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dimanche 28 septembre 2025

Les Juifs, les Perses, et les arabes de palestine (samaritains). (FR, EN, ES). JBCH N° 450


Les Samaritains, opposés au retour des Juifs de Babylone à Jérusalem et voulant mettre la main sur les trésors du Temple rendus par Cyrus, avaient combattu les juifs et défendu un pont situé sur l’Euphrate pendant quatre mois. 


Les arabes de palestine qui ont déjà un état : le Jordanie, tout comme les samaritains, à l'époque de la recommandation de Cyrus de partir de Babylonne, dénient le droit au retour des véritables propriétaires de cette terre, la Judée, Israël !


Hébreux à Babylonne

 

En effet, les Samaritains issus de peuples de l’Asie ayant pris la place des dix tribus disséminées dans l’empire Assyrien, en Judée et l’Euphrate Face à eux, il y avait 40 00 juifs

(Issus des trois tribus de Lévy Benjamin et Juda qui composaient le royaume du Sud, celui de Juda avec Jérusalem comme Capitale), les dix autres tribus avaient été dispersées par Sargon aux limites de son empire.


Le retour pour construire le second Temple

 

Ils étaient accompagnés de 7 000 soldats d’élite perses que Cyrus avait pris dans sa garde impériale et avait personnellement missionnés pour défendre encadrer et armer tous ces civils…. Les Samaritains ont été battus.

 

Les Samaritains qui pour la plupart n’étaient pas d’ascendance juive puisque les Assyriens, habitués aux nettoyages ethniques, remplaçaient les peuples chassés par d’autres peuples... (Dix tribus du Royaume d’Israël disparurent ainsi)  les avaient donc remplacés (lors de la prise de Samarie par des Parthes) 




Ces derniers se rendirent à Jérusalem et dirent à Zorobabel, Chef des Juifs, : " Construisons le Temple ensemble. " Mais Zorobabel refusa, car on les considérait comme des étrangers. Aussi ces derniers allèrent-ils trouver le Gouverneur Perse pour lui raconter que les Juifs préparaient une révolte contre eux, afin de libérer la ville de Jérusalem. Les travaux s'arrêtèrent pour un temps .Zorobabel reconstruisait le Temple accompagné du prophète Noémi et du scribe Ezra, la truelle d’une main, l’épée de l’autre.


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On peut dès lors faire un parallélisme deux mille cinq cents ans plus tard, avec la situation actuelle, les arabes de palestine, arrivés d’Egypte, d’Arabie, de Syrie et du Caucase pour remplacer les juifs déportés par Nabuchodonosor.



 

Les Samaritains avaient en parti adopté le récit juif, mais ayant été repoussés par le peuple juif, ils édifièrent quant à eux, un temple sur le mont Garizim près de la ville de Sichem, (prés de l’actuelle Naplouse). 


 

Eux aussi ont fini par considérer la Torah comme un livre sacré, mais leurs coutumes étaient différentes. Ils sont toujours restés hostiles au peuple juif. (Ils se dénombrent a ce jour à moins de 1000, vivants pour moitié en Israël et pour l’autre au sein de l’autorité des arabes de palestine.


 

A cette époque, tandis que le pays de Juda se reconstruisait, il y avait aussi des Juifs dans d'autres provinces du grand empire des Perses : à Babylone et dans les villes purement perses en particulier à Suze, la capitale. Là se produisit l’événement suivant : le roi Assuérus (Xerxès) avait un premier ministre nommé Aman qui haïssait les Juifs. Un jour, ce dernier dit au roi : " Dans ton pays se trouve un peuple (les Juifs) qui est dispersé et disséminé partout ; ses lois sont toutes différentes de celles des autres peuples, et il n'obéit pas aux tiennes. Si tu le désires, ordonne que l'on mette à mort tous les Juifs ". Assuérus donna cet ordre, et les Juifs de Perse se trouvèrent en grand danger. 



 

C'est alors qu'intervint un des Juifs les plus notables de Suze, Mordehaï, qui touchait de près à la cour royale. Sa jeune nièce, Esther, à cause de sa grande beauté, était devenue l'une des femmes d'Assuérus ; la jeune reine avait totalement oublié son peuple et ne se souciait pas du malheur qui le menaçait. 


 

Mordehaï (Mardochée), en cette circonstance douloureuse, lui rappela qu'elle était elle-même issue du peuple juif ; si elle ne suppliait pas le roi d'annuler son ordre criminel, elle allait disparaître en même temps que toute sa famille juive. Esther eut peur et déclara au roi qu'elle était une enfant d'Israël, et que si l'ordre royal était exécuté, on la tuerait aussi ; en même temps, elle fit comprendre à Assuérus quel homme néfaste était Aman. 

 




Le roi comprit rapidement que ce massacre éthique était en fait d’ordre personnel; il fit convoquer son ministre et le fit pendre, il permit aux Juifs de s'armer et de lutter contre leurs ennemis. Des milliers de Juifs furent ainsi sauvés de la mort. En souvenir de ce jour, on institua plus tard, au mois d'Adar, une fête à laquelle on donna le nom de Pourim.

 

Ironie de l’Histoire, aujourd’hui la situation n’a pas changé : Les arabes de palestine ont remplacé les samaritains. L’histoire tourne en boucle. 


Tout comme les Samaritains, ces derniers essayent de nier l’antériorité des juifs sur leur terre, tous les deux ont voulu rayer l’état des hébreux de la carte, et lorsque les Perses se seront débarrassés des clercs islamistes, et retrouveront la sagesse de Cyrus, le Shalom, la Paix reviendra dans la région.



Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


 

Coïncidence de l’Histoire …

 

Amann fut l’éditeur de « Mein Kampf » !!! ‘source Wikipédia

 

En novembre 1933, Hitler a nommé Amann président de la chambre des médias du Reich et chef de presse du Reich. [1] Il a poursuivi une stratégie à deux volets pour établir le contrôle nazi sur l'industrie. 

 

Dans son rôle officiel de président de la Chambre des médias, Amman avait le pouvoir de saisir ou de fermer tous les journaux qui ne soutenaient pas pleinement le régime nazi. 

 

Puis, en tant que chef de l'Eher-Verlag, il les acheta à un prix substantiel - souvent lors de "ventes aux enchères" auxquelles l'Eher-Verlag était le seul soumissionnaire. [3] En 1942, Amann contrôlait 80% de tous les journaux allemands à travers son empire de publication. 

 

Combiné avec les recettes de Mein Kampf, cela a fait d'Eher-Verlag la plus grande société de presse et d'édition en Allemagne et l'une des plus importantes au monde. 

English


The Samaritans, opposed to the return of the Jews from Babylon to Jerusalem and eager to seize the treasures of the Temple restored by Cyrus, had fought against the Jews and defended a bridge on the Euphrates for four months.


The Arabs of Palestine, who already had a state — Jordan — just like the Samaritans at the time of Cyrus’s recommendation to leave Babylon, denied the right of the true owners of this land, Judea, Israel, to return!


Hebrews in Babylon


Indeed, the Samaritans, descended from peoples of Asia who had taken the place of the ten tribes scattered across the Assyrian empire in Judea and along the Euphrates, faced 40,000 Jews. These Jews came from the three tribes of Levi, Benjamin, and Judah, which made up the southern kingdom — Judah, with Jerusalem as its capital. The ten other tribes had been dispersed by Sargon to the edges of his empire.

The return to build the Second Temple

They were accompanied by 7,000 elite Persian soldiers, whom Cyrus had taken from his imperial guard and personally tasked to defend, guide, and arm all these civilians. The Samaritans were defeated.

Most Samaritans were not of Jewish ancestry, as the Assyrians, accustomed to ethnic cleansings, had replaced the exiled peoples with others (thus, ten tribes of the Kingdom of Israel disappeared). When Samaria was taken by the Parthians, the Samaritans had taken their place.

The Samaritans then went to Jerusalem and said to Zerubbabel, leader of the Jews, “Let us build the Temple together.” But Zerubbabel refused, as they were considered foreigners. So they went to the Persian governor to tell him that the Jews were preparing a revolt against them, hoping to liberate the city of Jerusalem. Construction was halted for a time. Zerubbabel rebuilt the Temple accompanied by the prophet Nehemiah and the scribe Ezra, trowel in one hand, sword in the other.

We can thus draw a parallel, 2,500 years later, with the current situation: the Arabs of Palestine, arriving from Egypt, Arabia, Syria, and the Caucasus to replace the Jews deported by Nebuchadnezzar.

The Samaritans had partly adopted the Jewish narrative, but having been rejected by the Jewish people, they built their own temple on Mount Gerizim near the city of Shechem (near present-day Nablus).

They too eventually considered the Torah as a sacred book, but their customs remained different. They have always been hostile to the Jewish people. Today, they number less than 1,000, living half in Israel and half under the authority of the Arabs of Palestine.

At that time, while the land of Judah was being rebuilt, there were also Jews in other provinces of the great Persian Empire: in Babylon and in purely Persian cities, particularly Susa, the capital. There, the following event occurred: King Ahasuerus (Xerxes) had a prime minister named Haman who hated the Jews. One day, Haman said to the king: “There is a people in your country (the Jews) who are scattered everywhere; their laws are all different from those of other peoples, and they do not obey yours. If you wish, order that all the Jews be put to death.” Ahasuerus gave this order, and the Jews of Persia were in great danger.

It was then that one of the most notable Jews of Susa, Mordecai, who was close to the royal court, intervened. His young niece, Esther, because of her great beauty, had become one of Ahasuerus’s wives; the young queen had completely forgotten her people and did not care about the danger threatening them.

Mordecai reminded her, in this painful circumstance, that she was herself from the Jewish people; if she did not plead with the king to cancel his criminal order, she would perish along with her entire Jewish family. Esther was afraid and declared to the king that she was a child of Israel, and that if the royal decree were executed, she would also be killed; at the same time, she made Ahasuerus understand what a harmful man Haman was.

The king quickly realized that this ethical massacre was in fact personal; he summoned his minister and had him hanged, allowing the Jews to arm themselves and fight their enemies. Thousands of Jews were thus saved from death. In remembrance of this day, a festival called Purim was later instituted in the month of Adar.

The irony of history: today the situation has not changed. The Arabs of Palestine have replaced the Samaritans. History repeats itself.

Like the Samaritans, they try to deny the priority of Jews on their land. Both sought to erase the Hebrew state from the map, and when the Persians rid themselves of the Islamist clerics and regain the wisdom of Cyrus, Shalom, peace, will return to the region.

Coincidence of History…

Haman became the publisher of Mein Kampf!!! (source: Wikipedia)

In November 1933, Hitler appointed Haman president of the Reich Chamber of Media and chief of the Reich Press. He pursued a twofold strategy to establish Nazi control over the industry.

In his official role as president of the Media Chamber, Haman had the power to seize or close any newspapers that did not fully support the Nazi regime.

Then, as head of Eher-Verlag, he bought them at substantial prices — often in “auctions” in which Eher-Verlag was the only bidder. By 1942, Haman controlled 80% of all German newspapers through his publishing empire. Combined with the revenues from Mein Kampf, this made Eher-Verlag the largest press and publishing company in Germany and one of the largest in the world.


Español


Los samaritanos, opuestos al regreso de los judíos de Babilonia a Jerusalén y deseosos de apoderarse de los tesoros del Templo devueltos por Ciro, habían combatido a los judíos y defendido un puente sobre el Éufrates durante cuatro meses.


Los árabes de Palestina, que ya tenían un estado — Jordania — al igual que los samaritanos en la época de la recomendación de Ciro de salir de Babilonia, negaron el derecho de los verdaderos propietarios de esta tierra, Judea, Israel, a regresar.


Hebreos en Babilonia


En efecto, los samaritanos, descendientes de pueblos de Asia que habían ocupado el lugar de las diez tribus dispersas por el imperio asirio en Judea y a lo largo del Éufrates, se enfrentaron a 40,000 judíos. Estos judíos provenían de las tres tribus de Leví, Benjamín y Judá, que formaban el reino del sur — Judá, con Jerusalén como capital. Las diez tribus restantes habían sido dispersadas por Sargón hacia los límites de su imperio.

El regreso para construir el Segundo Templo

Estaban acompañados por 7,000 soldados persas de élite que Ciro había tomado de su guardia imperial y encargado personalmente de defender, guiar y armar a todos estos civiles. Los samaritanos fueron derrotados.

La mayoría de los samaritanos no eran de ascendencia judía, ya que los asirios, acostumbrados a las limpiezas étnicas, habían reemplazado a los pueblos exiliados por otros (así desaparecieron diez tribus del Reino de Israel). Cuando los partos tomaron Samaria, los samaritanos ocuparon su lugar.

Los samaritanos entonces fueron a Jerusalén y le dijeron a Zorobabel, líder de los judíos: “Construyamos el Templo juntos”. Pero Zorobabel se negó, pues eran considerados extranjeros. Entonces acudieron al gobernador persa para contarle que los judíos planeaban una revuelta contra ellos para liberar la ciudad de Jerusalén. Las obras se detuvieron por un tiempo. Zorobabel reconstruyó el Templo acompañado del profeta Nehemías y del escriba Esdras, con la paleta en una mano y la espada en la otra.

Podemos, por lo tanto, trazar un paralelo, 2,500 años después, con la situación actual: los árabes de Palestina, que llegaron de Egipto, Arabia, Siria y el Cáucaso para reemplazar a los judíos deportados por Nabucodonosor.

Los samaritanos habían adoptado en parte la narrativa judía, pero al haber sido rechazados por el pueblo judío, construyeron su propio templo en el monte Garizim, cerca de la ciudad de Siquem (cerca de la actual Nablus).

Ellos también llegaron a considerar la Torá como un libro sagrado, pero sus costumbres seguían siendo diferentes. Siempre han permanecido hostiles al pueblo judío. Hoy en día, se cuentan menos de 1,000, viviendo la mitad en Israel y la otra mitad bajo la autoridad de los árabes de Palestina.

En esa época, mientras se reconstruía la tierra de Judá, también había judíos en otras provincias del gran imperio persa: en Babilonia y en ciudades puramente persas, particularmente en Susa, la capital. Allí ocurrió el siguiente evento: el rey Asuero (Jerjes) tenía un primer ministro llamado Amán que odiaba a los judíos. Un día, Amán le dijo al rey: “En tu país hay un pueblo (los judíos) que está disperso por todas partes; sus leyes son diferentes a las de los demás pueblos, y no obedecen las tuyas. Si lo deseas, ordena que se maten todos los judíos”. Asuero dio esta orden, y los judíos de Persia se encontraron en gran peligro.

Entonces intervino uno de los judíos más notables de Susa, Mardoqueo, quien estaba cercano a la corte real. Su joven sobrina, Ester, debido a su gran belleza, se había convertido en una de las esposas de Asuero; la joven reina había olvidado completamente a su pueblo y no se preocupaba por el peligro que lo amenazaba.

Mardoqueo le recordó, en esta dolorosa circunstancia, que ella misma provenía del pueblo judío; si no suplicaba al rey que cancelara su orden criminal, desaparecería junto con toda su familia judía. Ester tuvo miedo y declaró al rey que era hija de Israel, y que si se ejecutaba el decreto real, ella también sería asesinada; al mismo tiempo, le hizo entender a Asuero cuán perjudicial era Amán.

El rey comprendió rápidamente que esta masacre ética era en realidad personal; convocó a su ministro y lo colgó, permitiendo que los judíos se armaran y lucharan contra sus enemigos. Miles de judíos fueron así salvados de la muerte. En recuerdo de este día, se instituyó más tarde una fiesta llamada Purim, en el mes de Adar.

La ironía de la historia: hoy la situación no ha cambiado. Los árabes de Palestina han reemplazado a los samaritanos. La historia se repite.

Al igual que los samaritanos, estos últimos intentan negar la prioridad de los judíos sobre su tierra. Ambos quisieron borrar el estado hebreo del mapa, y cuando los persas se deshagan de los clérigos islamistas y recuperen la sabiduría de Ciro, el Shalom, la Paz, regresará a la región.


Coincidencia de la Historia…

¡Amán fue editor de Mein Kampf! (fuente: Wikipedia)

En noviembre de 1933, Hitler nombró a Amán presidente de la Cámara de Medios del Reich y jefe de prensa del Reich. Siguió una estrategia doble para establecer el control nazi sobre la industria.

En su función oficial como presidente de la Cámara de Medios, Amán tenía el poder de confiscar o cerrar cualquier periódico que no apoyara plenamente al régimen nazi.

Luego, como jefe de Eher-Verlag, los compró a precios considerables — a menudo en “subastas” en las que Eher-Verlag era el único postor. En 1942, Amán controlaba el 80% de todos los periódicos alemanes a través de su imperio editorial. Combinado con los ingresos de Mein Kampf, esto convirtió a Eher-Verlag en la mayor empresa de prensa y editorial de Alemania y una de las más grandes del mundo.



 

 

 

Daniel Berezniak méconnu (FR, EN, ES). JBCH N° 449


Dans notre dernière rencontre Daniel à la question : Qu'est ce que tu retiens de ta vie, quel en est l'élément essentiel  , il ma répondu :        " Avoir été un enfant juif pendant l'occupation" .. 


Daniel Béresniak (1940-2005) fut à la fois philosophe, écrivain, psychanalyste, franc-maçon, hébraïsant et pédagogue. Personnage multiple et atypique, il a marqué son époque par une pensée libre et courageuse, cherchant à démasquer les logiques d’asservissement intellectuel, politique et religieux. Son œuvre, forte d’une cinquantaine d’ouvrages, constitue un héritage où se croisent critique des intégrismes, réflexion sur la liberté, exploration du langage et de ses racines, et approfondissement de la symbolique maçonnique.


Pour Béresniak, l’intégrisme religieux n’est pas un simple excès de foi, mais une pathologie sociale et psychologique : une « idéologie du délire paranoïaque ». Dans ses écrits, il dénonce les dérives sectaires comme l’expression d’un mal-être profond, exploité par des individus ou des groupes en quête de pouvoir. Dans les milieux défavorisés, expliquait-il, l’humiliation et l’exclusion créent une demande identitaire qui se nourrit d’un discours de séparation entre les « élus » et les « réprouvés ». 


Dans les classes privilégiées, au contraire, l’intégrisme devient un instrument de légitimation des inégalités sociales et politiques. Dans les deux cas, les manipulateurs tirent profit de cette mécanique pour asseoir leur domination. Béresniak voyait ainsi dans l’intégrisme une menace globale, non pas limitée à la religion, mais présente dans toutes les sphères du pouvoir.


Son approche ne se limitait pas à la critique politique ou sociologique. Hébraïsant raffiné, passionné par la kabbale et la sémantique, Béresniak aimait montrer comment le langage lui-même porte une sagesse universelle. Il expliquait que les consonnes, fixes et structurantes, représentent le principe masculin (zakhar, mémoire, base, tradition), tandis que les voyelles, mouvantes et ouvertes, incarnent le principe féminin (nekeva, ouverture, création, nouveauté)


Pour lui, la plénitude du sens ne peut surgir que de l’union de ces deux pôles, comme la vie naît de la rencontre du masculin et du féminin. Cette lecture symbolique, inspirée de la kabbale, nourrissait sa réflexion plus large : il n’y a pas de transmission sans création, pas de tradition vivante sans innovation.




Béresniak avait aussi une vision profondément humaniste de la condition humaine, forgée par son histoire personnelle. Enfant caché pendant la Seconde Guerre mondiale, il porta en lui la mémoire des peurs, des disparitions et des injustices vécues par les Juifs d’Europe. Ces blessures nourrirent une révolte intérieure et un attachement indéfectible à la liberté. Son regard d’écrivain, souvent marqué par une ironie bienveillante mais incisive, oscillait entre la gravité d’une mémoire traumatique et le rire salvateur d’un esprit slave. Toute sa vie fut traversée par ce mot-action qui guidait son œuvre : Liberté.


Élevé dans une imprimerie, il devint amoureux du papier, des caractères, du sens caché des mots. Autodidacte insatiable, il préféra les livres et l’expérience de la vie aux bancs académiques. Polyglotte, passionné de psychanalyse, il devint un passeur de savoir, toujours soucieux d’ouvrir des chemins plutôt que d’imposer des dogmes. Sa pensée était marquée par une méfiance constante envers les vérités figées : « Les dogmatiques disent que les choses ne changent pas ; l’éducation laïque, au contraire, est celle du devenir. »


Membre du B'nai B'rith, Franc-maçon engagé, initié d’abord à l’O.I.T.A.R. puis membre du Grand Orient de France, il consacra une partie de son œuvre à l’Art Royal. Ses nombreux ouvrages sur les rites, les symboles et la démarche maçonnique cherchaient à réconcilier la tradition avec l’esprit critique et la modernité. Pour lui, la franc-maçonnerie n’était pas une répétition stérile, mais un laboratoire de pensée et de liberté. « Produire et non reproduire », répétait-il : le rituel devait être une invitation à créer, à se réinventer, non une prison figée par le poids de la tradition.




Béresniak avait cette capacité rare d’être à la fois théoricien et praticien, conférencier charismatique et écrivain rigoureux. Sa voix puissante, son physique imposant, son humour et sa bienveillance inspiraient le respect. Mais derrière cette force se trouvait une exigence éthique : utiliser la plume comme une arme contre les fascismes et les fanatismes, comme une loupe pour se connaître soi-même, comme un outil pour ouvrir les portes de la connaissance initiatique.


Son héritage est immense. En défendant le principe de laïcité, en dénonçant l’intégrisme comme une machine à produire de l’exclusion et de la violence, il anticipait les dérives du monde contemporain où les radicalismes prolifèrent. 


En liant psychanalyse, kabbale, franc-maçonnerie et critique sociale, il traçait un chemin singulier : celui d’un humaniste qui ne se contentait pas de penser, mais qui voulait libérer les autres de leurs chaînes intérieures et collectives. 


Daniel Béresniak nous laisse ainsi une œuvre de résistance et d’ouverture, une invitation à refuser les certitudes closes et à habiter la liberté.

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


📖 English



Daniel Béresniak: A Humanist Against Fundamentalism


Daniel Béresniak (1940–2005) was at once a philosopher, writer, psychoanalyst, Freemason, Hebraist, and educator. A multifaceted and atypical figure, he left his mark on his time with a free and courageous mind, striving to unmask the logics of intellectual, political, and religious enslavement. His body of work, comprising more than fifty books, is a legacy where the critique of fundamentalism, the reflection on freedom, the exploration of language and its roots, and the deepening of Masonic symbolism converge.

For Béresniak, religious fundamentalism was not merely an excess of faith but a social and psychological pathology: an “ideology of paranoid delusion.” In his writings, he denounced sectarian deviations as the expression of deep malaise, exploited by individuals or groups seeking power. In disadvantaged environments, humiliation and exclusion created an identity-based demand fueled by a discourse that divided the “elect” from the “reprobate.” In more privileged milieus, fundamentalism became a tool to justify social and political inequalities. In both cases, manipulators exploited this mechanism to consolidate their domination. Béresniak therefore saw fundamentalism as a global threat, not limited to religion but present in every sphere of power.

His approach went beyond political or sociological critique. A refined Hebraist, passionate about Kabbalah and semantics, Béresniak often showed how language itself carried universal wisdom. He explained that consonants, fixed and structural, represent the masculine principle (zakhar: memory, base, tradition), while vowels, fluid and open, embody the feminine principle (nekeva: opening, creation, novelty). For him, the fullness of meaning could only emerge from the union of these two poles, just as life itself is born of the meeting between masculine and feminine. This symbolic reading, inspired by Kabbalah, nourished his wider reflection: there is no transmission without creation, no living tradition without innovation.

Béresniak’s humanism was also deeply shaped by his personal history. A hidden child during the Second World War, he carried within him the memory of fear, disappearances, and injustice suffered by the Jews of Europe. These wounds fueled both an inner revolt and an unshakable attachment to freedom. His writer’s voice, often marked by a benevolent but incisive irony, oscillated between the gravity of traumatic memory and the salvaging laughter of a Slavic spirit. His entire life was traversed by one guiding word-action: Freedom.

Raised in a printing house, he quickly fell in love with paper, typefaces, and the hidden meaning of words. An insatiable autodidact, he preferred books and life experience to academic benches. A polyglot, fascinated by psychoanalysis, he became a transmitter of knowledge, always intent on opening paths rather than imposing dogmas. His thought was marked by a constant suspicion of fixed truths: “Dogmatists say that things never change; secular education, on the contrary, is education for becoming.”

As an engaged Freemason, first initiated at O.I.T.A.R. and later a member of the Grand Orient de France, Béresniak devoted part of his oeuvre to Royal Art. His many works on rites, symbols, and the Masonic path sought to reconcile tradition with critical spirit and modernity. For him, Freemasonry was not sterile repetition but a laboratory of thought and freedom. “Produce, not reproduce,” he repeated: ritual should be an invitation to create and to reinvent oneself, not a prison of tradition.

Béresniak was both theorist and practitioner, charismatic speaker and rigorous writer. His powerful voice, imposing physique, humor, and benevolence inspired respect. Yet behind this strength lay an ethical demand: to use the pen as a weapon against fascisms and fanaticisms, as a magnifying glass to foster self-knowledge, and as a tool to open the doors of initiatory knowledge.


His legacy remains immense. By denouncing fundamentalism as a machine that produces exclusion and violence, he anticipated the dangers of today’s world where radicalisms proliferate. By linking psychoanalysis, Kabbalah, Freemasonry, and social critique, he charted a singular path: that of a humanist who did not merely think but sought to liberate others from both inner and collective chains. Daniel Béresniak thus leaves us a body of work that is both resistance and openness, an invitation to reject closed certainties and to inhabit freedom.


📖 Español


Daniel Béresniak: un humanista contra los integrismos


Daniel Béresniak (1940–2005) fue al mismo tiempo filósofo, escritor, psicoanalista, francmasón, hebraísta y pedagogo. Figura múltiple y atípica, dejó su huella en su tiempo con un pensamiento libre y valiente, que buscaba desenmascarar las lógicas de sometimiento intelectual, político y religioso. Su obra, compuesta por más de cincuenta libros, constituye un legado en el que convergen la crítica a los integrismos, la reflexión sobre la libertad, la exploración del lenguaje y sus raíces, y el estudio profundo del simbolismo masónico.

Para Béresniak, el integrismo religioso no era un simple exceso de fe, sino una patología social y psicológica: una «ideología del delirio paranoico». En sus escritos denunciaba las derivas sectarias como la expresión de un malestar profundo, explotado por individuos o grupos en busca de poder. En los entornos desfavorecidos, la humillación y la exclusión generaban una demanda identitaria alimentada por un discurso que separaba a los «elegidos» de los «reprobados». En los medios más privilegiados, en cambio, el integrismo se convertía en un instrumento para justificar las desigualdades sociales y políticas. En ambos casos, los manipuladores explotaban este mecanismo para consolidar su dominio. Béresniak veía, por lo tanto, en el integrismo una amenaza global, no limitada a la religión, sino presente en todas las esferas del poder.

Su enfoque iba más allá de la crítica política o sociológica. Hebraísta refinado y apasionado por la cábala y la semántica, Béresniak mostraba cómo el lenguaje mismo contenía una sabiduría universal. Explicaba que las consonantes, fijas y estructurantes, representan el principio masculino (zakhar: memoria, base, tradición), mientras que las vocales, móviles y abiertas, encarnan el principio femenino (nekeva: apertura, creación, novedad). Para él, la plenitud del sentido solo podía nacer de la unión de estos dos polos, del mismo modo que la vida surge del encuentro entre lo masculino y lo femenino. Esta lectura simbólica, inspirada en la cábala, alimentaba su reflexión más amplia: no hay transmisión sin creación, ni tradición viva sin innovación.

El humanismo de Béresniak también se forjó en su historia personal. Niño escondido durante la Segunda Guerra Mundial, llevaba consigo la memoria del miedo, de las desapariciones y de la injusticia sufrida por los judíos de Europa. Esas heridas alimentaron tanto una revuelta interior como un apego inquebrantable a la libertad. Su voz de escritor, a menudo marcada por una ironía benevolente pero incisiva, oscilaba entre la gravedad de la memoria traumática y la risa liberadora de un espíritu eslavo. Toda su vida estuvo atravesada por una palabra-acción que guiaba su obra: Libertad.

Criado en una imprenta, se enamoró pronto del papel, de los caracteres tipográficos y del sentido oculto de las palabras. Autodidacta insaciable, prefirió los libros y la experiencia vital a los bancos universitarios. Políglota y fascinado por el psicoanálisis, se convirtió en un transmisor de saber, siempre dispuesto a abrir caminos en lugar de imponer dogmas. Su pensamiento se caracterizaba por una desconfianza constante hacia las verdades fijadas: «Los dogmáticos dicen que las cosas nunca cambian; la educación laica, en cambio, es la educación del devenir.»

Francmasón comprometido, iniciado primero en la O.I.T.A.R. y más tarde miembro del Gran Oriente de Francia, Béresniak dedicó una parte importante de su obra al Arte Real. Sus numerosos escritos sobre ritos, símbolos y el camino masónico buscaban reconciliar la tradición con el espíritu crítico y la modernidad. Para él, la masonería no era una repetición estéril, sino un laboratorio de pensamiento y de libertad. «Producir y no reproducir», repetía: el ritual debía ser una invitación a crear y a reinventarse, no una prisión de la tradición.

Béresniak fue tanto teórico como practicante, orador carismático y escritor riguroso. Su voz potente, su físico imponente, su humor y su benevolencia inspiraban respeto. Pero detrás de esa fuerza se hallaba una exigencia ética: usar la pluma como arma contra los fascismos y los fanatismos, como lupa para el autoconocimiento y como herramienta para abrir las puertas del saber iniciático.


Su legado sigue siendo inmenso. Al denunciar el integrismo como una máquina que produce exclusión y violencia, anticipó los peligros del mundo actual donde los radicalismos proliferan. Al vincular el psicoanálisis, la cábala, la masonería y la crítica social, trazó un camino singular: el de un humanista que no se conformaba con pensar, sino que buscaba liberar a los demás de sus cadenas interiores y colectivas. Daniel Béresniak nos deja así una obra de resistencia y apertura, una invitación a rechazar las certezas cerradas y a habitar la libertad.


Poème de mon ami : Régis Ribette. (1931 / 2025) (FR). JBCH N° 448



1894 : Pierre Loti, une escale à Jérusalem .... Son témoignage. (FR, EN, ES). JBCH N° 447

Analyse de la vision de Pierre Loti sur les Juifs de Jérusalem sous l’Empire ottoman en 1894.


Lorsque Pierre Loti, d'origine protestante et agnostique , officier de marine et écrivain, qui a parcouru le monde. Il entreprend son voyage en Terre sainte à la fin du XIXe siècle, la "Palestine" est encore sous domination ottomane.

 

Pierre Loti Officier de Marine 

Dans ses récits empreints de lyrisme et d’exotisme, il s’arrête longuement sur Jérusalem, ville qu’il découvre à travers les strates de son histoire biblique mais aussi dans la réalité sociale de son temps. Et l’une des images les plus fortes qu’il en rapporte concerne les Juifs de la cité sainte. Loti décrit des familles entières vivant dans une grande pauvreté, marginalisées, soumises aux humiliations imposées aux « dhimmis » – ces minorités tolérées mais maintenues en position d’infériorité dans l’ordre islamique.


 


Ce constat frappe d’autant plus qu’il oppose deux évidences. D’un côté, la mémoire juive, qui fait remonter la présence de ce peuple à plus de trois millénaires, à l’époque des rois David et Salomon, quand Jérusalem n’était pas seulement une capitale mais un centre spirituel universel.

 

De l’autre, la réalité contemporaine observée par Loti : celle d’une minorité réduite à la mendicité, dépendante de la charité des communautés de la diaspora, contrainte de vivre dans des quartiers misérables, sans protection réelle face à l’arbitraire des autorités locales.


Pour le romancier, cette situation ne se réduit pas à un simple tableau pittoresque. Elle lui inspire une réflexion sur l’histoire longue, sur le contraste entre la grandeur passée et l’abaissement présent. En voyant ces Juifs contraints de quémander leur survie sur la terre de leurs ancêtres, Loti, sans se prononcer explicitement en politique, dévoile un malaise : comment un peuple enraciné depuis des millénaires peut-il se retrouver étranger dans son propre berceau ?


À l’époque de la visite de Loti, Jérusalem compte environ 25 000 habitants, dont une majorité de Juifs. Mais sous la loi ottomane, ceux-ci, comme les chrétiens, restent soumis au statut de dhimmis. Ce régime garantit la survie religieuse mais impose des restrictions : impôts spéciaux, interdictions dans l’espace public, dépendance juridique.

 

Dans les récits de voyageurs européens, ces contraintes apparaissent souvent comme un signe de décadence de l’Empire. Loti, qui aime peindre les contrastes, souligne la fragilité de ces populations juives, figées entre une mémoire millénaire et une actualité faite de soumission.


Ce regard s’inscrit dans une époque où l’Europe redécouvre la « Question d’Orient ». Les chancelleries s’interrogent sur l’avenir des provinces ottomanes, les missions chrétiennes s’implantent, les premières idées sionistes commencent à circuler. Mais ce que rapporte Loti ne relève pas d’un programme politique : c’est une impression brute, sensible, presque journalistique avant l’heure.


Relire aujourd’hui les notes de Pierre Loti sur Jérusalem, c’est mesurer à quel point son observation porte en elle une prémonition. Quelques décennies plus tard, la misère des Juifs d’Orient deviendra l’un des moteurs de l’immigration vers la Palestine et du projet sioniste. Loti, sans en être conscient, a mis en mots ce contraste : un peuple ancien, dépositaire d’une mémoire biblique universelle, réduit à une condition de paria sur sa propre terre.

 



En ce sens, ses pages n’ont pas seulement valeur littéraire. Elles résonnent comme un témoignage d’époque, celui d’un voyageur européen qui, en franchissant les portes de Jérusalem, saisit dans le regard de ces Juifs pauvres une injustice qui dépasse son récit et annonce une mutation de l’histoire.



 


C
et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé



🇬🇧 English


Analysis of Pierre Loti’s vision of the Jews of Jerusalem under the Ottoman Empire in 1894


When Pierre Loti, of Protestant origin and an agnostic, naval officer and writer who had traveled the world, undertook his journey to the Holy Land at the end of the 19th century, “Palestine” was still under Ottoman rule.


In his accounts, imbued with lyricism and exoticism, he dwells at length on Jerusalem, a city he discovers through the layers of its biblical history but also within the social reality of his time. And one of the strongest images he reports concerns the Jews of the Holy City. Loti describes entire families living in deep poverty, marginalized, subjected to the humiliations imposed on the dhimmis—those minorities tolerated but kept in a position of inferiority within the Islamic order.

This observation is all the more striking because it juxtaposes two stark realities. On the one hand, Jewish memory, tracing the presence of this people back more than three millennia, to the time of Kings David and Solomon, when Jerusalem was not only a capital but a universal spiritual center. On the other hand, the contemporary reality observed by Loti: that of a minority reduced to begging, dependent on the charity of diaspora communities, forced to live in miserable quarters, without real protection against the arbitrariness of local authorities.

For the novelist, this situation is not merely a picturesque tableau. It inspires in him a reflection on long history, on the contrast between past grandeur and present debasement. Seeing these Jews compelled to beg for survival on the land of their ancestors, Loti, without speaking explicitly in political terms, reveals a discomfort: how can a people rooted for millennia find themselves strangers in their own cradle?

At the time of Loti’s visit, Jerusalem had around 25,000 inhabitants, with a growing share of Jews. Yet under Ottoman law, they, like Christians, remained subject to the status of dhimmi. This regime guaranteed religious survival but imposed restrictions: special taxes, prohibitions in public life, legal dependence. In the accounts of European travelers, these constraints often appeared as a sign of the Empire’s decay. Loti, who delighted in portraying contrasts, emphasized the fragility of these Jewish populations, suspended between millennial memory and a present defined by submission.

This vision belongs to an era when Europe was rediscovering the “Eastern Question.” Chancelleries debated the future of Ottoman provinces, Christian missions established themselves, and the first Zionist ideas began to circulate. But what Loti reported was not a political program: it was a raw, sensitive impression, almost proto-journalistic in nature.

To reread today Pierre Loti’s notes on Jerusalem is to measure how much his observation carried within it a premonition. A few decades later, the misery of Oriental Jews would become one of the driving forces behind immigration to Palestine and the Zionist project. Loti, without realizing it, had put into words this contrast: an ancient people, custodian of a universal biblical memory, reduced to pariah status on their own land.

In this sense, his pages hold not only literary value. They resonate as a testimony of their time, that of a European traveler who, upon crossing the gates of Jerusalem, perceived in the gaze of these poor Jews an injustice that transcended his narrative and heralded a transformation of history.

This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist… It is delicate to bear witness as a layman, but on this blog I usually express a heartfelt reaction based on current events and my daily international press review. The photos and films are taken from the web, again for strictly personal and private use.


🇪🇸 Español


Análisis de la visión de Pierre Loti sobre los judíos de Jerusalén bajo el Imperio otomano en 1894


Cuando Pierre Loti, de origen protestante y agnóstico, oficial de marina y escritor que había recorrido el mundo, emprendió su viaje a Tierra Santa a finales del siglo XIX, la “Palestina” seguía bajo dominio otomano.


Pierre Loti – Oficial de Marina


En sus relatos, impregnados de lirismo y exotismo, se detiene largamente en Jerusalén, ciudad que descubre a través de las capas de su historia bíblica pero también en la realidad social de su tiempo. Y una de las imágenes más fuertes que transmite concierne a los judíos de la ciudad santa. Loti describe familias enteras que vivían en gran pobreza, marginadas, sometidas a las humillaciones impuestas a los dhimmíes—esas minorías toleradas pero mantenidas en posición de inferioridad dentro del orden islámico.

Esta constatación resulta aún más impactante porque opone dos evidencias. Por un lado, la memoria judía, que remonta la presencia de este pueblo a más de tres milenios, a la época de los reyes David y Salomón, cuando Jerusalén no era solo una capital sino un centro espiritual universal. Por otro, la realidad contemporánea observada por Loti: la de una minoría reducida a la mendicidad, dependiente de la caridad de las comunidades de la diáspora, obligada a vivir en barrios miserables, sin verdadera protección frente al arbitrio de las autoridades locales.

Para el novelista, esta situación no se reduce a un simple cuadro pintoresco. Le inspira una reflexión sobre la larga duración histórica, sobre el contraste entre la grandeza pasada y la degradación presente. Al ver a estos judíos obligados a mendigar su supervivencia en la tierra de sus antepasados, Loti, sin pronunciarse explícitamente en política, deja entrever un malestar: ¿cómo puede un pueblo enraizado desde hace milenios convertirse en extranjero en su propia cuna?

En la época de la visita de Loti, Jerusalén contaba con unos 25.000 habitantes, con una parte creciente de judíos. Pero bajo la ley otomana, estos, al igual que los cristianos, permanecían sometidos al estatuto de dhimmi. Este régimen garantizaba la supervivencia religiosa pero imponía restricciones: impuestos especiales, prohibiciones en el espacio público, dependencia jurídica. En los relatos de viajeros europeos, estas trabas aparecían a menudo como un signo de decadencia del Imperio. Loti, amante de pintar contrastes, subrayaba la fragilidad de estas poblaciones judías, congeladas entre una memoria milenaria y una actualidad hecha de sumisión.

Esta mirada se inscribe en una época en la que Europa redescubría la “Cuestión de Oriente”. Las cancillerías se interrogaban sobre el futuro de las provincias otomanas, las misiones cristianas se implantaban, las primeras ideas sionistas comenzaban a circular. Pero lo que transmite Loti no pertenece a un programa político: es una impresión bruta, sensible, casi periodística antes de tiempo.

Releer hoy las notas de Pierre Loti sobre Jerusalén es medir hasta qué punto su observación contenía una premonición. Algunas décadas más tarde, la miseria de los judíos de Oriente se convertiría en uno de los motores de la inmigración hacia Palestina y del proyecto sionista. Loti, sin ser consciente, había puesto en palabras este contraste: un pueblo antiguo, depositario de una memoria bíblica universal, reducido a condición de paria en su propia tierra.

En este sentido, sus páginas no tienen solo valor literario. Resuenan como un testimonio de época, el de un viajero europeo que, al franquear las puertas de Jerusalén, captó en la mirada de esos judíos pobres una injusticia que superaba su relato y anunciaba una mutación de la historia.

Este artículo es personal. No pretendo ser ni científico, ni historiador, ni periodista profesional… Es delicado testimoniar como profano, pero en este blog suelo expresar un “coup de cœur” a partir de la actualidad y de la lectura de mi prensa internacional cotidiana. Las fotos y los vídeos son tomados de la web, igualmente para un uso estrictamente personal y privado.