deseo de prosperidad material. La Torá concibe una vida llena de sentido, orientada hacia la relación con Dios, con los demás y con uno mismo.

Es una vida en la que la conciencia de la ética y la responsabilidad personal guía cada decisión. Elegir la vida es alinearse en un camino donde la libertad humana no es ilimitada, sino enmarcada por la sabiduría divina y la memoria de las generaciones.

La Torá también nos recuerda que todo el universo está llamado a dar testimonio de nuestras elecciones. Este testimonio cósmico subraya que nuestras acciones individuales tienen un significado universal: participan en la armonía del mundo y en la continuidad del plan divino.

El hombre no es un actor aislado; está inscrito en un tejido relacional, social y cósmico donde cada elección tiene un eco.

Finalmente, este pasaje invita a la reflexión filosófica sobre el tiempo y la responsabilidad. Al concluir Nitsavim el año, nos llama a considerar nuestra vida en su totalidad, a evaluar nuestros actos y a afirmar el valor de nuestras decisiones.

Elegir la vida se convierte así en un acto de coraje, lucidez y fidelidad a uno mismo y al orden del mundo.

En este sentido, la Parashá Nitsavim es un llamado universal: nos enseña que la verdadera vida no es solo respirar o existir, sino mantenerse de pie, consciente y activo ante la libertad y los desafíos que cada día nos ofrece.


עברית (Hebrew)


בעוד שכמה דתות ממליצות למות כשוחרי ג’יהאד או כקדושים, הדת העברית מבקשת מאיתנו לבחור בחיים. זו הופעתו האחרונה של משה לפני מותו, במקום שרצה לשמור בסוד כדי שאף פולחן לא יכתים את דמותו של אל אחד – עקרון שלא תמיד נשמר על ידי כמה זרמים ביהדות או בקתוליות, שלפעמים מתקרבים לצורת פגאניזם שמשה רצה למנוע.

פרשת נצבים, המסיימת את מחזור הקריאה השנתי בתורה, מציגה לנו קריאה חגיגית: “וּבְחַיִּים תִּבְחָר”

מצוות זו אינה רק הוראה מוסרית מופשטת; היא קריאה קיומית ורוחנית בלב התנאים האנושיים. אך האם באמת ניתן “לבחור” בחיים? ומה התורה מתכוונת במונח “חיים”?

לבחור בחיים חורג מהאינסטינקט הישרדותי או מהרצון לשגשוג חומרי. התורה מציגה חיים מלאי משמעות, המכוונים ליחסים עם אלוהים, עם הזולת ועם עצמנו.

אלה חיים שבהם המודעות לאתיקה ולסמכות האישית מנחה כל החלטה. בחירת החיים היא יישור קו עם דרך שבה החופש האנושי אינו בלתי מוגבל, אלא ממוסגר על ידי חוכמת האל וזיכרון הדורות.

התורה גם מזכירה לנו שכל היקום נקרא להעיד על בחירותינו. עדות קוסמית זו מדגישה כי מעשינו הפרטיים בעלי משמעות אוניברסלית: הם משתתפים בהרמוניה של העולם ובהמשכיות התכנית האלוהית.

האדם אינו שחקן מבודד; הוא משולב ברשת חברתית, יחסית וקוסמית שבה לכל בחירה יש הד.לבסוף, קטע זה מזמין לחשיבה פילוסופית על הזמן והאחריות. כאשר נצבים מסיימת את השנה, היא קוראת לנו לשקול את חיינו בשלמותם, להעריך את מעשינו, ולאשר את ערכם של החלטותינו.

בחירת החיים הופכת אז לפעולת אומץ, תובנה ונאמנות לעצמנו ולסדר העולם.

במובן זה, פרשת נצבים היא קריאה אוניברסלית: היא מלמדת אותנו שהחיים האמיתיים אינם רק לנשום או להתקיים, אלא לעמוד, להיות מודעים ופעילים מול החירות והאתגרים שכל יום מביא עמו.