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jeudi 28 août 2025

Nathanyaou reconnait le Génocide arménien, enfin ! (FR, EN, ES). JBCH N° 310

Réflexion autour de la reconnaissance du génocide arménien par Israël



Il est tout à fait anormal que l'Etat d'Israël n'aie toujours pas reconnu le génocide des arméniens de 1915, le premier génocide du XXème siècle.

Lors d’un entretien sur le podcast de Patrick Bet-David, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré pour la première fois, à titre personnel, qu’il reconnaissait le génocide arménien. 

Cette affirmation est d’autant plus symbolique qu’elle émane du chef du gouvernement de l’État juif, dont l’histoire est intimement liée à la mémoire de la Shoah. 

Pourtant, cette reconnaissance n’a pas encore été traduite en un acte officiel de l’État d’Israël, comme un vote de la Knesset. Cet acte est urgent, notre proximité de destin avec les arméniens l'exige.


L'exode des Arméniens 

La question surgit donc : pourquoi ce geste est-il intervenu si tard, alors que de nombreux pays ont depuis longtemps reconnu le massacre des Arméniens par l’Empire ottoman (1915-1917) comme un génocide ? Et pourquoi ne pas franchir l’étape décisive d’une ratification parlementaire, qui engagerait Israël tout entier et non seulement son chef de gouvernement ?



La première explication réside dans la géopolitique régionale. Israël, depuis sa fondation, a cherché des alliés stratégiques parmi les puissances non arabes de son environnement. La Turquie, membre de l’OTAN, fut longtemps un partenaire privilégié, notamment sur le plan militaire. 




L’Azerbaïdjan, État chiite mais proche d’Israël, fournit aujourd’hui une part importante du pétrole consommé dans le pays et achète massivement de l’armement israélien. 


Reconnaître officiellement le génocide arménien équivaudrait à provoquer une rupture avec Ankara et dans une moindre masure Bakou, deux États qui ont une ambassade à Tel Aviv, et qui nient vigoureusement ce crime historique. 


Israël a donc choisi la prudence, à tort à mon avis, préférant maintenir ses intérêts stratégiques plutôt que de heurter ces partenaires. La Turquie se positionnant politiquement contre Israël, mais entretient des relations économiques se montant à 4 milliards de US $.


Une autre raison du retard tient à une réticence identitaire et mémorielle. La Shoah occupe une place unique dans la conscience nationale israélienne et dans l’histoire universelle. 


Certains responsables politiques ont redouté que reconnaître d’autres génocides ne « relativise » la singularité de l’extermination des Juifs d’Europe. Même si cette crainte est critiquée par de nombreux historiens, elle a contribué à freiner la reconnaissance officielle du génocide arménien en Israël.




Israël observe souvent la position des États-Unis. Or, Washington n’a reconnu officiellement le génocide arménien qu’en 2021, sous la présidence de Joe Biden. Avant cela, tous les présidents américains, républicains comme démocrates, avaient soigneusement évité ce terme, afin de ne pas détériorer leurs relations avec la Turquie, alliée stratégique au sein de l’OTAN. Israël a suivi une logique comparable.



La déclaration personnelle de Netanyahou, bien qu’importante, ne suffit pas. Pour qu’Israël reconnaisse officiellement le génocide arménien, il faudrait un vote de la Knesset. Or plusieurs obstacles s’y opposent : 

Diplomatie et sécurité nationale : une telle ratification aurait des conséquences directes sur la coopération militaire et énergétique avec l’Azerbaïdjan, ainsi que sur les relations économiques et diplomatiques avec la Turquie. 

Équilibre politique interne : la coalition actuelle, comme les précédentes, regroupe des partis aux positions divergentes. Certains députés, sensibles aux enjeux mémoriels, sont favorables à la reconnaissance, tandis que d’autres craignent ses conséquences diplomatiques. 

Calculs de realpolitik : Israël, engagé sur plusieurs fronts (Iran, Gaza, Hezbollah), a besoin d’alliés régionaux et n’a pas intérêt à se couper de partenaires stratégiques en raison d’un geste symbolique.


Pourtant Israël a reconnu la république d'Arménie en 1991, issue de l'ex URSS, depuis, Les deux pays ont signé plusieurs accords dans les domaines de la culture, de la science, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, ainsi qu’en matière d’investissements, de fiscalité et de douanes. De nombreux arméniens , entre 5 et 10 000 sont  citoyens israéliens. 

Ainsi, la Knesset hésite à s’engager officiellement, préférant laisser cette question dans le registre de la reconnaissance individuelle ou parlementaire ponctuelle (certaines commissions ont déjà évoqué le génocide arménien), plutôt que d’adopter une loi engageant définitivement l’État.

Pourtant, la reconnaissance officielle ne se limite pas à un calcul diplomatique. Elle touche à la cohérence morale et historique d’Israël. 


En tant qu’État né en partie de la tragédie de la Shoah, Israël porte une responsabilité particulière dans la défense de la mémoire des génocides. Nombreux sont les Arméniens, Assyriens et Grecs qui attendent de la nation juive qu’elle reconnaisse leur tragédie, en solidarité avec toutes les victimes de massacres de masse. Comme le rappelle souvent la formule de Yehuda Bauer, historien de la Shoah :

« Se souvenir est un devoir moral, non seulement envers ses propres morts, mais envers l’humanité. »


Ne pas reconnaître officiellement le génocide arménien peut donner le sentiment d’un double standard : défendre vigoureusement la mémoire juive tout en évitant d’assumer la reconnaissance d’autres crimes. Or depuis, il faut aussi compter le génocide du Rwanda.


Le mot "génocide" a été galvaudé, et son sens trahi,  depuis le 7 Octobre 2023, les terroristes du Hamas ayant réussi à renverser les situations, les victimes juives sont devenues des génocidaires !!! ... et ceci avec l'aide de la Gauche qui les ont suivi pour des raisons électorales, prendre les voix des immigrés.


La reconnaissance personnelle du génocide arménien par Benjamin Netanyahou marque une étape symbolique importante. Mais elle reste insuffisante tant que la Knesset n’a pas donné à cet acte une valeur officielle et nationale.


Pourquoi si tard ? Parce que la realpolitik, la dépendance énergétique et militaire, ainsi que la singularité accordée à la Shoah ont freiné Israël.


Pourtant, le moment viendra sans doute où Israël, comme d’autres nations, assumera pleinement ce devoir de mémoire universel. L’histoire l’exige, et la cohérence morale d’Israël en dépend.





© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.


English 


India: Russian Oil Gains Wiped Out by U.S. Tariffs

Since the beginning of the conflict in Ukraine, India has adopted a strategic approach by massively increasing its imports of discounted Russian oil. This move allowed it to save billions of dollars and secure a vital portion of its energy supply. However, this strategy has recently backfired: the United States, irritated by this cooperation with Moscow, has imposed punitive tariffs of up to 50% on several Indian products.

These sanctions risk canceling the benefits New Delhi has accumulated since 2022. According to sources close to the government, India could lose up to $37 billion in the current fiscal year—a major blow to the country’s economy and to Prime Minister Narendra Modi, who faces a sensitive election year. Labor-intensive sectors such as textiles, gemstones, and jewelry will be particularly affected.

On the diplomatic front, the situation is even more complex. Washington remains an essential partner for India, especially within the Indo-Pacific axis aimed at countering China’s growing influence. At the same time, Moscow continues to be a strategic ally in terms of energy, military cooperation, and geopolitics. India thus finds itself in a delicate position: it cannot completely turn away from Russia, yet it must also preserve its relationship with the United States, which represents a vital market and an indispensable source of technology.

Experts believe that bilateral discussions could lead to a compromise, but they also emphasize that the economic and political consequences of these tariffs will be long-lasting. Furthermore, other emerging countries such as Vietnam, Mexico, or Turkey could take advantage of India’s vulnerability to capture market share.

For New Delhi, the issue goes beyond mere oil trade: it is about preserving its status as a multipolar power capable of cooperating simultaneously with Moscow and Washington, while minimizing the risks of an economic and diplomatic crisis. If India fails to negotiate a reduction of U.S. tariffs, its energy strategy could be undermined, its relations with its two major partners destabilized, and its growth slowed in the short term.


Español


India: Las ganancias petroleras rusas anuladas por los aranceles estadounidenses


Desde el inicio del conflicto en Ucrania, India ha adoptado una estrategia consistente en aumentar masivamente sus importaciones de petróleo ruso a precios reducidos. Esta maniobra le permitió ahorrar miles de millones de dólares y asegurar una parte esencial de su suministro energético. Sin embargo, esta estrategia se ha vuelto en su contra recientemente: Estados Unidos, molesto por esta cooperación con Moscú, ha impuesto aranceles punitivos de hasta un 50% sobre varios productos indios.


Estas sanciones amenazan con anular los beneficios acumulados por Nueva Delhi desde 2022. Según fuentes cercanas al gobierno, India podría perder hasta 37.000 millones de dólares en el presente año fiscal, un duro golpe para la economía del país y para el primer ministro Narendra Modi, que enfrenta un año electoral sensible. Los sectores del textil, las piedras preciosas y la joyería, muy intensivos en mano de obra, serán los más afectados.

En el plano diplomático, la situación es aún más compleja. Washington sigue siendo un socio esencial para India, especialmente dentro del eje indo-pacífico destinado a contener la creciente influencia de China. Al mismo tiempo, Moscú continúa siendo un aliado estratégico en términos energéticos, militares y geopolíticos. Por lo tanto, India se encuentra en una posición delicada: no puede alejarse completamente de Rusia, pero también debe preservar su relación con Estados Unidos, que representa un mercado vital y una fuente tecnológica indispensable.

Los expertos estiman que las discusiones bilaterales podrían desembocar en un compromiso, pero subrayan que las consecuencias económicas y políticas de estos aranceles serán duraderas. Además, otros países emergentes como Vietnam, México o Turquía podrían aprovechar esta fragilidad india para captar cuotas de mercado.

Para Nueva Delhi, el desafío va más allá del comercio petrolero: se trata de preservar su estatus de potencia multipolar capaz de cooperar simultáneamente con Moscú y Washington, minimizando los riesgos de una crisis económica y diplomática. Si India no logra negociar una reducción de los aranceles estadounidenses, su estrategia energética podría verse comprometida, sus relaciones con sus dos principales socios desestabilizadas y su crecimiento ralentizado a corto plazo.

EXXON veut retourner en Russie ! (FR, EN, ES). JBCH N° 309

Nous le savons tous, l'argent n a pas d'odeur, et Exxon presse Trump d'ouvrir le robinet du pétrole russe. cela va à l'encontre des engagements occidentaux pris face à l'envahisseur de l'Ukraine. Le Pétrole, c'est la clé ... et le Russie l'a perdu et ce n'est pas le moment de lui en donner un duplicata. 

Si Exxon réouvre ses activités en Russie, la guerre pour la libération de l'Ukraine durera durera  ... ! ce serait la pire des nouvelles 


Exxon : une trahison de l’Occident pour se réinstaller dans la Russie de Poutine ?





Le départ d’Exxon Mobil de Russie en 2022 avait marqué l’un des symboles les plus forts de la rupture économique entre l’Occident et Moscou. En abandonnant Sakhalin-1, l’un de ses plus grands projets internationaux, la compagnie pétrolière américaine s’était alignée sur les sanctions imposées après l’invasion de l’Ukraine. Pourtant, selon les révélations récentes, des discussions secrètes entre Exxon et Rosneft, la société d’État russe, pourraient ouvrir la voie à un retour sur ce terrain stratégique.




Exxon a perdu plus de 4 milliards USD lors de son retrait forcé. Sakhalin-1 représentait environ 3 % de sa production mondiale et offrait un accès privilégié aux hydrocarbures russes, notamment vers les marchés asiatiques. Le retour permettrait : de récupérer une partie des pertes, de reprendre une position stratégique dans l’énergie arctique, et de maintenir un lien avec un marché énergétique immense qui, malgré les sanctions, reste l’un des plus importants au monde.




Le retour d’Exxon serait perçu comme une victoire pour le Kremlin, offrant une légitimité internationale après des années d’isolement. Pour Washington, la situation est plus complexe : Un retour sans levée officielle des sanctions exposerait Exxon à des sanctions secondaires. Mais une reprise des affaires sous couvert d’un accord de paix négocié par Trump pourrait servir de levier diplomatique, transformant l’énergie en monnaie d’échange géopolitique.




Qualifier ce mouvement de “trahison” dépend du contexte : Si la guerre continue et que l’entreprise retourne en Russie, cela représenterait un affaiblissement grave du front occidental. Si un accord ( peu probable) de paix est trouvé, Exxon apparaîtrait comme un acteur pragmatique anticipant la réintégration progressive de la Russie dans l’économie mondiale.




L’affaire met en lumière un dilemme fondamental : maintenir une ligne dure contre Moscou au risque de sacrifier des intérêts économiques colossaux, ou réintégrer la Russie dans certains secteurs stratégiques pour stabiliser les marchés mondiaux de l’énergie.

Pour le Président Trump, ce serait une aubaine de gonfler son portefeuille boursier, et de faire plaisir à la gente vénale qui l'entoure, Pour Poutine une grande victoire en faisant un pied de nez aux européens.





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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle 


English 

We all know it: money has no smell, and Exxon is pressuring Trump to reopen the tap on Russian oil. This runs counter to the commitments made by the West against Ukraine’s invader. Oil is the key… and Russia has lost it, and now is not the time to hand them a duplicate key.

If Exxon resumes its activities in Russia, the war for Ukraine’s liberation will drag on… It would be the worst possible news.

Exxon: A Betrayal of the West to Reinstall Itself in Putin’s Russia?

Exxon Mobil’s departure from Russia in 2022 symbolized one of the strongest breaks in economic relations between the West and Moscow. By abandoning Sakhalin-1, one of its largest international projects, the American oil giant aligned itself with the sanctions imposed after the invasion of Ukraine. Yet, according to recent revelations, secret discussions between Exxon and Rosneft, the Russian state-owned company, could pave the way for a return to this strategic terrain.

Exxon lost more than USD 4 billion during its forced withdrawal. Sakhalin-1 represented around 3% of its global production and offered privileged access to Russian hydrocarbons, particularly for Asian markets. A return would allow the company to recover part of its losses, regain a strategic position in Arctic energy, and maintain ties with a massive energy market which, despite sanctions, remains one of the most important in the world.

Exxon’s return would be seen as a victory for the Kremlin, granting it international legitimacy after years of isolation. For Washington, the situation is more complex: a return without the official lifting of sanctions would expose Exxon to secondary sanctions. But resuming business under the cover of a peace deal negotiated by Trump could serve as a diplomatic lever, turning energy into a bargaining chip in geopolitics.


Whether this move is called a “betrayal” depends on context: if the war continues and the company returns to Russia, it would represent a serious weakening of the Western front. If a (highly unlikely) peace agreement is reached, Exxon would appear as a pragmatic actor anticipating Russia’s gradual reintegration into the global economy.


This affair highlights a fundamental dilemma: maintaining a hard line against Moscow at the risk of sacrificing colossal economic interests, or reintegrating Russia into certain strategic sectors to stabilize global energy markets.


For President Trump, it would be an opportunity to boost his stock portfolio and please the money-driven circle around him. For Putin, it would be a major victory, thumbing his nose at the Europeans.


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This article is personal; I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist. It is delicate to bear witness as a layperson, but in this blog I generally share a heartfelt reaction based on current events and my reading of the international press.


The photos and videos are taken from the web, also for strictly personal use.


Spanish 

Todos lo sabemos: el dinero no tiene olor, y Exxon está presionando a Trump para que abra de nuevo el grifo del petróleo ruso. Esto va en contra de los compromisos asumidos por Occidente frente al invasor de Ucrania. El petróleo es la clave… y Rusia la ha perdido; no es momento de darle un duplicado.

Si Exxon reanuda sus actividades en Rusia, la guerra por la liberación de Ucrania se prolongará… ¡Sería la peor de las noticias!


¿Exxon: una traición a Occidente para reinstalarse en la Rusia de Putin?

La salida de Exxon Mobil de Rusia en 2022 marcó uno de los símbolos más fuertes de la ruptura económica entre Occidente y Moscú. Al abandonar Sakhalin-1, uno de sus mayores proyectos internacionales, la petrolera estadounidense se alineó con las sanciones impuestas tras la invasión de Ucrania. Sin embargo, según recientes revelaciones, discusiones secretas entre Exxon y Rosneft, la empresa estatal rusa, podrían abrir la vía para un regreso a este terreno estratégico.

Exxon perdió más de 4.000 millones de dólares en su retirada forzada. Sakhalin-1 representaba alrededor del 3% de su producción mundial y ofrecía un acceso privilegiado a los hidrocarburos rusos, especialmente hacia los mercados asiáticos. Un regreso permitiría recuperar parte de las pérdidas, retomar una posición estratégica en la energía ártica y mantener un vínculo con un enorme mercado energético que, a pesar de las sanciones, sigue siendo uno de los más importantes del mundo.

El regreso de Exxon sería percibido como una victoria para el Kremlin, otorgándole legitimidad internacional tras años de aislamiento. Para Washington, la situación es más compleja: un retorno sin el levantamiento oficial de las sanciones expondría a Exxon a sanciones secundarias. Pero reanudar los negocios bajo el amparo de un acuerdo de paz negociado por Trump podría servir como palanca diplomática, transformando la energía en moneda de cambio geopolítica.

Calificar este movimiento de “traición” depende del contexto: si la guerra continúa y la empresa regresa a Rusia, representaría un debilitamiento grave del frente occidental. Si se alcanzara un acuerdo de paz (poco probable), Exxon aparecería como un actor pragmático que anticipa la reintegración progresiva de Rusia en la economía mundial.

El caso pone de relieve un dilema fundamental: mantener una línea dura contra Moscú a riesgo de sacrificar intereses económicos colosales, o reintegrar a Rusia en ciertos sectores estratégicos para estabilizar los mercados energéticos mundiales.

Para el presidente Trump, sería una oportunidad de engordar su cartera bursátil y agradar al entorno venal que lo rodea. Para Putin, sería una gran victoria, burlándose de los europeos.


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Este artículo es personal; no pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional. Es delicado testimoniar como profano, pero en este blog suelo expresar una reacción apasionada basada en la actualidad y en mi lectura de la prensa internacional.


Las fotos y vídeos se toman de la web, también para un uso estrictamente personal.


mercredi 27 août 2025

Trump, Kushner et Blair ... une issue pour Gaza ? (FR, EN, ES) JBCH N° 308

J' ai toujours pensé que Jared Kushner allait peser très lourd, 8 mois après l'investiture de Donald Trump, son beau-père, Jared se retrouve propulsé sur le devant de la scène internationale, au grand dam des européens et de Macron. 

Je pense qu'il a les relations et les moyens de réussir cette mission que tout le monde croit impossible !


Les Trois Mousquetaires pour mettre fin à ce conflit


La réunion du 27 août 2025 à la Maison-Blanche a marqué une étape importante : Donald Trump, entouré de son cercle rapproché, a invité deux figures emblématiques de la diplomatie internationale – Jared Kushner, son gendre et ancien émissaire au Proche-Orient, et Tony Blair, ancien Premier ministre britannique.





Leur présence indique une volonté de bâtir un plan de reconstruction et de stabilisation de Gaza qui ne se limite pas à l’arrêt des combats, mais qui s’inscrit dans une perspective de « lendemain de guerre ». 


Kushner revient avec son expérience du plan de paix de 2020 (« Peace to Prosperity »). et sa relation sure avec les Etats du Golfe et avec MBS.


Même si ce projet avait été rejeté par les Palestiniens, il traduisait une approche très économique : attirer des investissements, moderniser les infrastructures, et lier la prospérité de Gaza à une coopération régionale, notamment avec les pays arabes du Golfe.


On peut donc s’attendre à ce que Kushner pousse à un plan massif d’aide humanitaire et de développement, conditionné à l’exclusion du Hamas de la gouvernance.



Blair a une expérience différente : impliqué après la guerre d’Irak de 2003 et envoyé spécial du Quartet au Proche-Orient, il est familier des questions institutionnelles et de sécurité. Il pourrait plaider pour la mise en place d’une administration intérimaire à Gaza, appuyée par des forces régionales ou internationales, afin de restaurer l’ordre et de permettre une reconstruction durable.





Trump lui-même cherche un succès diplomatique qui serve sa stature internationale. Pendant sa campagne de 2024, il avait promis de mettre rapidement fin au conflit. 

Sept mois plus tard, les combats continuent et les négociations sur les otages piétinent. Il doit donc présenter une feuille de route crédible qui combine sécurité pour Israël, stabilité pour Gaza et image de médiateur humanitaire pour les États-Unis.



Perspectives concrètes de l’après-guerre à Gaza

D’après les éléments révélés par la Maison-Blanche et son envoyé spécial Steve Witkoff, le plan discuté est décrit comme « robuste et bien intentionné », reflet des « motifs humanitaires » du président. On peut en dégager les grandes lignes :


Un cessez-le-feu prolongé : condition sine qua non pour lancer la reconstruction. Trump veut montrer qu’il peut « imposer la paix », là où les précédentes médiations ont échoué


La question des otages : au centre des discussions. Washington cherche une formule impliquant des échanges graduels et une pression accrue sur le Hamas, avec le soutien de l’Égypte et du Qatar


Une administration post-Hamas à Gaza :

    • Option 1 : une gouvernance palestinienne réformée, liée à l’Autorité palestinienne mais supervisée.
    • Option 2 : une administration intérimaire internationale ou régionale, avec un rôle central de l’Égypte, voire un contingent arabe soutenu par l’ONU.
    • Blair, par son expérience, sera clé dans l’élaboration de ce modèle.

Un plan économique massif : inspiré du style Kushner — zones industrielles, corridors commerciaux, projets financés par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite ou d’autres États du Golfe. L’objectif est de montrer que la « paix apporte des dividendes » et de couper l’herbe sous le pied aux factions armées.


Sécurité et désarmement : Israël exigera des garanties solides sur la neutralisation des tunnels, des armes et des milices. Le plan pourrait inclure une force multinationale chargée du contrôle sécuritaire à Gaza, au moins temporairement.

Le tandem Kushner–Blair, sous l’égide de Trump, représente une double stratégie :


  • Kushner = dimension économique, « paix par la prospérité ».
  • Blair = dimension institutionnelle et sécuritaire, « paix par la gouvernance ».



Si ce plan réussit, Gaza pourrait connaître une reconstruction rapide financée par le Golfe et encadrée par la communauté internationale.


Mais les obstacles restent majeurs : rejet du Hamas, scepticisme palestinien envers toute ingérence, méfiance d’Israël, et divisions profondes entre grandes puissances.


Trump parie néanmoins qu’il peut être celui qui imposera un “day after” à Gaza, et faire de cette crise une victoire diplomatique personnelle.





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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle 

English Translation


Exxon: Betraying the West to Reinvest in Putin’s Russia?


Historic Reversal


Exxon Mobil’s departure from Russia in 2022 marked one of the strongest symbols of the economic break between the West and Moscow. By abandoning Sakhalin-1, one of its largest international projects, the American oil giant aligned itself with sanctions imposed after the invasion of Ukraine. Yet, according to recent reports, secret talks between Exxon and Rosneft, the Russian state company, may pave the way for a return to this strategic field.


Economic Motivations


Exxon lost more than $4 billion when forced to leave. Sakhalin-1 represented around 3% of its global production and provided privileged access to Russian hydrocarbons, particularly for Asian markets. Returning would allow Exxon to:

  • recover part of its losses,

  • regain a strategic position in Arctic energy,

  • and maintain a link to a massive energy market that, despite sanctions, remains one of the world’s largest.


Geopolitical Implications


Exxon’s return would be seen as a victory for the Kremlin, offering a form of international legitimacy after years of isolation. For Washington, the situation is more complex:

  • A return without an official lifting of sanctions would expose Exxon to secondary sanctions.

  • But resuming operations under the cover of a peace deal negotiated by Trump could serve as a diplomatic lever, turning energy into a geopolitical bargaining chip.


Betrayal or Pragmatism?


Labeling this move as “betrayal” depends on the context:

  • If the war continues and the company returns to Russia, it would represent a serious weakening of the Western front.

  • If a peace agreement is reached, Exxon would appear as a pragmatic actor anticipating Russia’s gradual reintegration into the global economy.

A Western Dilemma


This case highlights a fundamental dilemma:

  • maintain a hard line against Moscow at the cost of enormous economic interests,

  • or reintegrate Russia into certain strategic sectors to stabilize global energy markets.


Español

Exxon: ¿Traicionando a Occidente para reinvertir en la Rusia de Putin?

Un giro histórico


La salida de Exxon Mobil de Rusia en 2022 marcó uno de los símbolos más fuertes de la ruptura económica entre Occidente y Moscú. Al abandonar Sakhalin-1, uno de sus mayores proyectos internacionales, la petrolera estadounidense se alineó con las sanciones impuestas tras la invasión de Ucrania. Sin embargo, según informes recientes, conversaciones secretas entre Exxon y Rosneft, la empresa estatal rusa, podrían abrir el camino para un regreso a este territorio estratégico.

Motivaciones económicas

Exxon perdió más de 4.000 millones de dólares con su retirada forzada. Sakhalin-1 representaba alrededor del 3% de su producción mundial y ofrecía acceso privilegiado a hidrocarburos rusos, especialmente hacia los mercados asiáticos. Volver permitiría a Exxon:

  • recuperar parte de sus pérdidas,

  • retomar una posición estratégica en la energía ártica,

  • y mantener un vínculo con un mercado energético masivo que, a pesar de las sanciones, sigue siendo uno de los mayores del mundo.

Implicaciones geopolíticas

El regreso de Exxon sería visto como una victoria para el Kremlin, ofreciendo una forma de legitimidad internacional tras años de aislamiento. Para Washington, la situación es más compleja:

  • Un regreso sin el levantamiento oficial de las sanciones expondría a Exxon a sanciones secundarias.

  • Pero reanudar operaciones bajo el amparo de un acuerdo de paz negociado por Trump podría servir como palanca diplomática, convirtiendo la energía en moneda de cambio geopolítica.

¿Traición o pragmatismo?

Calificar este movimiento como “traición” depende del contexto:

  • Si la guerra continúa y la empresa regresa a Rusia, representaría un debilitamiento grave del frente occidental.

  • Si se alcanza un acuerdo de paz, Exxon aparecería como un actor pragmático que anticipa la reintegración gradual de Rusia en la economía global.

Un dilema occidental

El caso resalta un dilema fundamental:

  • mantener una línea dura contra Moscú a costa de enormes intereses económicos,

  • o reintegrar a Rusia en ciertos sectores estratégicos para estabilizar los mercados energéticos mundiales.

Que racontent les lettres de Nimrod ? (FR). JBCH N° 307



Les Lettres de Nimrod : 

Témoignage d’un Empire et de ses Relations Internationales


Les Lettres de Nimrod, découvertes en 1952 dans la cité royale de Kalhu (Nimrud), sont bien plus que de simples rapports administratifs. Elles constituent une témoignage sur la diplomatie, la stratégie militaire et les relations internationales de l’Empire assyrien à son apogée, au VIIIe siècle av l'ère vulgaire



Rédigées principalement sous les règnes de Tiglath-Pileser III et de Sargon II, elles témoignent d’un moment où l’Assyrie devient une puissance impériale dominant la Mésopotamie, le Levant et les territoires bibliques d’Israël et de Juda.


La tour de Babel


Ces 230 lettres environ, écrites en écriture cunéiforme, traitent non seulement de questions militaires, de tributs et de projets royaux, mais aussi d’événements politiques impliquant d’autres nations : les royaumes hébreux, l’Égypte, les Grecs ioniens et Babylone. Elles montrent un empire pragmatique, utilisant la diplomatie autant que la force pour imposer son autorité. 


Les Lettres de Nimrod confirment et complètent les récits bibliques (2 Rois 15–18 ; 1 Chroniques 5) sur la domination assyrienne en Israël et Juda. Sous Tiglath-Pileser III, Israël est affaibli par des luttes internes et doit payer tribut pour éviter une destruction totale. Mais quelques décennies plus tard, le royaume du Nord est conquis et ses habitants déportés – pratique attestée dans les lettres comme méthode de contrôle politique et de peuplement stratégique.




Le royaume de Juda, sous Ézéchias, adopte une position plus nuancée, oscillant entre allégeance et rébellion. Les archives assyriennes illustrent la complexité de cette relation : Juda n’est pas seulement un vassal, mais aussi un acteur régional cherchant parfois à s’allier avec l’Égypte contre l’Assyrie, ce qui entraîne des représailles sévères.


Les Lettres de Nimrod confirment la politique assyrienne de déportation des élites du royaume d’Israël après sa conquête (vers 722 av. n. è. par Sargon II). Cette stratégie visait à neutraliser toute résistance en exilant dirigeants, prêtres, artisans et guerriers vers la Mésopotamie, tout en installant d’autres populations dans le pays ( probablement appelés plus tard Samaritains) . 




Cet événement marque la disparition historique des dix tribus du Nord, souvent appelées les Tribus perdues d’Israël. Juda, Benjamin et Levy restant autonomes au royaume de Judée., et ne subiront une mesure similaire qu’un siècle plus tard avec l’exil babylonien.


Les lettres mentionnent également l’Égypte comme un partenaire politique potentiel pour les royaumes du Levant cherchant à résister à l’Assyrie. L’Égypte, bien qu’affaiblie par des divisions internes, reste perçue comme un soutien militaire possible. Pour l’Assyrie, cela représente une menace sérieuse : un rapprochement entre Juda et l’Égypte est considéré comme un acte de rébellion pouvant justifier une intervention punitive.


Fait remarquable, une lettre rapporte le premier contact connu entre l’Assyrie et les Grecs ioniens. Ceux-ci apparaissent comme des pillards venus par mer, mais leur mention souligne l’importance croissante des échanges méditerranéens et la conscience géopolitique élargie des Assyriens.


Les Lettres de Nimrod montrent que l’Assyrie ne se limitait pas à une domination militaire : elle entretenait des relations complexes avec les peuples soumis, allant de l’imposition de tributs à la réorganisation de leurs territoires. Elles donnent un contexte historique précis aux récits bibliques sur la chute d’Israël, les tensions en Juda et l’influence égyptienne.


Plus que de simples archives, les Lettres de Nimrud révèlent la trame diplomatique d’un monde ancien interconnecté. Elles témoignent des relations souvent tendues mais indispensables entre l’Assyrie, les royaumes hébreux, l’Égypte et même les premiers Grecs, illustrant comment la puissance impériale façonnait la destinée de nations entières et influençait durablement l’histoire du Proche-Orient.




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C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle