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vendredi 22 août 2025

Trump et la guerrre du Coltan au Congo ... (FR). JBCH N° 278

La guerre entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, souvent appelée Deuxième guerre du Congo, a débuté en août 1998. Elle a été déclenchée par les tensions régionales après le génocide rwandais de 1994, lorsque des milices hutues réfugiées au Congo ont continué à lancer des attaques contre le Rwanda.

Le conflit a rapidement impliqué plusieurs pays africains, devenant la guerre la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a officiellement pris fin avec l’accord de paix de Pretoria en 2003, mais des violences sporadiques persistent encore aujourd’hui dans l’Est congolais.

Le minerai de coltan, essentiel pour l’industrie électronique, a alimenté les rivalités entre groupes armés et États voisins. Selon des estimations d’ONG et de l’ONU, le bilan humain s’élève à près demillions de morts, dont la majorité victimes de famine et maladies liées au conflit.

Des millions de personnes ont été déplacées, aggravant une crise humanitaire majeure. Les tensions entre Kigali et Kinshasa restent vives malgré des tentatives récentes de médiation internationale.

Les enjeux miniers et sécuritaires continuent de nourrir les affrontements dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Une paix durable dépendra d’une coopération régionale sincère et d’une régulation stricte du commerce des minerais.


Voir notre news du 22 juillet dernier 


La Guerre du Coltan !

En juin 2025, la Maison-Blanche devient le théâtre inattendu d’un tournant diplomatique majeur : un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, négocié sous l’auspice de la deuxième administration Trump.


Une médiation américaine inédite




Le 27 juin, à Washington, les ministres des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, et du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, signent solennellement un accord historique avec le soutien direct du président Trump et du secrétaire d’État Marco Rubio. L’accord, dit Washington Accord, prévoit :

  • le retrait progressif des troupes rwandaises du territoire congolais sur 90 jours,

  • la fin du soutien à des milices comme les FDLR,

  • la création d’un mécanisme de désarmement pour les groupes armés non étatiques,

  • et une intégration économique régionale soutenue par des investissements américains  .




Présenté comme la conclusion d’un conflit vieux de décennies, ce pacte est salué par Trump comme un « triomphe » et « une grande journée pour l’Afrique »  . En retour, les États-Unis se positionnent pour accéder aux riches gisements congolais de cobalt, lithium, cuivre ou or, essentiels aux industries technologiques  .


Le diplomate Massad Boulos, nommé conseiller spécial pour l’Afrique, a joué un rôle clé dans la négociation du deal qui lie paix et ressources minières  .


Pourtant, le tableau n’est pas sans zones d’ombre. Le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali et puissant acteur du conflit, n’a pas participé à l’accord, rejetant les discussions à Doha  . La veille déjà, des massacres perpétrés par ce groupe à l’est de la RDC soulignent la fragilité de ce fragile cessez-le-feu  .




Des critiques s’élèvent également pour dénoncer un modèle jugé transactionnel, voire néo-colonial : la paix comme marchandise, un équilibre construit sur des intérêts économiques plutôt que sur des fondations durables  .


Si cet accord signe un progrès diplomatique, il laisse subsister une série de défis colossaux. La mise en œuvre, la sécurité sur le terrain, l’intégration des acteurs armés, et la stabilité politique restent en suspens. 


Les populations de l’est de la RDC espèrent avant tout une paix authentique, loin des promesses affichées à Washington. 


Trump a pris la main ..; et là commence l'inconnu !



© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation
 


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur d'après l'actualité ,et ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée


Israël continue son avancée en Afrique (FR, EN, ES, HE) JBCH N° 277


Sans accès à la mer, la Zambie, 19 millions d'habitants est  une république démocratique, dont la capitale est Lusaka. Son nom provient du nom du fleuve Zambèze.  

La réouverture de l’ambassade d’Israël en Zambie est un événement diplomatique significatif marquant le retour officiel du drapeau israélien à Lusaka après plus de 50 ans d’absence. Au Lycée, avant son indépendance on appelait ce territoire La Rhodésie du Nord.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large d’Israël visant à renforcer ses relations avec les pays africains, asiatiques et latino-américains, en réponse à un isolement croissant sur la scène européenne, dans laquelle les gouvernements, inconsciemment ou pas laissent libre cours à l'antisémitisme et à la haine d'Israël,


Une nouvelle réouverture d'Ambassade pour Israël en Afrique


La réouverture de l’ambassade en Zambie est présentée comme une étape stratégique pour contrer l’isolement diplomatique d’Israël, notamment face aux critiques européennes et à l’action en justice intentée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui accuse Israël de génocide à Gaza.


Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, met en avant une « alliance de croyants » fondée sur des valeurs bibliques communes, un discours qui semble viser à établir une connexion émotionnelle et culturelle avec la Zambie, un pays à forte identité chrétienne.



Cette rhétorique pourrait être interprétée comme une tentative de légitimer les relations bilatérales sur des bases idéologiques, en plus des intérêts économiques et politiques.


Après la rupture des liens en 1973, sous l’influence de la position pro-arabe de Kenneth Kaunda, les relations ont été rétablies en 1991. Depuis, des progrès significatifs ont été réalisés, notamment avec l’ouverture d’une ambassade zambienne en Israël en 2015 et les visites des présidents zambiens Edgar Lungu (2017) et Hakainde Hichilema (2023). Ces étapes témoignent d’un réchauffement progressif des relations, motivé par des intérêts mutuels, notamment économiques et diplomatiques.

La Zambie, riche en ressources minérales comme le cuivre, le manganèse et le cobalt, représente un partenaire économique potentiellement stratégique pour Israël, notamment dans les secteurs de la défense et de la technologie. Bien que les importations israéliennes en provenance de Zambie restent modestes (1 à 3 millions de dollars par an), lil existe un potentiel de croissance. Par ailleurs, Israël met en avant son expertise via des ONG comme Save a Child’s Heart et Innovation Africa, qui renforcent sa présence soft power en Zambie.



La Zambie s’est distinguée par son soutien à Israël dans des enceintes internationales, notamment à la CIJ, où elle a plaidé pour une position équilibrée, reconnaissant les « besoins légitimes » d’Israël en matière de sécurité. Ce positionnement contraste avec celui d’autres pays africains, comme l’Afrique du Sud, et renforce l’importance stratégique de la Zambie pour Israël


La réouverture de l’ambassade est décrite comme un « nouveau chapitre » dans les relations bilatérales, symbolisé par la signature d’un protocole d’accord sur les consultations bilatérales. Sa’ar affirme que d’autres pays africains souhaitent également accueillir des ambassades israéliennes, ce qui suggère une ambition plus large de renforcer la présence diplomatique d’Israël sur le continent.



La réouverture de l’ambassade israélienne en Zambie illustre un virage diplomatique clair : face à un isolement croissant en Europe et dans d’autres régions du monde, Israël cherche à diversifier ses alliances et à consolider son influence en Afrique.


Ce choix n’est pas anodin. L’Afrique, avec ses 54 pays et son poids croissant sur la scène internationale, représente un terrain fertile pour les ambitions diplomatiques et économiques d’Israël. La Zambie, bien que petite en termes de PIB, est un acteur clé dans l’extraction de minerais essentiels à l’industrie technologique mondiale, un secteur où Israël excelle.


En outre, le soutien de la Zambie à la CIJ renforce son statut de partenaire fiable pour Israël dans un contexte où le pays fait face à des critiques internationales croissantes, notamment sur la question palestinienne.

Le discours de Gideon Sa’ar, axé sur une « alliance de croyants » et des « valeurs bibliques communes », mérite une attention particulière. Cette approche, qui pourrait séduire une population zambienne majoritairement chrétienne, reflète une stratégie israélienne bien rodée : utiliser des références culturelles et religieuses pour renforcer les liens diplomatiques.


Cependant, cette rhétorique pourrait également être perçue comme une tentative de détourner l’attention des tensions géopolitiques, notamment le conflit israélo-arabe en palestine, qui reste un sujet sensible en Afrique.

Si la réouverture de l’ambassade est un signal fort, les relations économiques entre Israël et la Zambie restent pour l’instant limitées. Les importations modestes (1 à 3 millions de dollars) suggèrent que le potentiel économique est encore à exploiter.



Les initiatives comme Innovation Africa ou Save a Child’s Heart témoignent de la volonté d’Israël de s’implanter durablement en Zambie à travers le soft power, mais des investissements plus conséquents dans des secteurs clés comme l’agriculture, la technologie ou l’exploitation minière pourraient être nécessaires pour concrétiser ce partenariat.


Il y a une réalité géopolitique, c'st celui de l’isolement d’Israël en Europe, où des critiques croissantes sur sa politique à Gaza et en Cisjordanie ont conduit à des tensions diplomatiques. En se tournant vers l’Afrique, Israël cherche non seulement à diversifier ses alliances, mais aussi à obtenir un soutien dans les forums internationaux, comme l’ONU ou la CIJ. Le positionnement de la Zambie, qui reconnaît les « besoins légitimes » d’Israël, est un atout précieux dans ce contexte.


La réouverture de l’ambassade en Zambie pourrait être le prélude à une offensive diplomatique plus large en Afrique. Cependant, Israël devra naviguer avec prudence dans un continent où les dynamiques régionales sont complexes.


La concurrence avec d’autres puissances, comme la Chine , la Russie, les USA, la Turquie et l'Iran qui investissent massivement en Afrique, pourraient compliquer cette entreprise. De plus, la durabilité de cette « alliance de croyants » dépendra de la capacité d’Israël à proposer des partenariats mutuellement bénéfiques, au-delà des déclarations symboliques.

La réouverture de l’ambassade israélienne en Zambie est bien plus qu’un événement protocolaire : elle incarne une volonté stratégique de repositionnement géopolitique face à un environnement international hostile.


En misant sur des partenariats africains, Israël cherche à diversifier ses alliances et à renforcer son influence dans un continent en pleine croissance. Toutefois, le succès de cette initiative dépendra de la capacité d’Israël à transformer des gestes symboliques en collaborations concrètes, tout en naviguant dans un paysage diplomatique africain complexe et compétitif.




Jusqu'à présent la Zambie avait une équipe leader dan les championnats de football en Afrique, aujourd'hui c'est tout autre chose pour moi, il faut suivre de près cette alliance;



© 2025 JBCH. Tous droits réservés. Reproduction du texte interdite sans autorisation
 


Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

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les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée







Voici la traduction complète du texte en anglais, espagnol et hébreu, en respectant le contenu original et en conservant le ton et le style du texte. Les traductions sont fournies dans l'ordre demandé, suivies de la note de l'auteur et des mentions légales.


English

Zambia, a landlocked country with 19 million inhabitants, is a democratic republic with its capital in Lusaka. Its name comes from the Zambezi River.

The reopening of the Israeli embassy in Zambia is a significant diplomatic event, marking the official return of the Israeli flag to Lusaka after more than 50 years of absence. In high school, before its independence, this territory was known as Northern Rhodesia.

This move is part of a broader Israeli strategy to strengthen ties with African, Asian, and Latin American countries in response to growing isolation on the European stage, where governments, consciously or not, allow antisemitism and hatred toward Israel to flourish.

A New Embassy Reopening for Israel in Africa

The reopening of the embassy in Zambia is presented as a strategic step to counter Israel’s diplomatic isolation, particularly in the face of European criticism and the legal action brought by South Africa before the International Court of Justice (ICJ), which accuses Israel of genocide in Gaza.

Israeli Foreign Minister Gideon Sa’ar emphasizes an “alliance of believers” based on shared biblical values, a discourse that seems aimed at establishing an emotional and cultural connection with Zambia, a country with a strong Christian identity.

This rhetoric could be interpreted as an attempt to legitimize bilateral relations on ideological grounds, in addition to economic and political interests.

After the severance of ties in 1973 under the influence of Kenneth Kaunda’s pro-Arab stance, relations were restored in 1991. Since then, significant progress has been made, notably with the opening of a Zambian embassy in Israel in 2015 and visits by Zambian presidents Edgar Lungu (2017) and Hakainde Hichilema (2023). These steps reflect a gradual warming of relations, driven by mutual economic and diplomatic interests.

Zambia, rich in mineral resources such as copper, manganese, and cobalt, represents a potentially strategic economic partner for Israel, particularly in the defense and technology sectors. Although Israeli imports from Zambia remain modest (1 to 3 million dollars per year), there is potential for growth. Additionally, Israel promotes its expertise through NGOs like Save a Child’s Heart and Innovation Africa, which strengthen its soft power presence in Zambia.

Zambia has distinguished itself by supporting Israel in international forums, notably at the ICJ, where it advocated for a balanced position, recognizing Israel’s “legitimate needs” in terms of security. This stance contrasts with that of other African countries, such as South Africa, and reinforces Zambia’s strategic importance for Israel.

The reopening of the embassy is described as a “new chapter” in bilateral relations, symbolized by the signing of a memorandum of understanding on bilateral consultations. Sa’ar claims that other African countries also wish to host Israeli embassies, suggesting a broader ambition to strengthen Israel’s diplomatic presence on the continent.

The reopening of the Israeli embassy in Zambia illustrates a clear diplomatic shift: faced with growing isolation in Europe and other parts of the world, Israel seeks to diversify its alliances and consolidate its influence in Africa.

This choice is not trivial. Africa, with its 54 countries and growing international influence, represents fertile ground for Israel’s diplomatic and economic ambitions. Zambia, despite its relatively small GDP, is a key player in the extraction of minerals essential to the global technology industry, a sector in which Israel excels.

Moreover, Zambia’s support at the ICJ reinforces its status as a reliable partner for Israel in a context where the country faces increasing international criticism, particularly regarding the Palestinian issue.

Gideon Sa’ar’s discourse, centered on an “alliance of believers” and “shared biblical values,” deserves particular attention. This approach, which could appeal to Zambia’s predominantly Christian population, reflects a well-established Israeli strategy: using cultural and religious references to strengthen diplomatic ties.

However, this rhetoric could also be perceived as an attempt to divert attention from geopolitical tensions, particularly the Israeli-Arab conflict in Palestine, which remains a sensitive issue in Africa.

While the reopening of the embassy is a strong signal, economic relations between Israel and Zambia remain limited for now. Modest imports (1 to 3 million dollars) suggest that economic potential is yet to be tapped.

Initiatives like Innovation Africa or Save a Child’s Heart demonstrate Israel’s desire to establish a lasting presence in Zambia through soft power, but more substantial investments in key sectors such as agriculture, technology, or mining may be necessary to solidify this partnership.

There is a geopolitical reality: Israel’s isolation in Europe, where growing criticism of its policies in Gaza and the West Bank has led to diplomatic tensions. By turning to Africa, Israel seeks not only to diversify its alliances but also to gain support in international forums such as the UN or the ICJ. Zambia’s stance, recognizing Israel’s “legitimate needs,” is a valuable asset in this context.

The reopening of the embassy in Zambia could be the prelude to a broader diplomatic offensive in Africa. However, Israel will need to navigate carefully in a continent where regional dynamics are complex.

Competition with other powers, such as China, Russia, the United States, Turkey, and Iran, which are heavily investing in Africa, could complicate this endeavor. Moreover, the sustainability of this “alliance of believers” will depend on Israel’s ability to propose mutually beneficial partnerships beyond symbolic declarations.

The reopening of the Israeli embassy in Zambia is far more than a ceremonial event: it embodies a strategic geopolitical repositioning in the face of a hostile international environment.

By banking on African partnerships, Israel seeks to diversify its alliances and strengthen its influence on a rapidly growing continent. However, the success of this initiative will depend on Israel’s ability to transform symbolic gestures into concrete collaborations while navigating a complex and competitive African diplomatic landscape.

Until recently, Zambia had a leading team in African football championships; today, it’s a different story for me. This alliance needs to be closely monitored.

© 2025 JBCH. All rights reserved. Reproduction of the text prohibited without authorization.

This article is personal. I do not claim to be a scientist, historian, or professional journalist. It is delicate to bear witness as a layperson, but in this blog, I generally express a heartfelt reaction based on current events and my review of the international press.

The photos and videos are sourced from the web, also for strictly personal and private use.


Español

Zambia, un país sin acceso al mar con 19 millones de habitantes, es una república democrática con su capital en Lusaka. Su nombre proviene del río Zambeze.

La reapertura de la embajada de Israel en Zambia es un evento diplomático significativo que marca el regreso oficial de la bandera israelí a Lusaka después de más de 50 años de ausencia. En la escuela secundaria, antes de su independencia, este territorio era conocido como Rodesia del Norte.

Esta iniciativa forma parte de una estrategia más amplia de Israel para fortalecer las relaciones con países africanos, asiáticos y latinoamericanos, en respuesta a un creciente aislamiento en el escenario europeo, donde los gobiernos, consciente o inconscientemente, permiten que el antisemitismo y el odio hacia Israel prosperen.

Una nueva reapertura de embajada para Israel en África

La reapertura de la embajada en Zambia se presenta como un paso estratégico para contrarrestar el aislamiento diplomático de Israel, particularmente frente a las críticas europeas y la acción legal iniciada por Sudáfrica ante la Corte Internacional de Justicia (CIJ), que acusa a Israel de genocidio en Gaza.

El ministro de Asuntos Exteriores de Israel, Gideon Sa’ar, destaca una “alianza de creyentes” basada en valores bíblicos compartidos, un discurso que parece destinado a establecer una conexión emocional y cultural con Zambia, un país con una fuerte identidad cristiana.

Esta retórica podría interpretarse como un intento de legitimar las relaciones bilaterales sobre bases ideológicas, además de los intereses económicos y políticos.

Tras la ruptura de relaciones en 1973, bajo la influencia de la postura proárabe de Kenneth Kaunda, las relaciones se restablecieron en 1991. Desde entonces, se han logrado avances significativos, especialmente con la apertura de una embajada zambiana en Israel en 2015 y las visitas de los presidentes zambianos Edgar Lungu (2017) y Hakainde Hichilema (2023). Estos pasos reflejan un calentamiento gradual de las relaciones, motivado por intereses mutuos, especialmente económicos y diplomáticos.

Zambia, rica en recursos minerales como cobre, manganeso y cobalto, representa un socio económico potencialmente estratégico para Israel, particularmente en los sectores de defensa y tecnología. Aunque las importaciones israelíes desde Zambia siguen siendo modestas (de 1 a 3 millones de dólares al año), existe un potencial de crecimiento. Además, Israel promueve su experiencia a través de ONG como Save a Child’s Heart e Innovation Africa, que fortalecen su presencia de poder blando en Zambia.

Zambia se ha distinguido por su apoyo a Israel en foros internacionales, especialmente en la CIJ, donde abogó por una posición equilibrada, reconociendo las “necesidades legítimas” de Israel en materia de seguridad. Esta postura contrasta con la de otros países africanos, como Sudáfrica, y refuerza la importancia estratégica de Zambia para Israel.

La reapertura de la embajada se describe como un “nuevo capítulo” en las relaciones bilaterales, simbolizado por la firma de un memorando de entendimiento sobre consultas bilaterales. Sa’ar afirma que otros países africanos también desean acoger embajadas israelíes, lo que sugiere una ambición más amplia de fortalecer la presencia diplomática de Israel en el continente.

La reapertura de la embajada israelí en Zambia ilustra un cambio diplomático claro: frente a un creciente aislamiento en Europa y otras partes del mundo, Israel busca diversificar sus alianzas y consolidar su influencia en África.

Esta elección no es trivial. África, con sus 54 países y su creciente peso en el escenario internacional, representa un terreno fértil para las ambiciones diplomáticas y económicas de Israel. Zambia, a pesar de su PIB relativamente pequeño, es un actor clave en la extracción de minerales esenciales fidelidad para la industria tecnológica global, un sector en el que Israel destaca.

Además, el apoyo de Zambia en la CIJ refuerza su estatus como un socio confiable para Israel en un contexto en el que el país enfrenta crecientes críticas internacionales, particularmente en relación con la cuestión palestina.

El discurso de Gideon Sa’ar, centrado en una “alianza de creyentes” y “valores bíblicos compartidos”, merece especial atención. Este enfoque, que podría atraer a la población mayoritariamente cristiana de Zambia, refleja una estrategia israelí bien establecida: utilizar referencias culturales y religiosas para fortalecer los lazos diplomáticos.

Sin embargo, esta retórica también podría percibirse como un intento de desviar la atención de las tensiones geopolíticas, particularmente el conflicto árabe-israelí en Palestina, que sigue siendo un tema sensible en África.

Aunque la reapertura de la embajada es una señal fuerte, las relaciones económicas entre Israel y Zambia siguen siendo limitadas por ahora. Las importaciones modestas (de 1 a 3 millones de dólares) sugieren que el potencial económico aún no se ha explotado.

Iniciativas como Innovation Africa o Save a Child’s Heart demuestran el deseo de Israel de establecerse de manera duradera en Zambia a través del poder blando, pero podrían ser necesarios mayores investimentos en sectores clave como la agricultura, la tecnología o la minería para concretar esta asociación.

Hay una realidad geopolítica: el aislamiento de Israel en Europa, donde las crecientes críticas a sus políticas en Gaza y Cisjordania han generado tensiones diplomáticas. Al dirigirse a África, Israel busca no solo diversificar sus alianzas, sino también obtener apoyo en foros internacionales como la ONU o la CIJ. La postura de Zambia, que reconoce las “necesidades legítimas” de Israel, es un activo valioso en este contexto.

La reapertura de la embajada en Zambia podría ser el preludio de una ofensiva diplomática más amplia en África. Sin embargo, Israel deberá navegar con cuidado en un continente donde las dinámicas regionalહ

System: Hébreu (עברית)

זמביה, מדינה ללא גישה לים עם 19 מיליון תושבים, היא רפובליקה דמוקרטית שבירתה לוסקה. שמה נובע משמו של נהר הזמבזי.

פתיחתה מחדש של שגרירות ישראל בזמביה היא אירוע דיפלומטי משמעותי המסמן את חזרתו הרשמית של דגל ישראל ללוסקה לאחר יותר מ-50 שנות היעדרות. בתיכון, לפני עצמאותה, שטח זה נקרא רודזיה הצפונית.

מהלך זה הוא חלק מאסטרטגיה רחבה יותר של ישראל לחזק את קשריה עם מדינות אפריקה, אסיה ואמריקה הלטינית, בתגובה לבידוד הולך וגובר בזירה האירופית, שבה ממשלות, במודע או שלא במודע, מאפשרות לאנטישמיות ולשנאה כלפי ישראל לפרוח.

פתיחת שגרירות חדשה לישראל באפריקה

פתיחת השגרירות בזמביה מוצגת כצעד אסטרטגי להתמודדות עם הבידוד הדirono: הדיפלומטי של ישראל, במיוחד לנוכח ביקורת אירופית והתביעה המשפטית שהגישה דרום אפריקה בבית הדין הבינלאומי לצדק (ICJ), המאשימה את ישראל ברצח עם בעזה.

שר החוץ הישראלי, גדעון סער, מדגיש "ברית של מאמינים" המבוססת על ערכים תנ"כיים משותפים, נאום שנראה כי מטרתו ליצור קשר רגשי ותרבותי עם זמביה, מדינה בעלת זהות נוצרית חזקה.

רטוריקה זו עשויה להתפרש כניסיון לבסס את היחסים הבילטראליים על בסיס אידיאולוגי, בנוסף לאינטרסים כלכליים ופוליטיים.

לאחר ניתוק היחסים ב-1973, בהשפעת עמדתו הפרו-ערבית של קנת' קאונדה, היחסים שוקמו ב-1991. מאז נרשמה התקדמות משמעותית, במיוחד עם פתיחת שגרירות זמבית בישראל ב-2015 וביקורי הנשיאים הזמביים אדגר לונגו (2017) והקאינדה היצ'ילמה (2023). צעדים אלה משקפים התחממות הדרגתית של היחסים, המונעים מאינטרסים הדדיים, במיוחד כלכליים ודיפלומטיים.

זמביה, עשירה במשאבים מינרליים כמו נחושת, מנגן וקובלט, מייצגת שותפה כלכלית בעלת פוטנציאל אסטרטגי עבור ישראל, במיוחד בתחומי ההגנה והטכנולוגיה. אף שהיבוא הישראלי מזמביה נותר צנוע (1 עד 3 מיליון דולר בשנה), קיים פוטנציאל לצמיחה. בנוסף, ישראל מקדמת את מומחיותה באמצעות ארגונים לא ממשלתיים כמו Save a Child’s Heart ו-Innovation Africa, המחזקים את נוכחותה בכוח הרך בזמביה.

זמביה בלטה בתמיכתה בישראל בזירות בינלאומיות, במיוחד בבית הדין הבינלאומי לצדק, שם היא דגלה בעמדה מאוזנת, תוך הכרה ב"צרכים הלגיטימיים" של ישראל בנושאי ביטחון. עמדה זו עומדת בניגוד לזו של מדינות אפריקאיות אחרות, כמו דרום אפריקה, ומחזקת את חשיבותה האסטרטגית של זמביה עבור ישראל.

פתיחת השגרירות מתוארת כ"פרק חדש" ביחסים הבילטראליים, המסומל על ידי חתימת מזכר הבנות על התייעצויות בילטראליות. סער טוען כי מדינות אפריקאיות אחרות מעוניינות גם הן לארח שגרירויות ישראליות, מה שמרמז על שאיפה רחבה יותר לחזק את הנוכחות הדיפלומטית של ישראל ביבשת.

פתיחת השגרירות הישראלית בזמביה ממחישה שינוי דיפלומטי ברור: מול בידוד הולך וגובר באירופה ובחלקים אחרים של העולם, ישראל מבקשת לגוון את בריתותיה ולבסס את השפעתה באפריקה.

בחירה זו אינה מקרית. אפריקה, עם 54 מדינות ומשקלה ההולך וגובר בזירה הבינלאומית, מייצגת קרקע פורייה לשאיפות הדיפלומטיות והכלכליות של ישראל. זמביה, למרות התמ"ג הקטן יחסית שלה, היא שחקנית מפתח בחילוץ מינרלים חיוניים לתעשיית הטכנולוגיה העולמית, תחום שבו ישראל מצטיינת.

יתר על כן, תמיכתה של זמביה בבית הדין הבינלאומי מחזקת את מעמדה כשותפה אמינה עבור ישראל בהקשר שבו המדינה מתמודדת עם ביקורת בינלאומית הולכת וגוברת, במיוחד בנושא הפלסטיני.

נאומו של גדעון סער, המתמקד ב"ברית של מאמינים" ו"ערכים תנ"כיים משותפים", ראוי לתשומת לב מיוחדת. גישה זו, שעשויה לפנות לאוכלוסייה הזמבית הנוצרית ברובה, משקפת אסטרטגיה ישראלית מבוססת היטב: שימוש בהפניות תרבותיות ודתיות לחיזוק הקשרים הדיפלומטיים.

עם זאת, רטוריקה זו עשויה להתפרש גם כניסיון להסיט את תשומת הלב ממתחים גיאופוליטיים, במיוחד הסכסוך הישראלי-ערבי בפלסטין, הנותר נושא רגיש באפריקה.

בעוד שפתיחת השגרירות היא אות חזק, היחסים הכלכליים בין ישראל לזמביה נותרו מוגבלים לעת עתה. היבוא הצנוע (1 עד 3 מיליון דולר) מצביע על כך שהפוטנציאל הכלכלי עדיין לא נוצל.

יוזמות כמו Innovation Africa או Save a Child’s Heart מעידות על רצונה של ישראל להשתרש בזמביה לאורך זמן באמצעות כוח רך, אך השקעות משמעותיות יותר במגזרים מרכזיים כמו חקלאות, טכנולוגיה או כרייה עשויות להידרש כדי לממש שותפות זו.

קיימת מציאות גיאופוליטית: הבידוד של ישראל באירופה, שבה ביקורות הולכות וגוברות על מדיניותה בעזה ובגדה המערבית הובילו למתחים דיפלומטיים. בפנייה לאפריקה, ישראל מבקשת לא רק לגוון את בריתותיה אלא גם להשיג תמיכה בפורומים בינלאומיים כמו האו"ם או בית הדין הבינלאומי לצדק. עמדתה של זמביה, המכירה ב"צרכים הלגיטימיים" של ישראל, היא נכס יקר ערך בהקשר זה.

פתיחת השגרירות בזמביה עשויה להוות הקדמה למתקפה דיפלומטית רחבה יותר באפריקה. עם זאת, ישראל תצטרך לנווט בזהירות ביבשת שבה הדינמיקות האזוריות מורכבות.

תחרות עם מעצמות אחרות, כמו סין, רוסיה, ארצות הברית, טורקיה ואיראן, המשקיעות מאסיבית באפריקה, עלולה לסבך את המיזם הזה. יתרה מזו, הקיימות של "ברית המאמינים" הזו תהיה תלויה ביכולתה של ישראל להציע שותפויות מועילות הדדית מעבר להצהרות סמליות.

פתיחת השגרירות הישראלית בזמביה היא הרבה יותר מאירוע פרוטוקולרי: היא מגלמת רצון אסטרטגי להתמצאות גיאופוליטית מחדש מול סביבה בינלאומית עוינת.

בהימור על שותפויות אפריקאיות, ישראל מבקשת לגוון את בריתותיה ולחזק את השפעתה ביבשת הצומחת במהירות. עם זאת, הצלחת יוזמה זו תהיה תלויה ביכולתה של ישראל להפוך מחוות סמליות לשיתופי פעולה מוחשיים תוך ניווט בנוף דיפלומטי אפריקאי מורכב ותחרותי.

עד לאחרונה, לזמביה הייתה קבוצה מובילה באליפויות הכדורגל באפריקה; כיום, זה סיפור אחר לגמרי עבורי. יש לעקוב מקרוב אחר הברית הזו.

© 2025 JBCH. כל הזכויות שמורות. אסור לשכפל את הטקסט ללא אישור.

מאמר זה הוא אישי. איני מתיימר להיות מדען, היסטוריון או עיתונאי מקצועי. עדין לעדות כחובבן, אך בבלוג זה אני מבטא בדרך כלל התרגשות לבבית על בסיס אירועי אקטואליה וסקירת העיתונות הבינלאומית שלי.

התמונות והסרטונים נלקחו מהאינטרנט, גם לשימוש אישי ופרטי בלבד.


La Tunisie a viré dans la Dictature (FR). JBCH N° 276



Né en Tunisie, j'y ai passé les dix premières années de ma vie, j'ai suivi ma primaire au lycée Carnot, Le pays me semblait ressembler au paradis, toutes les communautés se côtoyaient dans une parfaite harmonie. 

Aujourd'hui, 77 ans plus tard, l'arrivée des TV arabes par satellite puis par Internet ainsi que la prolifération des médias sociaux font que sans éducation, les filtres ne sont pas entretenus, et les extrémistes (les islamistes et toutes les extrêmes) dont la virtualité dans le domaine de la propagande n'est plus à démontrer ont la parti belle, Notre vigilance doit prédominer 


La démocratie est morte, la dérive autoritaire à propos de moi, 

La Tunisie a basculé vers un régime autoritaire sous Kaïs Saïed en raison de plusieurs facteurs. D'abord, la crise économique et sociale persistante a alimenté le mécontentement populaire, favorisant un discours populiste.


Ensuite, Saïed a consolidé son pouvoir en suspendant le Parlement en 2021, invoquant une « urgence nationale ». Les restrictions des libertés, la répression de l'opposition et des médias, ainsi que des liens ambigus avec des mouvements islamistes, ont renforcé cette dérive. Enfin, l'absence de contrepoids institutionnels a permis une centralisation autoritaire du pouvoir.


La Tunisie, ce pays qui a viré dans l'autoritarisme, a été longtemps considéré comme l'unique réussite du Printemps arabe, la Tunisie vit aujourd'hui un tournant inquiétant. 

Kaïs Saied


Les libertés individuelles se restreignent, la presse est sous pression, l'opposition muselée. Le régime, sous couvert de stabilité, s'oriente vers un modèle politique qui tranche avec l'espoir démocratique né en 2011.


Relations ambiguës avec le Hamas et les Frères musulmans


Les déclarations favorables au Hamas et les liens avec les Frères musulmans alimentent les inquiétudes des chancelleries occidentales. Ces proximités idéologiques placent la Tunisie dans une sphère d'influence qui le rapproche de la Turquie d'Erdogan, acteur majeur du soutien politique aux mouvements islamistes dans la région.




L'Europe est le partenaire financier,   l'Union européenne continue d'accorder d'importantes subventions, souvent en contradiction avec la situation politique du pays.  Plus de 1 milliard d'euros ont été versés depuis 2011 au titre de programmes de soutien économique et institutionnel. 





En 2023, un accord migratoire a débloqué 105 millions d'euros supplémentaires, auquel s'ajoute une aide française d'environ 25 millions d'euros D'autres programmes, notamment pour la jeunesse et l'entrepreneuriat, représentent plusieurs centaines de millions d'euros chaque année.

Ces financements, régulièrement déclarés par des eurodéputés, posent une question : l'Europe finance-t-elle, sans le vouloir, une régression démocratique ?


Autre indicateur préoccupant : la situation de la communauté juive tunisienne. Forte de près de 150 000 membres dans les années 1950

La Ghriba


Les causes sont multiples : Sous la courte occupation nazie en 1942, la montée de l'antisémitisme avait été démontrée, puis après les événements de Bizerte, la Grande synagogue de Tunis avait été brûlée, puis il y a eu la guerre de 1967 , des pressions politiques et sociales durant les décennies suivantes, l'arrivée de l'OLP, de son chef Arafat et de ses terroristes venus de Beyrouth dans des bateaux français.


Grande Synagogue de Tunis


Il y a eu dans ce pays sans discontinuation une série d'attentats tragiques, dont ceux de la synagogue de Djerba, la Ghriba (21 morts) et l'attaque de 2023 (5 morts), sans oublier d'autres actes hostiles constants plus récents.



Chaque événement a accéléré le départ de familles juives vers la France, le Canada, ou Israël dans une moindre mesure, laissant derrière elles un patrimoine millénaire aujourd'hui fragilisé.


La Tunisie joue sa crédibilité sur la scène internationale. Si elle persiste dans une politique ambiguë : autoritaire à l'intérieur, islamiste dans ces choix, alliances, elle risque l'isolement diplomatique et la perte d'un soutien économique vital.


Le pays devra choisir entre le maintien d'une ouverture pluraliste et la tentation d'une réponse qui, à terme, pourrait coûter cher à son image, son économie et son identité.


Le départ de son Président Kaïs Saied, serait une bébédiction pour ce pays, et son entrée dans les accords d'Abraham lui serait aussi bénéfique qu'elle l'a été pour le Maroc.


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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur d'après l'actualité ,et ma revue de presse internationale 

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation personnelle et strictement privée




La Chine préférerait Boeing à Airbus ... (FR, ). JBCH N° 275

J'ai cherché à connaître, alors que les négociations de Trump avec les chinois ne se déroulent pas dans la meilleure harmonie, pourquoi les chinois préfèrent acheter du matériel américain pour plusieurs dizaines de milliards de US $, j'ai donc enquêté sur un choix stratégique au cœur de ces turbulences géopolitiques


Boeing 737 MAX plutôt qu'Airbus A320neo ?



Le marché chinois de l'aviation commerciale est l'un des plus convoités au monde. Selon les projections, Pékin aura besoin de plus de 8 500 avions neufs d'ici vingt ans, soit plus de 20 % des livraisons mondiales prévues. Or, derrière les chiffres mirobolants, une question brûlante se pose : pourquoi la Chine envisageait-elle de commander jusqu'à 500 Boeing 737 MAX , alors que l'alternative européenne, l'Airbus A320neo, semble tout aussi compétitive, voire plus sûre sur le plan politique ?


Car l'époque où les décisions d'achat se limitaient aux performances techniques et aux coûts d'exploitation est révolue. 


Les relations sino-américaines oscillent entre coopération commerciale et confrontation stratégique , notamment autour de la question de Taïwan, des droits technologiques et de la suprématie industrielle. Pourtant, des négociations entre Boeing et Pékin ont été évoquées récemment, laissant planer un paradoxe : comment justifier un rapprochement commercial alors que la rivalité géopolitique s'intensifie ?


En apparence, Airbus pourrait tirer son épingle du jeu. En cas de restrictions américaines, l'avionneur européen semblerait mieux placé pour fournir des appareils à la Chine. Mais la réalité industrielle est plus complexe : Les moteurs CFM Leap , qui équipent la famille A320neo, sont produits par une co-entreprise franco-américaine (Safran-General Electric). Certains modèles, comme l'A330neo, utilisent également des Pratt & Whitney américains.


Conséquence : si Washington impose des restrictions d'exportation de moteurs vers la Chine , Airbus serait tout autant paralysé que Boeing. Le fameux « made in Europe » n'est donc pas synonyme d'indépendance technologique.


Le Boeing 737 MAX traîne encore l'ombre des deux crashs meurtriers de 2018 et 2019, qui avaient cloué au sol la flotte mondiale pendant près de deux ans. Mais depuis, l'avionneur a investi des milliards dans la mise à jour de ses systèmes et dans la restauration de sa réputation. 


Pour Pékin, acheter du Boeing pourrait servir plusieurs objectifs stratégiques

Un geste politique calculé : malgré les tensions, un commandement massif de Boeing pourrait être interprétée comme une ouverture dans les négociations commerciales avec Washington. 

Diversification des fournisseurs : dépendre uniquement d'Airbus rend la Chine vulnérable aux décisions européennes alignées sur la politique américaine. 

Effet de levier diplomatique : en maintenant Boeing dans le jeu, Pékin garde un atout pour négocier des concessions technologiques ou des levées de sanctions dans d'autres secteurs (semi-conducteurs, IA, télécommunications).


Un concurrent en embuscade : le COMAC C919

Comac C 919 



Pendant ce temps, l'avionneur chinois COMAC accélère le développement de ses modèles C919 et C929, copies troublantes des Airbus... visant une autonomie industrielle à l'horizon 2035. 


Mais ses avions reposent encore sur des composants occidentaux (moteurs Leap, avionique Honeywell, etc.), et leur production reste limitée. 


Afin que COMAC atteigne une capacité de production massive, les entreprises chinoises doivent compter sur Boeing et Airbus pour soutenir la croissance du trafic intérieur et international .



C'est un choix qui dépasse la technique.  La décision finale ne se jouera pas seulement sur le rendement en carburant, la capacité passagers ou les coûts d'entretien. Elle se situe à la croisée des enjeux commerciaux, diplomatiques et technologiques .


Si Pékin choisit Boeing, ce sera moins pour des raisons d'ingénierie que pour peser dans l'équilibre géopolitique mondial , envoyer un signal à Washington et maintenir un équilibre stratégique entre les fournisseurs occidentaux. 


Loin d'être un simple marché aéronautique, l'affaire des 500 avions devient un indicateur majeur de la direction qui prendront les relations sino-américaines dans les années à venir .





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