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vendredi 1 août 2025

La précipitation de Macron ...par Léa Landman dans le Figaro Vox


                          Solitude d'un Président qui cherche à exister

En reconnaissant un État palestinien mi-juillet, Emmanuel Macron a agi trop vite. Il fallait d’abord conférer aux Palestiniens des institutions viables et négocier avec Israël, sans lequel aucune paix ne sera possible, estime la géopolitologue Léa Landman.

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Léa Landman est géopolitologue et spécialiste du Moyen-Orient.

Depuis les images de crise a Gaza, l’opinion publique occidentale a basculé. Peu importe que l’ONU ait refusé d’aider à la distribution, que le Hamas ait volé et revendu la nourriture, ou que l’armée israélienne ait ouvert les corridors humanitaires : dans la rue, à Paris comme à Londres, cela n’a plus d’importance. Pour beaucoup, la Palestine est LA cause par excellence, et la reconnaissance d’un État palestinien devient un geste de justice. La brutalité et la destruction à Gaza, ajoutées à des négociations pour la libération des otages qui progressent trop lentement, rendent les justifications d’Israël de plus en plus inaudibles.





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C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron, au nom d’un «devoir moral », a reconnu un État palestinien. Mais un devoir envers qui ? Les Palestiniens ? Leur direction actuelle ? Ou envers une image abstraite de la paix ? Car au fond, Emmanuel Macron sait que cette reconnaissance ne nourrira pas Gaza, ne ramènera pas les otages, ni ne changera la réalité militaire sur le terrain. Quel est donc le but de cette reconnaissance ?

La reconnaissance d’Israël par la France, en 1949, n’était pas gratuite. Elle s’est faite dans le cadre des résolutions 181 et 194, avec l’idée que la reconnaissance internationale devait aller de pair avec des garanties concrètes : accès aux Lieux Saints, respect des minorités, négociations sur le statut des réfugiés. Aujourd’hui, Emmanuel Macron reconnaît un État palestinien sans cadre, sans exigence. Ni sur la gouvernance palestinienne. Ni sur le démantèlement du Hamas. Ni sur la sécurité régionale. Ni sur la fin des incitations à la haine. La reconnaissance devient une fin, plus un levier.

Et pourtant, la position française dans d’autres conflits récents montre une tout autre logique. Elle a reconnu le Sahara occidental comme marocain en 2024 en rupture avec sa position historique, soutient l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan face au Nagorno-Karabakh malgré les pressions, tout en ayant reconnu l’indépendance du Kosovo dans un cadre international négocié et encadré. La France, en matière de reconnaissance, adapte sa stratégie au contexte. Mais ici, dans le cas palestinien, elle choisit l’absolu. Un saut diplomatique sans filet.

L’impunité précédera-t-elle l’État ? Reconnaître un État sans frontières, sans responsabilités, sans institutions viables, c’est ouvrir la porte à un simulacre d’État, pas à une solution

Léa Landman

Emmanuel Macron a offert un État avant toute négociation. Cela revient à poser la ligne d’arrivée sans avoir couru. Gaza, Cisjordanie (quelles zones ? A, B, C ?), Jérusalem Est comme capitale, et quoi ? Un droit de visite «supervisé» au mur des Lamentations ? Que fait-on des réfugiés, du contrôle sécuritaire, de la démilitarisation de Gaza ? Et les responsabilités de cet État ? Qui les assume ? L’Autorité palestinienne ? L’impunité précédera-t-elle l’État ? Reconnaître un État sans frontières, sans responsabilités, sans institutions viables, c’est ouvrir la porte à un simulacre d’État, pas à une solution.

En offrant un État avant tout compromis, Emmanuel Macron change les règles du jeu. Pourquoi se réformer, pourquoi négocier, pourquoi désarmer, si la récompense vient d’abord ? L’Autorité palestinienne, affaiblie, corrompue et illégitime, n’a aucun intérêt à se transformer. Le Hamas peut tranquillement se présenter comme «résistant» tout en sabotant toute perspective d’État.




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Le Kosovo n’a pas été reconnu d’un claquement de doigts. Sa déclaration d’indépendance a été accompagnée d’un mandat international, d’une supervision civile et militaire, d’un calendrier de transition. Pourquoi ne pas envisager un modèle similaire pour la Palestine ? Une gouvernance provisoire, un désarmement supervisé, un plan de développement économique piloté par les puissances régionales. Bref, un minimum de sérieux avant de parler de reconnaissance.

Et maintenant ? D’autres pays occidentaux vont suivre : l’Australie, le Portugal, le Luxembourg et d’autres. On aura bientôt une majorité de membres l’UE reconnaissant un État palestinien sans contour, sans réforme, sans discussion. Résultat : siège à l’ONU, accords bilatéraux, et une nouvelle série d’armes diplomatiques pour accuser Israël de «bloquer la mise en œuvre».

Même le Royaume-Uni, qui n’a pourtant rien d’un bastion pro-israélien, conditionne sa propre reconnaissance à des demandes précises - mais exclusivement adressées à Israël. Suspension de la colonisation, engagements territoriaux, garanties diplomatiques. Aucun mot sur la réforme de l’Autorité palestinienne, sur la fin du financement des familles de terroristes, ou sur la question des manuels scolaires. Une diplomatie asymétrique, qui risque de produire l’effet inverse de celui recherché.

Tout le monde sait qu’aucun accord de paix ne verra le jour sans Israël. L’éloigner, c’est saboter l’avenir

Léa Landman

Oui, l’Europe a des leviers : suspension du programme Horizon Europe (dont Israël est un bénéficiaire stratégique mais qui n’est pas passée), gels d’accords commerciaux, sanctions ciblées. Mais les utiliser dans ce contexte, sans coordination avec Washington, revient à isoler Israël davantage - et donc à saboter toute perspective de dialogue. Car au fond, tout le monde sait qu’aucun accord de paix ne verra le jour sans Israël. L’éloigner, c’est saboter l’avenir.

Emmanuel Macron aurait pu faire autrement. Il aurait pu lier sa déclaration à la libération des otages. Il aurait pu l’inscrire dans une initiative régionale, comme celle des Accords d’Abraham. Il aurait pu attendre une sortie de guerre. Il aurait pu poser des jalons clairs pour un État conditionné à une réforme. Il a préféré l’effet d’annonce.

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Si la France était sérieuse, elle coordonnerait ses efforts avec les États-Unis, seul acteur ayant des leviers sur tous les protagonistes : Israéliens, Palestiniens, et Arabes. Elle proposerait des pas concrets, utiles. Emmanuel Macron avait même proposé, au tout début de la guerre, la création d’une coalition internationale contre le Hamas. Où en est-on ? Initiative oubliée, élan dissipé, voix inaudible. Là où la France aurait pu peser, elle s’est effacée. Elle construirait sa politique avec ceux qui ont du poids en Israël – et non des conseillers nostalgiques d’Oslo, qui n’y ont aucun pouvoir. Elle poserait des conditions aux deux parties, pas à une seule. Elle s’inspirerait des propositions concrètes portées par des experts israéliens comme Koby Huberman, moteur de la pensée régionale depuis 20 ans, à la tête d’Israël Initie et de l’Initiative de paix israélienne. Il invite à repenser un modèle à deux États, mais à horizon long, dans un cadre régional ; exiger un leadership pragmatique des deux côtés, passer par une période de transition (mandat international, zones démilitarisées, sécurité conjointe) ; réformer l’Autorité palestinienne ; superviser la démilitarisation de Gaza ; intégrer les États arabes dans une logique de reconstruction.

Le 7 octobre a tout bouleversé. Et pourtant, des opportunités ont émergé : Le Liban a une fenêtre historique pour se libérer du Hezbollah, Bachar el-Assad est tombé, l’Iran est affaibli, replié sur ses lignes intérieures

Léa Landman

La plus grande erreur stratégique de Paris est peut-être d’avoir ignoré les changements profonds dans la région post-7 octobre. Depuis les Accords d’Abraham, une dynamique nouvelle s’était enclenchée. L’Arabie saoudite s’approchait d’une normalisation avec Israël. L’accord IMEC (corridor Inde-Moyen-Orient-Europe) signé en septembre 2023 aurait pu concrétiser une architecture régionale inédite. Mais le 7 octobre a tout bouleversé. Et pourtant, des opportunités ont émergé : Le Liban a une fenêtre historique pour se libérer du Hezbollah, Bachar el-Assad est tombé, l’Iran est affaibli, replié sur ses lignes intérieures.

Dans cette région où, à part la Turquie, aucun acteur majeur n’a de projet expansionniste, la stabilisation est devenue la priorité. Et dans cette stabilisation, Israël est un pilier du paysage régional. Alors que fait cette reconnaissance unilatérale ? Elle impose un découplage absurde : la paix sans Israël, la solution sans coordination régionale. C’est l’anti-Accords d’Abraham.

Au lieu de cela, la France aurait pu - aurait dû - poser ses conditions aussi aux États arabes partenaires : accompagner une réforme profonde de l’Autorité palestinienne ; garantir le démantèlement militaire et politique du Hamas ; s’engager à une reconstruction coordonnée de Gaza ; intégrer la Palestine dans une vision régionale de coopération et de stabilité.

En outre, si l’aide humanitaire constitue un argument moral est puissant, il ne peut masquer la réalité du terrain. Celui qui contrôle la distribution de l’aide à Gaza contrôle Gaza. Et aujourd’hui, ce contrôle est entre les mains du Hamas. Les entrepôts de l’ONU et de l’UNRWA sont infiltrés. Le Hamas y place ses hommes, détourne les convois, revend et redistribue à sa guise. L’ONU elle-même a reconnu avoir perdu le contrôle logistique dans plusieurs zones de la bande. La majorité des camions humanitaires sont contraints de verser un «droit de passage». Et pourtant, rien de tout cela n’a de poids dans l’opinion publique internationale. Les images de famine ont suffi. Les accusations de pillage, les détournements, les missiles lancés depuis les zones d’aide n’ont pas de voix médiatique. La France aurait pu insister pour créer une chaîne d’aide indépendante, neutre, contrôlée par des acteurs régionaux. Elle aurait pu construire une coalition autour de la logistique humanitaire. Elle a préféré déclarer un État.




Economie Croissance : Les Etats Unis en tête, l'Europe ne suit pas



Pourquoi l’économie américaine rayonne… et pourquoi l’Europe reste à la traîne





Un deuxième trimestre record pour Amazon : 18,5 milliards de dollars dans le Cloud



Les résultats d’Amazon pour le deuxième trimestre 2025 sont révélateurs d’une tendance plus large : l’économie américaine continue de surperformer, portée par des secteurs stratégiques comme le Cloud, l’IA et les semi-conducteurs. Le segment AWS (Amazon Web Services), cœur de l’infrastructure numérique mondiale, a généré 18,5 milliards de dollars de revenus, avec une croissance de +3 % aux États-Unis, contre seulement +0,1 % en Europe. Cet écart illustre le fossé grandissant entre les deux blocs économiques.




Les moteurs de la croissance américaine

La domination technologique



Les États-Unis concentrent l’essentiel des infrastructures mondiales en intelligence artificielle, cloud computing, cybersécurité, semi-conducteurs et logiciels. Des géants comme Amazon, Microsoft, Google et Nvidia bénéficient d’une demande mondiale exponentielle, renforcée par la transition numérique accélérée. La croissance d’AWS est directement liée à l’adoption massive du cloud dans les entreprises, les administrations et les industries américaines, bien plus avancées sur ces sujets que leurs homologues européennes.



L’IA comme catalyseur



L’IA générative (comme celle de ChatGPT, Gemini ou Claude) est devenue un nouveau moteur de croissance pour l’économie US. Les entreprises investissent massivement dans des serveurs, GPU, plateformes cloud et formations. Cela crée un écosystème vertueux : les données sont hébergées dans le cloud (AWS, Azure), traitées par des modèles IA (OpenAI, Anthropic) et valorisées commercialement. L’Europe, en comparaison, reste réglementairement frileuse et technologiquement dépendante.



Un marché du travail dynamique



Malgré une politique monétaire encore restrictive (taux élevés), l’emploi reste robuste aux États-Unis. Le chômage est autour de 4 %, les salaires progressent, et la consommation intérieure reste vigoureuse. Les ménages américains, même s’ils subissent l’inflation, gardent confiance dans l’avenir, en raison de la croissance de l’emploi dans les secteurs technologiques, de la santé, de la défense et des infrastructures.



Les aides publiques ciblées





Le CHIPS and Science Act est une loi promulgée le 9 août 2022 qui inclut un plan d'investissement de 280 milliard de dollars pour la recherche et la production de semi-conducteurs.

Le plan CHIPS Act (semi-conducteurs), le Inflation Reduction Act (transition énergétique) et le Bipartisan Infrastructure Law ont injecté des centaines de milliards de dollars dans des projets industriels, numériques et écologiques. Ces investissements massifs créent de l’emploi, modernisent l’économie, et attirent les talents. L’Europe, bien qu’ayant lancé des équivalents (Green Deal, plan RepowerEU), peine à déployer ces fonds avec la même efficacité.




Pourquoi l’Europe patine







Dépendance numérique



La croissance quasi nulle d’Amazon Web Services en Europe (0,1 %) reflète un problème structurel : l’Europe n’a pas su développer ses propres géants du cloud et de la tech. La plupart des données européennes sont hébergées sur des infrastructures américaines ou chinoises. De plus, la fragmentation réglementaire entre pays, la lenteur bureaucratique et la prudence excessive en matière d’IA freinent l’innovation.



Croissance molle et stagnation industrielle



La zone euro est en quasi-stagnation depuis plusieurs trimestres. L’Allemagne, moteur traditionnel de l’Europe, est plombée par la crise de son industrie automobile, sa dépendance à l’export vers la Chine, et les coûts énergétiques post-Ukraine. L’Italie, la France et l’Espagne enregistrent une croissance faible, tirée par la consommation mais pas par l’investissement. En somme, l’Europe n’investit pas assez dans les secteurs porteurs de demain.



Un marché du travail figé



Le chômage reste élevé dans de nombreux pays européens, notamment chez les jeunes. La rigidité du droit du travail, les charges élevées sur les entreprises, et la démographie vieillissante freinent la dynamique. À l’inverse des États-Unis, l’Europe attire peu de talents technologiques et peine à retenir les meilleurs ingénieurs ou chercheurs, qui partent vers la Silicon Valley ou Israël.



Risque politique et incertitude



L’UE traverse une période d’incertitude politique croissante : montée de l’extrême droite, tensions entre États membres, élections difficiles… Ces éléments minent la confiance des investisseurs. À cela s’ajoute une politique monétaire rigide de la BCE, qui freine la reprise par des taux d’intérêt encore élevés malgré la faible croissance.







Deux modèles économiques qui divergent



L’écart entre les États-Unis et l’Europe s’élargit. Les Américains récoltent les fruits de leur domination numérique, de leur dynamisme entrepreneurial et de leur capacité à investir massivement dans l’avenir. L’Europe, elle, reste à la traîne sur les technologies-clés, souffre d’une bureaucratie paralysante et d’un manque de vision stratégique commune.


Si l’Europe ne réagit pas vite, en lançant un vrai « plan souveraineté numérique » et en réformant ses structures économiques, elle risque de devenir un simple client dépendant de l’innovation américaine. 


© 2025 JBCH. Reproduction interdite sans autorisation.





La brigade canine de Tzahal


Les chiens soldats de Tsahal : 

héros silencieux et frères d’armes



Dans les conflits modernes, les forces armées recourent de plus en plus à des moyens non conventionnels pour assurer la sécurité de leurs troupes et la réussite de leurs missions. 


Parmi eux, les chiens militaires, souvent oubliés du grand public, jouent un rôle essentiel. En Israël, ces chiens ne sont pas seulement des auxiliaires : ils sont considérés comme de véritables soldats, alliés loyaux, et même héros décorés. Leur engagement dans les opérations les plus sensibles – y compris les guerres urbaines, les opérations antiterroristes et le sauvetage de civils – en fait des acteurs incontournables de la doctrine militaire israélienne.





Oketz : l’unité canine d’élite de Tsahal



L’unité canine de l’armée israélienne s’appelle Oketz, ce qui signifie « piqûre » ou « dard » en hébreu. Créée dans les années 1970, cette unité d’élite est spécialisée dans l’utilisation de chiens dressés pour des missions très précises : détection d’explosifs ou d’armes, neutralisation d’ennemis, sauvetage de blessés, protection de soldats, recherche de tunnels, ou encore infiltration de bâtiments.


Les races les plus courantes dans Oketz sont les malinois belges et les bergers allemands, choisis pour leur intelligence, leur endurance, leur docilité et leur courage. Ces chiens reçoivent un entraînement rigoureux de plusieurs mois, souvent plus exigeant que celui de nombreux soldats humains.


Chaque chien est affecté à un maître-chien, soldat soigneusement sélectionné, avec lequel il forme une paire inséparable. Ce lien étroit est fondé sur la confiance, la communication et l’empathie. Le chien ne répond qu’à son maître, et ce dernier le protège comme un frère d’armes.




Des soldats à part entière



Ce qui frappe dans l’approche israélienne, c’est le niveau d’intégration du chien dans la doctrine militaire : ces animaux ne sont pas des outils ou des machines vivantes, mais des membres à part entière des unités de combat. À ce titre :


  • Ils portent des caméras sur le dos ou la tête, transmises en direct aux centres de commandement pour faciliter la reconnaissance et la planification tactique.
  • Ils sont déployés en première ligne dans des missions extrêmement périlleuses, comme l’entrée dans des bâtiments piégés ou infestés de terroristes.
  • En cas de blessure ou de décès, le chien est ramené avec les honneurs à sa base, et peut même recevoir une décoration militaire.





Certains chiens ayant sauvé des vies humaines ou contribué à déjouer des attentats ont été publiquement salués. Il arrive même que des chiens soient enterrés dans les cimetières militaires, aux côtés des soldats tombés au combat.




Portés comme des frères, soignés comme des blessés



Une image frappante de ces dernières années montre un soldat israélien portant son chien dans une bandoulière spéciale, attaché à sa poitrine ou son dos comme un enfant ou un sac de combat. Cette pratique n’a rien de folklorique : elle répond à des besoins opérationnels et émotionnels. En milieu urbain ou difficile d’accès (tunnels, toits, bâtiments piégés), ces harnais permettent au soldat de protéger son chien tout en gardant les mains libres pour manœuvrer.


Lorsque le chien est blessé, il est immédiatement évacué, et reçoit des soins vétérinaires équivalents à ceux des soldats humains. L’armée israélienne dispose de vétérinaires militaires spécialisés, parfois embarqués dans les unités sur le terrain.


Ce lien intense entre l’homme et l’animal va au-delà de l’utilitaire. Dans plusieurs témoignages, des soldats racontent avoir pleuré la perte de leur chien comme celle d’un frère d’armes. Certains, après leur service, adoptent leur chien et continuent de vivre avec lui.


Une arme douce mais redoutable



Dans un contexte de guerre asymétrique, notamment contre des groupes comme le Hamas ou le Hezbollah, les chiens de Tsahal représentent une arme silencieuse mais puissante. Leur odorat peut détecter une bombe artisanale à plusieurs mètres. Leur agilité leur permet d’explorer des tunnels étroits ou des caches d’armes. Leur vitesse et leur discrétion en font des alliés idéaux pour neutraliser un ennemi sans alerter une position entière.


Ils sont également un facteur psychologique : leur simple présence peut désorganiser une embuscade ou dissuader une attaque. Dans certains cas, les forces ennemies choisissent de fuir face à l’arrivée de chiens, par crainte d’être rapidement repérés ou attaqués.




Des héros muets, mais reconnus



À une époque où la guerre devient de plus en plus technologique, les chiens de Tsahal rappellent que le vivant reste irremplaçable. Leur fidélité, leur courage, leur intelligence font d’eux des héros silencieux, souvent invisibles aux yeux du grand public, mais cruciaux pour la réussite de nombreuses opérations.


En Israël, ces chiens ne sont pas seulement utilisés : ils sont honorés, chéris, et reconnus pour leur valeur. Ils incarnent à leur manière une forme de patriotisme animal, un engagement sans calcul, une bravoure instinctive qui force le respect.


Demain, il est possible que des robots puissent compléter la panoplie de l'armée israélienne.




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