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samedi 20 septembre 2025

Roch Hachana pour moi (FR, EN, ES, HE ) JBCH N° 420

Pour moi, le temps est  une création et  une responsabilité, c'est un un programme renouvelé chaque année. Un engagement personnel.

Rosh Hachana, littéralement « la tête de l’année », est bien plus qu’un simple nouvel an. Dans la pensée juive, il représente l’anniversaire symbolique de la Création, le moment où le monde est, chaque année, recréé et offert de nouveau à l’humanité.

 L’éthique qui s’en dégage est claire : si le monde est recréé, il est aussi confié de nouveau à la liberté des hommes.


Dès lors, Roch Hachana n’est pas la célébration d’un cycle mécanique, mais un rappel que le temps a un sens. Contrairement à la vision fataliste où les jours se succèdent sans finalité, ce jour fondateur proclame que chaque année porte en elle la possibilité d’un recommencement. 


Emmanuel Levinas soulignait que le temps n’est pas simple répétition, mais ouverture : ouverture à l’avenir, ouverture à l’autre. Roch Hachana devient ainsi le lieu où l’homme est appelé à reconnaître la dimension éthique de sa temporalité : vivre n’est pas seulement durer, mais répondre.


Cette fête instaure une philosophie de la responsabilité : le monde n’est pas seulement ce qui est, il est ce que nous en faisons. En ce sens, l’humanité est convoquée devant le tribunal de sa propre conscience, non pas pour se condamner, mais pour assumer son rôle de co-créatrice avec Dieu.

La liturgie de Roch Hachana évoque souvent le « jour du jugement », ce qui pourrait effrayer ou évoquer une vision punitive. Mais philosophiquement, ce jugement n’est pas celui d’un juge implacable, il est celui d’une mise en lumière. Être jugé signifie être vu, être révélé à soi-même et aux autres.





L’éthique de ce jugement n’est pas la peur, mais la lucidité. L’homme est invité à se tenir face à la vérité de ses actes, à mesurer les conséquences de ses choix, à reconnaître la part de responsabilité qui lui incombe dans le sort des autres et du monde. Ce moment n’est pas seulement religieux ; il est universel : chaque société a besoin de moments où elle s’arrête pour s’examiner, pour interroger la justice de ses institutions, pour mesurer la fidélité à ses idéaux.


Le symbole le plus fort de Roch Hachana est le son du chofar, la corne de bélier. Ce son brut, dépourvu de mélodie, constitue un appel à l’éveil. Il rompt l’oubli, il arrache les consciences à l’engourdissement. 


Dans un monde saturé de bruits artificiels et de distractions, ce cri simple et ancien devient un acte philosophique : il rappelle que l’essentiel ne passe pas par le raffinement des discours, mais par l’ébranlement intérieur qui pousse l’homme à se ressaisir.


Ainsi, le chofar incarne une pédagogie du sursaut : il enseigne que la vraie liberté ne réside pas dans l’absence de contraintes, mais dans la capacité de se réorienter, de corriger, de choisir à nouveau.


Le cœur philosophique de Roch Hachana est le principe du recommencement. Dans la pensée occidentale, le temps a souvent été perçu comme linéaire et irréversible. Or, la tradition juive introduit une nuance fondamentale : l’homme n’est pas enfermé dans la continuité de ses fautes ou de ses erreurs. Le temps, chaque année, ouvre une porte.


Ce recommencement n’efface pas le passé ; il le transforme en tremplin. Reconnaître ses manquements ne signifie pas se définir par eux, mais s’en servir pour tracer une autre voie. Ici se joue une profonde éthique de l’espérance : l’homme n’est jamais réduit à ce qu’il a été, il est toujours ce qu’il peut devenir.


Philosophiquement, Roch Hachana affirme que la dignité humaine réside dans cette liberté de recommencer. Elle confère au temps une signification morale : il n’est pas simple succession, il est occasion, il est appel.


Enfin, au-delà de l’individu, cette fête possède une dimension collective et universelle. Dans les prières, ce n’est pas seulement l’homme isolé qui est jugé, mais l’humanité entière. Roch Hachana rappelle que notre responsabilité dépasse notre cercle intime : elle engage la société, la planète, l’avenir commun. L’éthique de ce jour est donc double : intime, car chacun se regarde en face ; universelle, car chacun sait qu’il participe à un destin partagé.

Roch Hachana, compris philosophiquement, est une fête du temps, du jugement et du recommencement. Éthiquement, il enseigne que chaque année nouvelle est une invitation à la responsabilité, à la lucidité et à la justice. 


Philosophiquement, il proclame que l’homme n’est jamais figé : il demeure toujours capable de renouvellement, de liberté et d’espérance.


Ce jour-là, l’humanité se tient face à elle-même, au seuil d’un nouveau temps, et choisit de croire que recommencer est encore possible. et le  décompte pour arriver à Kippour a commencé pour atteindre le "Grand Pardon". Bonne Année à tous, Chana Tova !




C
et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé

English 


For me, time is both a creation and a responsibility; it is a program renewed each year, a personal commitment.

Rosh Hashanah, literally “the head of the year,” is far more than a simple New Year. In Jewish thought, it represents the symbolic anniversary of Creation, the moment when the world is recreated each year and offered anew to humanity.


The ethical lesson is clear: if the world is recreated, it is also entrusted once again to human freedom.

Thus, Rosh Hashanah is not the celebration of a mechanical cycle but a reminder that time has meaning. Unlike a fatalistic vision where days follow each other without purpose, this foundational day proclaims that each year carries the possibility of a new beginning.

Emmanuel Levinas emphasized that time is not mere repetition but an opening: an opening to the future, an opening to the other. Rosh Hashanah becomes the moment when man is called to recognize the ethical dimension of his temporality: to live is not merely to endure but to respond.

This holiday establishes a philosophy of responsibility: the world is not only what is, but what we make of it. Humanity is summoned before the tribunal of its own conscience, not to condemn itself, but to assume its role as co-creator with God.

The liturgy of Rosh Hashanah often speaks of the “Day of Judgment,” which may sound frightening or punitive. Philosophically, however, this judgment is not from a merciless judge; it is a moment of revelation. Being judged means being seen, revealed to oneself and to others.

The ethic of this judgment is not fear but lucidity. Humans are invited to face the truth of their actions, measure the consequences of their choices, and recognize the share of responsibility they hold in the fate of others and the world. This moment is not merely religious; it is universal: every society needs moments to pause, examine itself, question the justice of its institutions, and measure fidelity to its ideals.

The strongest symbol of Rosh Hashanah is the sound of the shofar, the ram’s horn. Its raw, unmelodic sound calls to awakening. It breaks forgetfulness, rouses consciences from stupor.

In a world saturated with artificial noise and distractions, this simple, ancient cry becomes a philosophical act: it reminds us that the essential is not in refined speeches but in the inner shock that pushes humans to regain themselves.

Thus, the shofar embodies a pedagogy of revival: it teaches that true freedom does not lie in the absence of constraints but in the capacity to reorient, correct, and choose anew.

At the philosophical heart of Rosh Hashanah is the principle of renewal. In Western thought, time has often been seen as linear and irreversible. Yet Jewish tradition introduces a fundamental nuance: humans are not trapped in the continuity of their faults or mistakes. Each year opens a door.

This renewal does not erase the past; it transforms it into a springboard. Recognizing one’s failings does not define a person by them but uses them to chart a new path. Here lies a profound ethic of hope: humans are never reduced to what they have been; they are always what they can become.

Philosophically, Rosh Hashanah asserts that human dignity resides in this freedom to start over. It gives moral significance to time: it is not mere succession, but opportunity, call, and responsibility.

Finally, beyond the individual, this holiday has a collective and universal dimension. In the prayers, it is not only the isolated individual who is judged but all humanity. Rosh Hashanah reminds us that our responsibility exceeds our intimate circle: it engages society, the planet, and our shared future. The ethics of this day are thus dual: intimate, as each one faces oneself; universal, as each one knows they participate in a shared destiny.


Rosh Hashanah, understood philosophically, is a celebration of time, judgment, and renewal. Ethically, it teaches that each new year is an invitation to responsibility, lucidity, and justice. Philosophically, it proclaims that humans are never fixed: they are always capable of renewal, freedom, and hope.


On this day, humanity stands before itself at the threshold of a new time and chooses to believe that beginning again is still possible. The countdown to Yom Kippur has begun to reach the “Great Forgiveness.” Happy New Year to all, Shana Tova!


Spanish 


Para mí, el tiempo es tanto una creación como una responsabilidad; es un programa renovado cada año, un compromiso personal.


Rosh Hashaná, literalmente “la cabeza del año”, es mucho más que un simple Año Nuevo. En el pensamiento judío, representa el aniversario simbólico de la Creación, el momento en que el mundo se recrea cada año y se ofrece de nuevo a la humanidad.

La lección ética es clara: si el mundo se recrea, también se confía una vez más a la libertad humana.

Así, Rosh Hashaná no es la celebración de un ciclo mecánico, sino un recordatorio de que el tiempo tiene sentido. A diferencia de la visión fatalista, en la que los días se suceden sin propósito, este día fundacional proclama que cada año lleva consigo la posibilidad de un nuevo comienzo.

Emmanuel Levinas enfatizó que el tiempo no es mera repetición, sino apertura: apertura al futuro, apertura al otro. Rosh Hashaná se convierte en el momento en que el hombre es llamado a reconocer la dimensión ética de su temporalidad: vivir no es solo perdurar, sino responder.

Esta fiesta establece una filosofía de responsabilidad: el mundo no es solo lo que es, sino lo que hacemos de él. La humanidad es convocada ante el tribunal de su propia conciencia, no para condenarse, sino para asumir su papel de co-creador con Dios.

La liturgia de Rosh Hashaná habla a menudo del “Día del Juicio”, lo que podría asustar o evocar una visión punitiva. Filosóficamente, sin embargo, este juicio no proviene de un juez implacable; es un momento de revelación. Ser juzgado significa ser visto, revelado a uno mismo y a los demás.

La ética de este juicio no es el miedo, sino la lucidez. El hombre está invitado a enfrentarse a la verdad de sus actos, medir las consecuencias de sus decisiones y reconocer la parte de responsabilidad que le corresponde en el destino de los demás y del mundo. Este momento no es solo religioso; es universal: toda sociedad necesita momentos para detenerse, examinarse, cuestionar la justicia de sus instituciones y medir la fidelidad a sus ideales.

El símbolo más fuerte de Rosh Hashaná es el sonido del shofar, la trompa de carnero. Su sonido crudo, sin melodía, llama al despertar. Rompe el olvido y saca a las conciencias de la somnolencia.

En un mundo saturado de ruidos artificiales y distracciones, este grito simple y antiguo se convierte en un acto filosófico: recuerda que lo esencial no pasa por discursos refinados, sino por el sacudimiento interior que empuja al hombre a recobrarse.

Así, el shofar encarna una pedagogía del despertar: enseña que la verdadera libertad no reside en la ausencia de restricciones, sino en la capacidad de reorientarse, corregir y elegir de nuevo.

En el corazón filosófico de Rosh Hashaná está el principio del renacimiento. En el pensamiento occidental, el tiempo a menudo se ha percibido como lineal e irreversible. Sin embargo, la tradición judía introduce una matiz fundamental: el hombre no está atrapado en la continuidad de sus faltas o errores. Cada año abre una puerta.

Este renacimiento no borra el pasado; lo transforma en un trampolín. Reconocer los propios fallos no significa definirse por ellos, sino utilizarlos para trazar un nuevo camino. Aquí se juega una profunda ética de la esperanza: el hombre nunca se reduce a lo que ha sido; siempre es lo que puede llegar a ser.

Filosóficamente, Rosh Hashaná afirma que la dignidad humana reside en esta libertad de comenzar de nuevo. Confiera al tiempo un significado moral: no es mera sucesión, sino oportunidad, llamado y responsabilidad.

Finalmente, más allá del individuo, esta festividad posee una dimensión colectiva y universal. En las oraciones, no es solo el individuo aislado quien es juzgado, sino toda la humanidad. Rosh Hashaná recuerda que nuestra responsabilidad supera nuestro círculo íntimo: compromete a la sociedad, al planeta y al futuro compartido. La ética de este día es, por lo tanto, doble: íntima, porque cada uno se enfrenta a sí mismo; universal, porque cada uno sabe que participa en un destino compartido.


Rosh Hashaná, entendido filosóficamente, es una celebración del tiempo, el juicio y el renacimiento. Éticamente, enseña que cada año nuevo es una invitación a la responsabilidad, la lucidez y la justicia. Filosóficamente, proclama que el hombre nunca está fijo: siempre es capaz de renovación, libertad y esperanza.


En este día, la humanidad se enfrenta a sí misma, al umbral de un nuevo tiempo, y elige creer que comenzar de nuevo sigue siendo posible. Ha comenzado la cuenta regresiva hasta Yom Kipur para alcanzar el “Gran Perdón”. ¡Feliz Año Nuevo a todos, Shaná Tová!


Hebrew Translation


עבורי, הזמן הוא גם יצירה וגם אחריות; זהו תכנית המתחדשת בכל שנה, התחייבות אישית.

ראש השנה, שפירושו המילולי “ראש השנה”, הוא הרבה יותר משנה חדשה פשוטה. במחשבה היהודית, הוא מייצג את יום ההולדת הסמלי של הבריאה, הרגע שבו העולם נברא מחדש בכל שנה ומוצע מחדש לאנושות.

האִתיקה הנובעת מכך ברורה: אם העולם נברא מחדש, הוא גם מועבר שוב אל חירות האדם.

לכן, ראש השנה אינו חגיגת מחזור מכני, אלא תזכורת לכך שלזמן יש משמעות. בניגוד לראייה הפטאליסטית שבה הימים חולפים ללא מטרה, יום זה מכריז שכל שנה נושאת בתוכה את האפשרות להתחלה חדשה.

אמנואל לווינס הדגיש שהזמן אינו חזרה פשוטה, אלא פתיחה: פתיחה לעתיד, פתיחה לאחר. ראש השנה הופך למקום שבו האדם נקרא להכיר בממד האתי של זמניותו: החיים אינם רק להאריך ימים, אלא להגיב.

חג זה מקים פילוסופיה של אחריות: העולם אינו רק מה שהוא, אלא מה שאנו עושים ממנו. האנושות מוזמנת לעמוד בפני בית הדין של מצפונה שלה, לא כדי להעניש את עצמה, אלא כדי למלא את תפקידה כשותפה לבריאה עם האל.

הליטורגיה של ראש השנה מדברת לעיתים קרובות על “יום הדין”, שעשוי להרתיע או להזכיר ענישה. אך מבחינה פילוסופית, דין זה אינו מבית דין חסר רחמים; הוא רגע של גילוי. להישפט פירושו להיראות, להתגלות לעצמך ולשני.

האֵתיקה של הדין הזה אינה פחד, אלא תבונה. האדם מוזמן לעמוד מול אמת מעשיו, למדוד את תוצאות בחירותיו ולהכיר בחלקו באחריות בגורל האחרים ובעולם. רגע זה אינו דתי בלבד; הוא אוניברסלי: כל חברה זקוקה לרגעים שבהם היא עוצרת כדי לבחון את עצמה, לבדוק את צדק מוסדותיה ולמדוד את נאמנותה לאידיאלים שלה.

הסמל החזק ביותר של ראש השנה הוא קול השופר, קרן הטרף. צלילו הגולמי, ללא מנגינה, מהווה קריאה לערנות. הוא שוברת את השכחה ומעירה את המצפון.

בעולם רווי רעשים מלאכותיים והסחות דעת, הצעקה הפשוטה והעתיקה הזו הופכת למעשה פילוסופי: היא מזכירה שהעיקר אינו בדיבור מלוטש, אלא ברעד הפנימי שמניע את האדם להתאושש.

כך, השופר מגלם פדגוגיה של התעוררות: הוא מלמד שהחירות האמיתית אינה בהיעדר מגבלות, אלא ביכולת לכוון מחדש, לתקן ולבחור שוב.

בלב הפילוסופי של ראש השנה נמצא עיקרון ההתחדשות. במחשבה המערבית, הזמן נתפס לעיתים כקו ישר ובלתי הפיך. אך המסורת היהודית מציעה דקויות יסוד: האדם אינו כלוא ברצף טעויותיו או פשעיו. כל שנה פותחת דלת.

התחדשות זו אינה מוחקת את העבר; היא הופכת אותו לקפיצה קדימה. הכרה בכ


Maudire Israël ! mauvaise idée (FR, EN, ES, HE). JBCH N° 419



C'est drôle comme les hommes sont ignorants, et ce à tous les niveaux. Nous apprenons en vieillissant que l'étude doit être permanente, car nous sommes ignorants et que le savoir, si essentiel s'éloigne toujours, alors on rame, on écoute, on lit, on progresse et à la fin, on sait qu'on ne sait rien. Merci de passer le message à Macron !


Choisir Roch Hachana pour prononcer une accusation publique contre Israël n’est pas anodin. Ce jour représente, dans la conscience juive, le moment du jugement divin, mais aussi de l’espérance d’un recommencement. 


Impopulaire et bien seul

S’en servir comme tribune politique pour pointer Israël revient à détourner la charge spirituelle de ce jour pour l’inverser en blâme. On touche ici à une vieille histoire : celle de la tentative de transformer les jours saints du peuple juif en moments d’opprobre.



La Bible en offre un exemple frappant : l’épisode de Balaam (Nombres 22-24). Le roi moabite Balak appelle le devin Balaam pour qu’il maudisse Israël alors que celui-ci est en marche vers la Terre promise. Le projet était clair : utiliser la parole, en un moment décisif, pour affaiblir le peuple hébreu et légitimer une hostilité collective. Or, la tentative échoue : Balaam, malgré les pressions, se voit contraint de bénir au lieu de maudire. Cet épisode est paradigmatique : l’appel à une malédiction publique contre Israël se retourne en bénédiction, comme si l’histoire elle-même résistait à ce type d’invocation.


Dans l’histoire juive post-biblique, les exemples abondent. Au Moyen Âge, les sermons de Pâques dans certaines églises chrétiennes étaient souvent des tribunes où l’on accusait collectivement les Juifs de déicide, précisément au moment de leur propre fête de la libération (Pessa’h). De même, lors des conciles ou des autodafés, des dates symboliques étaient choisies pour humilier ou accuser publiquement les communautés juives. Il s’agissait de renverser le sens d’un temps sacré en temps d’opprobre.



L’histoire moderne n’est pas exempte de cette logique. Au XXe siècle, l’URSS choisissait parfois les grandes fêtes juives pour annoncer des mesures antisémites ou organiser des procès spectaculaires, comme celui des « blouses blanches » (médecins juifs accusés de complot en 1953). Dans ces cas, le pouvoir cherchait à transformer un temps de rassemblement spirituel en temps de peur et de honte.


Au plan biblique comme historique, il s’agit toujours du même schéma : l’utilisation d’une date à forte signification spirituelle pour transformer le peuple juif en accusé devant les nations. Ce fut le cas avec Balaam, mais aussi avec les prophètes d’Israël eux-mêmes, souvent convoqués pour dénoncer les fautes du peuple, mais dans un horizon de retour et de bénédiction. La différence majeure est que, dans la tradition biblique, la critique vient de l’intérieur, avec l’espoir de réconciliation, tandis que l’appel des nations à la malédiction vise l’effacement et la délégitimation.


Ainsi, l’accusation publique contre Israël lors d’un jour comme Roch Hachana s’inscrit dans une continuité symbolique : celle d’un usage pervers du temps sacré pour tenter de transformer une fête d’espérance en condamnation. 


Mais l’histoire et la Bible enseignent que ces appels à la malédiction n’ont jamais eu le dernier mot. Balaam est forcé de bénir ; les persécutions ont échoué à faire disparaître Israël ; et chaque Roch Hachana, malgré les accusations, le peuple juif se tient encore debout, porteur d’un message de renouvellement et d’espérance universelle.





Anglais


It is funny how ignorant humans can be, at every level. We learn as we grow older that study must be lifelong, because we are ignorant and knowledge, so essential, always seems to recede. So we struggle, we listen, we read, we progress—and in the end, we know that we know nothing. Please pass the message to Macron!


Choosing Rosh Hashanah to make a public accusation against Israel is not accidental. This day represents, in Jewish consciousness, a moment of divine judgment but also the hope for a new beginning.

Unpopular and quite alone

Using it as a political platform to target Israel turns the spiritual weight of this day into a reproach. This touches on an old story: the attempt to turn the holy days of the Jewish people into moments of disgrace.

The Bible offers a striking example: the episode of Balaam (Numbers 22–24). The Moabite king Balak summons the seer Balaam to curse Israel as it marches toward the Promised Land. The plan was clear: to use words at a decisive moment to weaken the Hebrew people and legitimize collective hostility. Yet the attempt fails: Balaam, despite the pressure, is forced to bless rather than curse. This episode is paradigmatic: a call for a public curse against Israel turns into a blessing, as if history itself resists such invocations.

In post-biblical Jewish history, examples abound. In the Middle Ages, Easter sermons in some Christian churches often became platforms accusing Jews collectively of deicide, precisely during their own liberation festival (Passover). Similarly, during councils or burnings of books, symbolic dates were chosen to publicly humiliate or accuse Jewish communities. The aim was to invert the meaning of sacred time into a time of disgrace.

Modern history is not exempt from this logic. In the 20th century, the USSR sometimes chose major Jewish holidays to announce antisemitic measures or stage spectacular trials, such as the “Doctors’ Plot” in 1953. In these cases, authorities sought to transform a time of spiritual gathering into a time of fear and shame.

At both biblical and historical levels, the pattern is the same: using a date with strong spiritual significance to turn the Jewish people into the accused before the nations. This was the case with Balaam, but also with Israel’s prophets, often called upon to denounce the people’s faults—but within a horizon of return and blessing. The major difference is that in the biblical tradition, criticism comes from within, with hope for reconciliation, whereas the nations’ call for a curse seeks erasure and delegitimization.

Thus, a public accusation against Israel on a day like Rosh Hashanah fits into a symbolic continuity: the perverse use of sacred time to turn a festival of hope into condemnation.

But history and the Bible teach that such calls for curses never have the final word. Balaam is forced to bless; persecutions have failed to eliminate Israel; and each Rosh Hashanah, despite accusations, the Jewish people still stand, carrying a message of renewal and universal hope.


Español

Es curioso cuán ignorantes pueden ser los humanos, a todos los niveles. Aprendemos al envejecer que el estudio debe ser permanente, porque somos ignorantes y el conocimiento, tan esencial, siempre parece alejarse. Así que remamos, escuchamos, leemos, progresamos—y al final, sabemos que no sabemos nada. ¡Por favor, pasa el mensaje a Macron!

Elegir Rosh Hashaná para hacer una acusación pública contra Israel no es casual. Este día representa, en la conciencia judía, un momento de juicio divino, pero también la esperanza de un nuevo comienzo.

Impoppular y bastante solo

Usarlo como tribuna política para apuntar contra Israel convierte el peso espiritual de este día en reproche. Esto toca una historia antigua: el intento de transformar los días sagrados del pueblo judío en momentos de vergüenza.

La Biblia ofrece un ejemplo notable: el episodio de Balaam (Números 22–24). El rey moabita Balac convoca al vidente Balaam para que maldiga a Israel mientras avanza hacia la Tierra Prometida. El plan estaba claro: usar la palabra en un momento decisivo para debilitar al pueblo hebreo y legitimar la hostilidad colectiva. Sin embargo, el intento fracasa: Balaam, pese a la presión, se ve obligado a bendecir en lugar de maldecir. Este episodio es paradigmático: un llamado a una maldición pública contra Israel se convierte en bendición, como si la historia misma resistiera tal invocación.

En la historia judía post-bíblica, los ejemplos abundan. En la Edad Media, los sermones de Pascua en algunas iglesias cristianas a menudo eran tribunas donde se acusaba colectivamente a los judíos de deicidio, precisamente durante su propia fiesta de liberación (Pésaj). De igual manera, durante concilios o quema de libros, se elegían fechas simbólicas para humillar o acusar públicamente a las comunidades judías. El objetivo era invertir el sentido del tiempo sagrado en un tiempo de vergüenza.

La historia moderna no está exenta de esta lógica. En el siglo XX, la URSS a veces elegía las grandes festividades judías para anunciar medidas antisemitas o realizar juicios espectaculares, como la “Conspiración de los Médicos” en 1953. En estos casos, el poder buscaba transformar un tiempo de reunión espiritual en un tiempo de miedo y vergüenza.

A nivel bíblico e histórico, el patrón es el mismo: usar una fecha de fuerte significado espiritual para convertir al pueblo judío en acusado frente a las naciones. Esto fue el caso de Balaam, pero también de los profetas de Israel, frecuentemente convocados para denunciar las faltas del pueblo, aunque en un horizonte de retorno y bendición. La diferencia principal es que, en la tradición bíblica, la crítica viene desde dentro, con esperanza de reconciliación, mientras que el llamado de las naciones a la maldición busca la eliminación y la deslegitimación.

Así, una acusación pública contra Israel en un día como Rosh Hashaná se inscribe en una continuidad simbólica: el uso perverso del tiempo sagrado para transformar una festividad de esperanza en condena.

Pero la historia y la Biblia enseñan que estas llamadas a la maldición nunca tienen la última palabra. Balaam se ve obligado a bendecir; las persecuciones no han logrado eliminar a Israel; y cada Rosh Hashaná, pese a las acusaciones, el pueblo judío sigue en pie, portando un mensaje de renovación y esperanza universal.


Hebreu


מוזר כמה בני אדם בורים, ובכל הרמות. אנו לומדים ככל שמתבגרים שהלימוד חייב להיות מתמיד, כי אנו בורים והידע, כל כך חיוני, תמיד נוטה להתרחק. אז אנו שוחים, מקשיבים, קוראים, מתקדמים—ובסוף, אנו יודעים שאיננו יודעים דבר. אנא העבר את המסר למקרון!

לבחור בראש השנה כדי להעלות האשמה פומבית נגד ישראל אינו מקרי. יום זה מייצג, בתודעה היהודית, רגע של דין אלוהי אך גם תקווה להתחלה מחדש.

לא פופולרי ובודד מאוד

להשתמש בו כפלטפורמה פוליטית כדי למקד את הביקורת על ישראל הופך את המשקל הרוחני של יום זה לנזיפה. מדובר בסיפור עתיק: הניסיון להפוך את ימי הקודש של העם היהודי לרגעי חרפה.

המקרא נותן דוגמה בולטת: פרשת בלעם (במדבר כ״ב–כ״ד). המלך המואבי בלק מזמן את הנביא בלעם כדי לקלל את ישראל בזמן שהם מתקדמים לארץ המובטחת. התוכנית הייתה ברורה: להשתמש במילה ברגע מכריע כדי להחליש את העם העברי ולה légitimize עוינות קולקטיבית. אך הניסיון נכשל: בלעם, למרות הלחץ, נאלץ לברך במקום לקלל. פרשה זו היא פרדיגמטית: קריאה לקללה פומבית נגד ישראל הופכת לברכה, כאילו ההיסטוריה עצמה מתנגדת לקריאות כאלה.

בהיסטוריה היהודית שלאחר המקרא, דוגמאות רבות קיימות. בימי הביניים, דרשות הפסחא בכנסיות מסוימות הפכו לעיתים קרובות לפלטפורמות בהן האשימו את היהודים בקולקטיביות ברצח ישו, בדיוק בזמן חג השחרור שלהם (פסח). בדומה לכך, במהלך מועצות או שריפות ספרים, נבחרו תאריכים סמליים להשפיל או להאשים פומבית את הקהילות היהודיות. המטרה הייתה להפוך את משמעות הזמן הקדוש לזמן חרפה.

ההיסטוריה המודרנית אינה חפה מלוגיקה זו. במאה ה-20, ברית המועצות לפעמים בחרה בחגים יהודיים מרכזיים כדי להודיע על צעדים אנטישמיים או לערוך משפטים ראוותניים, כמו “תוכנית הרופאים” ב-1953. במקרים אלו, השלטון ניסה להפוך זמן של איסוף רוחני לזמן של פחד ובושה.

ברמה המקראית וההיסטורית, הדפוס זהה: שימוש בתאריך בעל משמעות רוחנית חזקה כדי להפוך את העם היהודי לחשוד בפני האומות. כך היה עם בלעם, וגם עם נביאי ישראל, שהיו לעיתים נקראים להוקיע את חטאי העם, אך במסגרת של חזרה וברכה. ההבדל המרכזי הוא שבעברית המקראית הביקורת מגיעה מבפנים, עם תקווה לפיוס, בעוד קריאת האומות לקללה שואפת למחיקה ולחוסר לגיטימציה.

כך, האשמה פומבית נגד ישראל ביום כמו ראש השנה משתלבת ברצף סמלי: שימוש עקום בזמן קדוש כדי להפוך חג של תקווה לגינוי.

אך ההיסטוריה והמקרא מלמדים כי קריאות אלו לקללה אף פעם לא קובעות את המילה האחרונה. בלעם נאלץ לברך; הרדיפות נכשלו בלמחוק את ישראל; ובכל ראש השנה, על אף ההאשמות, העם היהודי עומד עדיין, נושא מסר של חידוש ותקווה אוניברסלית.


Macron pousse à l'Alya des juifs il n'est pas le premier ! (FR, EN, ES) JBCH N° 418

Macron veut-il reprendre l’exemple des rois français du Moyen Âge en chassant les Juifs ? Les Rois de France  ont utilisé les juifs puis les ont chassés. 


La révolution française a remis les juifs dans le cadre de la République, leur rendant leur liberté, leur dignité, et Macron semble faire le contraire ! 


Il veut reconnaître le Jour de Rosh Hachana (Nouvel An Juif) un autre état pour les arabes de Palestine (Il ya a déjà la Jordanie), un gifle pour les juifs de France ! 



Cette consolidation de l’autorité royale ne fut pas seulement militaire ou territoriale : elle s’accompagna aussi de décisions radicales à l’égard des Juifs. Après les exactions de LouisIX dit Saint Louis, en 1182, Philippe Auguste expulsa les Juifs du domaine royal et confisqua leurs biens, inaugurant une pratique qui sera reprise, à des degrés divers, par ses successeurs jusqu’à l’expulsion définitive ordonnée par Philippe le Bel en 1306,  le Jour de Ticha BeAv, fête juive de deuil qui rappelle la destruction par deux fois du Temple de Jérusalem. Retenez bien les dates de fête, ... C'est aussi ce qu'a choisi Macron pour blâmer les juifs devant les Nations: Le Rosh Hachana, Jour de l'an juif.


Philippe Auguste signe l'expropriation et la saisie des biens des juifs

Ces expulsions s’inscrivaient dans une logique de construction du pouvoir royal. Elles servaient plusieurs objectifs  pour consolider l’autorité monarchique en se présentant comme le défenseur de la foi chrétienne, pour affermir son image auprès de la papauté et de la population profondément marquée par l’antijudaïsme, enfin pour profiter matériellement de la confiscation des créances et des biens juifs, souvent intégrés ensuite dans le trésor royal.  Il s’agissait donc d’un mélange de piété affichée, de pragmatisme politique et d’intérêt économique, où l’exclusion des Juifs devenait un instrument au service de la centralisation monarchique.


Bien plus tôt, Charlemagne, entouré de sages juifs,  en fondant l’école palatine, voulut faire de la discussion un outil d’élévation intellectuelle. Adoptant le  « pilpoul » juif, art de raisonner par la dialectique et la controverse, trouve un écho dans cette méthode : apprendre par deux, en confrontant les arguments.  Les tables de nos écoles sont toujours à deux sièges; Ainsi, l’étude devient vivante, critique et formatrice, bien au-delà de la simple récitation


En regard de cette histoire, peut-on comparer la situation actuelle, et demander si Emmanuel Macron « veut chasser les Juifs » comme jadis les rois capétiens ? La réponse, dans les faits, est évidemment non : la République française, fondée sur les principes de 1789 et sur la Déclaration des Droits de l’Homme, reconnaît aux Juifs  comme à toutes les minorités religieuses  une pleine citoyenneté. 




Cependant, certains observateurs dénoncent une ambiguïté politique : d’un côté, Macron affirme son attachement à la mémoire de la Shoah et à la lutte contre l’antisémitisme ; de l’autre, sa diplomatie parfois équivoque au Moyen-Orient, envers les terroristes du Hamas, ainsi que la tolérance d’un certain antisionisme radical dans l’espace public, alimentent un sentiment d’inquiétude au sein d’une partie de la communauté juive française.


La comparaison avec le Moyen Âge éclaire donc une tension récurrente de l’histoire française : les Juifs apparaissent comme une minorité dont le sort reflète les choix politiques des dirigeants et leur rapport au pouvoir centralisé.  On a l'habitude, quand ca va mal, c'est de la faute des juifs ! 


Si Philippe Auguste et ses successeurs utilisaient l’expulsion comme outil de consolidation monarchique, la crainte actuelle est que la France contemporaine, sous prétexte d’équilibre géopolitique ou à la demande des islamistes, ou de gestion des tensions sociales, cède à une forme de marginalisation des Juifs non plus par décret royal, mais par un abandon progressif face à la montée de l’hostilité et en utilisant une nouvelle arme hybride, celle de la force et de la résonnance des média(s) sociaux.


Ainsi, la vraie question n’est pas de savoir si Macron  saura encore malgré tout, protéger une minorité qui fut, au fil des siècles, tour à tour tolérée, chassée, réintégrée et persécutée. 


L’histoire médiévale nous enseigne que l’exclusion, même présentée comme pragmatique, fragilise à long terme la légitimité du pouvoir. Macron est sous l'influence du Qatar, sponsor des Freres Musulmans.






C
et article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


🇬🇧 English translation


Is Macron seeking to follow the example of the French kings of the Middle Ages by expelling the Jews?

The Kings of France used the Jews, then expelled them.

The French Revolution reinstated the Jews within the framework of the Republic, restoring their freedom and dignity – yet Macron seems to be doing the opposite!

He wants to recognize on the very day of Rosh Hashanah (the Jewish New Year) another state for the Arabs of Palestine (when Jordan already exists) – a slap in the face for the Jews of France!

This consolidation of royal authority was not only military or territorial: it was also accompanied by radical decisions toward the Jews. After the actions of Louis IX, known as Saint Louis, in 1182, Philip Augustus expelled the Jews from the royal domain and confiscated their property, inaugurating a practice that would be repeated by his successors, culminating in the final expulsion ordered by Philip the Fair in 1306, on Tisha BeAv, the Jewish day of mourning recalling the destruction of the Temple of Jerusalem. Mark well these dates… Macron has chosen Rosh Hashanah to blame the Jews before the Nations.

Philip Augustus signed the expropriation and seizure of Jewish property. These expulsions were part of the construction of royal power, serving several objectives: to consolidate authority by presenting himself as the defender of the Christian faith, to strengthen his image with the papacy and the Christian population deeply marked by anti-Judaism, and to benefit materially from the confiscation of Jewish wealth.

Much earlier, Charlemagne, surrounded by Jewish sages, founded the Palatine School, making discussion an instrument of intellectual elevation. The Jewish “pilpul,” the art of dialectical reasoning and debate, resonated in this method: learning in pairs, confronting arguments. The tables in our schools are still built for two students – learning thus becomes alive, critical, and formative.

In light of this history, can one compare the current situation and ask if Emmanuel Macron “wants to expel the Jews” as the Capetian kings once did? The answer in practice is no: the French Republic, founded on the principles of 1789 and the Declaration of the Rights of Man, recognizes full citizenship for Jews as for all religious minorities.

However, some observers denounce political ambiguity: on the one hand, Macron affirms his attachment to Holocaust memory and the fight against antisemitism; on the other, his sometimes equivocal diplomacy in the Middle East – toward Hamas terrorists – as well as tolerance for radical anti-Zionism in the public space, fuels anxiety among part of the French Jewish community.

The comparison with the Middle Ages highlights a recurring tension in French history: Jews appear as a minority whose fate reflects the political choices of rulers and their relation to centralized power. When things go wrong, it’s always the Jews’ fault.

If Philip Augustus and his successors used expulsion as a tool of monarchical consolidation, the current fear is that contemporary France, under the pretext of geopolitical balance, Islamist pressure, or social tension management, might yield to a new marginalization – not by royal decree, but through gradual abandonment in the face of rising hostility, amplified by the hybrid weapon of social media.

The true question, then, is whether Macron will still be able to protect a minority that has, over the centuries, been alternately tolerated, expelled, reintegrated, and persecuted. Medieval history teaches that exclusion, even when disguised as pragmatism, ultimately undermines the legitimacy of power. Macron appears under the influence of Qatar, sponsor of the Muslim Brotherhood.


🇪🇸 Español


¿Quiere Macron seguir el ejemplo de los reyes franceses de la Edad Media expulsando a los judíos?

Los Reyes de Francia utilizaron a los judíos y luego los expulsaron.

La Revolución Francesa devolvió a los judíos al marco de la República, restituyéndoles su libertad y su dignidad – ¡pero Macron parece hacer lo contrario!

Quiere reconocer en el mismo día de Rosh Hashaná (el Año Nuevo judío) otro Estado para los árabes de Palestina (cuando Jordania ya existe), ¡una bofetada para los judíos de Francia!

Esta consolidación de la autoridad real no fue sólo militar o territorial: también se acompañó de decisiones radicales hacia los judíos. Tras las medidas de Luis IX, llamado San Luis, en 1182, Felipe Augusto expulsó a los judíos del dominio real y confiscó sus bienes, inaugurando una práctica que sus sucesores repetirían hasta la expulsión definitiva ordenada por Felipe el Hermoso en 1306, el día de Tisha BeAv, jornada judía de duelo que recuerda la destrucción del Templo de Jerusalén. Retengan bien esas fechas… Macron ha elegido Rosh Hashaná para culpar a los judíos ante las Naciones.

Felipe Augusto firmó la expropiación y la incautación de los bienes judíos. Estas expulsiones formaban parte de la construcción del poder real, sirviendo a varios objetivos: consolidar la autoridad presentándose como defensor de la fe cristiana, reforzar su imagen ante el papado y una población marcada por el antisemitismo, y aprovechar materialmente la confiscación de las riquezas judías.

Mucho antes, Carlomagno, rodeado de sabios judíos, fundó la Escuela Palatina, haciendo de la discusión un instrumento de elevación intelectual. El “pilpul” judío, arte del razonamiento dialéctico y la controversia, encontró eco en este método: aprender en parejas, confrontando argumentos. Las mesas de nuestras escuelas siguen siendo de dos asientos; así, el estudio se vuelve vivo, crítico y formativo.

A la luz de esta historia, ¿puede compararse la situación actual y preguntar si Emmanuel Macron “quiere expulsar a los judíos” como lo hicieron los reyes capetos? La respuesta en la práctica es no: la República Francesa, fundada en los principios de 1789 y en la Declaración de los Derechos del Hombre, reconoce plena ciudadanía a los judíos, como a todas las minorías religiosas.

Sin embargo, algunos observadores denuncian una ambigüedad política: por un lado, Macron afirma su apego a la memoria de la Shoá y a la lucha contra el antisemitismo; por otro, su diplomacia a veces equívoca en Oriente Medio –hacia los terroristas de Hamás–, así como la tolerancia hacia un antisemitismo radical en el espacio público, alimentan la inquietud de parte de la comunidad judía francesa.

La comparación con la Edad Media pone de relieve una tensión recurrente en la historia francesa: los judíos aparecen como una minoría cuyo destino refleja las decisiones políticas de los gobernantes y su relación con el poder centralizado. Cuando las cosas van mal, siempre es culpa de los judíos.

Si Felipe Augusto y sus sucesores usaban la expulsión como herramienta de consolidación monárquica, el temor actual es que la Francia contemporánea, bajo pretexto de equilibrio geopolítico, presión islamista o gestión de tensiones sociales, ceda a una nueva marginación – no por decreto real, sino por un abandono progresivo frente al auge de la hostilidad, amplificada por el arma híbrida de las redes sociales.

La verdadera cuestión es si Macron aún podrá proteger a una minoría que, a lo largo de los siglos, fue tolerada, expulsada, reintegrada y perseguida. La historia medieval enseña que la exclusión, aunque se presente como pragmática, debilita a largo plazo la legitimidad del poder. Macron aparece bajo la influencia de Qatar, patrocinador de los Hermanos Musulmanes.

L'Egypte bétonne sa frontière à Gaza (FR, EN, ES) JBCH N° 417

L'attitude du gouvernement égyptien est incompréhensible ... Sur le plan International, il condamne Israël, le traite d'ennemi, soutient le Hamas et le reçoit dans les salons de la présidence, alors que le traité de paix avec Israël est toujours en vigueur, sur le plan intérieur, il a peur des frères musulmans, très puissants, doit ménager ce qu'on appelle la rue arabe, faire face à une rébellion islamique dans le Sinaï, et surtout ne pas faire entrer un seul arabe de Gaza quoi qu'il en cote ... Allez comprendre !


L’attitude de l’Égypte face à la situation à Gaza demeure l’un des paradoxes les plus saillants du conflit. Le Caire affiche depuis des décennies son soutien à la cause des arabes de la région, dans la lignée d’une histoire qui remonte à l’époque de Nasser, lorsque la question palestinienne servait de ciment idéologique au panarabisme.


Les discours officiels, les déclarations dans les instances internationales, les appels à la solidarité arabe s’inscrivent dans une logique diplomatique et symbolique : l’Égypte veut apparaître comme la protectrice des droits des arabes de palestine, héritière d’un rôle de leadership régional. 




Mais lorsque l’on quitte la scène des tribunes pour observer le terrain, le contraste est saisissant. Au poste frontière de Rafah, unique porte de sortie de Gaza qui ne soit pas israélienne, les autorités égyptiennes se montrent intransigeantes. Les tentatives désespérées de familles cherchant à fuir les combats se heurtent à des refus fermes, parfois appuyés par la menace des armes.




Cette fermeté s’explique d’abord par une question de sécurité intérieure. Pour Le Caire, laisser entrer massivement des Palestiniens signifierait importer sur son territoire le risque d’infiltration de membres du Hamas ou d’autres groupes radicaux. Depuis des années, l’Égypte affronte dans le Sinaï une insurrection djihadiste violente, et les autorités redoutent que l’arrivée incontrôlée de réfugiés ne ravive ce foyer de tensions. Derrière le soutien affiché à la cause palestinienne se cache donc une peur profonde : celle de voir l’instabilité de Gaza franchir la frontière et fragiliser un pays déjà traversé par des fractures sociales et économiques.


À cette logique sécuritaire s’ajoute une dimension politique. L’Égypte cherche à maintenir un rôle d’arbitre incontournable dans le conflit israélo-palestinien. Elle héberge régulièrement des négociations, accueille des délégations du Hamas et de l’Autorité palestinienne, et se présente comme médiatrice auprès des Occidentaux. Autoriser un exode massif vers le Sinaï reviendrait à vider Gaza de sa population et à laisser croire qu’une solution de déplacement est envisageable. Or, pour l’Égypte, ce serait donner raison à ceux qui soupçonnent Israël de vouloir se débarrasser du problème palestinien en le transférant hors de ses frontières. En refusant le passage, Le Caire maintient l’idée que Gaza doit rester le foyer palestinien et que le conflit doit être résolu sur place, non exporté ailleurs.



Le poids de la mémoire historique n’est pas étranger non plus à cette position. L’expérience de 1948, puis de 1967, a montré que les réfugiés palestiniens installés dans les pays voisins ne sont jamais repartis. La Jordanie, le Liban et la Syrie en portent encore la trace, avec des camps devenus des quartiers permanents, des tensions démographiques et politiques, et une intégration jamais totalement réalisée. L’Égypte n’a aucune intention de reproduire ce scénario dans le Sinaï, région sensible qui a déjà été occupée par Israël et où l’État lutte pour affirmer son autorité.


Pour comprendre la posture égyptienne, il faut donc accepter cette contradiction apparente. Le soutien à la cause palestinienne est réel, mais il reste au niveau du discours, car il coûte peu politiquement et nourrit le prestige du pays dans le monde arabe. En revanche, ouvrir ses frontières et assumer les conséquences humaines, économiques et sécuritaires d’un exode massif est une perspective jugée insupportable par le régime du président Abdel Fattah al-Sissi. C’est ce décalage qui choque : proclamer la fraternité arabe, tout en braquant ses armes sur ceux qui cherchent à fuir les bombes.


Le résultat est une politique qui joue sur deux registres. Devant les Nations unies et dans les médias arabes, l’Égypte réaffirme sans relâche son attachement aux droits des Palestiniens et sa condamnation des violences à Gaza. 


Mais sur le terrain, au poste frontière de Rafah, la priorité reste la préservation de sa propre stabilité nationale, fût-ce au prix d’un refus qui condamne des civils à l’enfermement. Ce double langage n’est pas unique dans l’histoire du conflit israélo-palestinien : il reflète la tension entre la solidarité proclamée et les intérêts stratégiques. 


Pour le Caire, la survie du régime et l’équilibre intérieur passent avant la compassion humanitaire. Et c’est ainsi qu’un pays qui brandit le drapeau de la cause palestinienne se retrouve, en pratique, à empêcher par la force ceux qui voudraient simplement échapper aux horreurs de la guerre.

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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme... 

C'est  délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog j'exprime en général un coup de coeur 

d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne

les photos et films sont prises sur le web, là aussi pour une utilisation strictement personnelle, privé


🇬🇧 English 

The attitude of the Egyptian government is incomprehensible… On the international stage, it condemns Israel, calls it an enemy, supports Hamas and receives it in the presidential salons, while the peace treaty with Israel is still in force. Domestically, it fears the Muslim Brotherhood, very powerful, must appease what is called the Arab street, face an Islamist rebellion in Sinai, and above all not allow a single Arab from Gaza to enter, whatever the cost… Go figure!


Egypt’s stance on the situation in Gaza remains one of the sharpest paradoxes of the conflict. For decades, Cairo has publicly aligned itself with the Palestinian cause, in line with a history dating back to Nasser, when the Palestinian issue served as the ideological glue of pan-Arabism.

Official speeches, declarations in international forums, and calls for Arab solidarity all fit into a symbolic diplomatic framework: Egypt wants to appear as the protector of Palestinian rights, the heir to a role of regional leadership.

But once one leaves the stage of speeches and looks at the ground, the contrast is striking. At the Rafah crossing, the only exit from Gaza not controlled by Israel, Egyptian authorities show inflexibility. The desperate attempts of families seeking to flee the fighting are met with firm refusals, sometimes backed by the threat of arms.

This firmness is first explained by internal security concerns. For Cairo, allowing Palestinians in en masse would mean importing the risk of infiltration by Hamas members or other radical groups. For years, Egypt has faced a violent jihadist insurgency in Sinai, and authorities fear that uncontrolled refugee flows could reignite this front. Behind the proclaimed support for the Palestinian cause lies a deep fear: that Gaza’s instability might cross the border and destabilize a country already fractured socially and economically.

Added to this security logic is a political dimension. Egypt seeks to maintain its role as a key arbiter in the Israeli-Palestinian conflict. It regularly hosts negotiations, welcomes delegations from Hamas and the Palestinian Authority, and presents itself as mediator to Western powers. Authorizing a mass exodus into Sinai would mean emptying Gaza of its population and allowing the impression that displacement could be a solution. For Egypt, that would validate suspicions that Israel aims to offload the Palestinian issue outside its borders. By refusing entry, Cairo insists that Gaza must remain the Palestinian home and that the conflict must be resolved there, not exported elsewhere.

Historical memory also weighs on this position. The experiences of 1948 and 1967 showed that Palestinian refugees who settled in neighboring countries never returned. Jordan, Lebanon, and Syria still carry the legacy, with camps turned into permanent neighborhoods, demographic and political tensions, and incomplete integration. Egypt has no intention of replicating this scenario in Sinai, a sensitive region once occupied by Israel and where the state still struggles to assert its authority.

To understand Egypt’s stance, one must accept this apparent contradiction. Support for the Palestinian cause is genuine, but remains at the level of rhetoric, because it is politically cheap and bolsters Egypt’s prestige in the Arab world. By contrast, opening its borders and facing the human, economic, and security consequences of a mass exodus is a prospect deemed unbearable by President Abdel Fattah al-Sisi’s regime. This is the shocking gap: proclaiming Arab brotherhood, while pointing weapons at those fleeing bombs.

The result is a policy that plays on two registers. At the United Nations and in Arab media, Egypt tirelessly reaffirms its commitment to Palestinian rights and its condemnation of violence in Gaza.

But on the ground, at Rafah, the priority remains preserving its own national stability, even at the cost of denying civilians an escape. This double language is not unique in the history of the Israeli-Palestinian conflict: it reflects the tension between proclaimed solidarity and strategic interests.

For Cairo, regime survival and internal balance come before humanitarian compassion. Thus a country that waves the Palestinian cause in rhetoric finds itself, in practice, preventing by force those who simply want to escape the horrors of war.


This article is personal. I do not claim to be a scientist, a historian, or a professional journalist…

It is delicate to testify as a layman, but in this blog I usually express a heartfelt reaction to current events and my daily international press review.


The photos and videos are taken from the web, strictly for personal and private use.


🇪🇸 Español


La actitud del gobierno egipcio es incomprensible… En el plano internacional, condena a Israel, lo llama enemigo, apoya a Hamás y lo recibe en los salones de la presidencia, mientras que el tratado de paz con Israel sigue en vigor. En el plano interno, teme a los Hermanos Musulmanes, muy poderosos, debe complacer lo que se llama la calle árabe, enfrentar una rebelión islamista en el Sinaí, y sobre todo no dejar entrar ni a un solo árabe de Gaza cueste lo que cueste… ¡Vaya contradicción!


La postura de Egipto frente a la situación en Gaza sigue siendo una de las paradojas más notorias del conflicto. Durante décadas, El Cairo ha mostrado públicamente su apoyo a la causa palestina, en línea con una historia que se remonta a Nasser, cuando la cuestión palestina servía de cemento ideológico al panarabismo.

Los discursos oficiales, las declaraciones en los foros internacionales y los llamamientos a la solidaridad árabe se inscriben en una lógica diplomática y simbólica: Egipto quiere aparecer como el protector de los derechos de los palestinos, heredero de un papel de liderazgo regional.

Pero al abandonar la tribuna y observar el terreno, el contraste es sorprendente. En el paso de Rafah, única salida de Gaza que no está bajo control israelí, las autoridades egipcias se muestran inflexibles. Los intentos desesperados de familias que buscan huir de los combates se encuentran con rechazos firmes, a veces respaldados por la amenaza de las armas.

Esta firmeza se explica, en primer lugar, por una cuestión de seguridad interna. Para El Cairo, dejar entrar masivamente a palestinos significaría importar el riesgo de infiltración de miembros de Hamás u otros grupos radicales. Desde hace años, Egipto enfrenta en el Sinaí una insurgencia yihadista violenta, y las autoridades temen que la llegada descontrolada de refugiados reavive este foco de tensiones. Detrás del apoyo proclamado a la causa palestina se esconde, pues, un miedo profundo: que la inestabilidad de Gaza cruce la frontera y fragilice a un país ya atravesado por fracturas sociales y económicas.

A esta lógica de seguridad se añade una dimensión política. Egipto busca mantener un papel de árbitro indispensable en el conflicto israelo-palestino. A menudo acoge negociaciones, recibe delegaciones de Hamás y de la Autoridad Palestina, y se presenta como mediador ante Occidente. Autorizar un éxodo masivo hacia el Sinaí equivaldría a vaciar Gaza de su población y a dejar pensar que el desplazamiento es una solución viable. Para Egipto, sería dar la razón a quienes sospechan que Israel quiere deshacerse del problema palestino trasladándolo fuera de sus fronteras. Al rechazar la entrada, El Cairo insiste en que Gaza debe seguir siendo el hogar palestino y que el conflicto debe resolverse allí, no exportarse a otro lugar.

El peso de la memoria histórica también influye en esta posición. La experiencia de 1948 y luego la de 1967 demostraron que los refugiados palestinos instalados en los países vecinos nunca regresaron. Jordania, Líbano y Siria todavía llevan esa huella, con campamentos convertidos en barrios permanentes, tensiones demográficas y políticas, y una integración nunca plenamente realizada. Egipto no tiene intención alguna de reproducir este escenario en el Sinaí, región sensible que ya fue ocupada por Israel y donde el Estado lucha por afirmar su autoridad.

Para comprender la postura egipcia, hay que aceptar esta aparente contradicción. El apoyo a la causa palestina es real, pero se limita al discurso, porque cuesta poco políticamente y alimenta el prestigio del país en el mundo árabe. En cambio, abrir sus fronteras y asumir las consecuencias humanas, económicas y de seguridad de un éxodo masivo es una perspectiva que el régimen del presidente Abdel Fattah al-Sisi considera insoportable. Ahí está el desfase que choca: proclamar la hermandad árabe, mientras se apuntan las armas contra quienes huyen de las bombas.

El resultado es una política que juega en dos registros. Ante las Naciones Unidas y en los medios árabes, Egipto reafirma sin cesar su compromiso con los derechos de los palestinos y su condena de la violencia en Gaza.

Pero sobre el terreno, en Rafah, la prioridad sigue siendo la preservación de su propia estabilidad nacional, aunque sea al precio de negar a los civiles una salida. Este doble lenguaje no es único en la historia del conflicto israelo-palestino: refleja la tensión entre la solidaridad proclamada y los intereses estratégicos.

Para El Cairo, la supervivencia del régimen y el equilibrio interno pasan antes que la compasión humanitaria. Y así, un país que enarbola la bandera de la causa palestina se encuentra, en la práctica, impidiendo por la fuerza a quienes simplemente quieren escapar de los horrores de la guerra.

Este artículo es personal. No pretendo ser ni científico, ni historiador, ni profesional del periodismo…

Es delicado dar testimonio como profano, pero en este blog suelo expresar un impulso del corazón a partir de la actualidad y de la lectura de mi revista de prensa internacional diaria.

Las fotos y los vídeos están tomados de la web, también para un uso estrictamente personal y privado.