Rechercher dans ce blog

vendredi 5 septembre 2025

Les Vins d'Israël au Top ! (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 335



Ah le vin, j'aime ses saveurs, rouge, blanc ou rosé aujourd'hui reconnu... Mais en fait je n'en bois pas beaucoup, si ce n'est entre amis, en famille ou pour le Chabbat...   Rachi était rabbin mais aussi viticulteur à Troyes, c'est dire l'importance que le vin avait à son époque. Que ce soit de Bordeaux, d'Alsace ou de Bourgogne, ils sont bons, mais les meilleurs restent ceux venus d'Israël, ce pays béni des cieux,  et je vais essayer de vous en parler ... Une tradition biblique retrouvée ...


La vigne et le vin sont au cœur de la culture hébraïque depuis les temps bibliques. Dans le Deutéronome (8:8), le vin figure parmi les sept espèces bénies de la Terre d’Israël, aux côtés du blé, de l’orge, de l’olive ou de la datte. 



Le vin n’était pas qu’un simple produit agricole : il symbolisait la joie, la bénédiction et l’alliance entre Dieu et le peuple.


Des fouilles archéologiques ont mis au jour des fouloirs à vin datant de l’époque talmudique (100–400 EC), preuve que la production était déjà sophistiquée et destinée à une large diffusion. Sous l’Empire romain, le vin de Judée s’exportait jusqu’à Rome, souvent scellé dans des amphores portant le nom du vigneron. Le vin devenait alors à la fois une marchandise, un outil diplomatique et un symbole de rayonnement.


Cuves du temps de la Bible 

Pourtant, au 7ème siècle, cette tradition millénaire fut brisée. La conquête musulmane, interdisant la production d’alcool, fit disparaître presque totalement les vignobles vinicoles. Seuls les raisins de table et les raisins secs subsistèrent. Mais au temps des Croisés (XIe–XIIIe siècle), la production reprit timidement pour alimenter les rituels chrétiens, mais fut à nouveau interrompue.

Pendant près de six siècles, le vin sacré de la Bible devint un souvenir lointain, presque mythique.


Il faut attendre le XIXe siècle pour assister à une renaissance viticole. En 1848, un rabbin fonde à Jérusalem la première cave moderne, mais c’est surtout l’arrivée du baron Edmond de Rothschild, propriétaire du prestigieux Château Lafite à Bordeaux, qui change la donne. Visionnaire, il introduit en 1882 des cépages français (Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnay) et fonde les caves de Rishon LeZion et Zikhron Ya’akov, encore actives aujourd’hui sous le nom de Carmel Winery.




Le vin devient alors un élément de l’identité nationale renaissante. David Ben Gourion, futur Premier ministre, travailla même dans les caves de Carmel. L’histoire du vin rejoint celle de l’État d’Israël, en reliant renaissance agricole, indépendance politique et mémoire biblique.


Durant une première période, la production est surtout tournée vers les vins casher doux et de grande consommation, exportés pour les communautés juives du monde entier. 


Mais dès les années 1980, un saut qualitatif s’opère grâce à l’arrivée de techniques modernes (notamment d’Australie, de Californie et de France) et de jeunes œnologues israéliens formés à l’international.


La création de la Golan Heights Winery et de domaines prestigieux comme Domaine du Castel marque l’entrée d’Israël dans le cercle des vins haut de gamme. La naissance de nombreux vignobles-boutiques dans les années 1990–2000 illustre une dynamique créative comparable à celle de la Californie des années 1970.


Aujourd’hui, Israël compte plus de 300 vignobles et cinq grandes régions viticoles :

  • La Galilée et le Golan : terroirs volcaniques, haute altitude, nuits fraîches. Les conditions idéales pour des rouges élégants et complexes.

  • Les collines de Judée, autour de Jérusalem : sols calcaires, coteaux en terrasses rappelant la Toscane.

  • La plaine de Sharon, près de Haïfa : cœur historique de la viticulture moderne (Zikhron Ya’akov).

  • La région de Samson (Shimshon), entre Judée et littoral, produisant une large diversité de cépages.

  • Le désert du Néguev, où l’irrigation au goutte-à-goutte, invention israélienne, permet de faire fleurir la vigne dans le sable aride.



Ces terroirs variés, souvent comparés aux meilleurs crus méditerranéens, permettent de produire des vins de style international (Cabernet Sauvignon, Syrah, Chardonnay), mais aussi de retrouver des cépages autochtones comme le Marawi ou le Dabouki, récemment remis en culture.


Depuis les années 2000, la qualité des vins israéliens est saluée par les critiques les plus exigeants. Robert Parker a attribué des notes supérieures à 90/100 à plusieurs cuvées, tandis que Hugh Johnson et le Wine Spectator reconnaissent régulièrement leur excellence.


Des domaines comme Yatir, Castel, Flam ou Recanati figurent désormais parmi les références mondiales. Le vin israélien n’est plus seulement un vin casher : c’est un vin d’excellence, servi dans des restaurants étoilés et primé dans les grands concours internationaux.


En 2024, les exportations de vin israélien dépassaient déjà 60 millions de dollars, un chiffre qui n'a cessé de croître. La majorité des ventes se fait aux États-Unis et en Europe, mais l’Asie et la Chine s’ouvre de plus en plus.

Le vin d’Israël possède une double identité unique :

  1. Spirituelle et biblique : il est le vin de Noé, de David et de Salomon, un vin qui symbolise la promesse divine. Il retrouve aujourd’hui sa dimension sacrée par la redécouverte de cépages antiques et de terroirs mentionnés dans la Bible.

  2. Moderne et innovante : grâce à la technologie (drip irrigation, recherche génétique, œnologie avancée), Israël est devenu un laboratoire mondial du vin.

C’est cette tension entre tradition et modernité qui fait des vins israéliens une expérience unique : déguster un vin de Judée ou de Galilée, c’est goûter à la fois un fragment de la Bible et un produit d’avant-garde œnologique.




Les Foires aux vins se mettent en place cette semaine, c'est une tradition. Aujourd’hui, les vignobles israéliens sont reconnus parmi les meilleurs au monde. Ils ne se contentent pas de produire des vins casher de grande qualité : ils incarnent une renaissance culturelle, agricole et spirituelle.


Des amphores de l’époque romaine aux cuves inox des caves modernes, l’histoire du vin d’Israël illustre une continuité étonnante : celle d’un peuple qui a su faire revivre les fruits bénis de sa terre, en alliant mémoire ancienne et excellence contemporaine.


En un sens, chaque verre de vin israélien est une célébration de la vie, de la foi et de l’innovation, une manière de boire à la santé de l’histoire elle-même.



 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée. Israeli Wine: From Biblical Tradition to Modern Excellence

Ah, wine… I love its flavors — red, white, or rosé — now recognized worldwide. But in truth, I don’t drink much of it, except when I am with friends, with family, or during Shabbat. Rashi, the great rabbi, was not only a commentator of the Torah but also a winemaker in Troyes, which already shows how important wine was in his time. Whether from Bordeaux, Alsace, or Burgundy, French wines are excellent, but for me, the greatest are those that come from Israel. Let me tell you why…

A Rediscovered Biblical Tradition

The vine and wine have been at the very heart of Hebrew culture since biblical times. In Deuteronomy 8:8, wine is listed among the seven blessed species of the Land of Israel, alongside wheat, barley, olive oil, and dates.

Wine was not just an agricultural product: it symbolized joy, blessing, and the covenant between God and His people.

Archaeological excavations have uncovered ancient winepresses dating back to the Talmudic period (100–400 CE), evidence that winemaking was already sophisticated and intended for wide distribution. Under the Roman Empire, wine from Judea was exported all the way to Rome, often sealed in amphorae stamped with the name of the vintner. Wine thus became both a commodity and a diplomatic tool, as well as a symbol of cultural influence.

Wine Jars of the Bible

But in the 7th century, this millennia-old tradition was abruptly broken. With the Muslim conquest came a ban on alcohol production, and vineyards devoted to winemaking nearly disappeared. Only table grapes and raisins survived. During the Crusades (11th–13th century), wine production timidly resumed to serve Christian rituals, only to be stopped once again.

For nearly six centuries, the sacred wine of the Bible became a distant, almost mythical memory.

The 19th-Century Revival

It was not until the 19th century that a true viticultural revival began. In 1848, a rabbi founded the first modern winery in Jerusalem. But the turning point came with the arrival of Baron Edmond de Rothschild, owner of the prestigious Château Lafite in Bordeaux. A visionary, he introduced French grape varieties — Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnay — in 1882 and established the wineries of Rishon LeZion and Zikhron Ya’akov, still active today under the name Carmel Winery.


From then on, wine became part of the rebirth of Jewish national identity. David Ben-Gurion, Israel’s future Prime Minister, even worked at Carmel’s cellars. The story of wine thus became intertwined with that of the State of Israel itself, linking agricultural revival, political independence, and biblical memory.

At first, production was mainly oriented toward sweet kosher wines for Jewish communities around the world.

But starting in the 1980s, a qualitative leap occurred thanks to modern techniques (brought from Australia, California, and France) and a new generation of Israeli oenologists trained abroad.

The creation of the Golan Heights Winery and prestigious estates such as Domaine du Castel marked Israel’s entry into the circle of fine wines. The rise of boutique wineries in the 1990s and 2000s revealed a creative dynamism comparable to California in the 1970s.


Israel’s Wine Regions Today


Today, Israel has more than 300 wineries spread across five major wine regions:

  • Galilee and the Golan Heights: volcanic soils, high altitude, cool nights — ideal for elegant, complex reds.

  • The Judean Hills, near Jerusalem: limestone soils, terraced slopes reminiscent of Tuscany.

  • The Sharon Plain, near Haifa: historic heart of modern viticulture (Zikhron Ya’akov).

  • Samson (Shimshon) Region, between Judea and the coast: producing a wide diversity of grapes.

  • The Negev Desert: where drip irrigation — an Israeli invention — allows vineyards to flourish in arid sand.


These varied terroirs, often compared to the best Mediterranean crus, produce both international varieties (Cabernet Sauvignon, Syrah, Chardonnay) and rediscovered native grapes such as Marawi and Dabouki.

International Recognition

Since the 2000s, Israeli wines have been acclaimed by the most demanding critics. Robert Parker has given scores above 90/100 to several cuvées, while Hugh Johnson and Wine Spectator regularly highlight their excellence.

Estates such as Yatir, Castel, Flam, and Recanati are now recognized worldwide. Israeli wine is no longer just kosher wine: it is a fine wine, served in Michelin-starred restaurants and winning awards in major international competitions.

By 2024, Israeli wine exports had already surpassed $60 million, a figure that continues to grow. Most sales are made in the United States and Europe, though Asia — especially China — is opening up more and more.

Between Bible and Modernity

Israeli wine today has a unique dual identity:

  • Spiritual and Biblical: It is the wine of Noah, David, and Solomon, a wine symbolizing divine promise. By reviving ancient grape varieties and biblical terroirs, it reconnects with its sacred dimension.

  • Modern and Innovative: Through technology — drip irrigation, genetic research, advanced oenology — Israel has become a global laboratory of wine.

This tension between tradition and innovation makes Israeli wines a unique experience: tasting a wine from Judea or Galilee is both savoring a fragment of the Bible and enjoying the fruit of cutting-edge oenology.

A Living Heritage

Wine fairs are held this week — a tradition that continues. Today, Israeli wineries are recognized among the best in the world. They do not merely produce high-quality kosher wines: they embody a cultural, agricultural, and spiritual rebirth.

From Roman amphorae to modern stainless steel tanks, the history of Israeli wine illustrates the extraordinary continuity of a people able to revive the blessed fruits of its land, blending ancient memory with contemporary excellence.

In a sense, every glass of Israeli wine is a celebration of life, faith, and innovation — a toast to history itself.


🍷 El vino de Israel: de la tradición bíblica a la excelencia moderna

Ah, el vino… me encantan sus sabores —tinto, blanco o rosado— hoy reconocidos en todo el mundo. Pero en realidad no bebo mucho, salvo entre amigos, en familia o durante el Shabat. Rashi, el gran rabino, no solo fue comentarista de la Torá, sino también viticultor en Troyes, lo que ya muestra la importancia que tenía el vino en su época. Sea de Burdeos, Alsacia o Borgoña, los vinos franceses son excelentes, pero para mí los mejores son los que vienen de Israel. Déjame contarte por qué…

Una tradición bíblica reencontrada

La vid y el vino están en el corazón de la cultura hebrea desde los tiempos bíblicos. En Deuteronomio 8:8, el vino aparece entre las siete especies benditas de la Tierra de Israel, junto con el trigo, la cebada, el aceite de oliva y la dátil.

El vino no era solo un producto agrícola: simbolizaba la alegría, la bendición y la alianza entre Dios y su pueblo.

Las excavaciones arqueológicas han descubierto antiguos lagares que datan del período talmúdico (100–400 EC), prueba de que la producción ya era sofisticada y destinada a una amplia difusión. Bajo el Imperio romano, el vino de Judea se exportaba hasta Roma, a menudo en ánforas selladas con el nombre del viticultor. El vino se convertía así en mercancía, en herramienta diplomática y en símbolo de prestigio cultural.

Las tinajas del tiempo bíblico

Pero en el siglo VII esta tradición milenaria se quebró. Con la conquista musulmana y la prohibición de producir alcohol, los viñedos vinícolas casi desaparecieron. Solo sobrevivieron las uvas de mesa y las pasas. Durante las Cruzadas (siglos XI–XIII), la producción se reanudó tímidamente para los rituales cristianos, pero volvió a interrumpirse.

Durante casi seis siglos, el vino sagrado de la Biblia quedó como un recuerdo lejano, casi mítico.

El renacimiento del siglo XIX

No fue hasta el siglo XIX cuando comenzó un verdadero renacimiento vitivinícola. En 1848, un rabino fundó en Jerusalén la primera bodega moderna. Pero el verdadero punto de inflexión llegó con la llegada del barón Edmond de Rothschild, propietario del prestigioso Château Lafite en Burdeos. Visionario, en 1882 introdujo variedades francesas —Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnay— y fundó las bodegas de Rishon LeZion y Zikhron Ya’akov, aún activas hoy bajo el nombre de Carmel Winery.

Desde entonces, el vino pasó a formar parte de la identidad nacional renaciente. David Ben Gurión, futuro Primer Ministro de Israel, incluso trabajó en las bodegas de Carmel. La historia del vino se entrelaza así con la del Estado de Israel, uniendo renacimiento agrícola, independencia política y memoria bíblica.

En un principio, la producción se orientaba sobre todo hacia vinos kosher dulces y de gran consumo, exportados a las comunidades judías de todo el mundo.

Pero a partir de los años 80, se produjo un salto cualitativo gracias a la llegada de técnicas modernas (de Australia, California y Francia) y de jóvenes enólogos israelíes formados en el extranjero.

La creación de la Golan Heights Winery y de prestigiosas bodegas como Domaine du Castel marcó la entrada de Israel en el círculo de los grandes vinos. El nacimiento de numerosas bodegas boutique en los años 90 y 2000 ilustra una dinámica creativa comparable a la de California en los años 70.

Las regiones vitivinícolas de Israel

Hoy en día, Israel cuenta con más de 300 bodegas repartidas en cinco grandes regiones:

  • Galilea y los Altos del Golán: suelos volcánicos, gran altitud, noches frescas — condiciones ideales para tintos elegantes y complejos.

  • Las colinas de Judea, alrededor de Jerusalén: suelos calcáreos y laderas en terrazas que recuerdan a la Toscana.

  • La llanura de Sharon, cerca de Haifa: corazón histórico de la viticultura moderna (Zikhron Ya’akov).

  • La región de Sansón (Shimshon), entre Judea y la costa: con una amplia diversidad de variedades.

  • El desierto del Néguev, donde la irrigación por goteo —una invención israelí— permite que la vid florezca en la arena árida.

Estos variados terroirs, a menudo comparados con los mejores del Mediterráneo, permiten producir vinos de estilo internacional (Cabernet Sauvignon, Syrah, Chardonnay), pero también recuperar variedades autóctonas como Marawi o Dabouki.

Reconocimiento internacional

Desde los años 2000, los vinos israelíes han sido aclamados por los críticos más exigentes. Robert Parker ha otorgado puntuaciones superiores a 90/100 a varias añadas, mientras que Hugh Johnson y Wine Spectator destacan regularmente su excelencia.

Bodegas como Yatir, Castel, Flam o Recanati figuran hoy entre las referencias mundiales. El vino israelí ya no es solo un vino kosher: es un vino de excelencia, servido en restaurantes con estrellas Michelin y premiado en los grandes concursos internacionales.

En 2024, las exportaciones de vino israelí superaban ya los 60 millones de dólares, una cifra en constante crecimiento. La mayoría de las ventas se concentran en Estados Unidos y Europa, aunque Asia —especialmente China— se abre cada vez más.

Entre Biblia y modernidad

El vino israelí tiene hoy una doble identidad única:

  • Espiritual y bíblica: es el vino de Noé, de David y de Salomón, un vino que simboliza la promesa divina. La recuperación de variedades antiguas y de terroirs mencionados en la Biblia devuelve al vino su dimensión sagrada.

  • Moderna e innovadora: gracias a la tecnología (irrigación por goteo, investigación genética, enología avanzada), Israel se ha convertido en un laboratorio mundial del vino.

Esta tensión entre tradición e innovación convierte a los vinos israelíes en una experiencia única: degustar un vino de Judea o de Galilea es saborear a la vez un fragmento de la Biblia y un producto de vanguardia enológica.


Las ferias del vino se celebran esta semana, como parte de la tradición. Hoy, los viñedos israelíes están reconocidos entre los mejores del mundo. No se limitan a producir vinos kosher de gran calidad: encarnan un renacimiento cultural, agrícola y espiritual.

De las ánforas romanas a los tanques de acero inoxidable de las bodegas modernas, la historia del vino de Israel ilustra la asombrosa continuidad de un pueblo que supo revivir los frutos benditos de su tierra, combinando memoria antigua y excelencia contemporánea.

En cierto sentido, cada copa de vino israelí es una celebración de la vida, de la fe y de la innovación, una forma de brindar por la historia misma.



🍷 יין ישראלי: מהמסורת המקראית למצוינות מודרנית

אה, היין… אני אוהב את טעמיו – אדום, לבן או רוזה – המוכרים כיום בכל העולם. אבל למעשה אינני שותה הרבה, מלבד עם חברים, במשפחה או בשבת. רש״י, גדול מפרשני התורה, לא היה רק רב אלא גם כורם בעיר טרואה בצרפת, וזה מראה עד כמה היה היין חשוב בזמנו. בין אם מדובר בבורדו, באלזס או בבורגונדי, היינות הצרפתיים טובים, אך לטעמי הטובים ביותר מגיעים מישראל. הרשו לי לספר לכם מדוע…


מסורת מקראית שנמצאה מחדש

הגפן והיין נמצאים בלב התרבות העברית מאז ימי המקרא. בספר דברים ח:ח נזכר היין כאחת משבעת המינים שנשתבחה בהם ארץ ישראל, לצד החיטה, השעורה, הזית והתמר.

היין לא היה רק תוצר חקלאי: הוא סימל שמחה, ברכה וברית בין אלוהים לעם.

חפירות ארכיאולוגיות חשפו גתות עתיקות לדריכת ענבים מתקופת התלמוד (100–400 לספירה), עדות לכך שהייצור כבר היה מתוחכם ובעל תפוצה רחבה. בתקופת האימפריה הרומית יין מיהודה יוצא עד רומא, לעיתים בחביות חרס חתומות בשם הכורם. היין הפך אז גם לסחורה, גם לכלי דיפלומטי וגם לסמל יוקרה תרבותי.

גתות מתקופת המקרא

אולם במאה השביעית נקטעה המסורת העתיקה. הכיבוש המוסלמי, שהטיל איסור על ייצור אלכוהול, כמעט והעלים את הכרמים ליין. נותרו רק ענבי מאכל וצימוקים. בתקופת הצלבנים (המאה ה-11 עד ה-13) חודשה הייצור באופן מצומצם לצרכים נוצריים, אך שוב הופסק.

כמעט שש מאות שנה הפך היין המקראי לזיכרון רחוק, כמעט מיתי.

תחיית המאה ה-19

רק במאה ה-19 החלה תחייה אמיתית. בשנת 1848 ייסד רב בירושלים את היקב המודרני הראשון. אך המפנה האמיתי הגיע עם הברון אדמונד דה רוטשילד, בעליו של שאטו לאפיט בבורדו. בחזונו, בשנת 1882 הביא זני ענבים צרפתיים – קברנה סוביניון, מרלו, שרדונה – ויסד את היקבים בראשון לציון ובזכרון יעקב, שפועלים עד היום בשם כרמל ויינרי.

מאז הפך היין לחלק מזהות לאומית מתחדשת. דוד בן-גוריון, ראש הממשלה הראשון של ישראל, אף עבד במרתפי כרמל בצעירותו. סיפור היין משתלב כך בסיפורו של עם ישראל – תחייה חקלאית, עצמאות מדינית וזיכרון מקראי.

בתחילה הופנתה רוב הייצור ליינות מתוקים כשרים, שיוצאו לקהילות יהודיות בעולם.

אך משנות ה-80 חל מהפך איכותי: טכנולוגיות מודרניות (מאוסטרליה, קליפורניה וצרפת) וכורמים ישראלים צעירים שלמדו בחו״ל הביאו תנופה חדשה.

הקמת יקב רמת הגולן ודומיינים יוקרתיים כמו דומיין דה קסטל סימנו את כניסת ישראל לעולם היינות האיכותיים. הופעתם של יקבי בוטיק רבים בשנות ה-90 וה-2000 המחישה יצירתיות הדומה לקליפורניה של שנות ה-70.

אזורי היין בישראל

כיום יש בישראל למעלה מ-300 יקבים בחמישה אזורים מרכזיים:

  • הגליל ורמת הגולן: קרקעות געשיות, גובה רב, לילות קרירים – תנאים אידיאליים ליינות אדומים מורכבים.

  • הרי יהודה סביב ירושלים: קרקעות גיר ומדרונות מדורגים המזכירים את טוסקנה.

  • מישור השרון, ליד חיפה: לב ההיסטוריה של הייננות המודרנית (זכרון יעקב).

  • אזור שמשון, בין יהודה לחוף: מגוון רחב של זני ענבים.

  • מדבר הנגב, שם ההשקיה בטפטוף – המצאה ישראלית – מאפשרת לגפן לפרוח בחול הצחיח.

הטרוארים המגוונים, המושווים לעיתים לאיכותיים ביותר במזרח הים התיכון, מאפשרים הפקת יינות בינלאומיים (קברנה סוביניון, סירה, שרדונה) לצד זנים מקומיים שהוחזרו לגידול כמו מראווי או דבוקי.

הכרה בינלאומית

מאז שנות ה-2000 זוכים היינות הישראלים לשבחי המבקרים המחמירים ביותר. רוברט פארקר העניק ציונים מעל 90/100 לכמה בצירים, יו ג׳ונסון ו-Wine Spectator מציינים שוב ושוב את מצוינותם.

יקבים כמו יתיר, קסטל, פלאם ורקנאטי נחשבים כיום לרפרנס עולמי. היין הישראלי אינו עוד רק יין כשר – הוא יין מצטיין, המוגש במסעדות מישלן וזוכה בפרסים בתחרויות בינלאומיות.

בשנת 2024 כבר עברו יצואי היין הישראלי את 60 מיליון הדולר, והמספר ממשיך לגדול. רוב היצוא מופנה לארצות הברית ולאירופה, אך אסיה – ובעיקר סין – הולכת ונפתחת יותר ויותר.

בין מקרא לחדשנות

ליין הישראלי זהות כפולה וייחודית:

  • רוחנית ומקראית: יין נח, דוד ושלמה – יין המסמל את ההבטחה האלוקית. החזרת זנים עתיקים וטרוארים מקראיים מעניקה ליין ממד קדוש מחדש.

  • מודרנית וחדשנית: בזכות טכנולוגיות כמו השקיה בטפטוף, מחקר גנטי ואנולוגיה מתקדמת, ישראל הפכה למעבדה עולמית ליין.

המתח שבין מסורת לחדשנות הופך את היין הישראלי לחוויה ייחודית: טעימה של יין מיהודה או מהגליל היא בו-זמנית טעימה מקטע תנ״כי ומוצר אנולוגי פורץ דרך.

מורשת חיה

שבוע זה מתקיימות חגיגות “פסטיבלי היין”, כחלק מהמסורת. כיום הכרמים בישראל מוכרים בין הטובים בעולם. הם אינם מסתפקים בייצור יינות כשרים איכותיים – הם מגלמים תחייה תרבותית, חקלאית ורוחנית.

מהאמפורות הרומיות ועד למכלי הנירוסטה של היקבים המודרניים, סיפור היין הישראלי מדגים את רצף ההיסטוריה של עם שהחיה מחדש את פרי ברכת אדמתו, תוך שילוב זיכרון עתיק עם מצוינות עכשווית.

במובן מסוים, כל כוס יין ישראלי היא חגיגה של חיים, אמונה וחדשנות – דרך להרמת כוס לחיי ההיסטוריה עצמה.

Silicon Valley a une nouvelle religion : Le rationalisme. (FR, EN, ES). JBCH N° 334

Depuis le début des années 2000, une nouvelle idéologie s’est enracinée dans les milieux technologiques californiens : le Rationalisme

Ce que la logique pure, les mathématiques et la science permettraient de trouver des solutions objectives à tous les problèmes de l’humanité, ce mouvement s’est imposé comme une sorte de foi séculière pour une partie des élites de la Silicon Valley.


Contrairement au rationalisme philosophique classique (Descartes, Spinoza, Leibniz), cette version contemporaine ne se limite pas à « oser penser par soi-même ». Elle s’appuie sur une vision mathématisée du monde : l’univers et l’homme sont vus comme des ordinateurs, analysables et optimisables.


De grands noms de la tech y sont associés : Peter Thiel (PayPal, Palantir), Elon Musk, Sam Altman (OpenAI), des dirigeants de DeepMind et d’Anthropic, ou encore des figures controversées comme Sam Bankman-Fried. 


Leur influence, directe ou indirecte, contribue à diffuser cette idéologie bien au-delà des cercles de réflexion, jusque dans la gestion d’entreprises qui façonnent la vie quotidienne de milliards d’individus.




Les rationalistes débattent dans des forums (notamment LessWrong.com) ou lors de conférences de questions existentielles : comment assurer la survie de l’humanité face à l’arrivée d’une superintelligence artificielle ? Faut-il coloniser l’espace ? Comment optimiser la morale et le comportement humains ?



Leur promesse : qu’une meilleure version de nous-mêmes est possible, à condition d’apprendre « l’art de mieux penser ». Ce credo a séduit des jeunes technophiles souvent éloignés de la religion traditionnelle et en quête de sens. Des organisations comme le Center for Applied Rationality ou le Machine Intelligence Research Institute forment une véritable infrastructure de formation et de recrutement, notamment à Berkeley, où un campus entier sert de centre d’attraction.



Mais cette quête d’objectivité radicale entraîne aussi des dérives. Certains groupes dissidents (Black Lotus, Leverage Research) ont été accusés de pratiques abusives : manipulation psychologique, excès de drogues, violence. Le rationalisme, en cherchant une vérité absolue, tend parfois vers une forme de fondamentalisme intellectuel.


Le rationalisme reprend un rôle que d’autres idéologies avaient déjà joué dans la tech : hippie-capitalisme des années 1970, utopies libertariennes de l’ère Internet, slogans comme « Don’t Be Evil » ou « Move Fast and Break Things », puis les courants d’« Altruisme efficace » ou de « Longterminisme ». Toutes ces visions partagent l’idée de garantir l’avenir de l’humanité par l’innovation et la pensée systémique.


La « bible » des rationalistes, The Sequences d’Eliezer Yudkowsky, promet aux initiés succès, bonheur et un rôle d’élite façonnant l’avenir de la civilisation. Cette dimension quasi religieuse, combinant peur de l’apocalypse et espoir d’un salut technologique, amène certains à qualifier le rationalisme de « techno-secte ».


Le rationalisme est ainsi devenu, selon le New York Times, la nouvelle religion du Silicon Valley. En prétendant dépasser les limites de la politique, de la morale ou de l’égalité sociale, il offre une vision séduisante mais controversée : celle d’un futur façonné par une élite technologique, convaincue que la raison pure et les algorithmes suffiront à sauver l’humanité. On s'en est aprçu avec le passage éclair d'elon Musk à la Maison Blanche. 


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.English 


Since the early 2000s, a new ideology has taken root in Californian tech circles: Rationalism.

Based on the belief that pure logic, mathematics, and science can provide objective solutions to all of humanity’s problems, this movement has established itself as a kind of secular faith for part of Silicon Valley’s elite.

Unlike classical philosophical rationalism (Descartes, Spinoza, Leibniz), this contemporary version is not limited to “daring to think for oneself.” It relies on a mathematical vision of the world: the universe and human beings are viewed as computers, analyzable and optimizable.

Some of tech’s biggest names are associated with it: Peter Thiel (PayPal, Palantir), Elon Musk, Sam Altman (OpenAI), leaders of DeepMind and Anthropic, as well as controversial figures such as Sam Bankman-Fried.

Their influence, direct or indirect, helps spread this ideology well beyond think tanks, into the management of companies that shape the daily lives of billions of people.

Rationalists debate on forums (notably LessWrong.com) or at conferences about existential questions: how to ensure humanity’s survival in the face of a future superintelligent AI? Should we colonize space? How can morality and human behavior be optimized?

Their promise: a better version of ourselves is possible, provided we learn the “art of better thinking.” This credo has attracted young technophiles, often distant from traditional religion and searching for meaning. Organizations like the Center for Applied Rationality or the Machine Intelligence Research Institute have built an entire infrastructure of training and recruitment, especially in Berkeley, where a whole campus serves as a hub.

But this quest for radical objectivity also brings excesses. Some dissident groups (Black Lotus, Leverage Research) have been accused of abusive practices: psychological manipulation, drug abuse, violence. Rationalism, in its search for absolute truth, sometimes veers toward a kind of intellectual fundamentalism.

Rationalism takes up a role that other ideologies once played in tech: 1970s hippie-capitalism, the libertarian utopias of the Internet era, slogans like “Don’t Be Evil” or “Move Fast and Break Things,” followed by movements such as Effective Altruism or Longtermism. All these visions share the idea of securing humanity’s future through innovation and systemic thinking.

The “bible” of rationalists, The Sequences by Eliezer Yudkowsky, promises initiates success, happiness, and an elite role in shaping civilization’s future. This quasi-religious dimension, combining fear of apocalypse with hope for technological salvation, has led some to call rationalism a “techno-sect.”

Thus, Rationalism has become, according to the New York Times, the new religion of Silicon Valley. By claiming to transcend the limits of politics, morality, or social equality, it offers a seductive yet controversial vision: that of a future shaped by a technological elite, convinced that pure reason and algorithms alone will save humanity. This became clear with Elon Musk’s fleeting passage through the White House.


Español


Desde principios de los años 2000, una nueva ideología ha echado raíces en los círculos tecnológicos de California: el Racionalismo.

Partiendo de la idea de que la lógica pura, las matemáticas y la ciencia pueden aportar soluciones objetivas a todos los problemas de la humanidad, este movimiento se ha consolidado como una especie de fe secular para parte de la élite de Silicon Valley.

A diferencia del racionalismo filosófico clásico (Descartes, Spinoza, Leibniz), esta versión contemporánea no se limita a “atreverse a pensar por sí mismo”. Se apoya en una visión matematizada del mundo: el universo y el ser humano son vistos como ordenadores, analizables y optimizables.

Grandes nombres de la tecnología están vinculados a esta corriente: Peter Thiel (PayPal, Palantir), Elon Musk, Sam Altman (OpenAI), directivos de DeepMind y Anthropic, así como figuras controvertidas como Sam Bankman-Fried.

Su influencia, directa o indirecta, contribuye a difundir esta ideología mucho más allá de los círculos de reflexión, llegando a la gestión de empresas que moldean la vida cotidiana de miles de millones de personas.

Los racionalistas debaten en foros (en particular LessWrong.com) o en conferencias sobre cuestiones existenciales: ¿cómo garantizar la supervivencia de la humanidad frente a la llegada de una superinteligencia artificial? ¿Debemos colonizar el espacio? ¿Cómo optimizar la moral y el comportamiento humanos?

Su promesa: una mejor versión de nosotros mismos es posible, siempre que aprendamos el “arte de pensar mejor”. Este credo ha seducido a jóvenes tecnófilos, a menudo alejados de la religión tradicional y en búsqueda de sentido. Organizaciones como el Center for Applied Rationality o el Machine Intelligence Research Institute han creado una verdadera infraestructura de formación y captación, especialmente en Berkeley, donde un campus entero actúa como centro de atracción.

Pero esta búsqueda de objetividad radical también acarrea excesos. Algunos grupos disidentes (Black Lotus, Leverage Research) han sido acusados de prácticas abusivas: manipulación psicológica, consumo excesivo de drogas, violencia. El racionalismo, en su afán por alcanzar una verdad absoluta, tiende a veces hacia una forma de fundamentalismo intelectual.

El racionalismo retoma un papel que otras ideologías ya habían desempeñado en la tecnología: el hippie-capitalismo de los años 70, las utopías libertarias de la era de Internet, lemas como “Don’t Be Evil” o “Move Fast and Break Things”, seguidos de corrientes como el Altruismo Eficaz o el Longterminismo. Todas estas visiones comparten la idea de garantizar el futuro de la humanidad mediante la innovación y el pensamiento sistémico.

La “biblia” de los racionalistas, The Sequences de Eliezer Yudkowsky, promete a los iniciados éxito, felicidad y un papel de élite en la construcción del futuro de la civilización. Esta dimensión cuasi religiosa, que combina miedo al apocalipsis y esperanza en una salvación tecnológica, lleva a algunos a calificar al racionalismo de “tecno-secta.”

Así, el racionalismo se ha convertido, según el New York Times, en la nueva religión de Silicon Valley. Al pretender superar los límites de la política, la moral o la igualdad social, ofrece una visión seductora pero polémica: la de un futuro moldeado por una élite tecnológica, convencida de que la razón pura y los algoritmos bastarán para salvar a la humanidad. Esto quedó patente con el fugaz paso de Elon Musk por la Casa Blanca.


La Corée du Sud et Israël resserent leurs liens militaires. (FR, EN, ES). JBCH N° 333

La Corée est sans cesse menacée par son voisin du Nord, Israël se bat aujourd'hui sur 7 fronts, les deux pays étaient fait pour s'entendre. 


Quand je me suis rendu à Séoul, à l'hôtel Lotte, j'étais surpris de trouver sur ma table de nuit un Talmud, écrit en coréen et en anglais, les coréens ont une véritable fascination pour la religion juive et l'ancien testament. Toutes les semaines des centaines de coréens se ruent pour visiter Israël et  Jérusalem, et découvrent ce pays mythique pour eux.


Ce n'est donc pas une surprise de voir ces deux pays se rapprocher, les droits de douane commerciaux ont été véritablement abaissés il y a quelques années, et il était temps de coopérer aussi dans le domaine scientifique, aérospatial, et militaire, ceci est mis en route aujourd'hui.



Les liens entre la Corée du Sud et Israël dans le domaine de la défense se sont considérablement approfondis au cours des dernières décennies. Initialement établis après la normalisation diplomatique en 1962, puis ralentis dans les années 1970-1980, ces rapports connaissent depuis les années 1990 un essor marqué, porté par des intérêts communs : sécurité face à des voisins hostiles, nécessité d’innovation technologique, et volonté de renforcer l’autonomie stratégique.


En septembre 2025, un jalon important a été franchi lors du salon MSPO en Pologne, avec la signature d’un accord stratégique entre Rafael Advanced Defense Systems (Israël) et Hyundai Rotem (Corée du Sud). Cet accord porte sur l’intégration du système de protection active TROPHY, développé par Israël, sur les chars K2 sud-coréens. Le TROPHY, déjà déployé avec succès par Tsahal sur les Merkava et Namer, a prouvé son efficacité en conditions de combat réel. 




Son intégration aux K2 offre à l’armée sud-coréenne une protection renforcée contre les menaces modernes telles que les missiles antichars et les RPG, tout en donnant à Hyundai Rotem un atout compétitif majeur sur le marché mondial des blindés.


Au-delà de la simple fourniture de matériel, l’accord prévoit une coopération complète : production locale, adaptation des systèmes aux besoins spécifiques de Séoul, marketing conjoint et soutien logistique sur le long terme. L’objectif est double : permettre à la Corée du Sud de renforcer sa souveraineté industrielle et d’exporter plus largement ses chars K2 équipés du TROPHY, et donner à Israël une présence consolidée sur un marché asiatique dynamique.


Rafael et Hyundai Rotem envisagent également des déclinaisons technologiques pour d’autres véhicules de combat sud-coréens (véhicules blindés d’infanterie, plateformes navales). Cette coopération s’inscrit dans une logique de co-développement, intégrant des éléments conçus en Corée et d’autres apportés par Israël, afin de répondre à une demande mondiale croissante de systèmes de survie avancés.




La Corée du Sud cherche depuis plusieurs années à réduire sa dépendance aux fournisseurs étrangers, tout en augmentant ses exportations militaires. Israël, de son côté, mise sur son expertise en systèmes de défense intelligents, en particulier dans la protection active, la guerre électronique, les drones et les radars multifonctions. Cette complémentarité explique le succès des coopérations récentes :

  • Systèmes Spike NLOS (missiles air-sol et surface-surface israéliens) déjà adoptés par Séoul.

  • Radars multifonctions et UAV israéliens (Heron, Harpy, Hero), intégrés aux forces sud-coréennes.

  • K2PL polonais : projet de Hyundai Rotem pour équiper la Pologne avec des chars dotés du système TROPHY, symbole de l’exportation conjointe des technologies coréano-israéliennes vers l’Europe.


Cette coopération ne se limite pas aux blindés. Elle reflète un élargissement stratégique : face aux menaces régionales (Corée du Nord, tensions en mer de Chine), Séoul investit massivement dans la modernisation de son armée. Israël, qui a bâti sa réputation sur des systèmes éprouvés au combat, devient un partenaire privilégié. Ensemble, les deux pays posent les bases d’une nouvelle génération de plateformes militaires intégrant intelligence artificielle, robotisation, et systèmes de défense interconnectés.

Tank à hydrogène coréen

Le partenariat militaire et technologique entre la Corée du Sud et Israël illustre parfaitement la dynamique de la défense contemporaine : une coopération gagnant-gagnant, combinant innovation israélienne et puissance industrielle coréenne. Ce rapprochement va bien au-delà des contrats : il marque l’émergence d’un axe stratégique capable d’influencer l’équilibre militaire régional et d’imposer une présence conjointe sur les marchés internationaux de la défense.




 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.




English


Korea is constantly threatened by its northern neighbor, while Israel is fighting today on seven fronts. The two countries were destined to understand each other.

When I traveled to Seoul, at the Lotte Hotel, I was surprised to find a Talmud, written in Korean and English, on my nightstand. Koreans have a genuine fascination for the Jewish religion and the Old Testament. Every week, hundreds of Koreans flock to visit Israel and Jerusalem, discovering a land that is almost mythical to them.

It is therefore no surprise to see these two countries drawing closer. Trade tariffs were significantly reduced a few years ago, and it was only natural to begin cooperating in the fields of science, aerospace, and defense — which is now underway.

Relations between South Korea and Israel in the field of defense have deepened considerably over the past decades. Initially established after diplomatic normalization in 1962, then slowed down during the 1970s–1980s, these ties have experienced strong growth since the 1990s, driven by shared interests: security against hostile neighbors, the need for technological innovation, and the will to strengthen strategic autonomy.

In September 2025, an important milestone was reached during the MSPO defense fair in Poland, with the signing of a strategic agreement between Rafael Advanced Defense Systems (Israel) and Hyundai Rotem (South Korea). This agreement focuses on integrating Israel’s TROPHY active protection system into South Korea’s K2 tanks. Already successfully deployed by the IDF on Merkava and Namer vehicles, the TROPHY has proven its effectiveness in real combat.

Its integration into the K2 tanks offers the South Korean army enhanced protection against modern threats such as anti-tank missiles and RPGs, while giving Hyundai Rotem a major competitive edge on the global armored vehicles market.

Beyond the supply of equipment, the agreement includes full cooperation: local production, adaptation of systems to Seoul’s specific needs, joint marketing, and long-term logistical support. The dual objective is to allow South Korea to strengthen its industrial sovereignty and export its K2 tanks equipped with TROPHY more widely, while providing Israel with a consolidated presence in the dynamic Asian market.

Rafael and Hyundai Rotem are also considering technological variants for other South Korean combat vehicles (infantry fighting vehicles, naval platforms). This cooperation follows a co-development logic, integrating elements designed in Korea with Israeli systems, to meet a growing global demand for advanced survivability technologies.

South Korea has long sought to reduce its dependence on foreign suppliers while increasing military exports. Israel, for its part, brings unmatched expertise in smart defense systems, particularly in active protection, electronic warfare, drones, and multifunction radars. This complementarity explains the success of recent collaborations:

  • Spike NLOS systems (Israeli air-to-surface and surface-to-surface missiles), already adopted by Seoul.

  • Israeli multifunction radars and UAVs (Heron, Harpy, Hero), integrated into South Korean forces.

  • K2PL for Poland, Hyundai Rotem’s project to equip Poland with tanks fitted with TROPHY — a symbol of joint Korean-Israeli defense exports to Europe.

This cooperation goes beyond armored vehicles. It reflects a broader strategic alignment: facing regional threats (North Korea, tensions in the South China Sea), Seoul is investing massively in modernizing its army. Israel, with its combat-proven systems, is becoming a privileged partner. Together, the two countries are laying the foundations for a new generation of military platforms integrating artificial intelligence, robotics, and interconnected defense systems.

The military and technological partnership between South Korea and Israel perfectly illustrates the dynamics of modern defense: a win-win cooperation combining Israeli innovation and Korean industrial power. This rapprochement goes far beyond contracts: it marks the emergence of a strategic axis capable of influencing the regional military balance and asserting a joint presence in international defense markets.


© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction of this text is prohibited without authorization.


This article is personal: I do not claim to be a scientist, a historian, or a professional journalist. It is delicate to testify as a layman, but in this blog I usually express a heartfelt reaction, based on current events and my daily international press review.


Photos and videos are taken from the web, strictly for personal and private use.


Español

Corea está constantemente amenazada por su vecino del norte, mientras que Israel combate hoy en siete frentes. Los dos países estaban destinados a entenderse.

Cuando viajé a Seúl, en el Hotel Lotte, me sorprendió encontrar en mi mesa de noche un Talmud, escrito en coreano e inglés. Los coreanos sienten una verdadera fascinación por la religión judía y el Antiguo Testamento. Cada semana, cientos de coreanos viajan para visitar Israel y Jerusalén, y descubren una tierra que para ellos tiene algo de mítico.

No es entonces una sorpresa ver a estos dos países acercarse. Hace unos años se redujeron significativamente los aranceles comerciales, y ya era hora de cooperar también en los ámbitos científico, aeroespacial y militar, lo que hoy se está poniendo en marcha.

Los vínculos entre Corea del Sur e Israel en el campo de la defensa se han profundizado considerablemente en las últimas décadas. Inicialmente establecidos tras la normalización diplomática en 1962, luego ralentizados en los años 1970–1980, estos lazos han experimentado desde los años 1990 un fuerte crecimiento, impulsado por intereses comunes: seguridad frente a vecinos hostiles, necesidad de innovación tecnológica y voluntad de reforzar la autonomía estratégica.

En septiembre de 2025, se alcanzó un hito importante durante la feria MSPO en Polonia, con la firma de un acuerdo estratégico entre Rafael Advanced Defense Systems (Israel) y Hyundai Rotem (Corea del Sur). Este acuerdo se centra en la integración del sistema de protección activa TROPHY, desarrollado por Israel, en los tanques K2 surcoreanos. El TROPHY, ya desplegado con éxito por las FDI en los Merkava y Namer, ha demostrado su eficacia en combate real.

Su integración en los K2 ofrece al ejército surcoreano una protección reforzada contra amenazas modernas como misiles antitanque y RPG, al tiempo que otorga a Hyundai Rotem una ventaja competitiva decisiva en el mercado mundial de blindados.

Más allá de la simple entrega de equipos, el acuerdo prevé una cooperación completa: producción local, adaptación de sistemas a las necesidades específicas de Seúl, marketing conjunto y apoyo logístico a largo plazo. El objetivo es doble: permitir a Corea del Sur reforzar su soberanía industrial y exportar más ampliamente sus tanques K2 equipados con TROPHY, y dar a Israel una presencia consolidada en un mercado asiático dinámico.

Rafael y Hyundai Rotem también estudian variantes tecnológicas para otros vehículos de combate surcoreanos (vehículos blindados de infantería, plataformas navales). Esta cooperación sigue una lógica de codesarrollo, integrando elementos diseñados en Corea con otros aportados por Israel, con el fin de responder a una creciente demanda mundial de tecnologías avanzadas de supervivencia.

Corea del Sur busca desde hace años reducir su dependencia de proveedores extranjeros, al tiempo que aumenta sus exportaciones militares. Israel, por su parte, apuesta por su experiencia en sistemas de defensa inteligentes, en particular en protección activa, guerra electrónica, drones y radares multifunción. Esta complementariedad explica el éxito de las recientes colaboraciones:

  • Sistemas Spike NLOS (misiles israelíes aire-tierra y superficie-superficie), ya adoptados por Seúl.

  • Radares multifunción y UAV israelíes (Heron, Harpy, Hero), integrados en las fuerzas surcoreanas.

  • K2PL para Polonia, proyecto de Hyundai Rotem para equipar a Polonia con tanques dotados del TROPHY — símbolo de la exportación conjunta de tecnologías coreano-israelíes hacia Europa.

Esta cooperación no se limita a los blindados. Refleja un alineamiento estratégico más amplio: frente a las amenazas regionales (Corea del Norte, tensiones en el mar de China), Seúl invierte masivamente en la modernización de su ejército. Israel, que ha forjado su reputación en sistemas probados en combate, se convierte en socio privilegiado. Juntos, ambos países sientan las bases de una nueva generación de plataformas militares que integran inteligencia artificial, robotización y sistemas de defensa interconectados.

La asociación militar y tecnológica entre Corea del Sur e Israel ilustra perfectamente la dinámica de la defensa contemporánea: una cooperación de beneficio mutuo, que combina la innovación israelí con la potencia industrial coreana. Este acercamiento va mucho más allá de los contratos: marca el surgimiento de un eje estratégico capaz de influir en el equilibrio militar regional e imponer una presencia conjunta en los mercados internacionales de defensa.


© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida la reproducción del texto sin autorización.


Este artículo es personal: no pretendo ser ni científico, ni historiador, ni periodista profesional. Es delicado dar testimonio cuando uno es profano, pero en este blog expreso en general un “coup de cœur” a partir de la actualidad y de mi lectura diaria de la prensa internacional.


Las fotos y vídeos son tomadas de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.


L'Europe veut aider l'Ukraine, sans s'en donner les moyens (FR, EN, ES). JBCH N° 332

Quand je parle de l'Ukraine avec des familles dont les leurs ont été massacrés pendant la dernière guerre ... ils tournent la tête avec raison, on ne peut pas oublier. 80 ans ont passé, le monde a changé, du moins pour le communication (Radios, TV, réseaux sociaux) ... mais la face obscure du monde revient et veut s'emparer férocement du pouvoir, des richesses, il en est ainsi de Poutine qui sacrifie et assassine son propre peuple pour ce dessein !


Les Européens aiment à se présenter comme unis, courageux et fermement engagés pour la défense de l’Ukraine. Pourtant, lorsqu’on gratte le vernis des déclarations solennelles, une réalité beaucoup plus embarrassante apparaît : celle de l’hypocrisie, de la prudence excessive, voire de la lâcheté. Depuis deux ans, les capitales européennes affichent leur solidarité avec Kiev à coups de réunions, de promesses et de communiqués, mais elles n’ont pas osé franchir le pas décisif : envoyer des soldats pour aider réellement l’Ukraine envahie par la Russie.


La dernière réunion au sommet, tenue hier à Paris, illustre bien cette contradiction. Emmanuel Macron s’est félicité d’une « coalition des volontaires » regroupant désormais vingt-six pays, formellement engagés à « protéger » l’Ukraine. 




Ces mots sonnent forts, mais qu’impliquent-ils concrètement ? Pour l’instant, pas grand-chose. On parle de « réassurance », de présence « sur le sol, en mer ou dans les airs », mais sans clarification ni calendrier précis. Le soutien reste donc symbolique, presque abstrait, comme pour donner l’impression d’une détermination qui n’existe pas pleinement.


L’Europe se heurte à ses divisions internes. La France et le Royaume-Uni semblent plus enclins à envisager un envoi de troupes, au moins en mission de dissuasion, voire de stabilisation future. Mais d’autres pays, comme l’Italie ou la Pologne, ne veulent pas entendre parler d’une telle option. Quant à la Hongrie et à la Slovaquie, ils sont carrément poutiniens. 


L’Allemagne, fidèle à sa prudence stratégique et à ses hésitations chroniques, attend d’abord de savoir quelle sera la position des États-Unis. Autrement dit : personne n’ose prendre de risque politique et militaire sans l’ombre protectrice de Washington.



Les États-Unis eux-mêmes entretiennent le flou. Leur appui est indispensable, mais leur stratégie reste conditionnée à un engagement plus clair des Européens. C’est le serpent qui se mord la queue : les Européens attendent les Américains, les Américains attendent les Européens, et pendant ce temps, c’est l’Ukraine qui paie le prix du sang.


Depuis mars 2022, les « coalitions des volontaires » se multiplient, passant d’une quinzaine de pays à près de trente aujourd’hui. Sept réunions ont déjà eu lieu, comme autant de démonstrations de bonne volonté. Mais qu’a-t-on réellement accompli ? Des aides militaires certes, des livraisons d’armes, des financements… mais aucune présence militaire directe pour faire face à un Poutine qui rugit et continue sa guerre. Cette retenue révèle une vérité : l’Europe veut bien défendre des principes, mais sans prendre les risques qui vont avec.




On se contente donc de belles phrases, d’images d’unité et d’une solidarité de façade. Pourtant, dans le fond, c’est une non-intervention assumée. On craint la bombe atomique, on craint l’escalade, on craint l’affrontement direct avec Moscou, on craint de mettre à l’épreuve une armée européenne encore très fragmentée et dépendante des États-Unis. La prudence devient ainsi une paralysie, et la prudence excessive ressemble de plus en plus à de la lâcheté.


L’histoire jugera sans doute sévèrement cette attitude. À force de tergiverser, l’Europe envoie un signal de faiblesse à Poutine : elle est unie dans ses discours, mais incapable d’agir avec force. Les promesses de déploiement « une fois le cessez-le-feu acté » sonnent comme une échappatoire commode. Car enfin, si les troupes européennes doivent attendre la paix pour protéger l’Ukraine, à quoi servent-elles réellement ?


Face à l’invasion brutale de l’Ukraine, l’Europe aurait pu être à la hauteur, comme puissance stratégique. Elle aurait pu montrer que la défense de la liberté ne se limite pas à des aides financières ou à des discours enflammés. Elle aurait pu envoyer un message clair à Poutine : celui d’une détermination concrète, prête à se traduire par des actes.


Au lieu de cela, elle préfère l’illusion de l’unité et la sécurité des mots. L’Europe s’unit, oui, mais dans une union prudente, timide, presque fictive. Et pendant ce temps, c’est Kiev qui résiste seule, dans la chair et dans le sang, face à l’ogre russe.



Poutine ... Il l'a déjà dit, il voudrait prendre un café en maître absolu de l'Europe, face à l'église orthodoxe russe sur les quais de la Seine, comme l'avait fait Hitler il y a plus de 80 ans .. Pour moi, c'est un cauchemar . Aider militairement l'Ukraine est un impératif vital pour notre démocratie. Pour l'instant on assiste à un blablabla insupportable ... 






 © 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privée.



English 


When I speak about Ukraine with families whose loved ones were massacred during the last war… they turn their heads away, and rightly so. One cannot forget. Eighty years have passed, the world has changed — at least in terms of communication (radio, TV, social networks) — but the dark face of the world resurfaces, eager to seize power and wealth with ferocity. Such is Putin, who sacrifices and assassinates his own people for this very purpose.


Europeans like to present themselves as united, courageous, and firmly committed to defending Ukraine. Yet when we scratch the surface of solemn declarations, a far more embarrassing reality emerges: one of hypocrisy, excessive caution, even cowardice. For two years, European capitals have displayed their solidarity with Kyiv through meetings, promises, and communiqués, but they have not dared to take the decisive step: sending soldiers to truly help Ukraine, invaded by Russia.


The most recent summit, held yesterday in Paris, illustrates this contradiction well. Emmanuel Macron praised a “coalition of volunteers,” now comprising twenty-six countries, formally committed to “protecting” Ukraine.


These words sound powerful, but what do they mean in practice? For now, very little. Talks of “reassurance,” of presence “on land, at sea, or in the air,” remain without clarification or a precise timetable. The support is thus symbolic, almost abstract, giving only the illusion of determination.


Europe is paralyzed by its internal divisions. France and the United Kingdom seem more willing to consider sending troops, at least for deterrence or future stabilization missions. But other countries, like Italy or Poland, do not want to hear of such an option. Hungary and Slovakia are outright pro-Putin.


Germany, true to its strategic caution and chronic hesitation, waits first to see Washington’s stance. In other words: no one dares take political or military risks without America’s protective shadow.


The United States itself keeps things vague. Their support is essential, but their strategy remains conditioned on clearer European commitment. It is a vicious circle: Europeans wait for Americans, Americans wait for Europeans, and meanwhile, Ukraine pays the price in blood.


Since March 2022, these “coalitions of volunteers” have multiplied, growing from fifteen to nearly thirty countries today. Seven meetings have already taken place, symbolic demonstrations of goodwill. But what has been truly accomplished? Military aid, weapons deliveries, financing — yes — but no direct military presence to face a roaring Putin who presses on with his war. This restraint reveals a truth: Europe is willing to defend principles, but not to take the risks that come with them.


Thus, Europe contents itself with lofty words, images of unity, and superficial solidarity. Deep down, it is a deliberate non-intervention. Fear of nuclear weapons, fear of escalation, fear of direct confrontation with Moscow, fear of testing an army still fragmented and dependent on the U.S. Caution becomes paralysis, and excessive caution resembles cowardice.


History will likely judge this attitude harshly. By dithering, Europe signals weakness to Putin: united in speeches, but incapable of acting forcefully. Promises of deployment “once the ceasefire is in place” sound like a convenient escape. For if European troops are to wait for peace before protecting Ukraine, what use are they really?


In the face of Russia’s brutal invasion, Europe could have risen to the occasion as a strategic power. It could have shown that defending freedom is not limited to financial aid or fiery speeches. It could have sent a clear message to Putin: determination backed by action.


Instead, it prefers the illusion of unity and the comfort of words. Europe is united, yes, but in a cautious, timid, almost fictitious union. And meanwhile, Kyiv resists alone, in flesh and blood, against the Russian ogre.


Putin… he has already said he would like to sip coffee as the absolute master of Europe, before the Russian Orthodox Church on the banks of the Seine, just as Hitler did more than eighty years ago. For me, it is a nightmare. Militarily helping Ukraine is a vital imperative for our democracy. For now, we are witnessing unbearable empty talk.


© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction prohibited without permission.


Español


Cuando hablo de Ucrania con familias cuyos seres queridos fueron masacrados durante la última guerra… apartan la mirada, y con razón. No se puede olvidar. Han pasado ochenta años, el mundo ha cambiado —al menos en lo que respecta a la comunicación (radio, TV, redes sociales)—, pero la cara oscura del mundo vuelve, deseosa de apoderarse ferozmente del poder y de las riquezas. Tal es Putin, que sacrifica y asesina a su propio pueblo con este propósito.


A los europeos les gusta presentarse como unidos, valientes y firmemente comprometidos con la defensa de Ucrania. Sin embargo, al rascar bajo el barniz de las solemnes declaraciones, aparece una realidad mucho más embarazosa: la de la hipocresía, la prudencia excesiva, incluso la cobardía. Desde hace dos años, las capitales europeas exhiben su solidaridad con Kiev a golpe de reuniones, promesas y comunicados, pero no se han atrevido a dar el paso decisivo: enviar soldados para ayudar de verdad a Ucrania invadida por Rusia.


La última reunión en la cumbre, celebrada ayer en París, ilustra bien esta contradicción. Emmanuel Macron se felicitó por una “coalición de voluntarios” que agrupa ya a veintiséis países, comprometidos formalmente a “proteger” a Ucrania.


Estas palabras suenan fuertes, pero ¿qué implican en la práctica? Por ahora, muy poco. Se habla de “tranquilizar”, de presencia “en tierra, en mar o en aire”, pero sin aclaraciones ni calendario preciso. El apoyo sigue siendo simbólico, casi abstracto, como para dar la impresión de una determinación que en realidad no existe plenamente.


Europa tropieza con sus divisiones internas. Francia y el Reino Unido parecen más dispuestos a considerar el envío de tropas, al menos en misiones de disuasión o de futura estabilización. Pero otros países, como Italia o Polonia, no quieren oír hablar de tal opción. En cuanto a Hungría y Eslovaquia, son abiertamente pro-Putin.


Alemania, fiel a su prudencia estratégica y a sus vacilaciones crónicas, espera primero conocer la posición de Estados Unidos. Dicho de otro modo: nadie se atreve a asumir riesgos políticos y militares sin la sombra protectora de Washington.


Los propios Estados Unidos mantienen la ambigüedad. Su apoyo es indispensable, pero su estrategia sigue condicionada a un compromiso más claro de los europeos. Es la serpiente que se muerde la cola: los europeos esperan a los estadounidenses, los estadounidenses esperan a los europeos, y mientras tanto, es Ucrania quien paga el precio en sangre.


Desde marzo de 2022, estas “coaliciones de voluntarios” se han multiplicado, pasando de una quincena de países a casi treinta hoy. Siete reuniones ya se han celebrado, como demostraciones de buena voluntad. Pero ¿qué se ha logrado realmente? Ayuda militar, sí, entregas de armas, financiación… pero ninguna presencia militar directa para enfrentarse a un Putin que ruge y sigue con su guerra. Esta contención revela una verdad: Europa quiere defender principios, pero sin asumir los riesgos que ello conlleva.


Se conforma así con frases bonitas, imágenes de unidad y una solidaridad de fachada. Sin embargo, en el fondo, se trata de una no intervención asumida. Se teme la bomba atómica, se teme la escalada, se teme el enfrentamiento directo con Moscú, se teme poner a prueba un ejército europeo aún fragmentado y dependiente de Estados Unidos. La prudencia se convierte en parálisis, y la prudencia excesiva se parece cada vez más a la cobardía.


La historia juzgará sin duda con severidad esta actitud. A fuerza de vacilaciones, Europa envía a Putin una señal de debilidad: unida en sus discursos, pero incapaz de actuar con fuerza. Las promesas de despliegue “una vez que se firme el alto el fuego” suenan como una escapatoria conveniente. Pues bien, si las tropas europeas deben esperar a la paz para proteger a Ucrania, ¿de qué sirven realmente?


Ante la brutal invasión de Ucrania, Europa podría haber estado a la altura, como potencia estratégica. Podría haber demostrado que la defensa de la libertad no se limita a ayudas financieras o discursos encendidos. Podría haber enviado un mensaje claro a Putin: una determinación concreta, lista para traducirse en actos.


En lugar de ello, prefiere la ilusión de la unidad y la seguridad de las palabras. Europa se une, sí, pero en una unión prudente, tímida, casi ficticia. Y mientras tanto, es Kiev la que resiste sola, en carne y sangre, frente al ogro ruso.


Putin… ya lo ha dicho: quisiera tomar un café como amo absoluto de Europa, frente a la iglesia ortodoxa rusa en los muelles del Sena, como lo hizo Hitler hace más de ochenta años. Para mí, es una pesadilla. Ayudar militarmente a Ucrania es un imperativo vital para nuestra democracia. Por ahora, asistimos a un bla-bla-bla insoportable.


© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Reproducción prohibida sin autorización.