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jeudi 7 août 2025

Des graines de 6 000 ans ..des dattes et du Miel de 2500 ans .. (FR). JBCH N° 198


 

On ne peut rester qu’émerveillé devant ces découvertes et l’analyse du contenu de huit pots anciens trouvés dans un sanctuaire funéraire grec à Paestum, en Italie, datant d’environ 520 av. J.-C. 


Découverts en 1954, ces pots contenaient un résidu collant dont la nature est restée mystérieuse pendant des décennies. Initialement, des tests effectués entre les années 1950 et 1980 suggéraient que le contenu pourrait être une graisse animale ou végétale contaminée par du pollen et des fragments d’insectes. 


Cependant, une équipe dirigée par Luciana Carvalho à l’Université d’Oxford a récemment réexaminé ce résidu à l’aide de techniques modernes.


L’analyse a débuté par une spectroscopie infrarouge pour déterminer la composition générale du résidu, qui semblait initialement être de la cire d’abeille dégradée en raison de sa forte acidité et de sa ressemblance avec la cire moderne. 


Pour confirmer cette hypothèse, l’équipe a utilisé la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, révélant la présence de sucres tels que le glucose et le fructose, principaux composants du miel. Cette découverte a été déterminante pour identifier le résidu comme du miel. 


De plus, des analyses supplémentaires menées par Elisabete Pires ont détecté des protéines spécifiques, appelées protéines majeures de la gelée royale, sécrétées par les abeilles, ainsi que des peptides liés à Tropilaelaps mercedesae, un parasite des abeilles originaire d’Asie, suggérant la présence de parasites similaires dans les ruches de la Grèce antique.


les bouchons de liège des pots en bronze se sont dégradés avec le temps, permettant l’entrée d’air et de microbes. 


Ces bactéries ont probablement consommé la plupart des sucres restants, laissant un résidu cireux et acide. 


Cette découverte est significative, car elle confirme que le miel était utilisé comme offrande dans les sanctuaires grecs, offrant un aperçu des pratiques religieuses et culturelles de l’époque, ainsi que des connaissances apicoles des anciens Grecs.


On met ainsi en lumière la durabilité du miel et son rôle central dans les pratiques religieuses grecques. 


Les analyses modernes ont permis de résoudre une énigme vieille de plusieurs décennies, offrant des perspectives sur les techniques apicoles et les croyances culturelles de l’Antiquité. 


Des graines de plus de 1000 ans ont été découvertes en Israël, et certaines ont même été cultivées avec succès. 


J’ai trouvé un résumé des découvertes les plus notables, basé sur des informations récentes et fiables :


Graines de palmiers dattiers (2000 ans)

Des graines de palmiers dattiers (Phoenix dactylifera), datant d’environ 2000 ans, ont été retrouvées sur des sites archéologiques dans le désert de Judée, notamment à Massada et dans les grottes de Qumrân


Ces graines, datées par radiocarbone, proviennent d’une période allant du IVe siècle av. J.-C. au IIe siècle ap. J.-C. Grâce aux conditions arides et uniques de la région de la mer Morte, qui favorisent une conservation exceptionnelle, certaines de ces graines ont germé.


En 2005, la chercheuse Sarah Sallon, du Centre de recherche en médecine naturelle Louis Borick à Jérusalem, a réussi à faire germer une graine de 1900 ans, donnant naissance à un palmier mâle nommé « Mathusalem » (Methuselah). 


En 2020, six autres palmiers (nommés Adam, Jonah, Uriel, Boaz, Judith, et Hannah) ont été cultivés à partir de 32 graines sélectionnées, collectées entre 1963 et 1991. 

Ces palmiers ont été plantés dans le kibboutz Ketura, dans le sud d’Israël, après un traitement avec des hormones favorisant la germination.


Le palmier femelle « Hannah », transplanté en 2019, a produit 800 dattes en 2020, décrites comme ayant un goût délicat de miel. Les analyses génétiques montrent que ces graines proviennent de palmiers femelles pollinisés par des mâles de différentes régions, suggérant des techniques agricoles avancées à l’époque.


Ces dattes de Judée, prisées dans l’Empire romain pour leur douceur et leur taille, avaient disparu au XIXe siècle. Leur résurrection offre des informations sur la longévité de l’ADN des graines et les pratiques agricoles anciennes, tout en ouvrant des perspectives pour la biodiversité et la culture de variétés résistantes.


Graines d’orge (6000 ans)

En 2016, une équipe internationale a étudié des graines d’orge découvertes dans une grotte près de Massada, datées d’environ 6000 ans


Ces graines, parmi les plus anciennes dont l’ADN a été séquencé, ont été préservées grâce au climat aride de la région. Leur analyse, publiée dans Nature Genetics, a révélé des informations sur la domestication des céréales dans la vallée du Jourdain, confirmant que l’orge a été cultivée localement il y a des millénaires. Ces graines, bien que non germées, ont permis de comprendre l’évolution génétique des plantes cultivées.


•   Le climat sec et l’altitude basse de la mer Morte (400 m sous le niveau de la mer) créent des conditions idéales pour préserver les graines, empêchant la dégradation de l’ADN. Les graines de Massada et Qumrân, souvent trouvées dans des jarres ou des grottes, sont restées intactes, certaines semblant « presque fraîches ».

•  Ces découvertes permettent d’étudier la longévité des graines, les techniques agricoles anciennes, et la diversité génétique des plantes disparues. Les palmiers dattiers, par exemple, montrent une résilience exceptionnelle, avec des graines capables de germer après 2000 ans, surpassant le record précédent d’une graine de lotus de 1300 ans.

•  Les dattes de Judée avaient une importance économique et symbolique dans l’Antiquité, exportées dans tout l’Empire romain et mentionnées dans des textes comme le Talmud ou l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. Leur résurrection est un pont entre l’histoire et la science moderne.


Oui, des graines de plus de 1000 ans, notamment des graines de palmiers dattiers (2000 ans) et d’orge (6000 ans), ont été découvertes en Israël, principalement dans le désert de Judée. 

Graines touvées dans une grotte à Qumram


Les graines de dattiers ont non seulement été conservées, mais certaines ont germé, produisant des arbres viables et même des fruits. Ces découvertes, soutenues par des analyses génétiques et des techniques modernes, offrent des perspectives uniques sur l’agriculture ancienne, la préservation des graines, et les applications potentielles pour l’agriculture durable



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