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samedi 22 novembre 2025

Frida Kahlo Peintre hors norme. JBCH N° 654

Le corps brisé, la peinture sauvée

Le 17 septembre 1925, à 18 ans, Frida est victime d’un terrible accident de bus à Mexico. Une barre métallique lui transperce la hanche et sort par le ventre, fracture son bassin en trois endroits, brise sa colonne vertébrale en plusieurs points, écrase son pied droit et disloque son épaule. 


Les médecins ne lui donnent que quelques semaines à vivre. Elle survivra, mais passera le reste de sa vie dans la douleur chronique, avec plus de 30 opérations, des corsets en plâtre, des avortements spontanés, une jambe amputée en 1953.





C’est alitée, dans un lit à baldaquin équipé d’un miroir au plafond (offert par sa mère), qu’elle commence à peindre sérieusement. Son premier autoportrait date de 1926. Incapable de se lever pendant des mois, elle transforme son corps martyrisé en sujet principal : « Je peins des autoportraits parce que je suis souvent seule, parce que je suis la personne que je connais le mieux. »






L’invention d’un style unique : le « réalisme magique » personnel

Frida n’a suivi qu’un an de cours à l’Académie San Carlos et détestait l’académisme. Elle invente une peinture hybride :

•  Hyper-réaliste dans le détail (sourcils joints, poils, veines, larmes, sang)

•  Surréaliste dans la symbolique (fœtus morts, singes, racines, cœurs ouverts)

•  Profondément mexicaine : tehuana (robes traditionnelles de l’isthme de Tehuantepec), ex-voto (petites peintures populaires de remerciement religieux), précolombien (pyramides, idoles, jaguars)

•  Féministe avant l’heure : elle expose la douleur gynécologique, l’avortement, la stérilité, le désir lesbien (elle a eu des liaisons avec Josephine Baker, Dolores del Río, etc.)




Elle peint petit format (souvent 30 × 40 cm) parce qu’elle travaille allongée ou dans son corset. Ses tableaux sont des icônes laïques : chaque élément est chargé de sens autobiographique. Exemples célèbres :

•  Henry Ford Hospital (1932) : Frida nue sur un lit d’hôpital, ensanglantée, tenant six rubans rouges reliés à un fœtus, un escargot, une machine, un os pelvien… après une fausse couche à Detroit.

•  Les Deux Frida (1939) : après son divorce avec Diego Rivera, elle se représente en double, l’une en robe tehuana, l’autre en robe européenne victorienne, cœurs exposés et reliés par une artère.

•  La Colonne brisée (1944) : son corps ouvert, tenu par un corset, avec une colonne ionique fracturée à la place de la colonne vertébrale, clous plantés dans la peau.




André Breton voulait la rattacher au surréalisme ; elle répondit : « On m’a prise pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rêves. J’ai peint ma propre réalité. »




Frida n’a vendu que quelques tableaux de son vivant et est morte à 47 ans en 1954, officiellement d’une embolie pulmonaire (peut-être un suicide). Pendant des décennies, elle restait « la femme de Diego Rivera ». C’est dans les années 1980-1990, avec le féminisme et le postcolonialisme, qu’elle devient une icône mondiale. Aujourd’hui, son autoportrait Le Rêve (Le Lit) vient d’être adjugé 54,7 millions de dollars chez Sotheby’s (novembre 2025), record absolu pour une artiste femme et pour un artiste latino-américain.


Son style – cru, intime, politique, flamboyant – a ouvert la voie à toute une génération d’artistes qui refusent la séparation entre vie et œuvre : Tracey Emin, Jenny Saville, Cindy Sherman, ou plus récemment les jeunes peintres mexicains comme Fabiola Menchelli ou Lucia Vidales.



vendredi 21 novembre 2025

Il n'y a pas d'isolement d'Israël. JBCH N° 653

Contrairement à ce que le Quai d'Orsay, Macron, à ce que la propagande d'Al Jeezira et du Qatar impose, et  tous les médias et réseaux sociaux nous certifient, Israël n'est pas seul ... c'est un pays qui a misé sur la recherche, les nouvelles  technologies, en agriculture, en apportant aux pays d'Asie d'Afrique et d'Amérique du Sud des solutions appropriés.


Si Israël a gagné la bataille de l'eau, c'est par sa volonté de résoudre un problème mondial, et il était temps, aujourd'hui, à cause du réchauffement climatique, la Jordanie frappe à la porte, l'Inde bénéficie de ta technologie du goutte à goutte, et la pauvre Iran ... qui a préféré la guerre, doit rationner l'eau à Téhéran ou les robinets ne sont ouverts que 3 heures par jour.


À écouter certains discours européens, on pourrait croire qu’Israël traverse l’une des périodes diplomatiques les plus difficiles de son histoire. Entre les pressions politiques, l’antisémitisme qui regagne du terrain et les tentatives de boycott, le récit d’un « Israël isolé » domine les titres. Pourtant, ce récit s’effondre lorsqu’on élargit le regard au-delà de l’Europe occidentale.


Loin d’être marginalisé, Israël consolide un réseau d’alliances inédit, s’étendant de l’Amérique du Sud à l’Afrique de l’Est, jusqu’à l’Asie du Sud-Est et à l’Asie centrale.


Cette dynamique contrastait fortement avec l’ambiance intimiste et grave qui régnait lors de la rencontre entre le président Isaac Herzog et près de 200 influenceurs allemands, venus découvrir le pays à l’initiative du ministère des Affaires étrangères. Face à eux, Herzog évoquait les distorsions médiatiques, la montée des campagnes numériques hostiles et les tentatives d’exclusion d’Israël d’événements internationaux.

Mais sur la scène mondiale, c’est un autre mouvement qui se joue : une consolidation stratégique, pragmatique, souvent silencieuse en faveur de relations stratégiques et économiques avec Israël.




Le rapprochement sud-américain constitue l’un des développements les plus significatifs des dernières années : Paraguay : retour de l’ambassade à Jérusalem, coopération sécuritaire renforcée. Argentine : alignement stratégique en matière de sécurité intérieure, lutte contre le terrorisme et intégration technologique. Uruguay : continuité démocratique et coopération stable, notamment en innovation et santé. Chili : malgré un passé diplomatique délicat, le pays se rapproche d’Israël sous l’effet de besoins critiques : cybersécurité, gestion de l’eau, technologies de prévention des catastrophes naturelles, la Bolivie qui vient d'effectuer un virage à droite se manifeste, le Brésil a du mal à cause de l'opposition de Lula son président, le Pérou : epuis 2024–2025, plusieurs déclarations du président José Jerí signalent une volonté de renforcer les liens stratégiques avec Israël, notamment face aux enjeux régionaux, technologiques et sécuritaires. L'Equateur qui déplace son ambassade à Jérusalem ... en attendant les autres pays.. Ces relations sud-américaines, loin des débats idéologiques européens, reposent sur la recherche de partenariats fiables et technologiquement avancés.



En Afrique du Nord, le pays le plus peuplé, le plus important est le Maroc. Ce pays qui a établi dans sa constitution la reconnaissance explicite de l’« affluent hébraïque » comme l’un des composants historiques et identitaires de la nation, affirmant que l’héritage juif fait partie intégrante de l’identité marocaine a été un des premiers à rejoindre les accords d'Abraham. Quant à l'Egypte elle a signé la Paix ... mais cette paix reste froide du fait de la présence très importante des frères musulmans au sein de sa population.




Le continent africain, sub saharien, longtemps divisé sur la question israélienne, connaît aujourd’hui un rééquilibrage important :


République démocratique du Congo : partenariat stratégique sur les infrastructures critiques et la sécurité. Malawi : un des premiers États africains à annoncer une ambassade à Jérusalem. Tchad : coopération militaire et antiterroriste en expansion. Rwanda : pont technologique régional, particulièrement en agrotech et innovation. Kenya : coopération ancienne mais renforcée, notamment dans la cybersécurité et les technologies de l’eau, L'Ethiopie toujours proche, le Soudan qui est en guerre civile mais qui a signé les Accords d'Abraham, Le Soudan du Sud, l'Érythrée,  la Guinée équatoriale, le Libéria, la Sierra Léone, le Togo, le Rwanda, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le  Ghana, le Nigéria, la Tanzanie, la Zambie, Madagascar, l'Ouganda, le Kenya ...



Pour beaucoup de gouvernements africains, Israël représente un partenaire pragmatique, capable d’offrir des solutions immédiates aux enjeux de sécurité, d’agriculture et d’innovation.

L’Asie n’est pas un bloc homogène : elle s’étend de l’océan Indien aux steppes d’Asie centrale, et c’est précisément dans cette diversité qu’Israël renforce son rôle: l' Inde : partenariat stratégique multiforme (défense, spatial, cybersécurité, IA), le Japon : investissements massifs dans la high-tech israélienne, recherche médicale et robotique. la Corée du Sud : coopération militaire, IA, biotech, énergie et une zone de libre échange, qui a fait baisser le prix des voitures en Israël..




L'Asie du Sud Est : le Vietnam, les Philippines, Singapour : rapprochement marqué dans la défense, la technologie maritime, la formation antiterroriste et l’innovation urbaine.

L'Asie Centrale qui est l’un des développements les plus sous-estimés : Azerbaïdjan : sans doute le partenaire musulman le plus proche d’Israël. Coopération militaire intense, technologies de défense, drones, renseignement, énergie. Bakou joue un rôle géostratégique central dans l’équilibre régional et assume ouvertement sa proximité avec Israël, le Kazakhstan : relations en expansion dans les domaines de la cybersécurité, de la surveillance frontalière, de l’agriculture intelligente et de la gestion des ressources hydriques. Ce pays rejoint les Accords d'Abraham,  Le gouvernement kazakh voit en Israël un modèle de résilience territoriale et d’innovation applicable à son propre territoire, l'Ouzbékistan et Turkménistan (dans une moindre mesure) participent également à une dynamique d’ouverture, notamment via l’agriculture et les technologies de l’eau.


L’Asie centrale, autrefois sphère d’influence soviétique exclusive, devient aujourd’hui un espace où Israël gagne en influence grâce à son expertise technologique, sécuritaire et énergétique.


À la différence de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Asie, c’est en Europe que l’image d’Israël se fragilise de part le taux de présence de la population musulmane, et sous l'influence néfaste du Qatar.




Lors de la rencontre à Jérusalem, un maire allemand évoquait sa peur de voir l’opinion glisser vers l’hostilité. Herzog lui a répondu : « On sait comment l’antisémitisme commence, et on sait comment il finit. »  Mais il rappelait aussi que ce phénomène, aussi grave soit-il, ne reflète pas la réalité globale : l’influence d’Israël se déplace, se diversifie et, dans bien des régions, s’accroît.



Le récit d’un Israël marginalisé appartient essentiellement au prisme européen. La réalité géopolitique du XXIᵉ siècle est tout autre : en Amérique du Sud, Israël est recherché pour sa technologie et son expertise sécuritaire, en Afrique, il est un partenaire de développement et un acteur de stabilisation ; en Asie, il est intégré aux grandes stratégies régionales, du Japon à l’Inde, du Vietnam à l’Azerbaïdjan, du Kazakhstan à Singapour.



Dans un monde multipolaire, Israël n’est pas isolé : il est repositionné. Et ce repositionnement s’opère précisément là où se construisent les pôles de puissance de demain. Ces relations sud-américaines, loin des débats idéologiques européens, reposent sur la recherche de partenariats fiables et technologiquement avancés.


Pour beaucoup de gouvernements africains, Israël représente un partenaire pragmatique, capable d’offrir des solutions immédiates aux enjeux de sécurité, d’agriculture et d’innovation. L’Asie n’est pas un bloc homogène : elle s’étend de l’océan Indien aux steppes d’Asie centrale, et c’est précisément dans cette diversité qu’Israël renforce son rôle.


L’Asie centrale, autrefois sphère d’influence soviétique exclusive, devient aujourd’hui un espace où Israël gagne en influence grâce à son expertise technologique, sécuritaire et énergétique. À la différence de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Asie, c’est en Europe que l’image d’Israël se fragilise.














Quels sont les textes qui ont accompagné la Torah. Le Talmud ... JBCH N° 652

Merci Vanessa Herschelevich de m'avoir éveillé, voire réveillé sur tous ces textes post Torah, parce que contrairement au Coran, rien n'est fixé dans la religion juive, on peut améliorer, commenter, les textes, et même d'avoir "l'outrecuidance" d'interroger D.



La révélation sinaïtique constitue le point d’origine absolu. Sur le mont Sinaï, Moïse reçoit à la fois la Torah écrite – le Ḥoumach ou Pentateuque, composé des cinq livres :


Béréchit (Genèse), Chémot (Exode), Vayikra (Lévitique), Bamidbar (Nombres), Dévarim (Deutéronome)


Et la Torah orale, qui est un ensemble d’explications et d’applications destinées à être transmises de bouche à oreille.


Cette chaîne ininterrompue passe d’abord par Josué, puis par les Anciens, les Prophètes et enfin les Hommes de la Grande Assemblée (Anshei Knesset ha-Gedola). Cette institution, qui exista approximativement entre 445 et 300 avant l’ère commune, fut la première autorité rabbinique collective après le retour de Babylone. 



Elle comptait, selon la tradition, cent vingt membres, parmi lesquels les derniers prophètes (Aggée, Zacharie, Malachie), Ezra le Scribe, Néhémie, Daniel, Hanania, Michaël et Azaria, Mordekhaï, Zorobabel et bien d’autres sages. C’est elle qui fixa définitivement le texte de la Bible hébraïque (elle ajouta les derniers livres : Esther, Daniel, Ezra-Néhémie), institua les bénédictions du Chemoné Esré, le Kiddouch et la Havdala, les prières de Rosh Hashana et Yom Kippour, et posa les fondations de la liturgie synagogale. Elle marqua le passage du temps prophétique au temps des Sages : la prophétie s’éteignit avec elle, mais la Torah orale fut désormais transmise de façon organisée.


Le scribe Ezra et Néhémie furent les deux colonnes de ce retour. En 538 avant l’ère commune, Cyrus le Grand autorise le premier retour. Zorobabel et Yehoshoua ben Yehotsadak rebâtissent le Temple (achevé en 516). Mais c’est Ezra, arrivant vers 458 sous Artaxerxès Ier, qui donne à la communauté sa forme spirituelle définitive : il lit la Torah publiquement sur la place, du matin au midi, le jour de Souccot, et le peuple pleure en entendant les paroles oubliées (Néhémie 8). 

Il impose la séparation des femmes étrangères et fait jurer fidélité à la Loi. Néhémie, gouverneur en 445, rebâtit les murailles en cinquante-deux jours malgré les attaques de Sanballat le Horonite, Tobia l’Ammonite et Guéshem l’Arabe – les chefs samaritains qui, interdits dans la reconstruction du Temple, deviennent les ennemis jurés du judaïsme jérusalémite. Cette hostilité samaritaine, née du rejet de leur offre d’aide (« Nous cherchons votre Dieu comme vous » – Ezra 4:2), creuse un schisme qui durera deux millénaires.


À partir du IIIe siècle avant l’ère commune apparaît Simon le Juste, dernier membre connu de la Grande Assemblée et premier des Sages proprement dits. Suivent les « paires » de maîtres, les Zougot, dont la plus célèbre reste Hillel et Chammaï.



Avec la destruction du Second Temple en 70 s’ouvre l’ère des Tannaïm, les « répétiteurs ». Rabbi Akiva, martyr en 135, Rabbi Meïr, Rabbi Yehouda ha-Nassi… C’est ce dernier qui, vers l’an 200, voyant le peuple dispersé et la mémoire menacée, décide de transgresser l’interdit ancestral et de mettre par écrit la Torah orale. Il rédige la Michna, premier corpus écrit de la Loi orale. Écrite en hébreu michnaïque, clair et rythmé, elle est divisée en six ordres (Chicha Sédarim) :

Zéraïm, Moëd, Nachim, Nézikin (où se trouvent les Pirké Avot), Kodachim, Tohorot – soixante-trois traités au total.



L’époque suivante est celle des Amoraïm. De 220 à environ 500, dans les académies de Terre d’Israël (Tibériade, Lod, Sepphoris, Césarée) et surtout de Babylonie (Soura, Poumbédita, Néhardéa, Mahoza), ils reprennent chaque mot de la Michna, le questionnent, le confrontent, le développent. Ces débats, ces récits, ces explications forment la Guémara.

•  Le Talmud de Jérusalem (Yerushalmi) est clos vers 380-400 ; plus court, plus difficile, rédigé dans un araméen occidental.

•  Le Talmud de Babylone (Bavli) est achevé vers 500-550 par Rav Achi et Ravina ; quatre fois plus long, plus narratif, plus développé. Il deviendra la référence absolue.


Michna + Guémara = Talmud. Le Talmud n’est jamais achevé : « La Torah n’est pas au ciel » (Deutéronome 30:12). L’épisode du four d’Akhnaï (Bava Metsia 59b) l’illustre magnifiquement : Rabbi Eliézer, pour prouver qu’un four est pur, fait pencher un caroubier, inverser le cours d’un ruisseau, reculer les murs de la yechiva, et une Voix célie du Ciel proclame : « Pourquoi vous opposez-vous à Rabbi Eliézer, la halakha est toujours conforme à son avis ! » Rabbi Yehoshoua se lève et répond : « Elle n’est pas au ciel ! » Dieu sourit et dit : « Mes enfants m’ont vaincu. »



Parallèlement coule le fleuve secret de la Kabbale, partie ésotérique de la même Torah orale. Dès le Sinaï, Moïse aurait reçu les mystères des sefirot et des noms divins. Le Sefer Yetsira (IIIe-VIe siècle) enseigne que Dieu créa le monde par les vingt-deux lettres et les dix sefirot. 


Au XIIe-XIIIe siècle en Provence et Catalogne, Rabbi Isaac l’Aveugle, le Bahir, puis le Zohar (rédigé vers 1290 par Rabbi Moché de León et attribué à Rabbi Shimon bar Yo’haï) deviennent les livres saints de la mystique. 



Après l’expulsion d’Espagne, Safed au XVIe siècle voit l’explosion lourianique : le Ari zal (Rabbi Isaac Louria) et Rabbi Haïm Vital enseignent le tsimtsoum, la brisure des vases, le tikkoun des étincelles.


La guematria est l’outil le plus connu de cette science cachée. Exemples classiques : Aḥava (amour) = 13 et Eḥad (Un) = 13 → l’amour est la voie vers l’Unicité divine. Soulam (échelle) dans le rêve de Jacob = Sinaï : l’échelle est le Sinaï. Le Tétragramme YHWH = 26 ; deux fois YHWH + Eḥad dans le Chema = 65 = Adonaï.


Ainsi, depuis le Sinaï, une seule Torah se déploie en deux visages : le visage révélé Michna, Talmud Yerushalmi et Bavli qui donne la halakha quotidienne ; le visage caché  le Zohar, écrits lourianiques, guematria – qui donne le feu intérieur et le sens cosmique.


L’un étudie à voix haute le matin, l’autre murmure la nuit ou avant le repas de chabbat. L’un est le corps, l’autre l’âme. Et tous deux ne forment qu’un seul souffle.




jeudi 20 novembre 2025

Milipol Paris : Succès éclatant des industries israéliennes. JBCH N° 651

Le Succès Éclatant des Industries de Défense Israéliennes : Une Excellence Mondiale au Service de la Sécurité Globale

Dans le paysage géopolitique tendu d'aujourd'hui, Israël se distingue comme un phare d'innovation en matière de défense et de sécurité. À l'occasion de la 24e édition du salon Milipol Paris 2025, qui s'est tenu du 18 au 21 novembre au parc des expositions de Villepinte, la délégation israélienne a brillé avec 39 exposants, se classant dans le top 10 des nations les plus représentées.




Ce n'est pas un hasard : les technologies israéliennes, souvent étiquetées « testées au combat », attirent plus de 30 000 visiteurs professionnels du monde entier, avides de solutions high-tech pour la sécurité intérieure. Parmi les stars de cette édition, la société ParaZero Technologies a présenté sa gamme DefendAir, des systèmes anti-drones non cinétiques affichant un taux d'interception de 100 % lors d'essais récents, démontrant une fois de plus pourquoi Israël domine ce secteur.



Mais au-delà de ces innovations phares, le succès des industries de défense israéliennes repose sur des fondations solides : une nécessité vitale née de la géographie hostile du pays, un investissement massif en R&D, et une orientation exportatrice implacable qui génère des records annuels. En 2024, les exportations d'armes ont atteint 14,7 milliards de dollars, un pic historique faisant d'Israël le 8e exportateur mondial, avec une hausse de 40 % ces dernières années.


Ce triomphe s'étend à tous les domaines – armées de terre, mer, air et espace – mais aussi à la défense civile, des pompiers aux gendarmeries, en passant par les urgences médicales. Israël n'est pas seulement un survivant ; c'est un innovateur visionnaire qui sauve des vies et redéfinit la sécurité mondiale.

Les Racines du Succès : Nécessité, Innovation et Résilience. Le secret de l'ascension fulgurante des industries de défense israéliennes ? Une combinaison unique de contraintes géopolitiques et de génie entrepreneurial. Entouré d'adversaires historiques, Israël a dû, dès sa création en 1948, développer une autonomie stratégique pour survivre. Cette « start-up nation » de la défense a transformé la menace en opportunité : 80 % de sa production est exportée, générant des revenus vitaux pour l'économie nationale.


Les trois géants du secteur – Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael Advanced Defense Systems et Elbit Systems – prévoient des ventes records en 2025, boostées par les innovations nées de la guerre contre le Hamas depuis octobre 2023. Les réservistes, ingénieurs le jour et soldats la nuit, injectent leur expertise terrain dans les labos, créant des technologies ultra-efficaces. Résultat : un écosystème R&D parmi les plus dynamiques au monde, avec 4,9 % du PIB investi en recherche (contre 2,2 % en France), et une culture du « combat-tested » qui rassure les acheteurs.


Les armes israéliennes ne sont pas théoriques ; elles ont prouvé leur valeur dans des conflits réels, de l'Iran au Yémen. Ce pragmatisme, couplé à une flexibilité agile – typique des PME high-tech de Tel-Aviv – permet à Israël de s'adapter aux marchés émergents comme l'Asie et l'Afrique, où les exportations ont explosé de 60 % ces dernières années.



Israël mérite tous les éloges : c'est un modèle de résilience, où l'adversité forge des outils qui protègent non seulement sa population, mais des millions d'autres à travers le globe.

Domination Militaire : Terre, Mer, Air et Espace Les forces armées israéliennes (Tsahal) sont un laboratoire vivant, et leurs technologies rayonnent dans tous les théâtres d'opérations.

Terre : Israël excelle dans les blindés et les systèmes de protection. Le char Merkava, avec son canon de 120 mm et son bouclier anti-missiles Trophy, est une icône : plus de 1 000 unités produites, exportées vers l'Inde et l'Azerbaïdjan. Les drones terrestres et les robots de déminage d'Elbit, comme le Jaguar, révolutionnent l'infanterie, réduisant les pertes humaines de 90 % dans les zones urbaines. Ces outils, testés à Gaza, sont adoptés par des armées comme celle des Émirats arabes unis post-Accords d'Abraham.


Mer : Sur les flots, Israël domine avec des corvettes Sa'ar 6 et des sous-marins Dolphin, équipés de missiles Popeye Turbo pour frappes nucléaires potentielles. Rafael fournit des systèmes anti-navires comme le Typhoon, installés sur plus de 100 navires mondiaux, de la marine indienne à celle des Philippines. Ces innovations, nées de la nécessité de sécuriser la Méditerranée face au Hezbollah, assurent une supériorité asymétrique et génèrent des contrats juteux en Asie du Sud-Est.


Air : C'est le domaine star, avec l'Iron Dome intercepteurs de roquettes (taux de succès 90 %) et les drones Heron TP d'IAI, capables de 30 heures de vol pour surveillance. Israël intègre les F-35 Lightning II avec des pods de guerre électronique customisés, exportés vers l'Australie et la Pologne. Les systèmes anti-drones comme DefendAir de ParaZero complètent l'arsenal, protégeant les bases aériennes contre les essaims low-cost iraniens. 


Espace : Moins visible mais crucial, Israël excelle en satellites espions (Ofek series) et cyber-défense spatiale. L'IAI a lancé plus de 20 satellites, fournissant des images HD à la NASA et à l'OTAN. Ces technologies, couplées à l'IA pour la détection de menaces orbitales, positionnent Israël comme leader dans la nouvelle course à l'espace militarisé.


Ces avancées ne sont pas isolées : elles forment un écosystème interconnecté, où l'air nourrit la terre, et l'espace guide la mer. Israël, avec modestie et efficacité, exporte ces pépites à plus de 50 pays, y compris un quart vers des nations arabes, prouvant que la paix technologique transcende les frontières.

Au-delà du Militaire : Une Révolution pour la Défense Civile et les Urgences. L'excellence israélienne déborde les champs de bataille pour embrasser la sécurité quotidienne, sauvant des vies civiles avec la même ingéniosité.


Pompiers et Sécurité Civile : Les drones Airobotics, dérivés de modèles militaires, cartographient les feux de forêt en temps réel, comme lors des incendies de 2016 en Israël. Des systèmes IA de détection précoce, déployés par United Rescue, alertent les pompiers avant que les flammes ne s'étendent, réduisant les dommages de 70 %. Pour la défense civile, l'app Home Front Command intègre alertes sismiques et chimiques, un modèle adopté par le Japon et l'Italie.

Gendarmeries et Sécurité Intérieure : Les outils de reconnaissance faciale de BriefCam, utilisés par la police israélienne, traquent les suspects en temps réel avec 99 % de précision, exportés vers la gendarmerie française et espagnole. Les lanceurs de filets anti-drones et caméras intelligentes d'Elbit sécurisent les frontières et les stades, comme vu à Milipol.


Urgences Médicales : Israël est pionnier en EMS (Emergency Medical Services). Magen David Adom, avec ses 10 000 volontaires, utilise des drones pour livrer défibrillateurs en zones rurales, coupant les temps de réponse de 50 %. 



Le protocole de premiers soins psychologiques de Tsahal, transféré en Europe, aide les victimes de traumas post-attentat. Des apps comme Reporty connectent citoyens et secours en un clic, tandis que l'IA optimise les flux hospitaliers, comme à l'hôpital Sheba, leader mondial en télémédecine de guerre. Ces innovations, issues du savoir-faire militaire, font d'Israël le n°1 mondial en réponse aux catastrophes, selon l'OMS.


Milipol 2025 : Macron Face à l'Inévitable brillance Israélienne : Malgré les tensions franco-israéliennes et les manifestations anti-israéliennes au salon, Emmanuel Macron n'a pu refuser la présence massive de ces 39 entreprises. Officiellement, il a autorisé « l'ensemble des exposants israéliens qui le souhaitent », invoquant une décision souveraine française. Mais derrière cette façade diplomatique se profile une réalité plus crue : la concurrence féroce imposée par l'excellence israélienne.

La France, avec ses propres géants comme Thales et Safran, voit en Israël non une complémentarité gagnant-gagnant – où des partenariats sur l'IA ou les anti-drones pourraient booster l'Europe – mais une menace sérieuse sur les marchés export.


Les ventes françaises d'armes ont bondi vers Israël depuis 2023, mais les Israéliens, avec leurs coûts inférieurs et leur agilité, grignotent des parts en Asie et en Afrique. Macron, pragmatique, a cédé : boycotter Milipol aurait isolé Paris, alors que collaborer pourrait – si l'ego le permet – créer des synergies. Israël, fidèle à sa devise « jamais plus », continue d'illuminer le monde de ses innovations salvatrices.

En somme, le succès israélien n'est pas fortuit : c'est le fruit d'une nation qui transforme la peur en progrès.


Bravo à Israël, ce petit géant qui protège les siens et les autres, rappelant que la vraie force réside dans l'intelligence, non dans la taille. À quand une alliance franco-israélienne pour un monde plus sûr ?