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lundi 22 septembre 2025

Atlantico, le commentaire de Dov Zerah. (FR). JBCH N° 431

LA CHIMÈRE DE LA RECONNAISSANCE D’UN ÈTAT PALESTINIEN
 
Bonjour
Bonne lecture
Merci
 
Atlantico : Pourquoi la reconnaissance d’un État palestinien est-elle perçue par certains comme un obstacle à la paix ?
 
DZ : En juillet 2024, 97 députés israéliens sur 120 ont refusé une telle création ; une quasi-unanimité puisque la Knesset compte dix députés arabes. Les Israéliens considèrent que nonobstant les Accords d’Oslo et le retrait négocié de territoires, ils ont eu la 2nde intifada. De même le retrait unilatéral de Gaza en 2005 a entrainé la prise du pouvoir à Gaza par le Hamas. Il n’est pas très encourageant de constater que le retrait de territoires négocié ou unilatéral a débouché sur la guerre.
 
Le traumatisme du pogrom du 7 octobre 2023, la tragédie des otages, les drames des populations déplacées du Nord et du pourtour de Gaza, la vie aux abris depuis deux ans, les morts, les blessés, les destructions, les traumatismes… font que peu de personnes sont disposées à prendre à nouveau un quelconque risque.
 
Par ailleurs, la recherche d’une solution est de plus en plus difficile avec la faillite du leadership palestinien.
 
L'Autorité palestinienne est complètement discréditée par l'absence d'élections, une corruption généralisée à partir du sommet et un leadership. Les deux occasions manquées avec en 2000 le refus d’Arafat « des paramètres Clinton », et en 2007 le rejet de Mahmoud Abbas des généreuses propositions d'Ehud Olmert, ont signé la mort des accords d'Oslo.
Depuis, le divorce entre Jérusalem et Ramallah n’a cessé de s’accentuer avec les nombreuses manifestations révisionnistes de Mahmoud Abbas, les récompenses financières accordées aux familles de terroristes, les livres scolaires prônant la haine des Juifs et d’Israël… La légitimité de l’Autorité palestinienne n’a cessé de s’effriter au point que Mahmoud Abbas n’a jamais voulu se représenter devant les urnes. Le pogrom du 7 octobre, a disqualifié le Hamas, malgré ses rodomontades.
 
Aujourd'hui, les Palestiniens n'ont pas de leadership reconnu susceptible de crédibiliser la paix. C’est une réalité qui handicape tout éventuel État palestinien. Ne pas en tenir compte est une faute politique et revient à construire des châteaux de sable ! En 1967, Israël a fait l’expérience « des supposées garanties internationales » Aucun pays ou groupe de pays n’avait réussi à contrecarrer les deux décisions de Nasser, la fermeture du golfe d’Aqaba et le retrait des troupes onusiennes du Sinaï, deux « casus belli » qui ont conduit à la guerre !
 
En conséquence, laisser entendre que cette reconnaissance faciliterait un processus vers la paix est une chimère. Le sujet de l’ouverture d’une ambassade en donne un exemple supplémentaire. Si la France devait ouvrir une ambassade où serait-elle localisée ? À Gaza ? À Ramallah ? La France ne pourrait le retenir sauf à remettre en cause la revendication des Palestiniens de vouloir Jérusalem comme capitale. 
Transformer l’actuel consulat de Jérusalem en ambassade reviendrait à prendre de front les Israéliens et leur donnerait un argument pour le fermer. Face à la difficulté de répondre à la question, conditionner l’ouverture à la libération des otages conduit à l’instrumentalisation de ce traumatique sujet et à remettre le Hamas au cœur du sujet alors qu’est affiché haut et fort vouloir écarter ce mouvement terroriste.
 
Atlantico : Pourquoi Emmanuel Macron s'obstine dans cette approche ?
 
DZ : Comme l’affirmait le général de Gaulle, « un État n’a pas d’ami, il n’a que des intérêts ! ». Le président français s’inscrit dans la traditionnelle « politique arabe de la France », le serment de Saint Louis de protéger les Maronites et les lieux saints de la Chrétienté, l’alliance en 1536 de François 1er avec le grand Turc, le soutien et l’aide de Napoléon III à l’émir Abdel Kader en vue de la renaissance du califat… C’est pour renouer avec cette tradition que le général de Gaulle a bradé l’Algérie, les pieds noirs, les Harkis, le Sahara… et a refermé la parenthèse de dix ans pendant lesquels l’État juif a été « notre ami, notre allié ».
 
Paris ne peut se désintéresser de ses voisins méditerranéens, leurs marchés…
 un moment où la note de la France a été rétrogradée, les autorités françaises sont obligées de tenir compte des positions de certains pays arabes comme l’Arabie saoudite, le Koweït, ou le Qatar, importants souscripteurs de bons du Trésor français.
De même, elles se doivent d’être à l’écoute des demandes de plus de dix millions de musulmans présents sur notre sol.
Enfin, après les déconvenues avec plusieurs pays africains francophones, c’est une façon de renouer avec le « sud global » et un moyen d’améliorer l’image de la France à peu de frais.
 
L’initiative intègre insuffisamment la situation sur le terrain, et risque de favoriser la radicalisation du Hamas et légitimer la résurgence de l’antisémitisme de par le Monde, et notamment en France.
 
Atlantico : Comment interpréter la stratégie de Benyamin Netanyahou, qui, face à une défiance internationale qui monte, semble privilégier une intensification de l’action militaire contre le Hamas ?
 
DZ : Marqué par la mort de son frère, Netanyahou n’est pas un va-t-en-guerre. Depuis 2007, il a 
  • toujours refusé l’affrontement avec le Hamas nonobstant les bombardements réguliers du pourtour de Gaza
  • laissé l’émissaire qatari atterrir à l’aéroport de Ben Gourion et rejoindre Gaza avec ses valises de dollars
  • augmenté le nombre de permis de travail peu de temps avant le 7 octobre …
C’est le Hamas qui a ouvert les hostilités avec le pogrom du 7 octobre !
 
Depuis 2 ans, Israël fait face à la pieuvre iranienne et ses différents tentacules : Hamas à Gaza mais aussi en Judée et Samarie, Hezbollah, Houtis, Hezbollah et Iraniens en Syrie, sans oublier la tête de la pieuvre. C’est une situation inédite dans l’histoire de l’humanité ! L’État juif a réussi à maîtriser ces fronts, sauf le Hamas à Gaza.
 
Nonobstant les déclarations incantatoires de certains dirigeants pour qui la reconnaissance d’un État palestinien doit se faire sans le Hamas, aucun n’enverra de troupes sur le terrain pour atteindre cet objectif. Et la proposition d’Emmanuel Macron, au lendemain du 7 octobre, de constituer une coalition contre le Hamas à l’image de celle conte l’État islamique n’a eu aucun écho !
 
Enfin, la libération des otages relève du vœu pieux.
 
Atlantico : Quelles pourraient être les conséquences, à court et long terme, du choix israélien de privilégier la voie militaire ? Est-ce au fond une obligation de court terme pour obtenir, plus tard, une vraie paix durable dans la région qui passe par des garanties de sécurité pour Israël concernant la suppression du Hamas comme entité militaire et politique régionale ?
 
DZ : Le Hamas est un obstacle à la paix. Tout le monde le reconnait, y compris les pays arabes. L’idéologie des frères musulmans subsistera, ne serait-ce que parce qu’elle est protégée et développée par deux pays, Le Qatar et la Turquie. L’objectif israélien est d’éradiquer le Hamas de Gaza. Une fois atteint, les perspectives de paix apparaîtront. Le prochain accord de sécurité entre Jérusalem et Damas en atteste.
Israël ne compte que sur lui et ne se satisfera pas de garanties de sécurité. L’histoire du Monde est longue de garanties non exercées. Le dernier exemple de l’Ukraine est probant.
 
Atlantico : Dans quelle mesure la volonté d’éviter une « double perte » — politique et militaire — influence-t-elle la stratégie israélienne actuelle, et quels effets cela peut-il avoir sur les perspectives de paix dans la région ?
 
DZ : La bataille de l’opinion publique est difficilement gagnable, voire ingagnable. Le peuple juif doit faire face au milliard de musulmans et aux milliards des pétrodollars, notamment du Qatar.
Israël est aujourd’hui en 1ère ligne face à l’islamisme radical. Mais, il touche de plus en plus les pays européens. Certains commencent à réagir.
Même en France, les autorités sont progressivement passées de la lutte contre le terrorisme à celle du séparatisme et maintenant à celle de l’entrisme.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, n’a pas hésité à déclarer qu’« Israël fait le boulot pour nous. » Arrivera le moment où Bruxelles et Jérusalem seront sur la même longueur d’onde.
 
Atlantico : Où en sont les relations franco israéliennes présentement ? Quid aussi de la diaspora française en Israël et des Juifs en France ? Comment le rôle joué par la France dans cette reconnaissance de l’Etat palestinien a été pris ?
 
DZ : Les relations entre les deux pays sont mauvaises et vont se dégrader. Les deux mesures discriminatoires d’exclusion des entreprises israéliennes d’Eurosatory et d’Euronaval ont été très mal ressenties ; Israël avait déjà donné lieu à des annonces de rétorsion. Elles s’avèrent inéluctables après le 22 septembre.
Elles pourraient porter sur la fermeture du consulat général de France à Jérusalem, dédié aux relations avec Ramallah. Les lieux saints administrés par la France pourraient être concernés, comme « le tombeau des Rois de Judah » ; à la création de l’État juif, ils avaient été l’objet d’un an de négociations.
Les Juifs de France dont la situation n’a cessé de se dégrader depuis la 2nde intifada, sont de plus inquiets et s’interrogent sur leur avenir en France. Ils sont dans l’attente d’une parole forte de leurs dirigeants à l’instar de celle du Grand rabbin Kaplan contre le général de Gaulle. À défaut, deux dispositions peuvent être envisagées :
  • La révision du format du diner annuel du CRIF. Au moins pour l’année prochaine, l’invité d’honneur ne devrait être ni le Président, ni le Premier ministre et les membres du gouvernement ne devraient pas être invités.
  • La prière pour la République française prononcée chaque samedi dans les synagogues doit être amendée au moins dans son second paragraphe, « Que les rayons de ta lumière éclairent ceux qui président aux destinées de l’État et qui font régner dans notre pays l’ordre et la justice ». Il conviendrait d’ajouter « … et qui s’attachent à la protection des Juifs… ».
Dov ZERAH
DHAREZ

Le Blog d'Hervé Kabla. (FR). JBCH N° 430

Les juifs de France en berne…

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Alors que la France se divise sur l’opportunité de poser des drapeaux palestiniens sur le fronton des mairies de l’hexagone, les juifs de France s’apprêtent, eux, à passer une fête au goût amer. Bizarre, pour un jour de l’an durant lequel on est censé, selon la tradition, noyer toute nourriture dans torrent de sucre et de miel afin que l’année qui vient soit douce et légère…

Il faut dire que le choix du président Macron pour reconnaître un état palestinien ne pouvait plus mal tomber. Julien Bahloul l’a exprimé dans un tweet pour lequel on lui a reproché de mélanger religion et politique, mais dans lequel, en réalité, il n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup de juifs pensaient tout bas. S’exprimer à l’ONU un soir de Rosh Hashana pour reconnaître un état palestinien, deux ans après le massacre du 7 octobre, n’augure rien de bon. Encore heureux qu’il n’ait pas choisi la veille de Soukot le 6 octobre prochain, comme le disait un de mes voisins à la synagogue la semaine passée…

Les supporters de la macronie pourront dire ce qu’ils voudront, que la date était imposée par le calendrier de la 80e session de l’ONU, ou qu’en procédant ainsi, l’Autorité palestinienne pourra reprendre le dessus sur le Hamas, tout cela, c’est du flan, du discours de façade, aussi creux que la stratégie présidentielle depuis le début de son premier septennat. Qui peut croire que Mahmoud Abbas, qui ne représente plus que lui-même, peut encore redorer son blason ? Qui peut croire que le Hamas ne criera pas victoire après cette reconnaissance absurde, d’un état sans frontière, sans capitale, sans constitution, sans armée, sans police, et probablement sans avenir ?

Emmanuel Macron, avec cette décision unilatérale, aura fait ce qu’il sait si bien faire depuis 2017 : prendre tout le monde de haut en se prenant pour un expert en stratégie et en géopolitique, pour arriver à l’inverse du résultat espéré. Il a souhaité refondre le paysage politique français, il n’a réussi qu’à enterrer les anciens partis et renforcer les extrêmes. Il a voulu réformer les retraites, il s’est pris camouflet sur camouflet. Il a joué l’assemblée nationale aux dés, a perdu, et a mis la Ve République dans la panade, revenant à un semblant de IVe République. Il veut probablement se voir attribuer un Nobel de la paix et devancer un Trump qui aimerait lui aussi se voir récompenser de la même breloque, mais il risque plutôt de mettre de l’huile sur le feu.

Qu’adviendra-t-il de cette reconnaissance inopportune, qui permet à la France de rejoindre un club de pays réputés pour leurs qualité démocratiques, comme la Chine, l’Irak, la Mauritanie, l’Algérie et j’en passe ? Alors certes, la France ne sera pas seule, elle sera accompagnée d’autres grandes nations, comme le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie.

Mais après ?

Après, il faudra se poser la question de l’impact sur la communauté juive de France, la 3e au monde après Israel et les Etats-Unis, qui se sent lâchée par un président qui n’a pas daigné se mêler au reste du peuple pour manifester contre l’antisémitisme en novembre 2023. elle se sent lâchée par un président spécialiste de ce genre de tour de passe-passe qui rend indigne toute politique étrangère, et se galvanise de la libération par l’Autorité palestinienne d’un soi-disant cerveau de l’attentat de la rue des rosiers, alors qu’un autre terroriste palestinien, lui, a bel et bien été relâché et renvoyé au Liban, d’où il n’a pas manqué d’appeler à poursuivre « la lutte contre l’entité sioniste ».

Macron ne le comprend pas, ou fait semblant de ne pas le comprendre, mais il est en train de perdre la communauté juive. Ou plutôt de creuser un fossé d’incompréhension entre ses concitoyens juifs, et ses dirigeants. S’il se prenait un peu moins pour Jupiter et écoutait ce que pense le juif de France lambda, il réaliserait que la grande majorité ne voit plus son propre avenir ou l’avenir de ses enfants en France.

Mais après tout, peut-être n’en a-t-il rien à foutre. Peut-être que son prochain job, ou son prochain employeur, ne serait pas si fâché que cela de voir la France débarrassée de cette population que de Gaulle n’avait pas hésité à qualifier de « peuple d’élite(s), sur de lui et dominateur« . Macron, gaulliste de série B avant de devenir palestinien d’honneur, est allé au bout de sa logique du en même temps, en nous offrant ce grand numéro de grand écart : la reconnaissance d’un état palestinien, mais l’interdiction de poser des drapeaux palestiniens aux mairies. Avec free Palestine, lui, il n’a rien compris…

Mardi matin, à l’heure où le maire de la ville où je réside viendra présenter ses voeux à la communauté locale, je me demande ce que penseront mes petits camarades, si respectueux, si prompts chaque samedi à prononcer la bénédiction pour la République, qui invoque la protection divine sur la République française et le peuple français. Je me demande ce qu’ils penseront au moment où notre rabbin appellera le tout puissant à diffuser sa lumière pour éclaire ceux qui président aux destinées de l’état.

Il serait temps qu’il s’y mette…

Ca se passe au Tibet (FR) JBCH N° 429


Je n'ai jamais apprécié la conquête du Tibet par le dictateur chinois Mao Tse Tung, et je pense souvent à la sagesse du Dalaï Lama, qui doit avoir plus de 90 ans et qui se réincarnera selon les traditions bouddhistes. Son sourire, son calme, sa sagesse a marqué ma génération...


Je raconte l'Histoire de Phurba, ce jeune tibétain qui a osé bruler en place publique le portrait de Mao, ce dictateur dont l'image historique est taché de sang, avec près de 60 millions de morts.





C'est l’histoire de Phurba, ce qui signifie dague sacrée, un Tibétain originaire du Sichuan, dont la vie a basculé après un acte de défiance envers les autorités chinoises. Son récit personnel, mêlant répression, fuite et survie, devient un miroir de la condition tibétaine contemporaine et des tensions entre culture, foi et pouvoir politique.


Dès son enfance, Phurba est imprégné de la mémoire familiale de la domination chinoise : un oncle mort en détention, un autre contraint d’abandonner la vie monastique. Cette transmission de la douleur nourrit une colère qui s’exprime lorsqu’il refuse de céder à l’autorité et aux injonctions de loyauté envers le Parti communiste chinois. 


La dimension familiale n’est pas seulement un décor, elle incarne le lien entre histoire collective et destin individuel : ce n’est pas un homme isolé qui résiste, mais toute une mémoire qui agit à travers lui.


Les méthodes de contrôle et de surveillance en Chine sont implacables,  avec l'IA, les caméras arrivent à vous espionner jusque dans votre plus stricte intimité  et gare à nous si on transgresse les recommandations du Parti ...  interrogatoires violents, humiliations, travaux forcés imposés à son épouse Tsering, torture de ses frères pour obtenir des aveux. 


Ces scènes traduisent la banalisation de la violence d’État en contexte autoritaire. La police ne se contente pas de punir Phurba, elle cherche à atteindre et briser son cercle familial, stratégie typique des régimes qui visent à isoler et réduire au silence les dissidents.



L’évasion de Phurba transforme sa vie en errance quasi épique : des années de survie dans les montagnes, nourri de fruits sauvages ou de carcasses abandonnées par les loups, jusqu’à ce que son corps et son visage se déforment sous l’effet du froid et du manque. 


Cette fuite est autant physique que symbolique : elle illustre le prix de la liberté et la volonté d’un homme de préserver son intégrité spirituelle, même au prix d’une existence inhumaine. La nature hostile devient paradoxalement son refuge, à l’abri des policiers mais au bord de la mort.



Parallèlement, son épouse Tsering illustre une autre forme de résistance : accepter l’humiliation du travail forcé, puis s’exiler pour nourrir ses enfants. Elle incarne la résilience silencieuse des femmes, souvent absente des récits héroïques mais essentielle à la survie des familles opprimées. Leur réunion après des années, malgré les séparations et l’exil, met en avant la force du lien familial comme ultime rempart contre la destruction identitaire.


La trajectoire de Phurba aboutit finalement en Inde, à Dharamshala, où il rencontre le Dalaï Lama. Cette scène clôt son odyssée par une dimension spirituelle : l’homme traqué retrouve son guide, celui dont la fidélité avait déclenché sa chute. L’exil n’efface pas la souffrance, mais il transforme le fugitif en exilé politique et religieux, rattaché à une communauté plus vaste, celle de la diaspora tibétaine.



Au-delà du cas particulier, l’histoire de Phurba illustre plusieurs enjeux : la difficulté pour les Tibétains de préserver leur identité religieuse et culturelle dans un système autoritaire, la place du sacrifice individuel dans la survie d’une mémoire collective, et la résonance universelle du combat pour la liberté de conscience.


La conclusion, avec Phurba et sa famille vendant des plats tibétains en exil, montre que la liberté retrouvée ne mène pas à une vie facile. Mais elle offre un espace où l’on peut vivre sans peur, en fidélité à soi-même et à ses croyances.




Cette histoire est bien plus qu’un récit journalistique : c’est une épopée moderne. À travers l’histoire de Phurba, il met en relief la dureté de la répression chinoise au Tibet, la résistance silencieuse des familles, et la puissance de la foi comme moteur de survie. Il dénonce aussi le prix exorbitant de la liberté : des années d’errance, la séparation familiale, la perte de tout confort matériel.

Place Tiananmen 1989


La photo de l'Homme qui bloque une colonne de char Place Tiananmen en1989 est significatif  mais il rappelle que, même dans les conditions les plus extrêmes, l’homme reste capable de dire.          « non », de refuser la soumission. 


Le geste initial  brûler un portrait de Mao prend rétrospectivement une dimension symbolique immense : un acte minuscule qui déclenche la chute, mais qui confirme qu’aucune domination, aussi brutale soit-elle, ne peut totalement éteindre le désir de dignité et de liberté.



Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


Israël fabrique des Hélicoptères sans pilote (FR, EN). JBCH N° 428

La mise en service ces dernières années d'hélicoptères-drones, n'a pas été  médiatisée alors que ses drones terrestres ou ses UAV classiques comme le Heron et le Hermes sont mis en avant, du moins en communication.


Les drones sont utilisés aussi bien dans le civil : monter des charges, remplacer des grues, éteindre des incendies en ville ou en forêt, et dans le militaire et là j'ai eu énormément de mal à m'informer.




Steadicopter
« Black Eagle » 
Fabricant : Steadicopter, une start-up israélienne basée à Migdal HaEmek. Modèles : Black Eagle 50 et Black Eagle 50H (hybride thermique/électrique). 


Ses capacités : décollage vertical, missions de renseignement, observation, surveillance maritime et terrestre, mais aussi charges utiles légères (logistique, guerre électronique). 



Ses clients : Israël l’utilise pour essais et démos ; il est exporté aux Émirats arabes unis, enThaïlande, en Grèce et dans d’autres pays pour missions ISR et sécurité maritime.



IAI (Israel Aerospace Industries) « Panther » (plutôt un tilt-rotor hybride, mais proche du concept) Petit aéronef sans pilote à rotors basculants, combinant les avantages du drone et de l’hélicoptère. 



Développé pour missions de reconnaissance avancée et observation longue durée. Présents au Rwanda, au Congo, au paraguay, en Argentine aux USA et en Israel




Tsahal expérimente déjà des rotorcraft UAV pour la sécurité des frontières, le suivi de convois, et l’appui aux unités spéciales.


Après Gaza, il est très probable que l’armée israélienne pousse vers des hélicoptères-drones logistiques, capables de ravitailler ou d’évacuer sans exposer d’hélicoptères pilotés.


Le Black Eagle est vu comme un équivalent israélien du Camcopter S-100 autrichien : un drone-hélico compact, maritime ou terrestre, pouvant être embarqué sur des corvettes Sa’ar ou opérer avec les forces spéciales

 

En Israël, il y a une forte intégration interarmes (terre, air, mer) : les drones-hélicos sont pensés comme maillons d’un réseau où agissent chars autonomes (Carmel), blindés-robots (les Zelda robotisés), et drones aériens

Une orientation export : les versions du Black Eagle sont adaptées aux marchés étrangers, notamment Moyen-Orient et Asie.

Une avancée rapide : comme pour les drones aériens classiques (Heron, Eitan), Israël vise à devenir un acteur incontournable de ce segment.


Israël a déjà son « hélicoptère-drone » avec le Black Eagle de Steadicopter, utilisé par Tsahal et par la protection civile israélienne en expérimentation et déjà vendu à plus de vingt  pays. 


Couplé aux innovations de l’IAI (Panther), cela place Israël parmi les pionniers mondiaux du rotorcraft sans pilote, aux côtés des États-Unis et de quelques pays européens.




Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


The deployment of drone-helicopters in recent years has gone largely unreported, unlike Israel’s ground drones or conventional UAVs such as the Heron and Hermes, which have been widely highlighted—at least in terms of communication.


Drones are used in both civilian and military domains:

  • Civilian uses: lifting loads, replacing cranes, extinguishing fires in cities or forests.

  • Military uses: and here I had great difficulty finding information.


Steadicopter “Black Eagle”

  • Manufacturer: Steadicopter, an Israeli start-up based in Migdal HaEmek.

  • Models: Black Eagle 50 and Black Eagle 50H (hybrid thermal/electric).

Capabilities: vertical takeoff, intelligence missions, observation, maritime and ground surveillance, as well as light payloads (logistics, electronic warfare).

Clients: used by Israel for testing and demonstrations; exported to the United Arab Emirates, Thailand, Greece, and other countries for ISR missions and maritime security.


IAI (Israel Aerospace Industries) “Panther”

(Not strictly a helicopter-drone but rather a hybrid tilt-rotor, though close to the concept.)

A small unmanned aircraft with tilting rotors, combining the advantages of a drone and a helicopter.

Purpose: developed for advanced reconnaissance missions and long-duration observation.


Deployed in: Rwanda, Congo, Paraguay, Argentina, the United States, and Israel.


Military applications


The IDF is already experimenting with rotorcraft UAVs for:

  • border security,

  • convoy tracking,

  • support for special units.


After Gaza, it is very likely that the Israeli army will push towards logistics-oriented drone-helicopters, capable of resupplying or evacuating without exposing piloted helicopters.


The Black Eagle is seen as Israel’s equivalent of Austria’s Camcopter S-100: a compact drone-helicopter, for maritime or land use, deployable from Sa’ar corvettes or alongside special forces.


Integration and export

In Israel, there is a strong inter-branch integration (land, air, sea): drone-helicopters are conceived as links in a broader network, alongside autonomous tanks (Carmel), robotic armored vehicles (robotized Zelda), and aerial drones.


Export focus: the Black Eagle versions are tailored for foreign markets, especially the Middle East and Asia.

Rapid progress: as with classic aerial drones (Heron, Eitan), Israel aims to become a major player in this segment.


Israel as a pioneer

Israel already has its own “drone-helicopter” with the Steadicopter Black Eagle, used by the IDF and Israel’s civil protection services in experimental stages, and already sold to more than twenty countries.


Coupled with IAI’s innovations (Panther), this positions Israel among the world’s pioneers of unmanned rotorcraft, alongside the United States and a handful of European nations.


Personal note


This article is personal. I do not claim to be a scientist, a historian, or a professional journalist. It is always delicate to give testimony as a layman, but on this blog I usually share my personal impressions—based on current events and my daily review of the international press.


The photos and videos are taken from the web, also for strictly personal and private use.