Rechercher dans ce blog

lundi 15 septembre 2025

La Belgique ...sa mémoire historique la rappelle à la raison (FR, EN, ES) JBCH N° 393


Nous nous sommes rendus en 1957, dans notre 203 Peugeot familiale à Bruxelles  et par hasard, perdus dans les méandres des rues, tout en passant devant le "Maneken Pis" ...  on demande notre chemin et on tombe sur un Monsieur Cohen, qui nous. invite spontanément chez lui prendre un verre. Mon papa accepte et nous voila chez lui, et là il nous apprend qu'il n'était pas juif, mais qu'il était fier de son nom.

Le lendemain nous allions visiter l'Atomium qui symbolisait l'Exposition Universelle. 




La récente réaction du Premier ministre flamand Bart De Wever face à l’annulation du concert du chef d’orchestre israélien Lahav Shani à Gand suscite à la fois surprise et intérêt. Dans une déclaration forte, De Wever a affirmé : « Il n’y aura jamais, au grand jamais, de place pour le racisme et l’antisémitisme dans ce pays », après avoir assisté à la représentation en Allemagne ce week-end. 



Ce geste de solidarité a été salué par le Chancelier allemand Friedrich Merz, alors que le Premier ministre flamand a également exprimé son soutien à « toutes les sanctions ciblées proposées par l’Union européenne pour mettre fin à la guerre ». Cette déclaration contraste fortement avec certaines tendances observées en Belgique, notamment dans certaines parties de la Flandre, où l’opinion publique et même certains responsables politiques ont exprimé une hostilité marquée envers Israël.


Pour comprendre la portée de cette réaction, il est essentiel de revenir sur l’histoire de la Belgique durant la Seconde Guerre mondiale. La Belgique de l’époque, en particulier certaines régions de Flandre, a collaboré avec les autorités nazies. Le port de la ville d’Anvers, ainsi que d’autres régions flamandes, ont été impliqués dans la dénonciation et la livraison de Juifs aux nazis, facilitant ainsi leur déportation vers les camps d’extermination. Cette période laisse une trace durable dans la mémoire collective, même si la Belgique post-guerre a officiellement condamné le nazisme et promu les valeurs de tolérance et d’égalité.


Pourtant, la mémoire historique ne garantit pas automatiquement une politique étrangère ou une culture de tolérance envers le peuple juif ou l’État d’Israël. Les débats contemporains sur Israël et la Palestine, notamment dans le contexte du conflit actuel à Gaza, mettent en lumière des fractures politiques et idéologiques profondes. Une partie de la société belge, influencée par des courants politiques de gauche ou des mouvements pro-palestiniens, adopte une posture critique vis-à-vis d’Israël, parfois au point de franchir la ligne du discours antisémite. Dans ce contexte, la réaction de Bart De Wever apparaît comme un rappel courageux des valeurs fondamentales de tolérance et de lutte contre l’antisémitisme.


L’actualité politique belge reflète ces divisions. Bruxelles, capitale du pays et siège des institutions européennes, demeure un centre d’influence majeur où les opinions sur le conflit israélo-palestinien sont particulièrement contrastées. D’un côté, certains responsables politiques et organisations de la société civile plaident pour une suspension des accords commerciaux ou des sanctions contre Israël, en réponse aux opérations militaires à Gaza. Ursula von der Leyen a d’ailleurs exprimé son soutien à une suspension partielle de l’accord commercial entre l’Union européenne et Israël. D’un autre côté, des figures politiques comme Bart De Wever, mais aussi certains représentants de la CDU allemande, comme Friedrich Merz, appellent à la solidarité envers Israël et au rejet de tout antisémistisme.


Ces divergences traduisent non seulement des différences idéologiques, mais aussi des fractures historiques. La Flandre, par exemple, a connu une histoire plus complexe en matière de relations avec les Juifs. Alors que la Belgique francophone, notamment Bruxelles et Wallonie, s’est montrée plus ouverte à la protection des Juifs durant la guerre, certaines régions flamandes ont été le théâtre de collaboration avec l’occupant nazi. Ces souvenirs historiques peuvent parfois se manifester dans les débats contemporains, consciemment ou non, et influencer l’opinion publique sur Israël.



La prise de position de Bart De Wever, en assistant à un concert dirigé par un chef d’orchestre israélien et en dénonçant fermement l’antisémistisme, peut être interprétée comme un geste de responsabilité politique. Elle montre la volonté de distinguer critique politique sur la guerre à Gaza et rejet de l’antisémitisme ou du racisme. De Wever souligne également son soutien aux « sanctions ciblées proposées par l’Union européenne », ce qui traduit une approche équilibrée : condamner les violences et soutenir des mesures diplomatiques sans basculer dans un discours généralisant contre Israël ou les Juifs.



Ce positionnement est particulièrement important dans un contexte où certaines municipalités ou instances culturelles en Belgique ont annulé des événements impliquant des artistes israéliens, parfois sous la pression de groupes pro-palestiniens. En s’opposant à ces annulations, De Wever réaffirme la neutralité de l’État face à la culture et la nécessité de ne pas instrumentaliser la culture au service d’un conflit politique. Il s’agit d’un rappel que la lutte contre l’antisémistisme et la promotion de la liberté artistique sont des valeurs transversales qui dépassent les clivages politiques.


Au-delà du plan national, cette réaction s’inscrit dans un contexte européen et mondial plus large. Les déclarations de dirigeants comme Ursula von der Leyen et la position critique de certaines capitales européennes montrent que la question israélo-palestinienne reste un sujet sensible au sein de l’Union européenne. 


Le soutien explicite de Bart De Wever à Israël et à la lutte contre l’antisémistisme peut également être interprété comme un signal politique fort, non seulement envers la Belgique, mais aussi envers l’Union européenne et la communauté internationale.


Cette position renforce le rôle de la Belgique comme acteur capable de promouvoir un équilibre entre critique politique, respect des droits de l’homme et lutte contre le racisme. Elle souligne également la nécessité de séparer la critique des politiques israéliennes des préjugés anti-juifs, ce qui constitue une distinction essentielle dans le débat public contemporain.    

Le gouvernement fédéral belge est actuellement dirigé par Bart De Wever, du parti flamand N-VA, qui est ainsi devenu le tout premier Premier ministre indépendantiste flamand de l’histoire du pays  . Il a prêté serment devant le roi Philippe le 3 février 2025, avec vingt autres ministres 


Sa coalition, surnommée la “coalition Arizona”, rassemble cinq partis : N-VA (flamand), Vooruit (flamand socialiste), CD&V (chrétiens-démocrates flamands), MR (libéraux francophones), et Les Engagés (centristes francophones)  .




La réaction de Bart De Wever face à l’annulation du concert de Lahav Shani à Gand est révélatrice d’une volonté politique claire : rappeler que le racisme et l’antisémitisme n’ont pas leur place dans la société belge. 


Dans un pays marqué par une histoire complexe et parfois tragique à l’égard de sa communauté juive, ce geste symbolique prend une valeur particulière. Il témoigne également d’une responsabilité politique assumée, consistant à soutenir la liberté culturelle et à promouvoir une position équilibrée face au conflit israélo-palestinien.

Néanmoins, le roi Philippe a marqué les esprits en dénonçant avec force la crise humanitaire à Gaza Il a qualifié les violences d’une « honte pour l’humanité » dans un discours rare et très engagé sur le plan international.  

Alors que Bruxelles et d’autres capitales européennes restent divisées sur la manière de répondre aux événements à Gaza, la Belgique pourrait trouver dans cette position de fermeté et de clarté un modèle de cohérence politique. 

En refusant de céder aux pressions idéologiques ou aux préjugés historiques, Bart De Wever offre un exemple de leadership qui conjugue mémoire historique, respect des valeurs universelles et engagement diplomatique.


C
et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.

🇬🇧 English 

The recent reaction of Flemish Prime Minister Bart De Wever to the cancellation of a concert by Israeli conductor Lahav Shani in Ghent has sparked both surprise and interest. In a strong statement, De Wever declared: “There will never, ever be room for racism and anti-Semitism in this country,” after attending the performance in Germany over the weekend. This gesture of solidarity was praised by Friedrich Merz, while the Flemish Prime Minister also expressed his support for “all targeted sanctions proposed by the European Union to end the war.” This statement contrasts sharply with certain trends observed in Belgium, particularly in parts of Flanders, where public opinion and even some political figures have expressed marked hostility towards Israel.

To understand the significance of this reaction, it is essential to revisit Belgium’s history during World War II. At the time, certain regions of Flanders collaborated with Nazi authorities. The port of Antwerp and other Flemish areas were involved in the denunciation and deportation of Jews to extermination camps. This period leaves a lasting mark on collective memory, even though post-war Belgium officially condemned Nazism and promoted values of tolerance and equality.

However, historical memory does not automatically guarantee foreign policy or cultural tolerance toward the Jewish people or the State of Israel. Contemporary debates on Israel and Palestine, particularly in the context of the current conflict in Gaza, reveal deep political and ideological fractures. Part of Belgian society, influenced by left-wing currents or pro-Palestinian movements, adopts a critical stance toward Israel, sometimes crossing into anti-Semitic discourse. In this context, Bart De Wever’s reaction stands out as a courageous reminder of fundamental values of tolerance and anti-Semitism prevention.

Belgian politics today reflect these divisions. Brussels, the country’s capital and home to European institutions, remains a major center of influence where opinions on the Israeli-Palestinian conflict are highly contrasting. On one side, some politicians and civil society organizations advocate for suspending trade agreements or imposing sanctions on Israel in response to military operations in Gaza. Ursula von der Leyen has expressed support for a partial suspension of the EU-Israel trade agreement. On the other side, political figures like Bart De Wever, as well as some German CDU representatives like Friedrich Merz, call for solidarity with Israel and rejection of any anti-Semitism.

These divergences reflect not only ideological differences but also historical fractures. Flanders, for example, has a more complex history regarding its relations with Jews. While francophone Belgium, particularly Brussels and Wallonia, tended to protect Jews during the war, some Flemish regions were sites of collaboration with the Nazi occupier. These historical memories may still influence contemporary debates, consciously or unconsciously, shaping public opinion on Israel.

De Wever’s stance—attending a concert by an Israeli conductor and firmly denouncing anti-Semitism—can be interpreted as a gesture of political responsibility. It demonstrates the determination to distinguish between political criticism of the Gaza war and rejection of anti-Semitism or racism. De Wever also voiced support for “all targeted sanctions proposed by the European Union,” reflecting a balanced approach: condemning violence and supporting diplomatic measures without slipping into generalized discourse against Israel or Jews.

This position is particularly important in a context where some municipalities or cultural institutions in Belgium have canceled events involving Israeli artists, sometimes under pressure from pro-Palestinian groups. By opposing these cancellations, De Wever reaffirms the state’s neutrality regarding culture and the necessity of not instrumentalizing culture for political conflict. This underscores that combating anti-Semitism and promoting artistic freedom are values that transcend political divides.

Beyond the national level, this reaction fits within a broader European and global context. Statements from leaders such as Ursula von der Leyen and the critical position of certain European capitals indicate that the Israeli-Palestinian issue remains sensitive within the EU. Bart De Wever’s explicit support for Israel and anti-Semitism prevention can also be seen as a strong political signal, both to Belgium and to the European and international community.

This stance reinforces Belgium’s role as an actor capable of promoting a balance between political critique, respect for human rights, and the fight against racism. It also highlights the importance of separating criticism of Israeli policies from anti-Jewish prejudice, an essential distinction in contemporary public debate.

Bart De Wever’s reaction to the cancellation of Lahav Shani’s concert in Ghent demonstrates a clear political will: to remind that racism and anti-Semitism have no place in Belgian society. In a country marked by a complex and sometimes tragic history with its Jewish community, this symbolic gesture carries particular weight. It also reflects a political responsibility to support cultural freedom and maintain a balanced stance regarding the Israeli-Palestinian conflict.


As Brussels and other European capitals remain divided on how to respond to events in Gaza, Belgium could find in this position of firmness and clarity a model of political coherence. By refusing to succumb to ideological pressures or historical prejudices, Bart De Wever offers an example of leadership that combines historical memory, respect for universal values, and diplomatic engagement.

🇪🇸 Español

La reciente reacción del primer ministro flamenco Bart De Wever ante la cancelación del concierto del director israelí Lahav Shani en Gante ha generado sorpresa e interés. En una declaración contundente, De Wever afirmó: «Nunca, jamás habrá lugar para el racismo y el antisemitismo en este país», tras asistir a la representación en Alemania el pasado fin de semana. Este gesto de solidaridad fue elogiado por Friedrich Merz, mientras que el primer ministro flamenco también expresó su apoyo a «todas las sanciones selectivas propuestas por la Unión Europea para poner fin a la guerra». Esta declaración contrasta fuertemente con ciertas tendencias observadas en Bélgica, particularmente en algunas partes de Flandes, donde la opinión pública e incluso algunos políticos han mostrado una hostilidad marcada hacia Israel.

Para entender la importancia de esta reacción, es esencial recordar la historia de Bélgica durante la Segunda Guerra Mundial. En aquella época, ciertas regiones de Flandes colaboraron con las autoridades nazis. El puerto de Amberes y otras zonas flamencas participaron en la denuncia y deportación de judíos hacia campos de exterminio. Este período dejó una huella duradera en la memoria colectiva, aunque la Bélgica de posguerra condenó oficialmente el nazismo y promovió los valores de tolerancia e igualdad.

Sin embargo, la memoria histórica no garantiza automáticamente la política exterior o la tolerancia cultural hacia el pueblo judío o el Estado de Israel. Los debates contemporáneos sobre Israel y Palestina, especialmente en el contexto del conflicto actual en Gaza, ponen de manifiesto profundas fracturas políticas e ideológicas. Parte de la sociedad belga, influenciada por corrientes de izquierda o movimientos pro-palestinos, adopta una postura crítica hacia Israel, a veces cruzando la línea hacia el antisemitismo. En este contexto, la reacción de Bart De Wever destaca como un recordatorio valiente de los valores fundamentales de tolerancia y lucha contra el antisemitismo.

La política belga actual refleja estas divisiones. Bruselas, capital del país y sede de las instituciones europeas, sigue siendo un centro de influencia donde las opiniones sobre el conflicto israelo-palestino son muy diversas. Por un lado, algunos políticos y organizaciones de la sociedad civil abogan por la suspensión de acuerdos comerciales o la imposición de sanciones a Israel en respuesta a las operaciones militares en Gaza. Ursula von der Leyen ha expresado su apoyo a una suspensión parcial del acuerdo comercial entre la UE e Israel. Por otro lado, figuras políticas como Bart De Wever, así como algunos representantes alemanes de la CDU como Friedrich Merz, llaman a la solidaridad con Israel y al rechazo de cualquier antisemitismo.

Estas divergencias reflejan no solo diferencias ideológicas, sino también fracturas históricas. Flandes, por ejemplo, tiene una historia más compleja respecto a su relación con los judíos. Mientras que la Bélgica francófona, especialmente Bruselas y Valonia, tendió a proteger a los judíos durante la guerra, algunas regiones flamencas fueron sitios de colaboración con el ocupante nazi. Estos recuerdos históricos aún pueden influir en los debates contemporáneos, consciente o inconscientemente, moldeando la opinión pública sobre Israel.

La postura de De Wever —asistir a un concierto de un director israelí y denunciar firmemente el antisemitismo— puede interpretarse como un gesto de responsabilidad política. Demuestra la determinación de distinguir entre la crítica política a la guerra en Gaza y el rechazo del antisemitismo o el racismo. De Wever también expresó su apoyo a «todas las sanciones selectivas propuestas por la Unión Europea», reflejando un enfoque equilibrado: condenar la violencia y respaldar medidas diplomáticas sin caer en discursos generalizados contra Israel o los judíos.

Esta postura es particularmente importante en un contexto en el que algunos municipios o instituciones culturales en Bélgica han cancelado eventos con artistas israelíes, a veces bajo presión de grupos pro-palestinos. Al oponerse a estas cancelaciones, De Wever reafirma la neutralidad del Estado respecto a la cultura y la necesidad de no instrumentalizar la cultura en conflictos políticos. Esto subraya que la lucha contra el antisemitismo y la promoción de la libertad artística son valores que trascienden las divisiones políticas.

Más allá del plano nacional, esta reacción se inscribe en un contexto europeo y global más amplio. Las declaraciones de líderes como Ursula von der Leyen y la posición crítica de algunas capitales europeas indican que la cuestión israelo-palestina sigue siendo sensible en la UE. El apoyo explícito de Bart De Wever a Israel y a la prevención del antisemitismo puede interpretarse también como una señal política fuerte, tanto para Bélgica como para la comunidad europea e internacional.

Esta postura refuerza el papel de Bélgica como actor capaz de promover un equilibrio entre la crítica política, el respeto a los derechos humanos y la lucha contra el racismo. Además, resalta la importancia de separar la crítica a las políticas israelíes del prejuicio antijudío, una distinción esencial en el debate público contemporáneo.

La reacción de Bart De Wever ante la cancelación del concierto de Lahav Shani en Gante demuestra una clara voluntad política: recordar que el racismo y el antisemitismo no tienen cabida en la sociedad belga. En un país marcado por una historia compleja y a veces trágica con su comunidad judía, este gesto simbólico adquiere un valor particular. También refleja una responsabilidad política de apoyar la libertad cultural y mantener una postura equilibrada respecto al conflicto israelo-palestino.


Mientras Bruselas y otras capitales europeas siguen divididas sobre cómo responder a los acontecimientos en Gaza, Bélgica podría encontrar en esta posición de firmeza y claridad un modelo de coherencia política. Al negarse a sucumbir a presiones ideológicas o prejuicios históricos, Bart De Wever ofrece un ejemplo de liderazgo que combina memoria histórica, respeto por los valores universales y compromiso diplomático.

Le Dieu Dollar sera t il un jour remplacé par le Yuan ? (FR, EN, ES). JBCH N° 392


Quand je me suis rendu pour la première fois en Chine dans les années 90, j'ai été frappé par l'absence de pièces de monnaies et par l'abondance de petits billets de banque : Le Yuan. 

Qui eut cru que cette petite monnaie dont personne ne voulait à l'époque allait devenir aussi forte du moins en réputation que le Dollar !


Depuis plusieurs années, la Chine cherche à internationaliser sa monnaie, le yuan , pour réduire sa dépendance au dollar. Le contexte actuel lui est favorable : Le dollar souffre de facteurs structurels avec des  déficits budgétaires croissants, incertitudes autour de la Réserve fédérale et une perte relative de confiance liée aux sanctions financières massives utilisées comme arme géopolitique.


Face à cela, la Chine propose une alternative : un yuan stable, contrôlé et soutenu par une économie représentant près de 20 % de l’activité mondiale. Cette stratégie n’est pas nouvelle. Pékin avait déjà tenté en 2009 d’élargir l’usage international de sa monnaie, avant un retour en arrière en 2015 après une crise boursière et une fuite des capitaux. Cette fois-ci, la Chine avance plus prudemment, combinant contrôle étatique et ouverture ciblée de ses marchés.


L’objectif est double : Il s'agit de protéger ses exportateurs des fluctuations du dollar et de se prémunir contre les sanctions américaines en bâtissant une infrastructure financière parallèle (CIPS, mBridge, digital yuan).


Banque de Chine


Malgré les freins, les résultats de la Chine sont tangibles : Elle a pris une part croissante dans le commerce : 30 % des échanges chinois sont désormais réglés en yuan (contre 14 % en 2019). Plus de la moitié des flux transfrontaliers de la Chine sont en yuan (contre 1 % en 2010).


Elle s'appuye sur un réseau financier : plus de 1 700 banques qui utilisent le système de paiements chinois CIPS, qui concurrence SWIFT. Des banques de compensation existent dans 33 pays, dont la Turquie et les Émirats arabes unis.


Par une diplomatie monétaire encadrée, Pékin a accordé pour 4,5 trillions de yuans de lignes de swap à 32 banques centrales, offrant une « sécurité » monétaire en cas de crise, par des prêts et des obligations car après les sanctions contre la Russie, la part des prêts chinois en yuan est passée de 15 % à près de 50 %. 



Des pays du Sud global anti-occident comme le Brésil, l'Afrique du Sud,  le Kenya ou le Pakistan explorent des émissions obligataires en yuan. et par l'innovation technologique  financière, le Yuan numérique et la plateforme mBridge permettent de contourner le dollar et SWIFT, un enjeu crucial pour les pays sous sanctions.



Ces efforts expliquent pourquoi la part du yuan dans les paiements internationaux, bien que limitée (4 % en 2025), a doublé depuis 2022.



Pourtant, l’écart avec le dollar reste immense : car le dollar représente 50 % des paiements mondiaux et 58 % des réserves de change, contre seulement 4 % et 2 % pour le yuan. La Chine maintient des contrôles stricts sur les capitaux. Or, sans liberté totale de circulation, beaucoup d’investisseurs hésitent à accumuler des actifs en yuan. 


La confiance internationale dépend de la transparence des institutions financières et juridiques, domaine où la Chine reste en retrait par rapport aux États-Unis. Enfin, l’internationalisation d’une monnaie prend du temps : même après être devenue première puissance mondiale, il a fallu plusieurs décennies aux États-Unis pour imposer le dollar comme monnaie dominante.


La Réserve fédérale aux USA


Plutôt que de supplanter le dollar, la Chine semble viser un système multipolaire. Selon le gouverneur de sa banque centrale, Pan Gongsheng, le futur sera marqué par une concurrence entre devises de réserve (dollar, euro, yuan, peut-être roupie ou real).


Dans ce schéma, le yuan n’a pas besoin de remplacer totalement le dollar pour réussir ; il suffit d’offrir une alternative crédible, notamment aux pays émergents dépendants de la Chine. Les tensions géopolitiques (sanctions contre la Russie, guerre commerciale sino-américaine, crise au Moyen-Orient) jouent en faveur d’une diversification des monnaies. Les « amis » de la Chine (Russie, Iran, les pays africains, certains émergents du Sud Global) ont un intérêt stratégique à réduire leur exposition au dollar.


Le yuan progresse rapidement mais reste loin derrière le dollar. Sa part dans les paiements et les réserves reste marginale, freinée par le contrôle des capitaux et le manque de confiance dans les institutions chinoises.


Cependant, la Chine construit méthodiquement une infrastructure financière parallèle et exploite chaque faille du système dominé par le dollar. Plutôt qu’un remplacement brutal, l’avenir semble se dessiner vers une coexistence compétitive : le dollar restera dominant, mais le yuan s’affirmera comme seconde monnaie de référence, surtout dans les échanges liés à la Chine et dans les pays en quête d’alternatives.


En somme, le yuan n’égalera probablement pas le dollar à court terme, mais il est déjà devenu un outil stratégique qui transforme l’équilibre financier mondial.




Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.



English

When I first traveled to China in the 1990s, I was struck by the absence of coins and the abundance of small banknotes: the Yuan.

Who would have thought that this small currency, which no one wanted back then, would become as strong, at least in reputation, as the Dollar!

For several years, China has been working to internationalize its currency, the yuan, to reduce its dependence on the dollar. The current context is favorable: the dollar is suffering from structural issues, with growing budget deficits, uncertainties surrounding the Federal Reserve, and a relative loss of confidence due to massive financial sanctions used as a geopolitical weapon.

In response, China offers an alternative: a stable, controlled yuan backed by an economy that accounts for nearly 20% of global activity. This strategy is not new. Beijing had already attempted to expand the international use of its currency in 2009, before retreating in 2015 following a stock market crisis and capital flight. This time, China is moving more cautiously, combining state control with targeted market openings.

The objective is twofold: to protect its exporters from dollar fluctuations and to shield itself from U.S. sanctions by building a parallel financial infrastructure (CIPS, mBridge, digital yuan).

Bank of China

Despite obstacles, China’s results are tangible: it has gained a growing share in trade, with 30% of Chinese transactions now settled in yuan (up from 14% in 2019). More than half of China’s cross-border flows are in yuan (compared to 1% in 2010).

It relies on a financial network: over 1,700 banks use the Chinese payment system CIPS, which competes with SWIFT. Clearing banks exist in 33 countries, including Turkey and the United Arab Emirates.

Through structured monetary diplomacy, Beijing has provided 4.5 trillion yuan in swap lines to 32 central banks, offering monetary “security” in times of crisis through loans and bonds. After sanctions against Russia, the share of Chinese loans in yuan rose from 15% to nearly 50%.

Anti-Western Global South countries like Brazil, South Africa, Kenya, or Pakistan are exploring yuan-denominated bond issuances. Through financial technology innovation, the digital yuan and the mBridge platform allow bypassing the dollar and SWIFT, a crucial issue for sanctioned countries.

These efforts explain why the yuan’s share in international payments, though limited (4% in 2025), has doubled since 2022.

However, the gap with the dollar remains vast: the dollar accounts for 50% of global payments and 58% of foreign exchange reserves, compared to only 4% and 2% for the yuan. China maintains strict capital controls, and without full freedom of movement, many investors hesitate to accumulate yuan-denominated assets.

International confidence depends on the transparency of financial and legal institutions, an area where China lags behind the United States. Finally, internationalizing a currency takes time: even after becoming the world’s leading power, it took the United States decades to establish the dollar as the dominant currency.

The Federal Reserve in the USA

Rather than replacing the dollar, China seems to aim for a multipolar system. According to the governor of its central bank, Pan Gongsheng, the future will be marked by competition among reserve currencies (dollar, euro, yuan, perhaps the rupee or real).

In this framework, the yuan does not need to fully replace the dollar to succeed; it only needs to offer a credible alternative, particularly to emerging countries dependent on China. Geopolitical tensions (sanctions against Russia, the U.S.-China trade war, Middle East crises) favor currency diversification. China’s “friends” (Russia, Iran, African countries, and some Global South emerging nations) have a strategic interest in reducing their exposure to the dollar.

The yuan is progressing rapidly but remains far behind the dollar. Its share in payments and reserves is still marginal, hindered by capital controls and a lack of confidence in Chinese institutions.

However, China is methodically building a parallel financial infrastructure and exploiting every weakness in the dollar-dominated system. Rather than an abrupt replacement, the future seems to point toward competitive coexistence: the dollar will remain dominant, but the yuan will establish itself as a second reference currency, especially in China-related trade and among countries seeking alternatives.

In short, the yuan is unlikely to equal the dollar in the short term, but it has already become a strategic tool reshaping the global financial balance.


This article is personal; I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist. It’s delicate to bear witness as a layperson, but in this blog, I generally express a passion inspired by current events and my daily reading of the international press.

The photos and videos are sourced from the web, strictly for personal, private use.


Español :

Cuando viajé por primera vez a China en los años 90, me sorprendió la ausencia de monedas y la abundancia de billetes pequeños: el Yuan.

¡Quién hubiera pensado que esta pequeña moneda, que nadie quería en aquel entonces, se volvería tan fuerte, al menos en reputación, como el Dólar!

Desde hace varios años, China ha estado trabajando para internacionalizar su moneda, el yuan, con el fin de reducir su dependencia del dólar. El contexto actual le es favorable: el dólar sufre problemas estructurales, con déficits presupuestarios crecientes, incertidumbre en torno a la Reserva Federal y una pérdida relativa de confianza debido a las sanciones financieras masivas utilizadas como arma geopolítica.

Frente a esto, China propone una alternativa: un yuan estable, controlado y respaldado por una economía que representa casi el 20% de la actividad mundial. Esta estrategia no es nueva. Pekín ya había intentado ampliar el uso internacional de su moneda en 2009, antes de dar un paso atrás en 2015 tras una crisis bursátil y una fuga de capitales. Esta vez, China avanza con más cautela, combinando el control estatal con una apertura selectiva de sus mercados.

El objetivo es doble: proteger a sus exportadores de las fluctuaciones del dólar y blindarse contra las sanciones estadounidenses mediante la construcción de una infraestructura financiera paralela (CIPS, mBridge, yuan digital).

Banco de China

A pesar de los obstáculos, los resultados de China son tangibles: ha ganado una participación creciente en el comercio, con el 30% de las transacciones chinas ahora liquidadas en yuan (frente al 14% en 2019). Más de la mitad de los flujos transfronterizos de China se realizan en yuan (en comparación con el 1% en 2010).

Se apoya en una red financiera: más de 1,700 bancos utilizan el sistema de pagos chino CIPS, que compite con SWIFT. Existen bancos de compensación en 33 países, incluidos Turquía y los Emiratos Árabes Unidos.

A través de una diplomacia monetaria estructurada, Pekín ha otorgado 4.5 billones de yuanes en líneas de swap a 32 bancos centrales, ofreciendo “seguridad” monetaria en tiempos de crisis mediante préstamos y bonos. Tras las sanciones contra Rusia, la proporción de préstamos chinos en yuan pasó del 15% a casi el 50%.

Países del Sur Global antioccidentales como Brasil, Sudáfrica, Kenia o Pakistán están explorando emisiones de bonos en yuan. Además, a través de la innovación tecnológica financiera, el yuan digital y la plataforma mBridge permiten eludir el dólar y SWIFT, un tema crucial para los países bajo sanciones.

Estos esfuerzos explican por qué la participación del yuan en los pagos internacionales, aunque limitada (4% en 2025), se ha duplicado desde 2022.

Sin embargo, la brecha con el dólar sigue siendo enorme: el dólar representa el 50% de los pagos mundiales y el 58% de las reservas de divisas, frente al 4% y 2% del yuan. China mantiene estrictos controles de capital, y sin una libertad total de movimiento, muchos inversores dudan en acumular activos en yuan.

La confianza internacional depende de la transparencia de las instituciones financieras y legales, un área en la que China está rezagada respecto a Estados Unidos. Por último, la internacionalización de una moneda lleva tiempo: incluso después de convertirse en la primera potencia mundial, a Estados Unidos le tomó décadas establecer el dólar como moneda dominante.

La Reserva Federal en EE. UU.

En lugar de reemplazar al dólar, China parece apuntar a un sistema multipolar. Según el gobernador de su banco central, Pan Gongsheng, el futuro estará marcado por la competencia entre monedas de reserva (dólar, euro, yuan, tal vez la rupia o el real).

En este marco, el yuan no necesita reemplazar completamente al dólar para tener éxito; solo necesita ofrecer una alternativa creíble, especialmente para los países emergentes dependientes de China. Las tensiones geopolíticas (sanciones contra Rusia, la guerra comercial entre China y EE. UU., crisis en Oriente Medio) favorecen la diversificación de monedas. Los “amigos” de China (Rusia, Irán, países africanos y algunos emergentes del Sur Global) tienen un interés estratégico en reducir su exposición al dólar.

El yuan avanza rápidamente, pero sigue muy atrás del dólar. Su participación en los pagos y reservas sigue siendo marginal, limitada por los controles de capital y la falta de confianza en las instituciones chinas.

Sin embargo, China está construyendo metódicamente una infraestructura financiera paralela y explotando cada debilidad del sistema dominado por el dólar. En lugar de un reemplazo abrupto, el futuro parece encaminarse hacia una coexistencia competitiva: el dólar seguirá siendo dominante, pero el yuan se consolidará como una segunda moneda de referencia, especialmente en los intercambios relacionados con China y en los países que buscan alternativas.

En resumen, es improbable que el yuan iguale al dólar a corto plazo, pero ya se ha convertido en una herramienta estratégica que está transformando el equilibrio financiero mundial.


Este artículo es personal; no pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional. Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog generalmente expreso una pasión inspirada en la actualidad y en mi lectura diaria de la prensa internacional.

Las fotos y videos provienen de la web, estrictamente para uso personal y privado.