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lundi 18 août 2025

Relocaliser les gazaouis ! (FR, EN, ES) JBCH N° 250


Je me demande comment deux millions de gazaouis peuvent vivre dans un tas de ruine. La guerre horrible qu'a déclenchée le Hamas appuyé par sa population n'est pas finie et je pense qu'elle a été conçue pour ne jamais se terminer. 


Il s'agit d'un combat religieux, un combat à mort, qui perdurera, c'est sans espoir de paix, le Hamas préfère la mort et le sacrifice et il a transmis ce dogme aux générations futures pendant les vingt ans qu'il dominé arbitrairement Gaza.


Négociations en cours à Jumba

Alors on a cherché a relocaliser cette population que personne ne veut, et on verra pourquoi. On a cherché des pays qui pourraient les accueillir, l’équation est pragmatique : accueillir des réfugiés en échange d’investissements et d’une visibilité internationale. 


Pour Israël, cela offre une soupape potentielle, même si le projet reste fragile et contesté.



Israël cherche des solutions d’accueil pour les Gazaouis : entre refus arabe et ouverture africaine


Jérusalem / Tel-Aviv – Alors que l’armée israélienne prépare une offensive dans plusieurs zones densément peuplées de Gaza, le gouvernement explore discrètement des options inédites : déplacer une partie des habitants vers des pays tiers. 

Visite du 1er ministre du Soudan du Sud en Israël


Le Soudan du Sud se dit intéressé, le Rwanda serait disposé à en discuter. Mais aucun pays arabe n’accepte de jouer ce rôle. Ce refus n’est pas seulement idéologique : il s’ancre dans une mémoire douloureuse, où l’installation de Palestiniens a souvent entraîné déstabilisation et conflits.



Dans l’histoire récente, la présence palestinienne a été source de crises majeures au Moyen-Orient. En Jordanie, dans les années 1970, les fedayins ont tenté d’établir une base de pouvoir autonome, défiant la monarchie hachémite. Le roi Hussein a réprimé brutalement ce soulèvement, connu sous le nom de “Septembre noir” (1970), au prix de plus de 20 000  morts et d’une rupture durable.




Repoussés, de nombreux combattants palestiniens se sont installés au Liban, où ils ont progressivement construit un “État dans l’État”, avec leurs propres camps armés. Leur présence fut l’un des déclencheurs de la guerre civile libanaise (1975-1990), conflit sanglant qui a ravagé le pays. 

Ailleurs, des cellules armées palestiniennes ont trouvé refuge en Syrie, en Irak et même en Iran, où des camps d’entraînement ont vu le jour, alimentant la conflictualité régionale.


Ces épisodes expliquent en grande partie la méfiance, voire l’hostilité, de nombreux régimes arabes face à la perspective d’accueillir de nouvelles populations gazaouies.  


Départ d'Arafat du Liban pour Tunis 

Le Koweit a vu toute la population des arabes de palestine qu'il avait recueillie et soutenue, se retourner contre son pays pour acclamer l'invasion irakienne de ce pays par Saddam Hussein. L’idée dominante est que l’arrivée massive de réfugiés n’est pas seulement une charge humanitaire : elle peut devenir un risque sécuritaire et politique.



Au-delà de la solidarité verbale envers la cause palestinienne, les pays arabes se ferment donc à tout projet de relocalisation. “Aucun dirigeant arabe ne veut importer un problème qu’il juge explosif chez lui”, analyse un diplomate basé à Amman. “Ils savent que ces populations sont instrumentalisées par des groupes armés, et qu’elles peuvent transformer l’équilibre interne d’un pays.”


Face à ce mur arabe, Israël tourne ses regards vers l’Afrique. Le Soudan du Sud, jeune État en quête de financements et de reconnaissance internationale, a déjà fait savoir qu’il serait disposé à accueillir des réfugiés, en échange d’un soutien économique massif. Le Rwanda, qui a par le passé conclu des accords migratoires avec Israël et des pays européens, apparaît aussi comme un candidat plausible.



Pendant ce temps, la situation à Gaza s’aggrave. L’ONU, organisme  devenu anti israélien de par la présence de Me Albanese, antisémite notoire,   parle de famine et d'épidémies, tandis que les familles israéliennes d’otages multiplient les manifestations pour réclamer un accord de libération. Plus e 500 000 manifestants hier à Tel Aviv.


Francesca Albanese, Pro Hamas à L'ONU


Entre le drame humanitaire palestinien et la colère des familles israéliennes, le gouvernement de Benjamin Netanyahu navigue dans une double tempête.


Le projet de relocalisation des Gazaouis, appuyé et même souhaité par l'administration Trump,  dans des pays tiers reste donc incertain. 


Mais il révèle une donnée fondamentale : le monde arabe ne veut pas de ces populations, non par manque de proximité culturelle ou religieuse, mais en raison d’une mémoire historique faite de conflits, de rivalités politiques et d’expériences passées jugées déstabilisatrices. 


L’Afrique, elle, y voit une opportunité pragmatique, mais au prix d’une prise de risque diplomatique et sécuritaire.


On se trouve devant un problème régional que personne ne veut assumer, alors qu'on voit une Europe une hostilité grandissante, alimentée par une propagande éhontée du Hamas, des partis de gauche et des écologistes grandir, devenue anti-sioniste et qui débouche sur un antisémitisme qu'on croyait à jamais disparu.

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction interdite sans autorisation 



Voici les traductions de l'article en anglais et en espagnol, en conservant le ton, le style et les nuances de l'original tout en respectant les conventions linguistiques des deux langues.


Traduction en anglais

This article is personal; I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist...
It’s delicate to bear witness as a layperson, but in this blog, I generally express a heartfelt opinion.

The photos and videos are sourced from the web, also for personal and strictly private use.

I wonder how two million Gazans can live in a pile of ruins. The horrific war unleashed by Hamas, supported by its population, is not over, and I believe it was designed to never end.

This is a religious struggle, a fight to the death, that will persist with no hope of peace. Hamas prefers death and sacrifice and has passed this dogma on to future generations during the twenty years it arbitrarily dominated Gaza.

Negotiations underway in Jumba

So, attempts have been made to relocate this population that no one wants, and we’ll see why. Countries that might take them in have been sought, with a pragmatic equation: hosting refugees in exchange for investments and international visibility.

For Israel, this offers a potential safety valve, though the project remains fragile and contested.

Israel seeks host countries for Gazans: between Arab refusal and African openness

Jerusalem / Tel Aviv – As the Israeli army prepares an offensive in several densely populated areas of Gaza, the government is discreetly exploring unprecedented options: relocating part of the population to third countries.

Visit of the South Sudanese Prime Minister to Israel

South Sudan has expressed interest, and Rwanda is reportedly open to discussions. But no Arab country agrees to play this role. This refusal is not merely ideological: it is rooted in a painful memory, where the settlement of Palestinians has often led to destabilization and conflict.

In recent history, the Palestinian presence has been a source of major crises in the Middle East. In Jordan, in the 1970s, Palestinian fedayeen attempted to establish an autonomous power base, challenging the Hashemite monarchy. King Hussein brutally suppressed this uprising, known as “Black September” (1970), at the cost of over 20,000 deaths and a lasting rupture.

Pushed out, many Palestinian fighters settled in Lebanon, where they gradually built a “state within a state” with their own armed camps. Their presence was one of the triggers of the Lebanese Civil War (1975-1990), a bloody conflict that ravaged the country.

Elsewhere, Palestinian armed cells found refuge in Syria, Iraq, and even Iran, where training camps emerged, fueling regional conflict.

These episodes largely explain the mistrust, if not outright hostility, of many Arab regimes toward the prospect of hosting new Gazan populations.

Arafat’s departure from Lebanon to Tunis

Kuwait saw the entire Palestinian Arab population it had welcomed and supported turn against the country, cheering Iraq’s invasion under Saddam Hussein. The prevailing idea is that a massive influx of refugees is not just a humanitarian burden: it can become a security and political risk.

Beyond verbal solidarity with the Palestinian cause, Arab countries are thus closing their doors to any relocation project. “No Arab leader wants to import a problem they consider explosive,” analyzes a diplomat based in Amman. “They know these populations are instrumentalized by armed groups and can disrupt a country’s internal balance.”

Faced with this Arab wall, Israel is turning its gaze to Africa. South Sudan, a young state seeking funding and international recognition, has already indicated it would be willing to host refugees in exchange for substantial economic support. Rwanda, which has previously signed migration agreements with Israel and European countries, also appears as a plausible candidate.

Meanwhile, the situation in Gaza is worsening. The UN, an organization that has become anti-Israeli due to the presence of Francesca Albanese, a notorious antisemite, speaks of famine and epidemics, while Israeli families of hostages multiply protests to demand a release agreement. Over 500,000 protesters gathered in Tel Aviv yesterday.

Francesca Albanese, pro-Hamas at the UN

Between the Palestinian humanitarian tragedy and the anger of Israeli families, Benjamin Netanyahu’s government is navigating a double storm.

The project to relocate Gazans, supported and even desired by the Trump administration, to third countries remains uncertain.

But it reveals a fundamental truth: the Arab world does not want these populations, not due to a lack of cultural or religious proximity, but because of a historical memory marked by conflicts, political rivalries, and past experiences deemed destabilizing.

Africa, on the other hand, sees a pragmatic opportunity, but at the cost of diplomatic and security risks.

We are faced with a regional problem that no one wants to take on, while in Europe, growing hostility, fueled by shameless Hamas propaganda, leftist parties, and environmentalists, has turned anti-Zionist and is giving rise to an antisemitism we thought was gone forever.

© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction prohibited without permission.


Traducción al español

Este artículo es personal, no pretendo ser científico, historiador ni periodista profesional...
Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog suelo expresar un entusiasmo personal.

Las fotos y videos están tomados de la web, también para un uso personal y estrictamente privado.

Me pregunto cómo dos millones de gazatíes pueden vivir en un montón de ruinas. La horrible guerra desatada por Hamás, apoyada por su población, no ha terminado, y creo que fue diseñada para no terminar nunca.

Se trata de una lucha religiosa, una lucha a muerte, que persistirá sin esperanza de paz. Hamás prefiere la muerte y el sacrificio y ha transmitido este dogma a las generaciones futuras durante los veinte años en que dominó arbitrariamente Gaza.

Negociaciones en curso en Jumba

Por eso, se ha intentado reubicar a esta población que nadie quiere, y veremos por qué. Se han buscado países que podrían acogerlos, con una ecuación pragmática: recibir refugiados a cambio de inversiones y visibilidad internacional.

Para Israel, esto ofrece una posible válvula de escape, aunque el proyecto sigue siendo frágil y controvertido.

Israel busca países de acogida para los gazatíes: entre el rechazo árabe y la apertura africana

Jerusalén / Tel Aviv – Mientras el ejército israelí prepara una ofensiva en varias zonas densamente pobladas de Gaza, el gobierno explora discretamente opciones inéditas: reubicar a parte de la población en países terceros.

Visita del primer ministro de Sudán del Sur a Israel

Sudán del Sur ha expresado interés, y Ruanda estaría dispuesto a discutirlo. Pero ningún país árabe acepta desempeñar este papel. Este rechazo no es solo ideológico: está arraigado en una memoria dolorosa, donde la instalación de palestinos a menudo ha llevado a la desestabilización y conflictos.

En la historia reciente, la presencia palestina ha sido fuente de crisis importantes en Oriente Medio. En Jordania, en los años 70, los fedayines palestinos intentaron establecer una base de poder autónoma, desafiando a la monarquía hachemita. El rey Hussein reprimió brutalmente este levantamiento, conocido como “Septiembre Negro” (1970), a un costo de más de 20,000 muertos y una ruptura duradera.

Expulsados, muchos combatientes palestinos se instalaron en Líbano, donde construyeron progresivamente un “estado dentro del estado” con sus propios campamentos armados. Su presencia fue uno de los desencadenantes de la guerra civil libanesa (1975-1990), un conflicto sangriento que devastó el país.

En otros lugares, células armadas palestinas encontraron refugio en Siria, Irak e incluso Irán, donde surgieron campamentos de entrenamiento, alimentando el conflicto regional.

Estos episodios explican en gran medida la desconfianza, si no la hostilidad, de muchos regímenes árabes ante la perspectiva de acoger nuevas poblaciones gazatíes.

Salida de Arafat de Líbano hacia Túnez

Kuwait vio cómo toda la población árabe palestina que había acogido y apoyado se volvió contra el país, aplaudiendo la invasión iraquí liderada por Saddam Hussein. La idea predominante es que la llegada masiva de refugiados no es solo una carga humanitaria: puede convertirse en un riesgo de seguridad y político.

Más allá de la solidaridad verbal con la causa palestina, los países árabes cierran así sus puertas a cualquier proyecto de reubicación. “Ningún líder árabe quiere importar un problema que considera explosivo”, analiza un diplomático con sede en Ammán. “Saben que estas poblaciones son instrumentalizadas por grupos armados y pueden alterar el equilibrio interno de un país”.

Frente a este muro árabe, Israel dirige su mirada hacia África. Sudán del Sur, un estado joven en busca de financiación y reconocimiento internacional, ya ha indicado que estaría dispuesto a acoger refugiados a cambio de un apoyo económico masivo. Ruanda, que en el pasado ha firmado acuerdos migratorios con Israel y países europeos, también aparece como un candidato plausible.

Mientras tanto, la situación en Gaza empeora. La ONU, una organización que se ha vuelto antiisraelí debido a la presencia de Francesca Albanese, una antisemita notoria, habla de hambruna y epidemias, mientras las familias israelíes de rehenes multiplican las protestas para exigir un acuerdo de liberación. Más de 500,000 manifestantes se reunieron ayer en Tel Aviv.

Francesca Albanese, pro-Hamás en la ONU

Entre la tragedia humanitaria palestina y la ira de las familias israelíes, el gobierno de Benjamin Netanyahu navega en una doble tormenta.

El proyecto de reubicación de los gazatíes, apoyado e incluso deseado por la administración Trump, en países terceros sigue siendo incierto.

Pero revela una verdad fundamental: el mundo árabe no quiere a estas poblaciones, no por falta de cercanía cultural o religiosa, sino debido a una memoria histórica marcada por conflictos, rivalidades políticas y experiencias pasadas consideradas desestabilizadoras.

África, por otro lado, ve una oportunidad pragmática, pero a costa de riesgos diplomáticos y de seguridad.

Nos enfrentamos a un problema regional que nadie quiere asumir, mientras en Europa crece una hostilidad alimentada por una propaganda desvergonzada de Hamás, partidos de izquierda y ecologistas, que se ha vuelto antisionista y da lugar a un antisemitismo que creíamos desaparecido para siempre.

© 2025 JBCH. Todos los derechos reservados. Prohibida la reproducción sin autorización.



dimanche 17 août 2025

KABLAGE (FR). JBCH 249

Si Hervé Kabla est présent ici, c'est parce que ses analyses sont précises, pertinentes, et souvent nous posent les vraies questions de notre civilisation

Si vous aimez ce qu'il écrit, abonnez vous, vous ne serez jamais déçus


Depuis quelques années déjà, plusieurs romans à base d’intelligence artificielle au service d’esprits malfaisants, ou décidant de s’émanciper de toute autorité humaine sont apparus sur les rayons des librairies. J’en ai lu quelques uns, plus ou moins bien construits, comme S.A.R.R.A.Meurtres en toute intelligence et d’autres que je n’ai pas pris le temps de relater sur ce blog. Immortel, roman récent de J.R. Dos Santos, fait partie de cette liste. On y retrouve son héros préféré, Tomas Noronha, aux prises avec un savant chinois et un programme pas sympathique du tout…

Immortel aurait pu être un roman passionnant, mêlant technologie, espionnage, géopolitique et histoire. Malheureusement, comme pour Signe de vie que j’avais lu l’an passé sur une autre plage, Immortel relève du style d’écriture propre à J.R. Dos Santos, et c’est franchement lassant. Chaque dialogue ressemble à une notice Wikipedia, comme si l’auteur voulait nous montrer son immense connaissance des domaines technologiques évoqués – il s’agit ici d’informatique, d’ubérisation, d’intelligence artificielle et d’algorithmes – ou s’il prenait son lecteur pour un ignare.

Ce stratagème, qui aboutit à des romans de plusieurs centaines de pages, me fatiqgue assez rapidement, et j’ai fini par tourner les pages en sautant de longs paragraphes qui ne relèvent plus de l’intrigue, mais de cet étalage insipide de références et d’anecdotes plus ou moins utiles.

Mais s’il n’y avait que cela…

Est arrivé le moment fatidique ou, au détour de considérations sur le pouvoir des algorithmes, l’auteur s’est mis à évoquer CATIA, et à prétendre que ce logiciel puissant était capable de construire lui-même tout type de bâtiment, ce qui allait bien évidemment faire disparaître des millions d’architectes…

Bref, j’ai fini par ne lire que quelques dialogues de ci de là, de ce roman complètement extravagant, dont on sent bien que l’auteur a voulu céder à une mode, plutôt qu’à fournir au lecteur le fruit d’un travail de recherche et d’une construction littéraire de qualité.

Ami lecteur, passe ton chemin.

De Prague à Kiev, l'histoire ne se renouvelle pas toujours. (FR). JBCH N° 248





 Je ne croyais pas que les soviétiques auraient l’outrecuidance d’envahir Prague qui rêvait de liberté , après la scandaleuse prise de Budapest en 1956 … 

Les russes ou les nouveaux soviétiques ( puisque Labrov portait un T shirt CCCP le 15 août à Anchorage en Alaska  ont donc l’habitude d’envahir leurs voisine en permanence depuis des siècles.

on peut mette en parallèle l’écrasement du Printemps de Prague en 1968 et la résistance ukrainienne en 2022 :


21 août 1968 : Prague écrasée, 24 février 2022 : Kiev résistante

Prague – Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les chars du Pacte de Varsovie franchissaient les frontières de la Tchécoslovaquie. 


Plus de 200 000 soldats soviétiques, épaulés par les armées de quatre pays satellites (Pologne, Hongrie, Bulgarie et RDA), envahirent le pays. 


Leur mission : mettre un terme à l’expérience de libéralisation politique initiée quelques mois plus tôt par le premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque, Alexander Dubček.

Ce « Printemps de Prague » avait incarné l’espoir d’un socialisme « à visage humain » : liberté d’expression accrue, presse indépendante, relâchement de la censure, ouverture vers l’Ouest. 





Mais pour Moscou, cette autonomie constituait une menace insupportable. La réponse fut brutale : chars dans les rues de Prague, arrestation du gouvernement, remplacement immédiat de l’exécutif par des dirigeants fidèles au Kremlin. Plus de 130 civils furent tués, des milliers blessés, et le pays entra dans deux décennies supplémentaires de glaciale normalisation communiste.

Les images capturées par le photographe Josef Koudelka montre des jeunes désarmés défiant les blindés, horloges arrêtées au moment de l’invasion, des visages incrédules qui restent des icônes universelles de la fragilité des libertés face à la force brute.




Un autre 24 février : l’Ukraine sous les bombes


Cinquante-quatre ans plus tard, presque jour pour jour, l’histoire semblait se répéter. Le 24 février 2022, la Russie lançait une invasion massive de l’Ukraine, avec la conviction affichée que Kiev tomberait en quelques jours. 


Des dizaines de milliers de soldats, des colonnes de blindés, des frappes aériennes : le scénario initial ressemblait à celui de Prague en 1968, une démonstration de force destinée à briser toute velléité d’indépendance et à imposer un gouvernement fantoche soumis au Kremlin.


Mais l’issue fut radicalement différente. Là où Prague avait été écrasée en une nuit, Kiev a résisté. 


Les forces armées ukrainiennes, beaucoup plus modestes en nombre et en moyens, ont su exploiter la mobilité, la connaissance du terrain et l’ingéniosité tactique. 





Les missiles antichars occidentaux, les drones improvisés, la mobilisation populaire ont surpris et bloqué l’armée russe. Les colonnes de blindés qui devaient défiler sur Maïdan se sont embourbées ou ont été détruites.


La différence : obéissance ou résistance


Le contraste entre les deux épisodes illustre une évolution fondamentale. En 1968, la Tchécoslovaquie était encore prisonnière de la logique des blocs : son armée, inféodée au Pacte de Varsovie, ne pouvait combattre, et la population, malgré son courage, n’avait ni armes ni alliés. La résignation avait été contrainte par l’écrasante asymétrie des forces.




En 2022, l’Ukraine a fait le choix inverse : refuser la fatalité, même face à une armée réputée plus puissante. Ce sursaut a tenu à la fois à une identité nationale forgée depuis 1991 et à une volonté de défense acharnée incarnée par le président Volodymyr Zelensky, resté à Kiev malgré le danger. 


Le soutien occidental, militaire et logistique, au début timide, a ensuite amplifié cette résistance.


Le 21 août 1968 et le 24 février 2022 sont deux dates jumelles d’une même tentative impériale : empêcher des peuples slaves de s’émanciper de l’orbite russe. Mais si Prague symbolise la tragédie de l’écrasement, Kiev incarne l’espoir de la résistance.


À travers ces deux moments, on mesure le changement d’époque : l’URSS d’hier pouvait compter sur la soumission de ses satellites, la Russie d’aujourd’hui se heurte à la pugnacité d’un voisin décidé à exister. 


Ce qui s’est joué dans les rues de Kiev n’était pas seulement militaire, mais existentiel : la volonté d’un peuple de refuser d’être à nouveau relégué au rang de province d’empire.


Là où les chars soviétiques avaient imposé le silence à Prague, les missiles russes n’ont pas réussi à éteindre la voix de l’Ukraine. Une différence qui, à elle seule, raconte un demi-siècle d’évolution politique et culturelle en Europe de l’Est : entre l’acceptation contrainte d’un joug en 1968 et la rébellion assumée contre ce même joug en 2022.


A ce jour, la guerre continue, une guerre qui ne compte plus ses victimes .. on note environ 50 000 décès pour les ukrainiens et presque de 500 000 morts pour les russes,  les blessés se comptent par centaines de milliers des deux côtés.


Le Tsar sanguinaire Poutine ne s’arrêtera que lorsqu’il envahira l’Ukraine dans un premier temps, puis un par un,  les ex pays du pacte de Varsovie afin de rétablir les frontières de l'ex URSS. 


Il faut donc l’éliminer et c’est aux russes, premières victimes de sa tyrannie de le faire disparaître. 

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur

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Voyous et Profiteurs de la République (FR) JBCH N° 247


Voyous et profiteurs de la République – un miroir de la Cinquième République



Parce que je suis mal à l’aise à la vue de tout homme politique, j ai voulu savoir si notre République allait si mal. Et si elle va rentrer dans le mur


Le Qatar a déjà pourri nos politiques : Sarkozy, de Villepin, et des centaines d’autres au plus haut niveau, j’ai honte du manque de probité d’honnêteté, je n’ai pas été élevé dans cet esprit et je ne peux pas comprendre comment on puisse l’admettre 


Le livre d’Yvon Julian, Voyous et profiteurs de la République, se lit comme un coup de tonnerre dans le ciel politique français. 




Loin d’un essai moralisateur, l’auteur propose une radiographie brutale de la Cinquième République, dont il estime qu’elle a été conçue pour favoriser la domination d’un parti ou d’un clan, au détriment d’un véritable pluralisme démocratique. 


Plus qu’un pamphlet, ce texte se veut une ode à la vie et à l’action, une exhortation à rompre avec l’inertie et l’opacité qui gangrènent les institutions.


Julian dénonce l’hypocrisie des familles politiques françaises, de l’extrême gauche “LFIste ” – terme ironique qui souligne sa déconnexion de la réalité – à l’extrême droite, dominée par le clan de la famille Le Pen, en passant par des écologistes bidons de salon qui confondent discours et résultats. 


Les socialistes, les gaullistes, les centristes, tous sont décrits comme ayant profité d’un système verrouillé, où les mêmes dynasties se succèdent dans un entre-soi politique.


Il ne s’agit pas ici de simples critiques dispersées mais d’un constat glaçant : le système de la Cinquième République produit et entretient une caste politique. 


Une caste protégée par des institutions censées incarner la justice et la neutralité, mais qui se révèlent souvent faillibles, voire compromises.


Le Conseil constitutionnel, symbole d’un système verrouillé




L’un des chapitres les plus percutants du livre concerne le Conseil constitutionnel, pierre angulaire de la Cinquième République. Créé en 1958 pour garantir le respect de la Constitution, il est composé de neuf membres nommés pour neuf ans : trois par le président de la République, trois par le président de l’Assemblée nationale et trois par le président du Sénat. À ces neuf membres s’ajoutent les anciens présidents de la République, membres de droit – un privilège unique en Europe.


Dans l’esprit du général de Gaulle, cette institution devait être un rempart juridique protégeant l’État contre les abus de pouvoir. Mais dans les faits, elle est devenue un organe politisé, tributaire des équilibres partisans. Ses membres ne sont pas élus pour leur indépendance intellectuelle mais nommés pour leur fidélité politique. Et son président, lui-même, a été éclaboussé par des accusations de corruption, révélant au grand jour que même l’institution suprême de la Constitution n’est pas imperméable aux 


Pour Julian, c’est là le symbole ultime du verrouillage de la République : quand ceux qui sont censés être les gardiens de la probité constitutionnelle sont soupçonnés de dérives, le peuple est en droit de douter de la légitimité de tout l’édifice.



De la prise de conscience à l’action



Le livre ne se contente pas de dénoncer. Yvon Julian insiste : l’heure n’est plus à la seule lucidité mais à l’action. 


Quand Protection rime avec Corruption, Écologie avec Inertie et Humanité avec Fiscalité, il ne s’agit plus de tolérer mais de changer de paradigme. 


Le constat est amer mais la conclusion est volontaire : la République ne pourra survivre que si elle se réinvente, en mettant fin aux privilèges des élus, à la professionnalisation de la politique, et en rétablissant le lien entre institutions et citoyens.


Le ton, souvent pamphlétaire, touche parce qu’il reflète un ras-le-bol généralisé des Français face à une classe politique qui donne le spectacle des scandales et des luttes claniques. 


Dans ce climat où la défiance atteint des records, le livre d’Yvon Julian agit comme un miroir : il ne révèle pas seulement les failles d’un système, il renvoie aussi la question essentielle aux lecteurs – voulons-nous continuer à subir, ou sommes-nous prêts à agir ?


Que Najat Balleau Belkacem puisse entrer à la Cour des Comptes sans concours, sans expérience, sans compétence, c’est honteux ! 


En somme, Voyous et profiteurs de la République n’est pas seulement un réquisitoire contre des responsables politiques accusés de trahir la confiance citoyenne. 


C’est aussi une invitation à reconstruire, à repenser une République débarrassée des profiteurs et des dynasties partisanes, pour renouer avec l’esprit véritable de la démocratie.

Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un  scientifique, ni un historien, ni un professionnel  du journalisme ... 

C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur

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