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lundi 28 juillet 2025

Menaces du Sénateur Républicain Lindsey Graham (FR, EN)



“Israël fera à Gaza ce que les États-Unis ont fait à Tokyo et à Berlin.”


Cette menace prononcée le 27 Juillet 2025 par le sénateur Lindsey Graham semble être extrémiste et jusqu'au-boutiste,

Lindsey Graham fait ici allusion à ce que les États-Unis ont infligé aux puissances de l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale :



Berlin : cible de bombardements massifs (raids aériens dévastateurs entre 1943-45), notamment par les Alliés, avec des dizaines de milliers de morts civils.

Tokyo : notamment les bombardements incendiaires du 9-10 mars 1945 (100 000 morts en une nuit), suivis par les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Il s’agit donc d’une référence directe à une guerre totale, où les civils n’étaient plus distingués des objectifs militaires — un paradigme aujourd’hui jugé moralement et juridiquement problématique.

Normaliser les crimes de guerre ?

    • Assimiler la situation de Gaza à Berlin ou Tokyo revient à légitimer les bombardements massifs sur des populations civiles.

    • Cela va à l’encontre du droit international humanitaire moderne, qui impose la proportionnalité, la distinction entre civils et combattants, et la nécessité militaire.

  1. Mépris des civils palestiniens :

    • Ce discours laisse entendre que toute la population de Gaza est assimilée à l’ennemi, comme si chaque habitant était un “combattant”, ce qui déshumanise les civils.



  2. Amnésie historique :

    • Les horreurs de Tokyo et Berlin ne sont pas des modèles à suivre mais des leçons de ce qu’il ne faut plus jamais reproduire. Le but des démocraties modernes est précisément d’éviter la guerre totale.

    • Ce qui s'est passé à Mossoul contre l'etat islamique organisé par les occidentaux et leur coalition dont l'aviation française ressemble aussi a ce schéma, on parle de plus de 55 000 morts

Lecture politique :

  • Lindsey Graham, figure néo-conservatrice, exprime ici une position radicale, militariste et émotionnelle.

  • Ce type de déclaration exacerbe les tensions internationales et peut être instrumentalisé par les ennemis d’Israël pour illustrer un soi-disant plan de “destruction totale” de Gaza.

  • Cela peut aussi mettre Israël en difficulté diplomatique, en l’associant à des campagnes de destruction qui ont traumatisé le XXe siècle.

  • C'est donc une inversion des faits, et une victoire médiatique du Hamas, qui a déclenché cette guerre avec les massacres du 7 Octobre 2023.


Conclusion critique :

Le Hamas ne cherche pas la paix, il ira jusqu'au bout, même s'il a perdu sur le terrain, il a gagné sur le plan idéologique, et a élargi le conflit jusque dans toutes les universités du monde occidental, ( les cadres et les responsables de demain) ce qui a permis une poussée inévitable de l'antisémitisme.



La phrase de Graham, si elle est authentique, est politiquement irresponsable, moralement douteuse et stratégiquement contre-productive.

Comparer Gaza à Berlin ou Tokyo dessert la cause israélienne et brouille la ligne entre légitime défense et punition collective.

Elle illustre aussi un retour inquiétant à une rhétorique de guerre totale, que le nouveau droit international et la mémoire des conflits du XXe siècle cherchent justement à contenir.

© 2025 JBCH. Reproduction interdite sans autorisation.


"Israel will do to Gaza what the United States did to Tokyo and Berlin."
This threat, made on July 27, 2025, by Senator Lindsey Graham, appears extremist and uncompromising.
Graham is referring here to what the United States inflicted on Axis powers during World War II:
Berlin: Targeted with massive bombings (devastating air raids between 1943–45), especially by the Allies, causing tens of thousands of civilian deaths.
Tokyo: Most notably the firebombing of March 9–10, 1945 (100,000 dead in one night), followed by the atomic bombs dropped on Hiroshima and Nagasaki.
This is therefore a direct reference to total war—where civilians were no longer distinguished from military targets—a paradigm now considered morally and legally problematic.

Normalizing war crimes?
Equating Gaza with Berlin or Tokyo is tantamount to legitimizing massive bombings of civilian populations.
This goes against modern international humanitarian law, which mandates proportionality, the distinction between civilians and combatants, and military necessity.

Disregard for Palestinian civilians:
Such rhetoric suggests that all of Gaza's population is considered the enemy, as if every inhabitant were a "combatant," thus dehumanizing civilians.

Historical amnesia:
The horrors of Tokyo and Berlin are not models to emulate but cautionary tales of what must never be repeated. The aim of modern democracies is precisely to avoid total war.
What happened in Mosul against ISIS, orchestrated by Western powers and their coalition (including French airstrikes), fits a similar pattern—over 55,000 deaths are reported.

Political analysis:
Lindsey Graham, a neoconservative figure, here voices a radical, militarist, and emotional stance.
Such statements exacerbate international tensions and can be weaponized by Israel's enemies to promote a supposed plan for the "total destruction" of Gaza.
They may also place Israel in a difficult diplomatic position, associating it with destruction campaigns that traumatized the 20th century.
This represents a reversal of facts—and a media victory for Hamas, which initiated this war with the massacres of October 7, 2023.

Critical conclusion:
Hamas does not seek peace. It will go to the bitter end. Even if it has lost on the battlefield, it has won ideologically—extending the conflict into Western universities (tomorrow's leaders and policymakers), which has enabled an inevitable surge in antisemitism.

Senator Graham's statement—if genuine—is politically irresponsible, morally questionable, and strategically counterproductive.
Comparing Gaza to Berlin or Tokyo harms the Israeli cause and blurs the line between self-defense and collective punishment.
It also reflects a troubling return to total war rhetoric, which international law and the memory of 20th-century conflicts seek to keep at bay.

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