Deux journalistes dits de gauche pris en flagrant delit en complotant pour éliminer une Ministre de la course à la Mairie de Paris , c'est devenu malheureusement courant dans notre République,
L’affaire dite Legrand-Cohen illustre de façon éclatante la fragilité de l’audiovisuel public français lorsqu’il est confronté à des soupçons de collusion politique. Deux figures médiatiques, Thomas Legrand et Patrick Cohen, tous deux éditorialistes respectés du service public, ont été filmés à leur insu lors d’une rencontre avec des cadres du Parti socialiste.
Rien d’illégal en soi à prendre un café avec des responsables politiques. Mais ce qui a déclenché le scandale, ce sont certains propos captés dans la conversation, notamment cette phrase de Legrand : « Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick [Cohen] et moi. »
À travers cette formule ambiguë, immédiatement exploitée par leurs adversaires médiatiques et politiques, les deux journalistes ont semblé avouer un engagement actif contre la candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris. Or, Mme Dati n’est pas seulement maire d’arrondissement : elle est aussi ministre de la Culture, donc directement concernée par le sort de l’audiovisuel public. Le soupçon de complot politico-médiatique prend alors une dimension explosive.
Neutralité compromise et crédibilité écornée
La déontologie journalistique repose sur un principe fondamental : l’indépendance. Lorsque des journalistes de premier plan, travaillant pour France Inter ou France Télévisions, laissent entendre qu’ils peuvent « faire ce qu’il faut » pour entraver une carrière politique, c’est la crédibilité de l’ensemble du service public qui se trouve menacée. Même si Legrand a tenté de rétropédaler, en parlant d’une « maladresse » et d’une phrase sortie de son contexte, le mal est fait.
Car la perception compte autant que la réalité. Aux yeux de nombreux citoyens, il s’agit d’une confirmation de leurs soupçons : les médias publics, financés par l’impôt, seraient en réalité dominés par une élite parisienne de gauche, décidée à peser sur les équilibres politiques. À droite comme à l’extrême droite, l’affaire a servi de catalyseur : Éric Ciotti a réclamé une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public ; Marine Le Pen a aussitôt relancé son idée de privatisation, estimant que les Français pourraient économiser quatre milliards d’euros par an.
Une instrumentalisation politique inévitable
L’onde de choc dépasse la simple querelle journalistique. Pour Rachida Dati, l’occasion était trop belle : elle a dénoncé des « propos graves et contraires à la déontologie », appelant chacun à « prendre ses responsabilités ». Ses soutiens soulignent qu’au moment même où elle défend au Parlement la création d’une grande holding de l’audiovisuel public, cette affaire révèle l’hostilité d’une partie des journalistes financés par l’État à son égard. Ses adversaires, à gauche, dénoncent au contraire une manipulation orchestrée par l’extrême droite via la diffusion de la vidéo par L’Incorrect.
Ainsi, le scandale alimente un double procès : celui du manque de neutralité de certains journalistes, et celui de la guerre politique visant à affaiblir l’audiovisuel public pour mieux en préparer la privatisation. Dans les deux cas, c’est la confiance des citoyens dans la presse qui sort ébranlée.
Liberté de la presse et piège de l’image volée
Il ne faut pas négliger un autre aspect : la captation clandestine de cette conversation, dans un café parisien, constitue elle-même une atteinte à la vie privée et peut relever de l’infraction pénale. Thomas Legrand a mis en garde contre un « piège évident » : si une vidéo volée suffit à jeter l’opprobre sur une profession entière, c’est toute la liberté de la presse qui est fragilisée. Mais là encore, le problème réside dans l’écart entre le discours et la perception : quelle que soit l’illégalité du procédé, les propos enregistrés existent, et ils sonnent comme une trahison de l’impartialité attendue.
En définitive, l’affaire Legrand-Cohen illustre un dilemme profond : les journalistes doivent pouvoir débattre, rencontrer et même contredire les responsables politiques, mais la frontière entre analyse critique et engagement partisan est extrêmement ténue.
Ici, elle a été franchie, du moins en apparence, et la sanction symbolique n’a pas tardé : suspension de Legrand, tollé médiatique, motion politique contre le service public.
Au-delà du cas individuel, cette affaire fragilise l’ensemble du système : elle nourrit la suspicion, renforce les discours populistes anti-médias et met en difficulté le projet de réforme du secteur audiovisuel. En politique comme en journalisme, la crédibilité est une ressource fragile. Un seul café, un seul mot de trop, et c’est tout un édifice de confiance qui s’écroule.
On s'aperçoit comment le conflit du Proche Orient est traité subjectivement sur les antennes Tv et radio du Service Public, avec les information transmises par l'AFP, agence ô combien corrompue
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Cet article est personnel, je ne prétends pas être ni un scientifique, ni un historien, ni un professionnel du journalisme...
C'est délicat de témoigner quand on est un profane, mais dans ce blog, j'exprime en général un coup de coeur
d'après l'actualité , et le lecture de ma revue de presse internationale quotidienne
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